vendredi 29 mars 2019

PERE ! PLEINEMENT PERE !


QUATRIEME DIMANCHE

DE CARÊME

ANNEE C

(Lc 15, 1-3.11-32)

Ce quatrième dimanche est connu sous le nom latin de , Lætare qui signifie « Réjouissez-vous », premier mot du chant d'entrée de la Liturgie de ce jour qui reprend le texte du Prophète Isaïe, au chapitre 66, 10-11. « Réjouissez-vous avec Jérusalem, et soyez dans l'allégresse à cause d'elle, vous tous qui l'aimez 1 Tressaillez de joie avec elle, vous tous qui pleuriez sur elle,afin que vous soyez allaités et rassasiés à la mamelle de ses consolations, afin que vous savouriez avec délices la plénitude de sa gloire!» C'est une invitation à se réjouir de la joie pascale, joie de la Résurrection de Jésus qui nous sauve et veut nous entraîner dans Sa Gloire, il ne tient qu'à nous ! Paradoxalement, tout en nous rapprochant de la Passion de Jésus et de la croix, signe de notre Rédemption, la liturgie de ce dimanche nous rappelle que la source de notre salut est un motif de joie pour les chrétiens.
Comme au dimanche Gaudete au milieu de l’Avent, l’Église fait une pause dans la pénitence quadragésimale, pour mieux se hâter vers les joies pascales.En vue de mieux le signifier, le célébrant peut porter en ce jour des ornements roses, on peut mettre des fleurs dans le sanctuaire, jouer de l’orgue.
Dans l'antiquité chrétienne, les fiancés qui devaient se marier après Pâques étaient bénis le dimanche de Lætare.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.    Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,et il mange avec eux ! »    Alors Jésus leur dit cette parabole :    
Ainsi s'ouvre la Liturgie de la Parole de ce dimanche de Laetare. D'un côté, nous avons des publicains et des pécheurs avides d'écouter Jésus , de l'autre , des pharisiens et des scribes qui récriminent contre Jésus ! Qui sont les meilleurs selon vous ? « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »Jn 3 17. nous répond St Jean l’Évangéliste .Quant à Jésus , en guise de réponse, Il propose la merveilleuse parabole de cet extraordinaire Père de famille . Jésus ne tranche pas , tout en finesse, comme Il sait si bien le faire, Il veut conduire chacun à rentrer en soi, au plus profond, non pour savoir qui a raison, qui a tort, qui est le meilleur, mais pour découvrir le VRAI VISAGE DU PERE DE TOUS LES HOMMES ! Notre Père qui es aux cieux... Chacun de nous a en effet une façon bien étriquée de considérer l'Amour de Dieu Père ! Comme nous serons surpris, émerveillés, renversés, quand nous découvrirons, en vrai, ce Père si aimant, si bienfaisant.Suivons-le ici pas à pas :
« Un homme avait deux fils.    Le plus jeune dit à son père :‘Père, donne-moi la part de
fortune qui me revient.’Et le père leur partagea ses biens.Peu de jours après,le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,     et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.    Il avait tout dépensé,quand une grande famine survint dans ce pays,et il commença à se trouver dans le besoin.Le plus jeune a envie de vivre sa vie, il se sent à l'étroit,à la maison il doit suivre les directives de son père, il éprouve le besoin de respirer librement pense-t-il, loin des contraintes familiales . Son père ne discute pas , ne le retient pas, ne l'enferme pas dans sa façon de voir la vie, il obtempère sans mot dire, le cœur gros sans doute, mais il ne veut en rien l'empêcher de réaliser ses propres projets ! La porte franchie, notre jeune gonfle sa poitrine, respire à pleins poumons : enfin libre de faire ce que je veux, comme je veux, quand je le veux, avec qui je veux ! Il « grille » rapidement son avoir joue le généreux, ne compte pas, plus ! Il vit quoi ! Et, petit à petit, le pécule fond comme neige au soleil , il a beau raclé, retourné ses poches, il n'y a plus rien ! Vraiment rien ! Où sont les amuseurs d'hier ? Ils ont bien profité de sa naïveté, puis ils ont disparu … notre fiston est là, seul, les poches vides et l'estomac en creux. La faim le sort de sa léthargie :
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.    Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs,mais personne ne lui donnait rien.Il tombe sur un employeur    peu consciencieux, plus intéressé par le bien-être de ses animaux que par celui de ses employés, au point que notre jeune envie leur nourriture sans oser y toucher. Sa déchéance est telle, qu'il ne peut s'empêcher de faire mémoire de la façon dont sont traités les ouvriers chez son père !
Alors il rentra en lui-même et se dit :‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,et moi, ici, je meurs de faim !   Cette différence de traitement le tenaille et le booste en même temps . Que faire ? Revenir chez mon père ? Oh la honte ! Traîner ma vie comme un paria ? Mendier mon pain moi, le fils de  famille au risque d'être reconnu? La décision est prise :  
Je me lèverai, j’irai vers mon père,et je lui dirai :Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.    .Notre jeune ne prétend pas retrouver et reprendre la place qui était naturellement la sienne avant ce désir de liberté,d'émancipation mal contrôlée, voire pas contrôlée du tout , ce besoin de montrer ses capacités.. non ! Conscient de son erreur, de la gravité de son choix capricieux, il n'espère pas plus que le salaire ordinaire des ouvriers de son père. Le voilà qui réfléchit sérieusement , prend conscience de sa misère mais fait confiance quel que puisse être ce nouveau statut qui lui sera offert, il fait confiance ! Il n'imagine pas que son père puisse lui tourner le dos comme lui l'a fait, lui fermer la porte comme lui l'a fait sautant d'un pied sur l'autre pour respirer l'air de l'indépendance enfin acquise, non son père il le voit comme ce qu'il est en vérité un Père alors il ose ! En reconnaissant son erreur, son péché, sa pauvreté, son indigence , tête basse il cherche la meilleure façon de dire et reconnaître la situation Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’    Il se leva et s’en alla vers son père. Il ne sifflote plus comme au moment où il a quitté la sécurité du foyer, il cherche les mots de la repentance, de l'humilité, de sa vérité actuelle. Il s'est trompé, le reconnaît, et entreprend une démarche vers son Père à qui il sait, aujourd'hui qu'il a fait du mal.
Voilà ce que nous révèle Jésus à cette étape de la Parabole. En regardant et écoutant ce fils Jésus nous invite à rentrer sincèrement en nous-mêmes pour reconnaître, d'une part notre péché et, d'autre part, pour cultiver la confiance à l'égard d'un Père qui, parce qu'Il est Père ne peut que nous ouvrir la porte de son cœur !
Avec ce jeune, penaud de son échec, nous allons, touchant presque le sol pour nous cacher et éviter les regards curieux quand, ô surprise, ô comble de l'amour d'un père, un vrai Père, à la fois Père et Mère, dans les pierres de la route quelques unes roulent jusqu'à lui,jusqu'à nous , affolées par un pas précipité qui se rapproche , s'élance et le saisit, nous saisit, le couvrant, nous couvrant, de baisers , l'enveloppant de son large et confortable manteau tissé d'amour et de tendresse. Le jeune ne peut rien dire, il ne peut que se laisser aimer, entraîner vers la demeure où il est attendu, où il va retrouver sa place, renouer l'alliance en recevant l'anneau de la réconciliation, l'absolution du sacrement pour nous, aujourd'hui . Cette marque de famille à nulle autre pareille ce que nous appelons la grâce retrouvée, offerte, qui fait de chacun de nous de vrais, d'authentiques fils ! Et la fête peut commencer !
Comme il était encore loin,son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.    Le fils lui dit :‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’    Mais le père dit à ses serviteurs :‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,    allez chercher le veau gras, tuez-le,mangeons et festoyons,    car mon fils que voilà était mort,et il est revenu à la vie ;il était perdu,et il est retrouvé.’Et ils commencèrent à festoyer. L'heure n'est ni aux règlements de compte , ni à séparer le bon du mauvais, ni à expliquer quoique ce soit, c'est l'heure de l'Amour pur, de l'Amour fort, de l'Amour, rien que de l'Amour !
Le plus jeune a fait confiance, il a tenté une rencontre mais il a été devancé et comblé «Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.» Lc 6, 27 Tel est notre Père, tel est notre Dieu, nous révèle Jésus !
La Prière du Père G. Gilbert pour une famille savoureuse
 « Une mesure bien tassée d'amour vrai » 
: 
« Une mesure bien tassée d'amour vrai, 
Beaucoup d'écoute et de compréhension, 
Une bonne dose de disponibilité
Mélangée à quelques grammes de douceur et de calme. 
Ajoutez un rien de fermeté. 
Cherchez un peu de bonne volonté. 
Assaisonnez avec de la droiture et de la sincérité. 
Afin de conserver le bon goût de la vérité. 
Râpez les désirs égoïstes, 
Les brusqueries et les impatiences. 
Faites fondre votre orgueil et votre suffisance. 
Trouvez dans vos réserves quelques grains de Foi inébranlable, 
Une espérance sans conditions, 
Saupoudrez de tendresse. 
Faites revenir à la surface
Des tranches entières d'accueil et de partage. 
Additionnez de dialogue, menus services, 
Mercis bien placés, don de soi sans retour. 
Laissez mijoter longtemps dans la patience. 
Avant de présenter, flambez dans la joie
Et, si possible, dans un grand élan de prière. 
Complétez par un petit verre d'humour ». 

Ainsi soit-il.


C'est hélas ce qui manque à notre frère aîné !

  Or le fils aîné était aux champs.Quand il revint et fut près de la maison,il entendit la musique et les danses.  Appelant un des serviteurs,il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit :‘Ton frère est arrivé,et ton père a tué le veau gras,parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’    Alors le fils aîné se mit en colère,et il refusait d’entrer.Saint Paul arrivera plus tard avec la lettre aux Romains :

Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.… Pourtant il y a ici plus que Saint Paul, il y a le Père, son père avec qui il vit et partage toutes choses ! Mais son regard déviant l'empêche de voir et de se réjouir de ce bonheur ininterrompu depuis sa naissance jusqu'à ce jour, c'est ce que son père tente de lui faire comprendre mais il est empêché, nous pouvons lui appliquer ces versets de st Marc 4 :afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés.
Son père sortit le supplier.    Mais il répliqua à son père :‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres,et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.    Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Et voilà l'erreur, voilà la tentation à laquelle il ne fallait pas céder : calculer le don de soi, se comparer , coller une étiquette vite dessinée sur le dos du benjamin, l'enfermer dans ses erreurs ! Jaloux, l'aîné ne décolère pas , le Père risque alors un dernier argument de poids :
Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,et tout ce qui est à moi est à toi.    Il fallait festoyer et se réjouir ;car ton frère que voilà était mort,et il est revenu à la vie ;il était perdu,et il est retrouvé ! »
Nous ne saurons jamais si ce fils a reçu le message :Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,et tout ce qui est à moi est à toi. Nous pouvons simplement l'imaginer et nous réjouir avec l’Église tout entière qui accueille Ses fils pécheurs et leur redonne leur dignité de fils ! Nous réjouir avec et pour tous ceux que l’Église accueillera en cette nuit pascale pour leur offrir d'entrer dans la grande famille des croyants en recevant les trois sacrements de l'Initiation : Baptême, Eucharistie et Confirmation ! Oui réjouissons-nous en ce dimanche de Laetare et ouvrons notre porte en nous préparant sérieusement en demandant, dans les jours qui viennent, le sacrement de la Réconciliation ! Notre Père Lui-même nous passera l'Anneau pour renouveler l'Alliance que nous malmenons souvent, et nous enveloppera du manteau de Sa Tendresse, parce que notre Dieu est PERE ET MERE et seulement CELA  !



Pour ceux qui ne l'auraient jamais lue, entendue j'ajoute la méditation de Paul Baudiquey devant l’oeuvre de Rembrandt : « le retour du fils prodigue ». Paul Baudiquey est l’auteur du livre « Un Évangile selon Rembrandt » (Mame , Paris collection Un certain regard, janvier 1989).
L’homme qui a peint le « retour du prodigue » est un homme sans façade. Un homme lavé de toute parole vaine. L’œuvre est immense. Elle s’ouvre sur l’espace d’une confidence unique dans toute l’histoire de l’art occidental. C’est le premier portrait « grandeur nature » pour lequel Dieu lui-même ait jamais pris la pose.
Le Père en majesté inscrit sa majuscule au commencement de tout. Voûté comme un arc roman, et de courbe plénière. Sa stature s’accomplit dans l’ovale géniteur qui rayonne au tympan.
Son visage d’aveugle. II s’est usé les yeux à son métier de Père. Scruter la nuit, guetter, du même regard, l’improbable retour ; sans compter toutes les larmes furtives… il arrive qu’on soit seul ! Oui, c’est bien lui, le Père, qui a pleuré le plus.
Je regarde le fils. Une nuque de bagnard. Et cette voile informe dont s’enclot son épave. Ces plis froissés où s’arc-boute et vibre encore le grand vent des tempêtes, des talons rabotés comme une coque de galion sur l’arête des récifs, cicatrices à vau-l’eau de toutes les errances. Le naufragé s’attend au juge, « traite-moi, dit-il, comme le dernier de ceux de ta maison ».
II ne sait pas encore qu’aux yeux d’un père comme celui-là, le dernier des derniers est le premier de tous. II s’attendait au juge, il se retrouve au port, échoué, déserté, vide comme sa sandale, enfin capable d’être aimé. Appuyé de la joue – tel un nouveau-né au creux d’un ventre maternel – il achève de naître. La voix muette des entrailles dont il s’est détourné murmure enfin au creux de son oreille. II entend.
Lève les yeux, prosterné, éperdu de détresse, et déjà tout lavé dans la magnificence… Lève les yeux, et regarde, ce visage, cette face très sainte qui te contemple, amoureusement. Tu es accepté, tu es désiré de toute éternité, avant l’éparpillement des mondes, avant le jaillissement des sources, j’ai longuement rêvé de toi, et prononcé ton nom. Vois donc, je t’ai gravé sur la paume de mes mains, tu as tant de prix à mes yeux. Ces mains je n’ai plus qu’elles, de pauvres mains ferventes, posées comme un manteau sur tes frêles épaules, tu reviens de si loin ! Lumineuses, tendres et fortes, comme est l’amour de l’homme et de la femme, tremblantes encore – et pour toujours, du déchirant bonheur. II faut misère pour avoir cœur. Et d’une patience qui attend, et d’une attente qui écoute, naît le dialogue insurpassable. Notre assurance n’est plus en nous, elle est en celui qui nous aime. Accepter d’être aimé… accepter de s’aimer. Nous le savons, il est terriblement facile de se haïr; la grâce est de s’oublier. La grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ. Encore faut-il avoir appris ce que tomber veut dire, comme une pierre tombe dans la nuit de l’eau; Ce que veut dire craquer, comme un arbre s’éclate aux feux ardents du gel, sous l’éclair bleu de la cognée. Que peuvent savoir de la miséricorde des matins, ceux dont les nuits ne furent jamais de
tempêtes et d’angoisses ? Pour retentir à ces atteintes, il faut avoir vécu, – et vivre encore – en haute mer menacé sans doute, naufragé peut-être, mais à la crête des certitudes royales, l’amour alors peut faire son œuvre nous féconder, nous rajeunir. Que nous soyons dans l’inquiétude, le doute et le chagrin, que nous marchions, le cœur serré, dans la vallée de l’ombre et de la mort ! Que nos visages n’aient d’autre éclat que ceux, épars, d’un beau miroir brisé… Un amour nous précède, nous suit, nous enveloppe… L’inconnu d’Emmaüs met ses pas dans les nôtres, et s’assied avec nous à la table des pauvres. Malgré tous les poisons mêlés au sang du cœur, au creux de ces hivers dont on n’attend plus rien, rayonne désormais un été invincible. Morts de fatigue, nous ne saurions rouler que dans les bras de Dieu. Nous avons rendez-vous sur un lac d’or !
Icône de la Trinité de Roublev Le miroir est sans rides. Du tond de toute détresse émerge enfin un vrai visage, exténuées, extasiées, nos faces vieillies de clowns sont l’icône de son Christ, pour l’émerveillement des saints. Et l’icône est plus fine, plus précieuse, plus belle, quand l’homme qui l’a peinte est passé par l’enfer. Trinité de ROUBLEEV et « Trinité » REMBRANDT, du fond des terres où rayonnent ces images, le Père ne cesse de s’engendrer du Fils, de s’engendrer des fils, sous le couvert fécondateur de mains plus vastes que des ailes. L’ombre d’un grand oiseau nous passe sur la face.
Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent. Paul Baudiquey


(Ps 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Goûtez et voyez
comme est bon le Seigneur !
 
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.

Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'Ermite

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