vendredi 29 avril 2022

M'AIMES-TU ?


TROISIEME DIMANCHE


DE PÂQUES


Année C


(Jn 21, 1-19)




Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. 

C'est vraisemblablement la troisième manifestation de Jésus à Ses apôtres, il y en aurait eu quatre avant : à Marie Madeleine Jn 20, 16-17, aux femmes revenant du tombeau Mt 28, 8-10, aux disciples d'Emmaüs Lc 24, 13-15 et à Pierre seul Lc 24,34 et trois après, Il vient auprès des disciples réunis deux fois, la seconde fois pour « rassurer » Thomas Lc 24,36 et Jn 20 26-29 , puis à cinq cents disciples 1 Cor 15, 6, à Jacques et aux Apôtres 1 Cor 15,7 , et la dernière fois, lors de l'Ascension Lc 24, 50-53.

Aujourd'hui ils sont sept au bord du lac, un peu désœuvrés semble-t-il puisque Pierre prend l'initiative de partir à la pêche : Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Les six autres ne sachant que faire lui répondent :« Nous aussi, nous allons avec toi. »Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. La déception est suffisamment troublante pour que l’Évangéliste qui faisait partie de ce groupe, le souligne . Cette nuit-là, ils ne prirent rien ! Passer une nuit entière à jeter le filet, le ramener dans la barque , puis recommencer autant de fois que nécessaire avec le secret espoir de récupérer de quoi s'offrir une bonne grillade, est, on s'en doute, terriblement décevant et frustrant ! De plus, les circonstances font qu'ils n'ont pas vraiment le cœur à l'ouvrage, aussi, quand quelqu'un les interpelle depuis le rivage ils sont à mille milles de penser à Jésus . Chacun rumine un passé récent, et ne voit guère comment mettre en œuvre la récente rencontre où Jésus leur donne mission pour remettre les péchés. Cela nous paraît simple aujourd'hui, nous entendons et réentendons ces paroles pour nous évidentes, mais la mise en œuvre fut, sans nul doute, un rude casse tête au départ. S'abandonner, se livrer à L'Esprit Saint, n'est pas aussi simple que nous pouvons le penser au tout début ! Reconnaître le Christ qu'on a vu mort, enseveli n'est pas facile à distance, même quand Celui-ci parle et leur dit « Les enfants »

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit :« Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent  :« Non. ». Non ils n'ont rien ! Ils sont démunis ! C'est donc cet étranger, qui se tient sur le rivage qui va les inciter à tenter une nouvelle expérience, à jeter encore le filet, à se risquer ! Jésus agit ainsi avec chacun d'entre nous , un peu comme s'Il cherche à sonder notre confiance, notre remise totale entre Ses mains. Sans doute veut-Il, dans nos vies, nous faire comprendre « que par nous-mêmes nous ne pouvons rien faire » Jésus veut nous apprendre expérimentalement, que nous sommes « des serviteurs quelconques » et que si nous nous abandonnons, alors nous démultiplions nos possibilités parce que c'est Lui, qui prend « les commandes » et devient le Maître d’œuvre :

Il leur dit :« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Les apôtres ne
résistent pas, ils n'en sont plus à un effort près Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Voilà « le faire » du Seigneur ! Si nous lui laissons « tenir la barre » Il transforme nos vies et les rend fructueuses ! A nous de nous effacer et de reconnaître que tout ce qui est juste et bon dans notre vie est « l' œuvre de Dieu » et non la nôtre .

Il y en a un, dans le groupe , dont le cœur est resté ouvert, après l'épreuve, un qui reste en éveil et qui sait reconnaître la Présence de l'Absent , c'est le disciple que « Jésus aimait » celui « qui lors du dernier repas « a posé sa tête sur la poitrine du Maître » celui qui est demeuré avec Marie jusqu'au bout et qui s'est « tenu debout au pied de la Croix » cette voix, cette façon d'interpeller , de solliciter l'action , tout cela le rejoint  

Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :« C’est le Seigneur ! », Jean au regard d'Aigle reconnaît « Le Seigneur » ! Simon-Pierre lui, était en attente, il cherchait à comprendre cette surabondance alors qu'il avait peiné une nuit entière, Pierre alors, ne discute pas, il doit même se dire « mais quel balourd suis-je, comment ne l'ai-je pas reconnu » il se jette à l'eau , toutes les peurs, les questionnements, tombent , il n'y a plus la moindre hésitation, il retrouve sa fougue, sa générosité, sa spontanéité, Pierre se jette à l'eau : Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.

Sans doute était-il allé à la pêche pour faire diversion, ne sachant plus très bien comment avancer et rassembler ses frères éprouvés comme lui...eux l'ont suivi parce qu'ils en étaient au même point , ils avaient besoin d'être ensemble pour ne pas perdre pied, Jésus comme Il le fait pour chacun de nous les rejoint dans leur marasme et va encore et toujours leur montrer qu'Il garde les commandes et qu'ils ne seront jamais seuls « je suis avec vous jusqu'à la fin des temps » croyez en moi, Jésus leur demande, nous demande de croire, de Lui faire confiance, d'être à l'écoute, attentifs, en éveil, pour saisir Ses moindre inspirations, au fond de notre être ; Quand nous ne savons plus que faire, comment agir allons prendre le  « large du silence » et écoutons, nous reconnaîtrons la voix ce Celui qui nous dit « jette-toi à l'eau », je m'occupe du reste !

Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.Ils croient apporter de quoi se restaurer, ils seront surpris une fois encore d'être devancés, c'est encore Lui, Jésus, qui a tout préparé : le feu pétille (celui de l'amour partagé) le poisson symbole de la mission ( ce sont des hommes que tu prendras désormais) et le pain, rappel de l'Eucharistie où Jésus se donne tout entier pour entretenir notre vie spirituelle . Toutefois Jésus , s'Il nous précède , ne manque pas de solliciter notre collaboration symbolisée ici par Sa requête : 

« Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.    Jésus leur dit :« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »    Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Pierre obtempère immédiatement , il ne peut s'empêcher de compter la prise, il y en a 153 , autant que de pays connus à cette époque, donc le monde entier " Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; celui qui ne croira pas, sera condamné. (Mc 16) Jésus est concret, Il a bien compris que les paroles s'envolent mais que l'expérience, l'image, s'impriment profondément dans l'être des personnes, les apôtres se souviendront de ce vécu, avec le Maître, avant qu'Il remonte vers le Père ! Au terme de cette expérimentation , après un tel effort, vient le moment du partage et c'est encore et toujours Jésus qui donne l'impulsion :

Jésus leur dit alors :« Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander :« Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.    Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.    C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. Remarquons bien que Jésus ne brûle pas les étapes, Il se fait reconnaître peu à peu, étape après étape, au point que les disciples qu'Il a ainsi rassemblés, n'éprouvent pas le besoin de lui poser la question de confiance « Qui es-tu » ils ont reconnu cette Présence aimée et rassurante . Tout nuage écarté, Jésus peut continuer, sans le dire, simplement par Son action discrète, Jésus rappelle l'important pour un disciple : se rassembler avec tous les frères pour le partage du pain en œuvrant ensemble au bonheur de tous. Jésus n'a pas oublié ce qu'Il disait à Pierre lors de Sa magnifique Profession de foi: « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église », Il connaît le Fragilité de cette « pierre Pierre », s'Il ne lui tient aucune rigueur de son reniement « je ne connais pas cet homme » Jésus, devant ses frères veut lui permettre de se reprendre et d'affirmer, solennellement son adhésion entière comme successeur et comme Premier de file aussi :

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :« Sois le berger de mes agneaux. »    Il lui dit une deuxième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? » Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :« Sois le pasteur de mes brebis. »    Il lui dit, pour la troisième fois :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :« M’aimes-tu ? »Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout :tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis. Beaucoup, vraiment beaucoup de choses, ont été dites à propos de ce dialogue entre Jésus et Pierre le Premier appelé et le Premier Pape . Je ne retiens pour ma part que trois aspects :

  • Pierre est invité à passer du triple reniements à la triple affirmations d'amour

  • Dieu ne reprend JAMAIS ce qu'Il donne

  • aujourd'hui, où que nous en soyons sur le chemin de la foi, c'est à chacun de nous que Jésus pose ces mêmes questions .

" Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen! " Mais il nia devant tous en disant: " Je ne sais ce que tu veux dire. "

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :« Sois le berger de mes agneaux. »

Dans ce « vraiment plus que ceux-ci » j'entends une sous question :est-ce que je peux compter sur toi ? Es-tu prêt, aujourd'hui, à montrer le chemin à tes frères en te donnant jusqu'à l'extrême ? Pierre répond, en s'appuyant sur la prescience du Maître, « Toi, tu le sais : je t'aime », autrement dit Tu connais mes limites, tu sais que je mise tout sur Toi depuis le début, mais que j'ai besoin de Toi pour être vraiment ce que Tu veux que je sois !

Comme il se dirigerait vers la porte, une autre le vit et dit à ceux (qui se trouvaient) là: " Celui-là était avec Jésus de Nazareth! " Et de nouveau il nia avec serment: " Je ne connais pas cet homme. "

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? » Il lui répond :« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :« Sois le pasteur de mes brebis. » 

M'aimes-tu vraiment , pas simplement pour le plaisir d'être ensemble, pas simplement comme on aime son semblable prêt à lui rendre service, mais t'engageant totalement, tendu vers le but, prêt à tout sacrifier et à te sacrifier pour la mission que je te confie en t'oubliant pour que vienne le règne de l'Amour ! Et Pierre donne la même réponse, Pierre s'appuie sur ce que le Seigneur sait, connaît de lui !

 Un peu après, ceux qui étaient présents s'approchèrent et dirent à Pierre: " Pour sûr, toi aussi tu en es; aussi bien, ton langage te fait reconnaître. " Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer: " Je ne connais pas cet homme! "

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :« M’aimes-tu ? »Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout :tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis.

Ici la question de Jésus est totalement dépouillée, il n'y a plus de comparaison, «  plus que ceux-ci » plus de qualificatif « vraiment »mais toi, Pierre, tel que tu es, avec ce que tu es, tes pauvretés et tes richesses , qui ne viennent d'ailleurs pas de toi pour ces dernières, tout simplement, mais à fond, sans la moindre attente,dans une gratuité totale, m'aimes-tu ? Un peu comme si Jésus veut que Pierre manifeste sur qui, sur quoi il s'appuie, Jésus lui fait gravir un échelon puisque Pierre lui, affirme avec force, en s'engouffrant si j'ose dire dans l'Être de Jésus. D'accord je suis lâche, je suis nul, je suis un pauvre type , je touche parfois le fond de ma misère mais dès que je Te regarde je suis debout, je pleure et tu me relèves alors « Seigneur, toi, tu sais tout :,tu sais bien que je t’aime. » Maintenant que Pierre a fait ce saut dans le vide de lui-même, dans l'inconnu, dans la plénitude de Jésus le seul vrai rocher, la seule forteresse, le seul Salut, maintenant, Jésus peut développer le fond de ce qu'Il attend de Pierre .Lui ayant confié l'universel troupeau, lui ayant montré comment le rassembler, comment se nourrir du même pain, Jésus confirme en révélant le chemin :Amen, amen, je te le dis :quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains,et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »    Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu.Sur ces mots, il lui dit :« Suis-moi. »

Dit autrement : tu ne t'appartiens plus ! Jusque là tu menais ta vie, aujourd'hui tu deviens Moi, au milieu de tes frères en humanité, moi je pars , toi tu restes jusqu'à ce que vienne ton heure, désormais je suis en toi et tu me laisses entièrement conduire ta vie au service de la Mission que je te confie . Ce n'est plus toi, mais moi qui agis et t'agis, et te conduis par amour, là où tu ne voudrais pas par toi-même. Ne te pose plus de question, laisse-moi les commandes, SUIS-MOI ! Sois le berger de mes agneaux. »« Sois le pasteur de mes brebis. »« Sois le berger de mes brebis « Mes agneaux, mes brebis » je te confie l'humanité entière ! Pas plus que moi-même , tu n'es ni un chef, ni un patron, ni un entrepreneur, tu es un berger, un pasteur , celui qui prend soin, qui protège, nourrit, soigne, montre le chemin, veille à ce qu'aucune brebis ne s'égare, et, le cas échéant, abandonne la multitude pour tenter de ramener celle qui s’égare....

Comme nous le disions récemment : Dieu ne reprend jamais Ses dons : « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Église » en écho, malgré le reniement, Jésus dit à Pierre Pais mes agneaux, sois le berger, sois le Pasteur, le serviteur comme j'ai fait, tu dois faire ( lavement des pieds) ! Il y a de quoi tomber raide si on s'appuie sur ses propres forces, mais Jésus ne dit-Il pas en Matthieu apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé  Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » à Paul Il dira «  ma grâce te suffit ! «" Ma grâce te suffit, car c'est dans la faiblesse que ma puissance se montre tout entière. " Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. (2Co 12) 

A toi mon frère, à toi ma sœur en humanité Jésus dit aujourd'hui m'aimes-tu ? Si tu m'aimes, suis-moi là où je t'entraîne, laisse-moi faire, laisse-toi faire, sois pour moi une humanité de surcroît ; Tu ne comprends pas ? Abandonne-toi ! Pourquoi cette épreuve dis-tu ? Abandonne-toi ! Pourquoi cette guerre ? Abandonne toi ! Il ne s'agit pas d’être passif bien sûr, mais de rester dans la confiance « Seigneur, toi, tu sais tout :tu sais bien que je t’aime. » Dans la déréliction, dans l'incompréhensible, dans la nuit la plus noire, guette la déchirure du voile où la lumière se fraye un passage CROIS ! SUIS-MOI tu ne seras JAMAIS seul JE SUIS AVEC TOI JUSQU'A LA FIN DE TON MONDE (ton passage),JUSQU'A LA FIN DU MONDE ! CROIS ! SUIS-MOI ! PERMETS-MOI DE T'AIMER !

N'aie pas peur

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ
Laisse-toi regarder car il t'aime (bis).

1.Il a posé sur moi son regard, un regard plein de tendresse
Il a posé sur moi son regard, un regard long de promesses.

2. Il a posé sur moi son regard, et m'a dit : " viens et suis-moi ".
Il a posé sur moi son regard, et m'a dit : " viens, ne crains pas ".

3. Il a posé sur moi son regard, et ses yeux en disaient long
Il a posé sur moi son regard, c'était celui du pardon.

4.Il a posé sur moi son regard, alors j'ai vu qu'Il pleurait

Il a posé sur moi son regard, alors j'ai vu qu'Il m'aimait.

L'Ermite

vendredi 22 avril 2022

IL A TOUCHE L'HOMME, IL A RECONNU DIEU


DEUXIEME DIMANCHE

DE PÂQUES


Année C


(Jn 20, 19-31)



FÊTE DE LA MISERICORDE DIVINE


Le Seigneur Jésus a exprimé ce désir pour la première fois à Sainte Faustine à Plock, le 22 février 1931, lorsqu’Il révéla sa volonté en ce qui concerne le tableau de Jésus Miséricordieux :

« Ce dimanche (premier dimanche après Pâques) doit être la Fête de la Miséricorde » (Petit Journal 49).

 Cette fête de la Miséricorde Divine a été instituée par le Pape Jean-Paul II le 30 avril 2000, jour de la canonisation de Sœur Faustine, à Rome. À cette occasion il déclara :

« Désormais, le deuxième dimanche de Pâques, dans toute l’Église, prendra le nom de “Dimanche de la Divine Miséricorde”. »

Monseigneur Pierre d’ORNELLAS, dans son livre consacré à saint Jean-Paul II, La Miséricorde dessine l’image de mon pontificat, écrit :

« Jean-Paul II a fixé la Fête au deuxième dimanche de Pâques. Selon la prédication des Apôtres, reprise par Jean-Paul II pour le monde contemporain, cette Miséricorde de Dieu se dit totalement dans la Croix et la Résurrection du Christ. » « Il était normal que la Fête de la Divine Miséricorde ait lieu le jour où l’Église fait mémoire de la Pâque de son Seigneur (…) Depuis l’année 2000, la célébration de la Miséricorde de Dieu appartient à la prière de l’Église » (Monseigneur d’ORNELLAS, La Miséricorde dessine l’image de mon pontificat, Jean-Paul II, Éditions Parole et Silence, 2006)

Saint Jean-Paul II est décédé le 2 avril 2005, à l’aube de la fête de la Miséricorde Divine qu’il avait lui-même instituée.

La date choisie par Jésus Lui-même met en évidence le rapport étroit qui existe entre le mystère pascal de la Rédemption et cette fête (PJ 89), dont la liturgie célébrait déjà Dieu, « riche en Miséricorde ».

Durant le Triduum pascal l’Église célèbre la Passion, la mort et le premier dimanche de Pâques, la Résurrection du Seigneur. Le Deuxième Dimanche de Pâques, dans la liturgie de l’Église, les oraisons de la messe ainsi que les lectures exaltent la miséricorde infinie de Dieu. L’Évangile nous invite ce jour-là à contempler avec saint Thomas les pieds, les mains et le côté transpercé de Jésus, témoignages de la gravité du péché qui a transpercé le Christ, de notre péché qui continue à Le transpercer, mais aussi et surtout de son Amour Miséricordieux qui est plus fort que la mort, qui a vaincu la mort et le péché du monde, chacun de nos péchés a été porté et pardonné par le Christ Crucifié et Ressuscité !

Le choix de ce dimanche pour instituer la fête de la Miséricorde Divine a donc une profonde motivation théologique. Le Mystère de la Miséricorde Divine trouve en effet son reflet dans la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus-Christ. La Rédemption est inséparable du mystère de l’amour Miséricordieux.

Le deuxième dimanche de Pâques est également un jour important car, en ce jour, l’Église fait mémoire de l’institution des deux grands sacrements : le sacrement du baptême et le sacrement de réconciliation. Ce jour-là en effet a lieu la clôture solennelle des célébrations des baptêmes des catéchumènes (c’est pourquoi on l’appelle Dimanche in albis), et l’Église proclame l’Évangile de l’institution du sacrement du pardon« Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés ils lui seront remis » (Jn 20, 22-23).

L’institution du dimanche de la Miséricorde Divine ce jour-là souligne la grandeur de la Miséricorde Divine témoignée aux hommes dans le sacrement du baptême et dans le sacrement de la Réconciliation.

Le bienheureux Père Sopocko dit que : « puisque le mystère de la Rédemption continue de se réaliser dans les sacrements du baptême et de la réconciliation – il est normal que la fête de la Miséricorde soit célébrée le dimanche où l’église fait mémoire de l’institution de ces deux sacrements. Elle n’introduit aucun changement dans le cycle liturgique mais elle conduit à mieux accentuer et expliquer les textes liturgiques ». (Bienheureux Michel Sopocko, La Miséricorde de Dieu, cité dans Sainte Faustine et la Divine Miséricorde, Père Andrzej Witko, 2010)

(église St Sulpice Paris 6è)

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine,alors
que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit :« La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau :« La paix soit avec vous !De même que le Père m’a envoyé,moi aussi, je vous envoie. »    Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit :« Recevez l’Esprit Saint.    À qui vous remettrez ses péchés,ils seront remis ;à qui vous maintiendrez ses péchés,ils seront maintenus. »

Les apôtres qui ont lâchement abandonné Jésus au cours de la Passion ( qu'aurions-nous fait?) se sont rassemblés, sans doute pour délibérer, et envisager l'avenir. Ayant peur de représailles : Jésus n'est plus dans le tombeau, ils pourraient être accusés de l'avoir déplacé, ils verrouillent les portes pour se protéger et réfléchir posément. Jean, en constatant l'ABSENCE « vit et crut » nous dit l’Évangile , de son côté, Marie Madeleine dit avoir vu le Seigneur mais elle est seule lors de cette expérience tout cela mérite bien une réflexion et voilà que toutes portes fermées L'ABSENT se REND PRESENT , offre un salut de réconciliation et montre les cicatrices de Ses plaies pour témoigner qu'il s'agit bien de Lui, Jésus, leur Maître et Seigneur, ils peuvent se réjouir ! Le Ressuscité considère que l'épreuve commune les a lavés de tout péché et le confirme par un second :  « La Paix soit avec vous » avant de leur insuffler l'Esprit pour les charger d'exercer, à leur tour, le ministère de la Miséricorde. C'est au cœur de leur manque que Jésus remplit le vide, par sa propre Miséricorde et leur demande de la répandre leur laissant le soin de discerner quand c'est possible et quand ce ne l'est pas ! Voilà notre Dieu : à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Pour quelle raison délaissons-nous ce merveilleux sacrement à notre époque ? Peut-être que l'une des plus fréquentes, tient au fait, que les envoyés du Seigneur ne sont, après tout, que des hommes, et qui plus est, des hommes pécheurs ! Nous oublions qu'ils sont témoins dans l'exercice du sacrement (des sacrements) en réalité, c'est à Jésus que nous demandons d'effacer notre dette et c'est Lui qui nous offre son pardon . N'aurions-nous plus la foi, cette foi chevillée au corps de nos ancêtres, au corps des saints , certains en effet se confessaient chaque jour conscients de ce qui est écrit au Livre des Proverbes ; « le juste (le saint) pèche sept fois par jour »!(Prov 24)

Il est dit de St François d'Assise, je n'ai pas retrouvé le document,où il témoignait ainsi : « si je connaissais un pauvre petit prêtre vivant dans le péché, je n'hésiterai pas à lui demander l'absolution, car par le Sacrement de l'Ordre qu'il a reçu, c'est toujours le Christ qui agit en lui, quand il agit en Son Nom ! »

Ne craignons pas, Jésus nous attend, Jésus nous appelle, Jésus ne pouvait pas faire davantage pour chacun de nous : Il a donné Sa Vie ! !


Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.    Les autres disciples lui disaient :« Nous avons vu le Seigneur ! »Mais il leur déclara :« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

Ce qui serait appelé en psychologie un « acte manqué » est toujours, dans l'esprit évangélique , un tremplin pour mieux sauter. Thomas est absent lors de cette première visite de Jésus à ses apôtres réunis, à l'exception de l'un d'entre eux ! A son retour, Thomas est informé de cette visite ceci lui permet d'exprimer, avec une certaine véhémence, les doutes qui habitent son cœur ! Pour lui , tout est terminé, il convient de passer à autre chose, à moins de pouvoir vérifier par lui-même, en allant jusqu'à vouloir mettre son doigt dans les marques des clous et même la main dans la plaie du côté ! N'est-elle pas violente cette exigence ? Chut, nous n'en sommes pas loin nous qui chantons  sans réserve : « je ne crois que ce que je vois »! Or, quelqu'un a vu pour nous, quelqu'un qui ne croyait pas, a expérimenté pour nous ! Sans lui, nous pourrions parler d'illusion d'optique ! Nous ferions droit à la fourberie des autorités de l'époque, qui, troublées par l'Absence dans le tombeau, en viennent à monter une stratégie de défense :Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.”Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.Mt 28

La réponse de Jésus ne se fait pas attendre, Jésus, le Miséricordieux, connaît la bonne volonté de Son apôtre, Il connaît également sa sincérité et sa fragilité. Au lieu de le laisser dans ses doutes, au lieu de faire la morale , Jésus vient à sa rencontre :

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,et Thomasétait avec eux. Jésus vient,alors que les portes étaient verrouillées,et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »    Puis il dit à Thomas :« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;avance ta main, et mets-la dans mon côté :cesse d’être incrédule,sois croyant. »    Alors Thomas lui dit :« Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit :« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Sans la moindre entrée en matière, Jésus s'adresse directement à Thomas et lui propose de vérifier par lui-même, la véracité de Sa Présence ! Thomas, l'incrédule vaincu, ne discute pas . Nous ne savons pas s'il a tenté de toucher les plaies de Jésus mais nous savons qu'il a tout compris .Thomas n'argumente plus, il adore ::« Mon Seigneur et mon Dieu ! » On pourrait dire que Thomas est dépassé il fait alors, en même temps,qu' un très bel acte d'adoration, un non moins bel acte de Foi ! Il reconnaît et l'exprime, dans l'homme Jésus, avec qui il a cheminé trois années durant, son Seigneur et son Dieu ! Thomas reconnaît que Jésus est Seigneur, ce qui sera souligné et proclamé par Pierre dans son discours des Actes  « Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. » (Ac 2)

Thomas prend-il conscience, à ce moment là, que Jésus est l'égal du Père ? Écoutons St Augustin :

« En approchant la main, Thomas peut compléter sa foi. Quelle est donc la plénitude de la foi ? De ne pas croire que le Christ est seulement Homme, ou qu’il est seulement Dieu, mais de croire qu’il est Homme et Dieu. Ainsi le disciple auquel son Sauveur donnait à toucher les membres de son Corps et ses cicatrices, ce disciple

s’écrie : Mon Seigneur et mon Dieu ! ; il a touché la chair, il s’est tourné vers la Parole… La Parole, en effet, a ressuscité la chair et l’a montrée aux yeux des disciples qui ont pu la toucher de leurs mains. Ils touchent et ils s’écrient : Mon Seigneur et mon Dieu ! Voilà le Jour qu’a fait le Seigneur. (Traité de St Augustin sur l'évangile selon St Jean traduit par Gilles Drouin, Curé d’Étampes) 

Jésus reprend la Parole pour demander à Thomas d'être un vrai croyant , et non un feu de paille. Il énonce aussi, une très belle béatitude qui rejoint les croyants qui mettront à leur tour leurs pas dans les siens : :« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Nous sommes de ceux qui croient sans avoir vu ! Bien que, si nous ouvrons grands les yeux de notre cœur nous ne pouvons pas, ne pas voir, les signes de la Présence de Dieu qui continue de tenir le monde dans Sa main !

L’Évangéliste conclut :

Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des discipleset qui ne sont pas écrits dans ce livre.    Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Une vie ne peut se résumer en 20 ou 28 chapitres ! Nous nous en doutons ! Et surtout celle de Jésus notre Seigneur et Maître ! Les évangélistes ont retenu l'essentiel , ce qui leur a permis d'établir un itinéraire cohérent pour nous permettre d'accueillir et d'entrer dans le mystère de la Foi et d'y adhérer pour devenir d'authentiques disciples et témoins de Son amour pour l'humanité. C'est donc dans l'action de grâce que nous recevons ces témoignages et que nous chantons à pleins poumons :


NOUS TE RENDONS GRÂCE

R/ Nous te rendons grâce
Pour tant de tendresse,
Tu donnes l’eau vive
Par ton cœur transpercé,
Nous te bénissons
Pour tant de merveilles,
Tu donnes la vie, tu donnes l’Esprit.

Dieu, c’est toi mon Dieu, c’est toi que je cherche,
Toute ma chair après toi languit.
Je veux ton amour pour guider ma vie,
Mon âme a soif, a soif de toi
2
Mes lèvres diront sans fin ton éloge,
Toute ma vie, je veux te bénir.

Je veux à ton Nom élever les mains.
Mon âme a soif, a soif de toi.
3
Quand je songe à toi, quand j’espère en toi
Quand je t’appelle toujours tu réponds.
Alors je jubile, en paix sous tes ailes,
Mon âme a soif, a soif de toi.
4
Et quand je te cherche, tu te laisses trouver,
Rassasie-moi de ta présence.

Je suis une terre altérée, sans eau,
Mon âme a soif, a soif de toi.




L'Ermite

La plupart des illustrations de ce blog sont la propriété de Bernadette LOPEZ artiste peintre de" Évangile et peinture."

vendredi 15 avril 2022

L'ABSENCE !

 

FÊTE DE PÂQUES


Année C





 (Jn 20, 1-9)


CHRIST EST RESSUSCITE ALLELUIA , ALLELUIA


La fête de Pâques  est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection  du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.

La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.

La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)

Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.


Les origines de Pâques

Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.

Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle. ( Conférence des évêques de France)

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres.

c’était encore les ténèbres : ce constat de Jean ne nous rappelle-t-il rien ?

Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour. (Gn 1)

Le Premier acte de Création de notre Dieu n'est-il pas de séparer la ténèbre de la Lumière . Et la Lumière, dans l’Évangile, n'est-elle pas personnifiée , Jésus ne nous dit-Il pas

« Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie (Jn 8)

Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. (Jn 12)

La ténèbre c'est donc le noir, l'obscurité, l'ignorance, l'obscurantisme, et Jésus vient pour éclairer nos ténèbres c'est ce que développe St Jean dans le prologue

En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. (Jn 1)

Tout est ténèbre quand Marie Madeleine se rend au tombeau alors qu'il fait encore nuit : son cœur, parce que Celui qui illuminait la vie des hommes n'est plus ; la tristesse fait place à la joie qu'apportait la Présence de Jésus ! Marie Madeleine rumine cette absence, elle cherche à revoir ce visage et, levant les yeux elle distingue une étrangeté :

Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. La voilà sidérée, stupéfaite, effrayée , elle rebrousse chemin en courant , elle doit avertir les disciples et Pierre en premier Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit :« On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

Pour cette femme il n'y a pas de doute , quelqu'un a enlevé Jésus, le tombeau est ouvert, c'est anormal ! Les disciples intrigués, abasourdis ne disent pas un mot ils veulent vérifier et courent à leur tour    Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.    Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.

 Jean arrive le premier, il est plus jeune ; toutefois, par déférence il n'entre pas dans le tombeau, cependant, il se penche pour vérifier et, chose surprenante, les linges qui enveloppaient Jésus sont là, sans le corps En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.    Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,    ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. Sans doute échangent-ils un regard de surprise , il n'y a pas de paroles mais sans doute montent dans leurs esprits, un grand nombre de paroles du Maître qui les effleuraient lorsqu'Il les exprimait . Comment se seraient-ils projeté dans cet a-venir ? Comment pouvaient-ils envisager un tel bouleversement ? Pour l'heure, ce qui est sûr, entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut

Jean, à l’œil d'aigle, à l'intelligence perspicace, subtile , profonde, au cœur tellement aimant, Jean qui est resté debout, jusqu'au bout, avec Marie, au pied de la croix, n'a pas besoin de démonstration, de recherche, de vérification, d'enquête, Jean VOIT et il CROIT . Et que voit-il ? Jean VOIT L'ABSENCE PHYSIQUE , les linges sont là, pliés et roulés pour certains LUI est ailleurs ! Cet AILLEURS du Père où Il nous accueille quand vient notre heure ! L'ABSENCE EST LE REVERS DE LA PRESENCE ! Depuis cet instant, que nul n'a vu, Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret, Et Dieu seul connaît Le feu chantons-nous , à Vêpres du jour de Pâques !

Jusque-là, ( poursuit la péricope) en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Jésus a fait de nombreuses allusions à cette heure belle entre toutes : Ô nuit, de quel éclat tu resplendis ! La mort n'a pu garder dans son étreinte Le Fils unique.Jésus repousse l'ombre Et sort vainqueur : Christ est ressuscité ! Mais c'est en secret, Et Dieu seul connaît L'instant Où triomphe la vie.( Hymne citée plus haut) mais les disciples n'ont pas compris ! Est-ce si surprenant ?

Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.' » (Lc 24)

En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ». (Mc 9)

« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il disait aussi à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. (Lc 9)


 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.(Lc 24)

Est-ce en effet si surprenant quand nous constatons qu'après plus de 2000 ans certains de nos sœurs et frères ne peuvent adhérer à cette évidence


CHRIST EST RESSUSCITE ! CHRIST EST VIVANT !

CHRIST NOUS PRECEDE EN GALILEE DE NOS ROUTES HUMAINES

Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. (Ro 6)

le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. (1Co15)

Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu'il est mort,qu'il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd'hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants. Il a vu d'avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n'a pas été abandonné à la mort, et sa chair n'a pas connu la corruption. Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. (Ac 2)

C'est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous. (Ac 4)

Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts. (Ph 3)

Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. » Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » ?

Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. (Ac 2)

Qu'éclate dans le ciel la joie des anges
Qu'éclate de partout la joie du monde
Qu'éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu
La lumière éclaire l’Église
La lumière éclaire la terre

Peuples, chantez

Nous te louons, splendeur du Père
Jésus, fils de Dieu


  Voici dans la nuit la victoire

Voici dans la nuit la lumière
Voici la liberté pour tous les fils de Dieu
Ô nuit qui vit la lumière
Ô nuit qui vit le Seigneur ressusciter

Nous te louons, splendeur du Père
Jésus, fils de Dieu

Amour infini de notre père
Suprême témoignage de tendresse
Vous livrez votre fils pour sauver tous vos enfants
Bienheureuse faute d'Adam
Qui valut au monde pécheur le rédempteur

Nous te louons, splendeur du Père
Jésus, fils de Dieu

Que brille à tout jamais cette lumière
Que brille dans nos cœurs la joie du Père
Que brille dans l'église la joie des fils de Dieu

Ô nuit si lourde de mystère
Ô nuit si riche de clarté, ô nuit d'amour

Nous te louons, splendeur du Père
Jésus, fils de Dieu

Seigneur nous vous prions en l'unité de votre Église
Avec notre Pape et notre Évêque
Daignez nous accorder votre secours
Daignez guider nos pas sur le chemin
Daignez nous conserver en votre sainte paix

Ô Père accordez à la terre
Ô Père accordez votre grâce et votre amour
Et que règne la paix, la justice et l'amour
Et que passent tous les hommes
De cette terre à votre maison, par Jésus-Christ

Nous te louons, splendeur du Père
Jésus, fils de Dieu


JOYEUSES FETES DE PÂQUES !

CHRIST EST RESSUSCITE !

L'Ermite