mercredi 29 avril 2015

MOIS DE MAI ! MOIS DE MARIE!

       En cherchant une prière dans mes affaires, je retrouve cette photo du Pape St Jean Paul II.

 
La trouvant particulièrement émouvante je ne résiste pas à vous l’’adresser pour ouvrir ce mois de mai plus particulièrement consacré à la prière à Marie.

Je me permets d’attirer notre attention sur l’attitude du Saint Père :

La position de sa tête : il semble tendre l’oreille pour entendre ce que lui confie Marie dont le regard semble levé sur lui !

La main droite effleure Marie dans un geste d’attention et de tendresse, la main gauche est posée sur son cœur pour recevoir son message.

Quant à Marie, l’inclinaison de son corps, la main gauche ouverte, la douceur du visage, tout semble exprimer leur étonnante simplicité et complicité de relation.

Ne sommes-nous pas en présence de « la vivante » en conversation avec son fils tendrement aimé ?

Demandons à St Jean Paul II de nous permettre d’avoir une relation aussi filiale avec Marie notre Mère et prions-la avec les mêmes accents qui furent ceux du Saint Père !

Quelle foi vivante ! Quelle beauté dans cette rencontre ! Pour Saint Jean Paul II, l’acte de foi est ici tangible : Marie   vit !

Votre ermite.


Je ne suis pas encore en mesure de reprendre les envois hebdomadaires. Fatiguée de suppléer aux carences du bras gauche l’épaule droite est à son tour en soin ! Une tendinite vieille de 12 ans s’est réveillée et me dérange pas mal alors que je me croyais presque remise.

SIMPLE VISITE


Il s'agit d'une simple visite ! je ne suis pas en mesure de reprendre la page hebdomadaire suite à un accident domestique survenu le 15 décembre 2014 !

Je viens de me rendre compte que ma dernière publication était en attente, je l'édite donc aujourd'hui !

Je vais beaucoup mieux, prions les uns pour les autres et rendons grâce pour cette présence constante du Seigneur dans nos vies.

L'Ermite

mardi 28 avril 2015

CELUI QUE VOUS NE CONNAISSEZ PAS !

TROISIÈME DIMANCHE DE L’AVENT 2014
(Jn 1, 6-8.19-28)

AU MILIEU DE VOUS SE TIENT
CELUI QUE VOUS NE CONNAISSEZ PAS !


Sur la route de la nativité, le troisième  dimanche de l’Avent, est désigné comme étant celui de la joie. Quand c’est possible, la liturgie propose une étole et une chasuble de couleur rose, celle-ci étant admise comme l’expression de la joie. Petite fille de quatre ans j’avais dû pressentir cela, j’avais en effet dit à ma maman qui choisissait des couleurs sobres pour sa garde-robes : « moi, quand, je sera grande, je te fera des robes roses » !

Y-a-t-il, en effet, plus grande joie, plus grand bonheur que de remettre debout ceux qui sont écrasés par la souffrance, de rendre la liberté aux captifs, de libérer les personnes injustement incarcérées, tel, notre otage libéré mardi dernier, d’annoncer de bonnes nouvelles, voire, une année de bienfaits comme le décrit Isaïe dans la première lecture ?

« Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. »

Comment ne pas exploser de joie lorsque l’on est les heureux bénéficiaires de semblables faveurs ? N’est-ce pas l’invitation de Saint Paul dans la deuxième lecture :

« Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. »

Dans un monde souvent morose, empêtré dans ses problèmes politiques, financiers et autres, où trouver cette source, ce jaillissement, cette exultation, ce bonheur que rien ni personne ne peut nous ravir, et dont il est question dans la liturgie de ce jour ?
C’est l’Apôtre et Évangéliste St Jean qui nous donne la clef dans l’Évangile de ce jour !

« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » 

Telle est la source de notre vrai bonheur ! Il y a, au milieu de nous, QUELQU’UN que nous n’aurons jamais fini de connaître parce qu’Il est l’INFINI de l’Amour et de l’humilité, Jésus, le Fils unique, venu nous sauver !



Ne nous trompons pas sur la sens de la joie, elle ne vient ni de l’avoir, ni du pouvoir, encore moins de je ne sais quelle satisfaction de soi ou de relations diverses et variées, la joie est une attitude intérieure qui remplit le cœur de paix, la joie est l’un des fruits de l’Esprit saint, nous dit St Paul dans sa lettre aux Galates : « le fruit de l'Esprit, au contraire, c'est l’amour, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. » (Galates  5).

Regardons Jean Baptiste, regardons Marie, regardons les apôtres, les saints et, plus près de nous nos frères d’Afrique, d’Amérique Latine, de ces parties du monde  où sévit la pauvreté matérielle : qu’est-ce qui étonne quand on les regarde ? N’est-ce pas cette paix, ce sourire, cette joie intérieure ? Cela ne vient nullement de leur avoir mais de leur être ! La joie est nourrie par la qualité d’être : je n’ai rien, mais ce rien, je peux encore le partager !

Je ne suis rien, tel Jean-Baptiste interrogé parce qu’il dérange, parce que sa pauvreté gêne ceux qui regorgent de biens : « je suis la voix ! » et quelle voix ? Celle qui invite à se reprendre, à redresser ce qui est tortueux ? La joie naît de ce désir, de cette volonté de mettre sa vie en ordre, de redresser ce qui est tordu, recroquevillé en soi, de mettre de l’ordre dans sa vie, et, surtout, comme Marie, d’accorder son vouloir au saint vouloir de Dieu : »qu’il me soit fait selon ta Parole ! » Choisie par Dieu, Marie vient d’apprendre la prochaine maternité de sa cousine déjà avancée en âge, elle ne se replie pas sur ce don qui l’habite, elle part en hâte dit l’Écriture, non pas pour se raconter, mais pour assister celle qui ne tardera pas à être dans le besoin ! La joie naît aussi, du don et de l’oubli de soi ! La preuve, à peine arrivée à destination, Marie n’a rien à dire ce sont les deux enfants qui se reconnaissent et suscitent la joie d’Élisabeth qui conduit Marie à dévoiler la sienne : « mais d’où me vient ce bonheur dit la première, tandis que la seconde laisse libre cours à son bonheur Mon âme exalte le Seigneur ! La joie partagée est communicante, elle fait boule de neige et tout cela vient d’où ? De quoi ? De qui ? Cela monte du plus profond de l’être habité non par des biens, mais par le seul Bien, Jésus. 
Il y a quelqu’un au milieu de vous que vous ne connaissez pas c’est lui qui vient derrière moi et dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. » 

La joie, la vraie joie, naît dans le cœur pauvre, dépouillé, voire éprouvé.
Je pense ici à François d’Assise qui allait par les chemins accompagné de Frère Léon à un moment François dit ceci :

« O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n’est pas point la joie parfaite. » 

Il continue ainsi en décrivant ce que n’est pas la joie parfaite : »elle n’est ni dans le don des miracles, ni dans un savoir extraordinaire, ni dans le don de lire dans les consciences, ni dans celui de la prophétie, ni dans la capacité éventuelle de retourner les cœurs …

 Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l’interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : (je résume) Tu vois, frère Léon, petite brebis de Dieu quand nous arriverons au couvent et que nous frapperons à la porte, si le Frère Portier ne nous reconnaît pas, qui’il nous chasse comme des malfrats, nous injurie, nous poursuit avec un bâton alors que nous avons froid et faim, et si nous au lieu de nous rebeller nous gardons la paix et acceptons cette situation sans trouble, sans murmurer ô frère Léon tu peux écrire que là est la joie parfaite 

Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l’Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l’amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu’ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l’Apôtre : « Qu’as-tu que tu ne l’aies reçu de Dieu ? et si tu l’as reçu de lui, pourquoi t’en glorifies-tu comme si tu l’avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l’affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c’est pourquoi l’Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n’est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »


Chers amis, puisse, le Seigneur nous combler de Sa joie, en ce temps de Noël et nous permettre de découvrir toujours davantage Celui qui est la source véritable et indiscutable de la joie. Jean-Baptiste ne cherche pas à être quelqu’un d’autre, il est la voix, la Parole, la Lumière, c’est Jésus ! Réjouissons-nous d’être ses disciples et amis.


L'ERMITE