jeudi 29 août 2019

GRAND OU PETIT ?


XXIIe DIMANCHE


DU TEMPS ORDINAIRE

(Lc 14, 1.7-14)


Un jour de sabbat,Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas,et ces derniers l’observaient.
J'emprunte les notes qui suivent à Béatrice BERUBE Bibliste, parce qu'il me semble important de bien comprendre ce que représente le sabbat .
Origine et caractéristique du Sabbat
Il est très probable que le sabbat ait une origine en dehors d’Israël, car l’épisode de la manne Ex 16, 22-30 le suppose préexistant à la législation du Sinaï. Malgré de larges débats au sein des commentateurs, l’institution sabbatique reste toujours sans solution. En dépit des hypothèses émises qui ne permettent pas de prouver l’origine pré-mosaïque du sabbat, la littérature biblique fournit des données à ce sujet. Dans sa loi, le Décalogue, Moïse établit un parallélisme entre ce qu’Israël doit faire et ce que Dieu a fait lors de la création : Tu te souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier […] car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a consacré Ex 20, 8-11. Ce texte rattache l’obligation du repos sabbatique au récit du livre de la Genèse où l'on voit Dieu satisfait de son œuvre, se reposer le septième jour de la création Gn 2, 1-3 . Dans cette version du Décalogue, l’institution du sabbat remonte donc à Dieu lors de la création de l’univers et de l’être humain.
     Ce qui caractérise le sabbat, c’est qu’il est sanctifié par sa relation avec le Dieu de l’alliance et qu’il est un élément de cette alliance Ex 23,12 . C’est ce sens particulier qui en fait une institution proprement israélite. Le sabbat est le « signe de l’alliance » entre Dieu et Israël Ex 31, 13-17) qui met Israël à part. Le sabbat est un jour saint, un jour « consacré à Dieu », une dîme sur le temps, comme les premiers-nés du troupeau Dt 14,23 et les prémices de la récolte Lv 27,30 ; Dt 14,22 sont une dîme sur le travail des autres jours. C’est pourquoi le sabbat apparaît comme une clause des différents pactes de l’alliance : le pacte primitif du Sinaï, le Décalogue ; le pacte de la fédération des tribus, le Code de l’alliance Ex 23,12 ;31,12-17 ; 34,21, dans la Loi de sainteté Lv 9, 3-30 et dans le Code sacerdotal Ex 31,12-17 ; Nb 28, 9-10. Le sabbat synthétise d’une certaine manière l’alliance. Le septième jour est l’obligation de Yahvé envers son peuple et de ce dernier envers son Dieu. Par son travail, l’Israélite imite l’activité du Dieu créateur. Par le chômage du septième jour, il imite le repos sacré de Dieu. Ce temps d’arrêt divin propose à chaque membre de la communauté d’Israël d’accueillir ce moment comme un lieu de rencontre et d’alliance avec le Seigneur son Dieu et avec les autres. Le sabbat est un contrat pour toujours Ex 31,16 ; Is 24,2

     Après la destruction du Temple et pendant l’Exil, des prophètes reviennent sur le thème du sabbat. Ézéchiel rappelle qu’il est le signe d’alliance entre Dieu et son peuple 20,12-20 qu’il appartient à Dieu 20 12-13, 20, 21-24 ; 22,26, 23, 38, 44,24 et qu’il doit être sanctifié/béni 20,20 ; 44,24 Quant au Troisième Isaïe, ce prophète lie l’observation du sabbat à l’alliance 56, 4-6

     Après le départ de Jésus, quoique les chrétiens aient été enracinés dans l’ancien peuple de Dieu et alliés à lui, ils ont fait du « huitième jour » le premier de tous les jours Ac 20,7 ; Ap 1-10 le jour du Seigneur. Dans cette perspective nouvelle, l’ancien sabbat juif acquiert une signification figurative. Ainsi, comme le relate saint Thomas d’Aquin, « le sabbat qui représente la première création a été remplacé par le dimanche, qui rappelle la nouvelle création inaugurée par la résurrection du Christ » . Quant au sabbat, notre samedi, il ne contient plus qu’une valeur figurative, celle du repos céleste He 4, 1-11 ; Ap 14-13
 Béatrice Bérubé

C'est le troisième repas de Jésus chez un Pharisien et l'évangéliste le situe un jour de Sabbat. Nous savons mieux à présent ce que représente ce jour dans la vie du Peuple d'Israël, mais nous ignorons peut-être la multiplication des interdits accumulés avec le temps et qui font oublier l'essentiel : l'amour fraternel ! Au fil du temps, le rite passe avant l'amour , Jésus en a fait plusieurs fois la cuisante expérience :
Il arriva, un jour de sabbat, qu'il traversait des moissons, et ses disciples arrachaient et mangeaient les épis, en les frottant dans leurs mains. Quelques Pharisiens dirent: " Pourquoi faîtes-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat? " Jésus leur répondit: " N'avez-vous pas même lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui: comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea et en donna à ceux qui étaient avec lui, alors qu'il n'est permis d'en manger qu'aux prêtres seuls? " Et il leur disait: " Le Fils de l'homme est maître du sabbat. (Luc 6)
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé. Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat. Jésus leur déclara : « Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre. » C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, (Jean 5)

Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale. (Luc 6) Et nous pourrions continuer !
Ce qui nous dérange dans ce premier verset de l’Évangile de ce jour c'est cette précision :,et ces derniers l’observaient.Jésus est invité, Il se mêle naturellement aux convives, les Pharisiens présents sont loin d'être naturels et d'accueillir Jésus en ami. Comme ils n'en ont que trop l'habitude « ils épient Jésus » pour trouver la faille qui leur permettra de L'accuser auprès des autorités du Pays ! Ils profitent de toutes les circonstances , comme le dit si bien l’Évangile, pour mettre Jésus à l'épreuve . Jésus le sait, Jésus le sent , Jésus en a l'expérience, les Pharisiens aussi ! En effet Jésus vient de guérir un malade et de poser la question qui fâche au groupe présent :
Justement, un homme atteint d'hydropisie était là devant lui. Jésus s'adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » Ils gardèrent le silence. Jésus saisit alors le malade, le guérit et le renvoya. Puis il leur dit : « Si l'un de vous a son fils ou son bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l'en retirer aussitôt, le jour même du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse. (Luc 14)
Ces hommes habitués à réfléchir connaissaient la réponse, n'en doutons pas, mais ils étaient coincés par leur propre manière d'interpréter les textes et ce n'est pas la première fois qu'ils sont embarrassés, eux, les prêtres, les docteurs, par la Sagesse de Jésus . Rappelons-nous ce jour où Jésus enseigne au Temple :
« Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Mat 21 
Jésus, qui connaît le fond des cœurs ne se laisse pas berner, Il sait, Lui, à quel point il leur est difficile de se laisser convertir à l'unique Vérité . Jésus est la Liberté par excellence, Il va Son chemin, sans craindre les représailles. Jésus « écoute » le Père qui Lui parle sans cesse, et Il accomplit Son œuvre sans se soucier des répercussions, Il avance. Un film de Paolo Pasolini, je crois, manifeste particulièrement cette marche ininterrompue d'un Jésus qui va de l'avant sans
regarder ni derrière, ni autour , JESUS AVANCE !
Si Jésus est observé de près aujourd'hui c'est qu'Il vient de guérir, et Il a osé le faire lors du Sabbat et avant ce repas de fête du Sabbat. Les Pharisiens s'attendent à tout !
Mais arrêtons-nous quelques instants sur l'impact de ces quelques mots,et ces derniers l’observaient.dans nos vies personnelles ! Sommes-nous indemnes de tels comportements ? N'avons-nous pas cette fâcheuse tendance à observer nos frères, surtout ceux qui ne nous reviennent pas, pour les dénigrer, interpréter leurs faits et gestes et les partager malicieusement avec ceux qui, comme nous, ne les apprécient pas ? Apprenons à bien lire l’Évangile, en le laissant nous questionner et surtout nous purifier. Accepter de s'interroger, c'est permettre à Jésus de nous regarder avec amour pour nous sortir de nos bourbiers cachés ! Après ce petit exercice de descente en nous mêmes, libérés de nos préjugés, nous sommes prêts à entendre la Parabole qui suit et veut nous entraîner plus loin encore !
Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, si les Pharisiens observent d'un œil inquisiteur, Jésus voit et constate . Il ne cherche pas à dire « des messes basses » à murmurer avec Ses compagnons d'un œil fureteur, non , Il prend Ses responsabilités et d'une façon imagée, Il dit ce qu'Il voit et suggère ce qui serait souhaitable pour le bon déroulement du repas dans un climat apaisé ! Toutes les occasions sont bonnes , pour Jésus, d'enseigner le « vivre dans l'amour » le vivre « dans l 'humilité » dans le respect du frère :
il leur dit :« Quand quelqu’un t’invite à des noces,ne va pas t’installer à la première place,de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,viendra te dire : ‘Cède-lui ta place’ ;et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.    Au contraire, quand tu es invité,va te mettre à la dernière place.Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :‘Mon ami, avance plus haut’,et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.    En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;qui s’abaisse sera élevé. » Ne retrouvons-nous pas , à l'écoute de cette Parabole , comme un parfum du
Magnificat, et notamment dans ce dernier verset ? quiconque s’élève sera abaissé ;qui s’abaisse sera élevé. Marie , la toute simple, la toute petite, l'humble servante du Seigneur, celle qui dit oui en faisant confiance ne chante-t-elle pas : « Il s’est penché sur son humble servante. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. »Lc 1 C'est tout l'enseignement de Ben Sirac le Sage dans la première lecture :

Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité,
et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur.
    Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser :
tu trouveras grâce devant le Seigneur.
    Grande est la puissance du Seigneur,
et les humbles lui rendent gloire.

    La condition de l’orgueilleux est sans remède,
car la racine du mal est en lui.
    Qui est sensé médite les maximes de la sagesse ;
l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.

Rien n'échappe à Jésus, et, encore moins, la bousculade pour se placer au mieux. Lui, le Fils éternel du Père , Lui «  de condition divine qui n'a pas retenu ce qui l'égalait à Dieu mais s'est anéanti se faisant Serviteur » ressent douloureusement cette prétention de la course à la meilleure place . Jésus veut ouvrir les yeux des Pharisiens, Il cherche à leur faire prendre conscience, ici comme ailleurs, de leurs incohérences « eux qui disent et ne font pas ! » qui s'estiment au point de se juger supérieurs aux autres et de s'attribuer la place qu'ils jugent leur revenir de droit. Ils n'attendent pas de recevoir d'un autre, en l’occurrence du maître de maison,non, ils s'octroient eux -mêmes ce à quoi ils croient avoir droit ! Sans doute ferment-ils les yeux et les oreilles sur les recommandations du Livre des Proverbes :
« Ne fais pas l’arrogant devant le roi et ne te tiens pas dans l’entourage des grands. Car mieux vaut qu’on te dise : Monte ici ! que de te voir humilié devant un notable. » (Pr 25, 6-7)
ou Ben Sirac :
« Quand un puissant t’invite, reste à l’écart et son invitation n’en sera que plus pressante. Ne te précipite pas, de peur d’être repoussé, ne te tiens pas trop loin, de peur d’être oublié. » (Si 13, 9-10).
Jésus qui reçoit tout du Père, Jésus, qui est venu « non pour être servi mais pour servir » cherche encore et toujours, non à humilier mais à éveiller, Jésus qui donne Sa vie, qui est venu pour cela, n'a d'autre aspiration que de leur apprendre, de nous apprendre, à vivre en frères ! La conclusion ce ces versets peut nous paraître brutale en réalité, elle traduit l'esprit de Jésus :
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. (Mt 11)
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. (Mt18)
Celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand. » (Lc 9)
Jésus s’adresse ensuite au chef pharisien qui l’invite, et critique sa manière de pratiquer les repas de sa confrérie.

Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité :« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,n’invite pas tes amis, ni tes frères,ni tes parents, ni de riches voisins ;sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour.    Au contraire, quand tu donnes une réception,invite des pauvres, des estropiés,des boiteux, des aveugles ;heureux seras-tu,parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
N'est-ce pas un invitation à participer au Royaume qu'Il est venu instaurer  et que Saint Paul a parfaitement bien compris :
Considérez en effet votre vocation, mes frères; il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts; et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or c'est par lui que vous êtes dans le Christ-Jésus, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et justice, et sanctification, et rédemption, afin que, selon le mot de l’Écriture, " celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. (1Co 1)
Voilà ce que Jésus est venu révéler, voilà ce qu'Il souhaite faire découvrir aux Pharisiens, voilà ce à quoi Il nous appelle ; notre seule Gloire c'est d'être membres de Son Corps, c'est d'être invités à travailler pour qu'avance le Royaume, qu'Il grandisse jusqu'aux extrémités de la terre !


Béni soit le Seigneur :
il élève les humbles.
Les justes sont en fête, ils exultent ;
devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom.
Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseur des veuves,
tel est Dieu dans sa sainte demeure.
À l’isolé, Dieu accorde une maison ;
aux captifs, il rend la liberté.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse,
et quand il défaillait, toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau,
tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre.
Psaume 68

L'ermite

vendredi 23 août 2019

ETROITE EST LA PORTE


XXI è DIMANCHE


DU TEMPS ORDINAIRE


ANNEE C

(Lc 13, 22-30)



Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,Jésus traversait villes et villages en enseignant.
Les trois années de vie publique de Jésus auront été particulièrement laborieuses. Jésus ne manque pas une occasion d'éduquer , par Ses enseignements, ceux qu'Il rencontre et ceux qui courent vers Lui et, quand Il souhaite se protéger un peu pour prendre un léger repos, la foule , celle qui demain l'accablera, ne compte pas sa peine pour Le rejoindre à pied ou en barque. Cette foule ne manque pas d'ingéniosité pour Le trouver et se mettre à son écoute. S' Il s'arrête chez des amis, la foule est encore et toujours là, Jésus n'a guère de répit !
Sommes-nous de ceux qui cherchent à recevoir l'Enseignement de Jésus par son Église ? Cherchons-nous à Le rejoindre dans le silence de la prière pour entendre Sa voix ténue, dans le plus profond de notre être ? De bonnes questions à nous poser après le repos de l'été pour reprendre notre vie de labeur AVEC LUI , surtout pas sans LUI, prévoyons ce temps régulier pour L'écouter, Le rencontrer ! Jésus ne demande que cela : PARLER A NOTRE COEUR, NOUS ENSEIGNER L'AMOUR !
Quelqu’un lui demanda :« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Voilà encore une question qui a de quoi nous surprendre ! Quel est donc l'intérêt de semblable question ? L'important n'est-il pas de vivre au maximum sous le regard aimant du Seigneur en écoutant Sa voix et en effectuant ce que nous comprenons ?Si quelqu'un entend ma parole, et ne la garde pas, moi, je ne le juge point; car je suis venu, non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. (Jn12) Jésus Lui même ne nous juge pas, Sa mission est de sauver , non de jeter dans la géhenne, seul le Père ouvrira ou fermera la porte évoquée par Jésus !
Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la sauvera. Quel profit en effet a l'homme qui a gagné le monde entier, mais qui s'est ruiné lui-même ou perdu? Celui qui aura eu honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, lorsqu'il viendra dans sa gloire et celle du Père et des saints anges. (Lc 9)
Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Lc 19) Je le disais plus haut , sauver c'est la raison d'être de Jésus, c'est tout le sens de l'Incarnation ! Jésus vient sauver tous les hommes mais, hélas, certains se ferment à Son Amour. D'ailleurs la réponse de Jésus ne porte pas sur le salut mais sur la manière d'y parvenir !
Jésus leur dit :« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,car, je vous le déclare,beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. S'ils n'y parviennent pas c'est qu'ils ne remplissent pas les conditions !
Quelles sont, dès lors, les conditions requises ? Matthieu est un peu plus explicite dans son évangile : «  Entrez par la porte étroite. Elle est grande la porte, il est large, le chemin qui conduite à la perdition ; et ils sont nombreux ceux qui s'y engagent. Mais elle est étroite la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux ceux qui le trouvent »Mat 7, 13-14
Déjà, dans le Deutéronome, le Seigneur ne nous dit il pas :
Vois, j'ai mis aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal, en te prescrivant aujourd'hui d'aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses voies et d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que le Seigneur ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu vas entrer pour le posséder. Mais si ton cœur se détourne, que tu n'écoutes point et que tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je vous déclare en ce jour que vous périrez certainement; vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où après avoir passé le Jourdain, tu vas entrer pour la posséder. J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant le Seigneur, ton Dieu, en écoutant sa voix et en t'attachant à lui; car cela, c'est ta vie et de longs jours à demeurer dans la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.» (Dt 30)
Jérémie reprendra ce même thème :
Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. Celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, la famine où la peste; celui qui en sortira pour se rendre aux Chaldéens qui vous assiègent vivra et aura la vie, pour butin. Car j'ai posé mon regard sur cette ville pour lui faire du mal et non pas du bien, dit le Seigneur; elle sera livrée aux mains du roi de Babylone, et il la consumera par le feu. (Jr 21)
Le Livre des Proverbes à son tour nous fait ces recommandations :
Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes,
Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à l’intelligence;
Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence,
Si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor,
Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu. Pr 2, 1-5

Et Jésus dans l’Évangile de Jean répond à Thomas troublé :

Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. Jn 14,6
La porte étroite, la voilà ! Étroite parce que exigeante , elle canalise nos passions et nous apprend à vivre sous le regard bienveillant du Père qui a envoyé Son Fils pour nous apprendre à vivre en frères et sœurs ! Elle nous apprend à nous délester de tout ce qui nous encombre et nous ralentit sur le chemin de la Vie ! Je l'ai souvent écrit ici, « nu je suis sorti du sein de ma mère, nu je retournerai dans le sein de la terre », si nous accumulons toutes sortes de rancœurs, de sentiments négatifs, de biens matériels et intellectuels les gardant pour nous seuls, les serrant même sur notre cœur, les cachant s'il le faut pour éviter de les partager alors nous pourrons frapper à la porte en criant « Seigneur, ouvre-nous » comme les jeunes filles imprévoyantes de l’Évangile et nous entendrons la voix du Maître nous répondre :Je ne sais pas d’où vous êtes.’ . Il arrive que des personnes nous disent Nous avons mangé et bu en ta présence,et tu as enseigné sur nos places. autrement dit ,avec notre langage de tous les jours : « moi, j'ai tout fait, le baptême, la première et la deuxième communion ( souvent c'est la deuxième dans l'ordre et le chemin de « communion » s'arrête là) je ne vole pas, je ne … c'est vraiment le minimum du minimum ! La réponse écoutons-là :Je ne sais pas d’où vous êtes.Éloignez-vous de moi,vous tous qui commettez l’injustice.’Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob,et tous les prophètes dans le royaume de Dieu,et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. En effet, l'apparente appartenance ne donne pas des droits elle ouvre la porte exigeante des devoirs de l'amour que nous trouvons résumés dans le chapitre 25 de St Matthieu : " Venez, les bénis de mon Père: prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; nu, et vous m'avez vêtu; j'ai été malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus à moi. " Alors les justes lui répondront: " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, et vous avons-nous donné à manger; avoir soif, et vous avons-nous donné à boire? Quand vous avons-nous vu étranger, et vous avons-nous recueilli; nu, et vous avons-nous vêtu? Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus à vous? " Et le Roi leur répondra: " En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. (Mt 25)
Puisse l’Évangile être ou devenir notre livre de chevet préféré ! Ce Livre de référence de notre vie de tous les jours, nous y trouvons réponse à toutes nos questions, nous y trouverons la Vie !
Je lis assez régulièrement des témoignages sur le Pèlerin , souvent l’interviewer pose la question : que trouve-t-on sur votre table de nuit ? Il peut y avoir de bons livres, des gadgets, mais il est extrêmement rare d'y trouver un crucifix, une icône, la Bible , une fois en deux ans semble-t-il  ! Pour un chrétien c'est pourtant le seul et unique livre susceptible de nous conduire aux sources de la Vie! Si nous n'en faisons qu'à notre tête, si nous jouissons au maximum ignorant ceux qui connaissent la détresse, la souffrance, la faim et la soif sous toutes leurs formes imaginables, alors ce dernier verset doit nous interroger !
Alors on viendra de l’orient et de l’occident,du nord et du midi,prendre place au festin dans le royaume de Dieu.Oui, il y a des derniers qui seront premiers,et des premiers qui seront derniers Relisons ce que Jésus nous dit dans l’Évangile de Marc Chapitre 9, verset 35" « De quoi discutiez-vous en chemin? " Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand. Alors ils s'assit, appela les Douze et leur dit: "Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous, et le serviteur de tous." Puis, prenant un enfant, il le plaça au milieu d'eux; et après l'avoir embrassé, il leur dit: "Celui qui reçoit en mon nom un de ces enfants me reçoit; et celui qui me reçoit, ce n'est pas moi qu'il reçoit, mais celui qui m'a envoyé. Voilà ce que nous demande Jésus : se mettre au service de l'humanité ! Et nous savons comment sont ou peuvent être traités les serviteurs dans notre monde! Mais Jésus n'est-Il pas venu pour servir ? Ne nous donne-t-il pas l’exemple ? Lui qui est le Chemin, la Vérité et la vie, , ne s'est-Il pas conduit en Serviteur de Ses frères, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mc 10)
Jésus se leva de table, posa son manteau, et ayant pris un linge, il s'en ceignit. Puis il versa de l'eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.... "Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez le Maître et le Seigneur: et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes. (Jn 13)
En effet les premiers d'aujourd'hui ne resteront pas éternellement premiers, à moins, bien sûr, d'avoir vécu au service de l'amour. Je suis très touchée en ce moment par une personne privilégiée qui a reçu les stigmates à l'âge de 33 ans, elle a, aujourd'hui, autour de 80 ans, or elle est actuellement en pleine désobéissance à l’Église ! Ce cadeau mystique extraordinaire à quoi va-t-il lui servir si elle n'en fait qu'à sa tête ? Je prie beaucoup afin qu'elle se laisse rejoindre par l'Amour de Celui qui l'a marquée de Ses stigmates pour qu'elle ne gâche pas cet extraordinaire cadeau ! La liberté est une grande et belle capacité qui nous est offerte par le Seigneur mais encore devons-nous l'utiliser à bon escient !
Rappelons-nous la Parabole du pauvre Lazare ! Sur terre il a connu la misère, alors que le riche propriétaire se régalait sans lui faire la moindre aumône. L'un avait tout, l'autre n'avait rien mais quelle est la conclusion de cette Parabole :Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. (Lc16)
ce ne sont pas ceux qui disent "Seigneur, Seigneur!" qui entreront dans le Royaume écrit de son côté Matthieu, mais ceux qui font la volonté de mon Père. Or cette volonté du Père semble établir un certain rapport entre l’homme et les biens de la terre Mt 7,21
La porte étroite est celle de l'Amour, celle du serviteur qui se maintient en éveil pour servir, c’est la voie de celui qui se garde éveillé et en tenue de service, le chemin de celui dont le travail est créateur de vie, c’est aussi le chemin de celui qui n’utilise pas la loi pour éviter de s’occuper du prochain. Celui-là peut alors dire en toute vérité  « Notre Père, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite » Tels sont les enseignements contenus dans cette péricope de l’évangile de Luc,

Parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. (1Cor 12)
1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien...Maintenant ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande des trois c'est la charité. (1Cor13)

Ils sont nombreux les bienheureux


Ils sont nombreux les bienheureux
qui n’ont jamais fait parler d’eux
et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis des âges aimé sans cesse
et de leur mieux autant leurs frères que Dieu !
Ceux dont on ne dit pas un mot.
Ces bienheureux de l’humble classe,
ceux qui n’ont jamais eu l’extase
et n’ont laissé d’autre trace
qu’un coin de terre ou un berceau.
Ils sont nombreux ces gens de rien,
ces bienheureux du quotidien
qui n’entreront pas dans l’histoire,
ceux qui ont travaillé sans gloire
et qui se sont usés les mains à pétrir, à gagner le pain.
Ils ont leurs noms sur tant de pierres
et quelquefois dans nos prières,
mais ils sont dans le cœur de Dieu !
Et quand l’un deux quitte la terre,
pour gagner la maison du père,

une étoile naît dans les cieux.



Les derniers seront les premiers,
et les premiers seront les derniers. »

CHOISISSONS LA PORTE ETROITE DE L'AMOUR !




L'ermite

vendredi 16 août 2019

DIVISEUR JESUS ?


XX è DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

ANNEE C

(Lc 12, 49-53)
Cet Évangile ne manquera pas de nous surprendre et de nous interpeller ! Que veut nous dire Jésus ? Est-ce vraisemblable ? Apporter un feu ? en creusant un peu, nous pouvons nous faire une idée, mais comment pouvons-nous un seul instant envisager Jésus, Lui, la Douceur, la Paix, la Joie, la Lumière, le Chemin, la Vérité, la Vie, comme le DIVISEUR, alors que nous avons appris, très tôt dans notre enfance que le DIVISEUR par excellence c'est le Satan !? Dès lors comment s'en sortir ? Selon notre habitude désormais, essayons d'accueillir l'Esprit du Seigneur pour Lui permettre de nous éclairer !

Jésus disait à ses disciples :« Je suis venu apporter un feu sur la terre,et comme
je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême,et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Remarquons que Jésus ne dit pas « le feu » mais « un feu », donc qui se distingue parmi tous les feux que nous connaissons ! Il y a, nous ne le savons que trop, ce feu destructeur qui consume tout sur son passage et laisse des centaines de milliers de personnes dans le désarrois , Jésus ne peut pas parler de ce feu-là, ce n'est pas possible !
Il y a le feu qui cautérise une plaie , je ne sais si la méthode est toujours utilisée, qui arrache les larmes des plus endurants, je ne vois pas Jésus apporter ce genre de médication !
Il y a « les feux de l'amour » feuilleton que je n'ai jamais regardé mais j'imagine que Jésus ne s 'y reconnaîtrait pas !
Il y a le feu d'une température élevée qui nous brûle quand nous sommes malades, or nous savons que Jésus a délivré la Belle-Mère de Pierre de ce feu - là lui permettant de servir à table les amis de son fils, dont Jésus : « Comme Jésus entrait dans la maison de Pierre, il vit sa belle-mère couchée, et avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta; elle se leva et se mit à le servir ». (Mt 8).
Il est 608 fois question du feu dans 57 livres de l’Écriture Sainte sur 73 ! Cela va du feu qui réchauffe ou éprouve et purifie au feu qui dynamise et envoie vers les autres, en passant par celui qui guide et illumine … le feu est terrible et merveilleux ! Il nous réchauffe, nous éclaire, nous remplit de joie , de lumière, de bien-être et peut tout détruire sur son passage !
Le Feu d'un Dieu qui se fait proche :
L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » (Ex 3)
Le feu qui guide et éclaire dans la nuit :
Le Seigneur allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée, pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu, pour les éclairer, afin qu'ils pussent marcher le jour et la nuit. La colonne de nuée ne se retira point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. (Ex 13)
Feu qui est manifestation de la Présence de Dieu :
La gloire du Seigneur apparaissait aux fils d'Israël comme un feu dévorant, au sommet de la montagne. (Ex 24)
Un feu qui purifie :
Les paroles du Seigneur sont des paroles pures, argent passé au feu, affiné sept fois. (Ps11)
car l'or est vérifié par le feu, et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de la pauvreté. (Sirac 2)
afin que l'épreuve de votre foi beaucoup plus précieuse que l'or périssable que l'on ne laisse pourtant pas d'éprouver par le feu, vous soit un sujet de louange, de gloire et d'honneur lorsque se manifestera Jésus-Christ. (1Pierre 1)
Le feu du Jugement de Dieu
Quant au ciel et à la terre de maintenant, la même parole les garde et les réserve pour le feu, en vue du jour où les hommes impies seront jugés et détruits. (2Pierre 3)
dans le feu flamboyant ; il tirera vengeance de ceux qui ne connaissent pas Dieu et de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus. (2Th 1)
Le feu de l'amour plus fort que la mort :
« Que mon nom soit gravé dans ton cœur, qu'il soit marqué sur ton bras. » Car l'amour est fort comme la mort, la passion est implacable comme l'abîme. Ses flammes sont des flammes brûlantes, c'est un feu divin ! (Ct 8)
Vous ne vous êtes pas approchés d'une réalité palpable, feu qui s'est consumé, obscurité, ténèbres, ouragan, son de trompette et bruit de voix; ceux qui l'entendirent refusèrent d'écouter davantage la parole. (Hb 12)
Un feu dévorant qui enflamme l'être :
Car notre Dieu est un feu dévorant. (Hb 12)
Feu destructeur :
La langue aussi est un feu, elle est le monde de la méchanceté ; cette langue est une partie de nous-mêmes, et c'est elle qui contamine le corps tout entier, elle met le feu à toute notre existence, un feu qu'elle tient de l'enfer. (Jc 3)
Feu de la colère :
Car le feu de la colère de Dieu ne s'est pas détourné de nous. (Jr 4)
Car tout homme sera salé au feu. (Mc 9)
Il y a le feu de l'Esprit :
Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. (Ac 2)
Quel feu Jésus est-Il venu allumer sur la terre ? A n'en pas douter, Jésus est venu allumer le feu de l'Amour, Jésus ne parle que d'amour, non d'un amour pour conter fleurette, mais un amour fort, inébranlable qui Le conduit à donner Sa vie, exemple qui sera suivi par tous nos martyrs qui choisissent de mourir plutôt que de trahir ! Ou un Maximilien Kolbe que nous fêtions cette semaine et qui donne sa vie pour sauver un père de famille. L'amour dans lequel nous entraîne Jésus est victoire sur toutes les formes de mal, la Lettre aux Hébreux de ce jour nous montre jusqu'où cet amour nous entraîne, et avant nous bien sûr, Jésus le Premier de cordée : Méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité,et vous ne serez pas accablés par le découragement.Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché.Cet amour est un combat de tous les instants, qui ne laisse aucun répit ! Combat contre nos passions, contre le mal sous toutes ses formes, et Dieu sait si le mal est multiple et subtil ! Plus haut, cette même lettre nous dit qu'il s'agit d'une véritable épreuve et que nous ne la

dépasserons qu'en gardant notre regard fixé sur Jésus l' AMOUR fait homme : courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus,qui est à l’origine et au terme de la foi.Si nous voulons remporter la victoire suivons les conseils de sait Paul : Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix. Alors, vous, courez de manière à l'emporter. Tous les athlètes à l'entraînement s'imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n'est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n'est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, et je le réduis en esclavage, pour ne pas être moi-même disqualifié après avoir annoncé aux autres la Bonne Nouvelle. (1Co 9)

Non seulement Jésus nous révèle par Sa vie jusqu'où va l' AMOUR vrai mais Il nous promet de ne pas nous laisser livrés à nous mêmes lors de Son départ En disant cela, il parlait de l'Esprit Saint, l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus. En effet, l'Esprit Saint n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié par le Père. (Jn 7)
Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit. (Act 2)
Le Feu que Jésus apporte c'est donc le FEU DE L'ESPRIT SAINT qui illumine, fortifie, anime, envoie , guide …
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Conclut Jésus ! Dire cela, c'est annoncer Sa Mort / Résurrection . En effet, c'est en offrant Sa vie sur la croix que Jésus livre l'Esprit : Mais Jésus, criant de nouveau d'une voix forte, rendit l'esprit. (Mt 27) et c'est là le baptême que Jésus appelle de tout Son être qui fait grandir en Lui l'angoisse d'une mort cruelle et humiliante : Il retourna prier une deuxième fois : « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » ... Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Mt 26) tel est le prix de notre Salut !
Demandons avec force d'être et de devenir toujours davantage ce TEMPLE DE L'ESPRIT qui est AMOUR et FEU et de ne pas négliger la moindre miette de l'Amour de Celui qui donne TOUT pour chacun de nous  !
Là où c'est un peu plus difficile à première lecture, c'est lorsque Jésus nous dit :
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ?Non, je vous le dis,mais bien plutôt la division.Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :trois contre deux et deux contre trois ;ils se diviseront :le père contre le fils et le fils contre le père,la mère contre la fille et la fille contre la mère,la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. » Jésus est la PAIX de Dieu, dès Son entrée dans la vie les anges proclament : Gloire à Dieu Paix aux hommes, Joie du ciel sur la terre » et, tout au long de Sa Vie Il annonce la Paix et enseigne à agir de même :
C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. (Jn 14)
Ici nous avons un indice : ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne ! La Paix est le fruit d'un combat , souvent la paix du monde vient de ce que l'on baisse les bras, on ferme les yeux, on serre les lèvres pour avoir la paix, expression bien connue, mais le cœur gronde et cultive colère, rancune , vengeance et autres passions ! La Paix de Jésus est victoire sur nos passions !
Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16)
Et nous sommes vainqueurs avec Jésus si nous gardons nos yeux fixés sur lui et vivons comme Il nous le demande, dans l'amour, à l'écoute de l'Esprit  !
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix (Lc 7)
A cette femme critiquée pour son geste de tendresse, même au sein du collège des apôtres , Jésus offre la Paix du pardon comme Il continue de nous l'offrir chaque fois que nous revenons vers Lui !

Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. (Lc 10)
A Ses disciples envoyés en mission Jésus demande de saluer en offrant la paix !

S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. (Lc 14)
Dans les litiges Jésus nous invite à éviter les procédures d'où chaque parti sort blessé ! Il propose même à celui qui se croit dans son bon droit de prévoir des intermédiaires qui prépareront la Paix !

Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. (Lc 19)
Jésus pleure sur Jérusalem qui ne reconnaît ni les Prophètes, ni Le Prophète par excellence, Il souffre de la dureté des cœurs des habitants de Jérusalem, Il va jusqu'à pleurer cet endurcissement !

C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. » (Mc 9)
quand Jésus dit : « Ayez du sel en vous-mêmes..., puis conclut, ...et soyez en paix les uns avec les autres ! » La paix n'est-elle pas douceur ? Quel rapport y a-t-il donc entre le salé et le doux, entre le sel et la paix ? Ce qui paraît contradictoire humainement, ne l'est pas spirituellement, car le « sel » ne s'oppose pas à la Paix, mais à ce qui la trouble... ! Ce n'est pas, en effet, en adoucissant les exigences de l’Évangile que la Paix peut régner dans un cœur, ou entre croyants. C'est ainsi qu'une absence de Paix selon Dieu, indique toujours un manque de Sel... un manque d'harmonie entre vie et Parole de Dieu !

« La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » (Jn 20)
Après Sa Mort / Résurrection Jésus n'a qu'une Parole, qu'un souhait « La Paix soit avec vous ! » Il fait fie du passé, des trahisons, de la peur, des abandons , Jésus qui est la Paix de Dieu, offre la Paix, Il veut établir Ses proches dans cette Paix qui vient d'ailleurs, du Cœur du Père !

Alors ? DIVISEUR Jésus ? Bien sûr que non ! Mais ce sont nos passions qui s'opposent à Son message d'amour brûlant et qui créent la confusion parce que nous ne nous respectons pas dans nos différences . Nous voulons à tout prix avoir raison ! Or il ne s'agit ni d'avoir raison, ni de prouver quoique ce soit mais d' Aimer envers et contre tout ! Aux apôtres envoyés en mission Jésus ne dit pas d'imposer Son évangile mais d'offrir la paix et de se retirer quand elle n'est pas accueillie et d'aller ailleurs , là où des esprits seront ouverts à l'Amour !




Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix!

Là où il y a de la haine,
que je mette l’amour.

Là où il y a l’offense,
que je mette le pardon.

Là où il y a la discorde,
que je mette l’union.

Là où il y a l’erreur,
que je mette la vérité.

Là où il y a le doute,
que je mette la foi.

Là où il y a le désespoir,
que je mette l’espérance.

Là où il y a les ténèbres,
que je mette ta lumière.

Là où il y a la tristesse,
que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant

à être consolé
qu’à consoler


à être comprisqu’à comprendre


à être aiméqu’à aimer
Car

c’est en donnant…qu’on reçoit

c’est en s’oubliant …qu’on trouve

c’est en pardonnant…qu’on est pardonné

c’est en mourant…qu’on ressuscite à la vie éternelle.




POUR CE COMBAT NOUS AVONS BESOIN DU FEU DE L'ESPRIT
NOUS AVONS BESOIN DE BRÛLER D'AMOUR
DE DEVENIR BUISSON ARDENT
BRAISE INCANDESCENTE !
NOUS AVONS BESOIN DE GARDER NOS YEUX FIXES SUR JESUS !




L'ermite