jeudi 29 décembre 2016

DANS LA MANGEOIRE

SAINTE MARIE MÈRE DE DIEU



1er JANVIER 2017
Lc 2, 16-21

Le Livre des Nombres, (notre première lecture du jour) le quatrième de l'Ancien Testament, a reçu ce titre, parce qu'il débute et s'achève avec une statistique (dénombrement ou recensement) des tribus d'Israël. Sa composition finale est relativement tardive, environ 600 ans avant le Christ, époque de l'Exil des Hébreux à Babylone . De nombreuses sources ont été assemblées pour composer ce Livre reliant des éléments narratifs et des textes législatifs.


C'est de ce Livre qu'est tirée la très belle bénédiction que l’Église nous adresse en chaque début d'année. Je ne trouve rien de mieux pour rejoindre chacune et chacun en ce jour où coïncident : « le premier dimanche de l'année, le premier jour de l'An Nouveau et la fête de Marie « Mère de Dieu ».


Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,qu’Il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage,qu’Il t’apporte la paix !

Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »

Oui, que le Seigneur bénisse chacune et chacun ! Bénir signifie vouloir du bien à l'autre ! Dire du Bien de l'autre !
Appeler la bénédiction du Seigneur sur une personne c'est demander à Dieu de dire du Bien de cette personne, de la combler des biens d'éternité ! N'est-ce pas beau cela ? Si Dieu ne nous voulait pas du bien, aurait-Il envoyé son Unique, Son Bien-aimé, Celui en qui Il a mis toutes Ses complaisances pour rétablir dans Son amitié celui qui s'en éloignait ! Comprendrons-nous un jour tant soit peu, à quel point nous sommes aimés ?

« En hébreu, la langue de la première partie de la Bible, bénir signifie plus encore que dire du bien. La bénédiction de Dieu, c'est le don de la vie, du bonheur et de la paix. Bénir ,c'est donner la vie, et un sens à la vie. Bénir Dieu, c'est Lui laisser de la place dans notre existence, c'est Le laisser s'exprimer en nous, créer en nous ces dimensions nouvelles que sont la foi, l'espérance et l'amour. Bénir une personne c'est lui souhaiter que Dieu l'aide à se développer et à s'épanouir pleinement » J'ai relevé cette note quelque part un jour et suis incapable de donner l'auteur

Quand on dit la bénédiction de Dieu sur une personne ou sur un groupe de personnes, on accompagne souvent les paroles de bénédictions tirées de la Bible par un geste de la main comme ouverte en direction de la personne. Ce geste, très ancien, d'imposition des mains, rappelle bien que par sa bénédiction, Dieu est en train de créer la personne.

Alors, oui, :“Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,qu’Il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage,qu’Il t’apporte la paix !

Que cette année soit, dans chacune de nos vies, remplie de Sa Présence, débordante d'Amour, à Son image et ressemblance ! Si nous ouvrons tout grand notre cœur, il en sera ainsi et nous déborderons d'allégresse ! C'est mon souhait le plus cher !


Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.

Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.

Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !

Notre regard sur les êtres et sur les choses changera, comme les bergers de la nativité, nous nous hâterons, nous allongerons nos pas pour mieux comprendre ce qui se passe à la mangeoire !

Les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,et ils découvrirent Marie et Joseph,avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.

Ne faut-il pas une « sacrée » dose de foi pour courir vers un nouveau-né couché dans une mangeoire ? Remarquons la nuance : il ne s'agit pas dans le texte d'une mangeoire, mais de LA mangeoire ! Ce n'est pas une quelconque mangeoire , c'est précisément celle où repose sereinement, un Nouveau-Né en tout semblable aux autres à cette seule et incroyable différence, que Son apparence est un emprunt et qu'il y a là un enfant étonnant qui, dès avant Sa naissance, Se manifeste, au point d'ébranler un autre enfant – Jean le Baptiste – dans le sein de sa mère Élisabeth ! Si les bergers se hâtent, c'est qu'ils ont reçu, eux aussi la visite d'un ange qui reprend le message plein de confiance et d'Espérance adressé à Marie, puis à Joseph : « ne crains pas, ne craignez pas »

Un ange du Seigneur parut auprès d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de clarté, et ils furent saisis d'une grande crainte. Mais l'ange leur dit: " Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie: il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur ! »

Quand Dieu se manifeste Il apporte la VIE, la PAIX, la LUMIÈRE, la JOIE !
Nous sommes à mille milles de ceux qui nous présentent Dieu comme un Père fouettard. Souvenons-nous de cela, la Présence de Dieu est douce, lumineuse, joyeuse.
Comme ce fut annoncé, cet enfant surprenant, est couché dans une mangeoire ! Faut-il y voir le symbole de notre Tabernacle où Jésus nous attend ? En tout cas, c'est ce que je retiens, et le tabernacle de l'Ermitage est une mangeoire, car c'est là que tout a commencé ! Bien qu'il ne faille pas oublier que le tout premier Tabernacle de l'Enfant Dieu fut le sein de Marie ! Qu'Elle est grande Marie dans son abaissement, Elle qui porte Jésus le Fils Bien-Aimé du Père, et que Jésus porte  !

Oui, c'est à la mangeoire que tout commence, tout, c'est-à-dire l’Église . Car qu'est-ce que l’Église ? Sinon ce lieu unique :

  • où la Parole se FAIT CHAIR comme à la mangeoire, où Elle nous dit : « prenez et mangez, prenez et buvez »,
  • où la Parole est ANNONCÉE jusqu'aux extrémités de la terre selon l'ordre de Jésus : « allez, faites des disciples » et ici, par les Bergers,dans la campagne environnante,
  • où Elle est célébrée dans le monde entier et, à la MANGEOIRE, par les Anges : «  Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qui L'aiment »

« Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. »

Oui, les premiers missionnaires de l’Évangile dont parle la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens : « Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l'Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui sont chargés d'enseigner,les missionnaires de l’Évangile » , les tout premiers, ce sont les bergers ! Jésus, en Son Père, choisit des gens simples, des pauvres selon les critères humains. Les savants tenteraient de Lui démontrer scientifiquement que la création est ceci, cela,
vient de telle transformation, que l'homme descend du singe ! Comme si Dieu, qui a tout créé, de rien, ne sait pas qui est l'homme et d'où il vient ! Oui, en Jésus, Dieu choisit la simplicité, n'est-ce pas ce que dit Saint Paul ? 

« Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont,afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu ». 1 Cor 1

Devant Dieu, nul ne peut se prévaloir de puissance, de sagesse, d'intelligence … Le Sage, le Puissant, l'Intelligent … c'est Dieu, nous participons simplement, selon notre degré d'ouverture, à qui est Dieu ! « Qu'as-tu que tu n'aies reçu », c'est encore St Paul qui nous le rappelle !

Quant à Marie, Elle ne se soucie pas de sa « petite personne » « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »

Marie avance dans la foi ! Tout ce remue ménage, toutes ces personnes qui viennent voir l'Enfant, - et Marie ira de surprise en surprise, - bientôt des mages seront là avec des cadeaux somptueux, et ils se prosterneront devant ce tout-petit, Marie intériorise tout ces événements. Elle est loin de tout comprendre, Elle dépose tout cela au plus profond de son cœur et c'est peu à peu que se lèvera le voile, mais jamais totalement. En effet, quand Jésus harangue les foules, les proches sont surpris et s'inquiètent, Marie les accompagne pour tenter de ramener Son Enfant à la maison. C'est peine perdue, Jésus est guidé de l'intérieur et rien ne Le détournera de Son dialogue avec le Père dont Il accomplit les œuvres !

Marie a compris que son Fils est différent, qu'Il est capable d'effectuer de grandes choses (souvenons-nous de Cana) mais Ses proches eux, ne comprennent pas !

Le voile, disais-je, se lève peu à peu, mais jamais totalement, n'en est-il pas ainsi dans nos propres vies ? Certains événements nous déroutent, au moment, nous ne comprenons guère, nous sentons que Dieu est présent, cela reste cependant confus. Arrive alors, un autre événement, souvent des mois, parfois des années après, et nous comprenons tout ou presque tout, et nous rendons grâce. Dieu a permis ceci pour nous éviter le pire ! Dieu a permis ceci, pour nous préparer à aujourd'hui ! Nous ne devrions jamais nous inquiéter, si nous ne comprenons pas, comme Marie gardons l'incompréhensible au fond de notre être, méditons et à l'heure de Dieu, la lumière jaillira, nous exploserons d'une joie douce et sereine en disant merci à l'Auteur !

Rassasiés par la rencontre avec cet Enfant, les bergers ne comprennent pas tout non plus, mais ils ont vécu une expérience indicible qui réjouit leur cœur, leur vie ne sera plus la même, il s'est passé quelque chose de profond, d'inexplicable, quelque chose qui vient de très loin et de tout près en même temps, quelque chose qui remplit leur vie intérieure. Extérieurement, ils ont les mêmes vêtements, ils n'ont pas davantage d'argent, ils restent des
bergers, mais : « Les bergers repartirent ;ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,selon ce qui leur avait été annoncé. » ils seront bergers autrement, ils deviennent des messagers de cette extraordinaire nouvelle : « Un enfant nous est né un fils nous est donné, conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Prince-de-la-paix... » Ils n'ont plus le même regard sur les êtres et sur les choses ! Voilà ce que Dieu fait dans une vie quand la Rencontre est profonde, vraie, sincère ! Les difficultés sont regardées différemment, le frère n'est plus un ennemi mais un ami potentiel, nous voyons la vie, les gens, les choses avec le filtre de Dieu ! Nous devenons capables d'action de grâce, nous devenons capables de prier pour ceux qui ont voulu nous faire du mal, nous, nous savons qu'il s'agit d' un chemin de purification car « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu »! Nous devenons capables de prier pour ceux qui nous blessent, nous les portons devant le Seigneur appelant sur eux Sa bénédiction pour que vienne l'heure de leur propre expérience spirituelle qui en fera des êtres nouveaux. La RENCONTRE de Dieu bouleverse une vie, souvenons-nous de Moïse sortant de la Tente de la Rencontre, il rayonnait ! Dieu rend lumineux l'être où Il peut établir sa demeure, « sa mangeoire » !

Et Jésus ne se dérobe pas à la loi du moment, Jésus n'est pas un hors la loi, non, Il s'y soumet, Il l'élargira, mais Il a cette grandeur d'une humilité souveraine, d'emprunter les chemins, tous les chemin d'humanité : 

« Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision,l’enfant reçut le nom de Jésus,le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. »

Jésus vient au monde sans nom, comme tous les enfants, Il reçoit le sien de Son Père, par l'intermédiaire de ceux qui ont accepté de Le prendre en charge, d'assurer sa première éducation : « l’enfant reçut le nom de Jésus ! » Quel programme quand on en connaît le sens ! Jésus, c'est-à-dire « Sauveur » qui, dès Sa conception dit : « me voici Père, je viens accomplir Ta volonté » Paroles qu'Il reprendra au Jardin des oliviers : « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » pour terminer sur la croix dans un soupir « tout est accompli ».Sa mission, le sens de sa vie sont inclus dans ce nom : « JÉSUS » ! Quand nous ne savons pas quoi dire à la prière, ne craignons pas, répétons inlassablement ce nom, doux et puissant entre tous « Jésus, Jésus » nous reviendrons apaisés, vivifiés, car ce nom est donneur de Vie; en lui-même, Il EST BENEDICTION !
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »

L'Ermite

vendredi 23 décembre 2016

LE MYSTÈRE AUJOURD'HUI MANIFESTE

Nous avions ce texte à l'office des lectures de ce jour. Je le trouve très beau et le partage. Il remonte aux années 217 - 235



TRAITÉ DE SAINT HIPPOLYTE DE ROME CONTRE L'HÉRÉSIE DE NOËL


« Le mystère aujourd'hui manifesté... »
Il y a un seul Dieu. Nous ne le connaissons pas autrement, frères, que par les saintes Écritures. ~ Par conséquent, voyons tout ce que proclament les divines Écritures et reconnaissons tout ce qu’elles enseignent. Croyons le Père comme il veut être cru ; glorifions le Fils comme le Père veut qu’il soit glorifié ; et recevons le Saint-Esprit comme le Père veut qu’il soit donné. Ne voyons pas selon notre propre choix, ni d’après notre propre intelligence, ni en faisant violence aux dons de Dieu, mais de la façon que lui-même a voulu indiquer par les saintes Écritures. 

Dieu qui était seul, et pour qui rien n’était contemporain de lui-même, décida de créer le monde. Par son intelligence, sa volonté et sa parole, il fit le monde et il eut aussitôt les créatures qu’il voulut, quand il voulut, comme il voulut ; il nous suffit de savoir seulement que rien ne fut contemporain de Dieu, en dehors de lui-même. 

Mais, tout en étant seul, il était multiple. Car il n’était pas sans parole, sans sagesse, sans puissance ni décision. Tout était en lui et il était le Tout.

Quand il le voulut, comme il le voulut, il manifesta sa Parole au temps fixé par lui-même, ~ cette Parole par laquelle il a tout créé. 

Sa Parole, qu’il tenait en lui-même et qui était invisible au monde créé, il la rend visible. Tout d’abord, il la profère comme une voix, il l’engendre comme la lumière issue de la lumière, il envoie comme Seigneur pour la création sa propre intelligence. Et celle-ci, qui était d’abord visible à lui seul et invisible au monde créé, il la rend visible, afin que le monde, en voyant cette épiphanie, puisse être sauvé. ~ Telle est l’intelligence de Dieu : en entrant dans le monde, elle se montra le serviteur de Dieu.Tout fut par lui, mais lui seul est issu du Père. ~

Dieu a donné la Loi et les Prophètes et, en les donnant, il les a forcés, par l’Esprit Saint, à parler, en sorte qu’ayant reçu l’inspiration de la puissance du Père, ils annoncent la décision et la volonté du Père. ~

La parole de Dieu, son Verbe, s’est donc manifestée, comme dit saint Jean. En effet, il récapitule les paroles des prophètes en montrant que c’est lui, le Verbe, par qui tout a été fait. Il parle ainsi : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut de ce qui existe. Et saint Jean dit plus loin : Le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.

mercredi 21 décembre 2016

DIEU CHEZ NOUS ! DIEU EN NOUS !

JOUR DE NOEL  2016 !



Comme ils sont beaux sur les montagnes,les pas du messager,celui qui annonce la paix,qui porte la bonne nouvelle,qui annonce le salut,et vient dire à Sion :« Il règne, ton Dieu ! » Écoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix,tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux,ils voient le Seigneur qui revient à Sion. Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations.Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu.

Comme il est beau ce message d'Isaïe ! Il exprime en quelques mots, l'immense joie de Noël : annonce de la Paix, du Salut, du Règne du Seigneur, de Sa Présence, puisque de leurs propres yeux ils voient le Seigneur qui console et rachète, annonce l'universalisme, en effet, tous les lointains de la terre ont vu le Salut de notre Dieu ! N'est-elle pas merveilleuse cette Prophétie ? Et cela plus de 700 ans avant la venue de Jésus !

Nous pouvons nous réjouir avec tous ceux qui nous ont précédés, avec tous ceux d'aujourd'hui et de demain, dans cette communion des Saints à laquelle nous participons dans la foi !

La lettre aux Hébreux confirme ce qui précède quand elle déclare :

À bien des reprises et de bien des manières,Dieu, dans le passé,a parlé à nos pères par les prophètes ; (tel Isaïe) mais à la fin, en ces jours où nous sommes,il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.Rayonnement de la gloire de Dieu,expression parfaite de son être,le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante,après avoir accompli la purification des péchés,s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; et il est devenu bien supérieur aux anges,dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur. En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange :Tu es mon Fils,moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore :Moi, je serai pour lui un père,et lui sera pour moi un fils ? À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir,il dit :Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu.

Prosternons-nous sans honte, devant ce tout-petit, tellement grand, à qui
nous devons notre titre royal « d'enfants de Dieu » ! Seul titre ayant de la valeur dans l'aujourd'hui de notre monde, le seul que nous garderons pour l'éternité ! En sommes-nous conscients ? Monsieur le Président, Madame la Comtesse, Sire, tout cela finira , seul demeurera le titre inégalable de « fils et filles de Dieu », nous devrions bondir, exploser de joie !

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre.
Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu ;
venez tous adorer le Seigneur !

Pourquoi cela ? Parce que Le Verbe , mais quel Verbe ? Celui du Père , Celui du Maître des mondes, l'Expression même du Père, qui est bien dans et par ce Père, par Lequel ce Père a créé toutes choses , et les regardant dit, par Son
Verbe, « que cela était bon » et pour l'homme « très bon » ! Ce Verbe, Expression du Père, accepte de s'exiler , de se revêtir du vêtement étroit, étriqué, de notre humanité, parce que cette humanité s'est fourvoyée et continue son errance. Ce Verbe qui est de toujours à toujours, par pure compassion, s'éloigne pour un temps et vient matérialiser l'Expression du Père pour révéler à cette humanité qui s'est enfermée dans la ténèbre qu'elle est aimée, qu'elle ne peut continuer sa route yeux fermés, tête baissée, sinon elle court à sa perte, va « droit dans le mur » dirions-nous aujourd'hui » ! Ce Verbe n'a pas eu peur de nos ténèbres, Il est venu, Il vient et Il viendra pour que recule la nuit et que brille la Lumière ,au plus profond de la nuit, la transformant, l'éclairant, la réduisant, l'illuminant, jusqu'à ce que la nuit devienne jour, pour aussi invraisemblable que cela nous semble ! Avec le « Verbe-Jésus » la nuit s'éclaire, un mal peut devenir une source de bien si l'homme consent et adore ! Oui, un mal peut réveiller le bien dans un cœur qui écoute !
Au commencement était le Verbe,et le Verbe était auprès de Dieu,et le Verbe était Dieu.Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, ce Verbe que nous accueillons et contemplons à Noël a présidé dans le sein du Père à toute la Création ! et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.De même que le Père ne fait rien tout seul, le Fils ne fera rien sans Le Père, sans Le consulter, sans se retirer sur la Montagne pour écouter et entendre comment continuer cette œuvre de création, l'Esprit, à chaque grand moment venant confirmer. En lui était la vie,et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres,et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

La lumière en effet c'est ce Verbe venu briller dans le cœur des hommes de bonne volonté pour les hisser jusqu'à la Lumière sans déclin. Le « Verbe-Lumière », par Sa Parole et par ses actes est venu et vient nous apprendre à vivre en fils et en frères ? Le « Verbe-Lumière-Parole » nous révèle comment être et devenir, mais Il ne fait et ne dit rien de Lui-même, Il reçoit tout du Père pour nous le donner et se donne Lui-même.

Le Verbe était la vraie Lumière,qui éclaire tout homme en venant dans le monde.Il était dans le monde,et le monde était venu par lui à
l’existence,mais le monde ne l’a pas reconnu.

Le drame se situe dans ce membre de verset : « le monde ne l’a pas reconnu. » L'homme pécheur préfère sa nuit à La Lumière, l'homme n'arrive pas à croire à un tel amour, il s'enfonce dans la nuit et nous savons, parce que l'Histoire parle aussi, jusqu'où ira cette humanité dans son péché ! Heureusement, quelques uns après avoir trahi se lèveront et faisant leur, les paroles entendues « vraiment Celui-ci était le Fils de Dieu », porteront la Nouvelle aux quatre coins du monde. Un monde qui non seulement ne l'a pas connu, mais ne l'a pas reçu : »Il est venu chez lui,et les siens ne l’ont pas reçu ». Ce monde pécheur, l'a rejeté et le rejette encore aujourd'hui, l'exclut, de la cité, des écoles, des maisons ! Chaque fois qu'il le peut sans trop de casse, il supprime les signes dits ostentatoires qui font mémoire ! Nous-mêmes devons être attentifs, sous prétexte de ne pas provoquer n' arrive-t-il pas que nous Le mettions dans des coins retirés, cachés de nos maisons, quand Il a droit encore d'y demeurer, alors qu'Il ne demande que cela ! Heureusement , aujourd'hui comme hier, comme demain « à tous ceux qui l’ont reçu,il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,eux qui croient en son nom.Ils ne sont pas nés du sang,ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme :ils sont nés de Dieu. » dans et par le baptême qui fait de nous des fils et des frères de Jésus Christ et entre nous !

Et le Verbe s’est fait chair,il a habité parmi nous,et nous avons vu sa gloire,la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Le Verbe du Père a pris ce risque d'habiter chez les hommes, Il n'a pas eu peur du rejet, des controverses, des trahisons, des limites imposées par notre nature ! Il s'est glissé dans « notre moule » mieux encore Il a dit et redit à chaque Eucharistie : « Prenez et mangez-en TOUS, ceci
est Mon Corps ». Non seulement le Verbe, Celui par qui tout existe, vient demeurer dans ce monde, mais Il établit Sa Demeure, au plus profond de notre être. Le terme qui rend le mieux ce qui se vit là, c'est celui de communion, Dieu disparaît en chacun de ceux qui veulent bien vivre de Lui. Quelle responsabilité est la nôtre ! Dieu chez nous ! Dieu en nous ! Peut-être serait-il bon de s'arrêter quelque peu sur cette vérité de foi devant l'Enfant de la crèche et de Lui demander, les uns pour les autres, cette grâce de prendre la mesure du seul, unique, vrai cadeau qui nous est offert à Noël : Dieu chez nous ! Dieu en nous ! En moi Paul, Ghislaine, André …. Gloire à Toi Père, et Fils, et Esprit !



L'Ermite

lundi 19 décembre 2016

NOEL 2016 - AN NEUF 2017



                                                       Fraternel bonjour à chacune et à chacun !



Il a dressé Sa tente parmi nous ! Jn 14
C'est dans l'action de grâce et une joie profonde que je vous présente mes vœux de joyeux Noël et d'Espérance pour l'année 2017 qui arrive à toute vitesse . La transition est rapide, la nouvelle année s'impose avec la rapidité de l'éclair.

En ces derniers jours de 2016, deux amis ont rejoint, très rapidement la Maison d'éternité. Ces départs me touchent vraiment beaucoup. L'un, au Mans, en soins depuis deux ans, l'autre à Château Thierry parti le lendemain d'une opération. Eux, je le souhaite, sont heureux car ils voient ce Dieu de miséricorde et de tendresse, ils vivent dans l'émerveillement et découvrent l'immensité d'un amour qui a conduit le Père à envoyer Son Unique, pour nous révéler qui, Il est, car c'est cela Noël ! Jésus vient « dresser Sa tente au cœur de l'humanité » pour nous révéler l'amour insondable du Père.

Au-delà de ce petit enfant attendrissant, né pauvre pour être libre de tout et à l'égard de tous, il y a ce grand mystère d'un Dieu qui consent à se revêtir de notre humanité, avec toutes ses fragilités hormis le péché. Dans quel but ? Nous attirer à Lui , en nous libérant de notre péché, pour nous permettre de participer à Sa divinité !

Il faut être Dieu pour agir de la sorte ! Il faut être membre de cette famille unique qu'est la Trinité Sainte, pour s'expatrier , alors qu'on dispose du monde ! Pour s'enfermer dans le vêtement étroit de l'humain et en épouser les limites !

Il faut être Dieu pour quitter ce « cocon » trinitaire, de paix, d'amour, de joie, de vérité, d'échange, pour accepter un statut d' émigré, exposé aux rejets de toutes sortes, aux accusations de toutes sortes, aux railleries, cherchant où reposer Sa tête, partageant le repas de pécheurs et allant jusqu'à se laisser manger soi-même pour donner la Vie, la vraie, à ceux qui Le rejettent !

Oui, le premier émigré, le premier déplacé , le premier exilé, n'est autre que notre Maître et Seigneur, Jésus, le Christ ! Il n'est pas une situation humaine qu'Il n'ait épousée ! Nous ne pourrons jamais l'égaler, c'est évident, quel que soit notre degré d'ouverture, notre générosité. Nous pouvons toutefois Lui demander, pour l'année qui vient, d'élargir l'espace de notre cœur comme le dit si bien Isaïe au chapitre 54 :

« Élargis l'espace de la tente; qu'on déploie les tentures de ta demeure; ne les retiens pas, allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! »

afin que nos frères en désarrois trouvent un espace chaleureux, quelle que soit leur détresse, pour s'y refaire une santé morale, psychologique, voire physique et repartir joyeux vers des cieux nouveaux et une terre nouvelle, hautement fraternelle, digne de Son Créateur !

Plus notre cœur se dilatera à l'écoute de nos frères et plus nous nous sentirons au large dans notre « propre tente » . Nous entendrons alors le Seigneur nous dire par la bouche de Sophonie « Crie de joie, fille de Sion, pousse des acclamations, Israël, réjouis-toi, ris de tout ton cœur, fille de Jérusalem.
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a détourné ton ennemi. Le roi d'Israël, le Seigneur lui-même, est au milieu de toi, tu n'auras plus à craindre le mal.
En ce jour-là, on dira à Jérusalem: " N'aie pas peur, Sion, que tes mains ne faiblissent pas ; le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi en héros, en vainqueur. Il est tout joyeux à cause de toi, dans son amour, il te renouvelle, il jubile et crie de joie à cause de toi. »

Puisse en effet, le Seigneur «  jubiler et crier de joie » en nous regardant depuis « la lucarne » du ciel, puisse-t-Il exploser de joie à la vue des actes fraternels que nous posons en L'accueillant Lui, le premier déplacé, dans la crèche, dans la personne de nos frères éprouvés, quelle que soit la raison de leur détresse ! Les gagnants ce sera encore nous car la « tente » de notre cœur prendra des dimensions qui nous étonneront !


C'est tout cela que je vous souhaite et je me confie à votre prière pour qu'il en soit de même pour moi. «  Sainte Marie Sainte Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d'enfant,...tendre à la compassion ; un cœur fidèle et généreux qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal.Faites-moi un cœur doux et humble aimant sans demander de retour, joyeux de s'effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils ;un cœur grand et indomptable, qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel ! Amen !

L'Ermite

vendredi 16 décembre 2016

NE CRAINS PAS !

QUATRIÈME DIMANCHE DE L'AVENT 2016

(Mt 1, 18-24)


Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.Joseph, son époux,qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement,décida de la renvoyer en secret.

Quelle épreuve pour ces deux jeunes ! Marie est enceinte ! Comment expliquer à Joseph ce qu'elle vient de vivre ? Comment lui présenter la visite de l'Ange Gabriel et les conséquences ?

Je ne pense pas que Marie fut troublée, dans la profondeur de son être, Marie sait, parce qu'Elle est dans l'abandon, que Celui qui l'a choisie prendra les moyens de dénouer cette situation délicate, aussi se tait-Elle et fait-Elle confiance, une confiance sereine qui donne du temps au temps !

N'est-ce pas un bel exemple pour chacun de nous ? Ne nous est-il pas arrivé, plus d'une fois, pour soi - même ou pour ceux que nous aimons, de nous sentir pris dans un étau, ou enfermés dans un tunnel obscur sans le moindre rai de lumière ? Les questions se sont alors bousculées dans notre esprit en ébullition : comment vais-je m'en sortir ? Que faire ? Que vont penser les gens ? Les amis, ? La famille ? Quel avenir pour cet enfant ? Cela, c'est de notre côté !

Mais il y a aussi les indiscrets, les curieux parfois, qui vous posent la question embarrassante, déstabilisante ! Alors, on bafouille quelques mots plus ou moins justes, pour ne pas perdre la face même si, au fond de son cœur une petite voix nous invite à garder le silence dans la patience et l'attente de l'heure du Seigneur. Nous Le sentons là, au fond de notre être, mais on a envie de se justifier malgré tout et on peut en devenir maladroits !
Dans ces situations, la seule attitude juste, est de se recueillir, de faire confiance, d'adorer attendant l'heure où le Seigneur clarifiera, étonnamment d'ailleurs, la situation ! C'est l'attitude de Marie, elle laisse au Seigneur le soin de la tirer de cette impasse, Elle, Marie, la toute pure s'abandonne !

Il y a Marie, mais il y a Joseph ! Or, à cette heure, c'est pire ! Lui n'était pas présent pour l'Annonciation, il ne sait rien de rien, il constate seulement l'évolution du corps de celle qu'il aime . Que faut-il comprendre ? Selon la loi, il se doit de la dénoncer publiquement puisqu'ils se sont promis l'un à l'autre, et Marie encourt la lapidation ! Mais lui, Joseph, aime vraiment, profondément cette jeune femme, il ne peut pas croire à un acte malhonnête, il ne comprend pas ! Il ne peut se résoudre à humilier celle qu'il continue d'aimer quelles que soient les apparences , il décide donc de la renvoyer en secret ! Secret, nous pouvons nous en douter, qui sera vite éventé , les bavardages ne tarderont pas à s'emparer de l'apparence et Joseph le silencieux ne manquera pas d'être raillé ! Qui le soutiendra ? Qui l'épaulera ?

Quelle est notre attitude dans des situations aussi obscures qu'incompréhensibles ? Crions-nous avec les médisants ? Amplifions-nous la suspicion ? Sommes-nous de ceux qui remettent la situation dans le cœur du Seigneur ? Prions-nous ou ajoutons-nous une couche à la gouaillerie générale ?
Si nous sommes « des Joseph » restons-nous dans la confiance, tournons-nous notre regard vers Celui de qui vient tout bien, confiants, dans l'heureux dénouement de la situation apparemment sans issue ?

Comme il avait formé ce projet,voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :« Joseph, fils de David,ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils,et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Honnête, aimant, respectueux, Joseph ne peux pactiser avec un mal apparent, il n'a pas d'autre alternative que celle de renvoyer Marie . C'est une décision éprouvante, mais Joseph est trop droit pour devenir complice d'un mal quel qu'il soit, de qui il vienne. Joseph est un homme « juste » nous dit l’Évangéliste, ce qui signifie que sa vie tout entière est ajustée à ce qu'il comprend de Dieu dans son cœur et dans l’Écriture. L'amour qu'il porte à Marie pour aussi grand qu'il soit, ne peut le conduire pourtant, à renier les exigences du Dieu qui parle à son cœur ?

Là encore nous pouvons nous interroger sur notre attitude, nos choix ? Développons-nous cette rectitude morale qui ne plie pas, qui ne cherche pas à sauver l'apparence, qui a le courage de s'éloigner pour ne pas entrer en compromission, en complicité dussions-nous perdre notre situation, notre position sociale ? L’Évangile c'est cela : « que votre oui soit oui, que votre non soit non ! » ou «  on ne peut pas servir Dieu et l'argent ! » Il y a tant de façons de se compromettre et d'aller à sa perte ! Toutefois, Joseph prend le temps de calmer son désir de clarification, il prend le temps de la réflexion ! Ne dit-on pas : « la nuit porte conseil ? » C'est effectivement ce qui arrive .

Dans son sommeil, la lumière envahit son esprit, il entend ces paroles

réconfortantes, rassurantes aussi : « ne crains pas » Ce n'est pas du tout ce qu'il avait prévu, mais Joseph est invité à entrer, lui aussi dans le mystère inouï de l'Incarnation. Marie est choisie par Dieu le Père, Joseph l'est aussi, il est appelé par Dieu à prendre soin de la Mère et de l'Enfant divin . C'est, sous une autre forme, « l'Annonce faite à Joseph » !

Joseph est confronté à un bouleversement qui remet son projet en question pour entrer dans le projet de Dieu. Et Joseph consent.

Dans un dilemme où s'enchevêtrent toutes sortes de solutions Joseph nous apprend à prendre du recul, à donner du temps au temps, à ne pas prendre de décision à chaud, à laisser retomber les émotions et passions, à prendre un peu de repos , à remettre tout dans les mains de Celui qui conduit nos vies.

Ne nous est-il jamais arrivé d'aller nous reposer avec un énorme souci dans l'esprit et d'en « cueillir » la solution au réveil ? Notre Père ne nous abandonne jamais ! Il ne va jamais au-delà de ce que nous sommes capables de porter, à nous d'être à l'écoute et d'apprendre à reconnaître Ses passages.

Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :Voici que la Vierge concevra,et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel,qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Nous reconnaissons les paroles de la prophétie d'Isaïe entendue en première lecture ! Dieu – avec - nous ! Oui, en et par Jésus, Dieu comme nous le disions dimanche dernier , s'extrait du « cocon familial Trinitaire » pour rejoindre « la jungle terrestre » en vue de lui annoncer, par Ses choix et Ses Paroles, Lui la Parole par excellence, à quel point Dieu le Père, aime Ses créatures ! C'est tellement grand que nous avons quelques difficultés à concevoir que cela soit possible. Dieu vient à nous, Il fait même davantage , Dieu vient HABITER notre cœur, notre cœur est Sa DEMEURE ! C'est tellement impensable, inimaginable, inconcevable, que nous préférons souvent ne pas nous y attarder par peur du vertige ! Et nous marchons hagards, sans but, le regard perdu, le cœur vide, l'esprit parasité évitant de nous poser comme le fit sans honte, Paul Claude, à l'heure de midi et sortit illuminé par la grâce du Dieu qui se donne, pour peu que l'homme espère la Lumière. Que Tu es grand, mon Dieu !

Mon  Dieu, tu es grand , tu es beau !
Dieu vivant , Dieu très haut

Tu es le Dieu d’Amour 
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau !...
Dieu vivant , Dieu très haut
Dieu présent en toute création.
Patrick Richard

Il est certain qu'il faut être Dieu pour aimer de la sorte !

Quand Joseph se réveilla,il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse.
Joseph, l'homme « juste » qui s'est abandonné au sommeil, quand il se lève n'a plus qu'à obéir : « il prit chez lui son épouse. » Le cauchemar se transforme en allégresse. Une allégresse qui dépasse celle qui, de fiancée, est reçue comme épouse et bientôt Mère du Rédempteur ! Nous pouvons dès lors nous permettre de conclure avec les mots de l'Apôtre Paul dans la seconde lecture :

Pour que son nom soit reconnu,nous avons reçu par lui, grâce et mission d’Apôtre,*afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes,dont vous faites partie,vous aussi que Jésus Christ a appelés.À vous qui êtes appelés à être saints,la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. »

  • Si nous ne sommes pas apôtres avec un A majuscule nous le sommes avec un a minuscule,  donc appelés à éveiller nos frères par notre façon de vivre la foi.

L'Ermite