JE SUIS LA PORTE
QUATRIEME
DIMANCHE DE PÂQUES
Année A
(Jn 10, 1-10)
Nous célébrons aujourd'hui le dimanche du Bon Pasteur en raison de l’Évangile qui est proposé à notre méditation . Depuis 1964, l’Église en a fait une journée mondiale de prière pour les vocations :
Cette journée mondiale est proposée par l’Église catholique depuis 1964 et célébrée, depuis 1971, le 4ème dimanche de Pâques. Elle est par conséquent une journée mobile dans le calendrier.
C'est une journée d'invitation à la réflexion : quand on parle de "vocation", on parle de ce qui touche l'être humain au plus intime de sa liberté. C'est aussi une journée d'invitation à la prière : pour qu'une liberté humaine découvre son chemin, elle a besoin d'être éclairée et stimulée. C'est le rôle du Saint esprit.
Poussés par l'Esprit pour la mission
Chaque année, le Saint-Père a l'habitude d'écrire un texte dense et nous vous proposons de découvrir ci-dessous un extrait de celui proposé par le Pape François pour la 57ème journée mondiale de prière pour les vocations (2020) :
Chers frères et sœurs
Le 4 août de l’année dernière (ndlr: 2019), lors du 160ème anniversaire de la mort du saint Curé d’Ars, j’ai voulu offrir une lettre aux prêtres qui, chaque jour consacrent leur vie à l’appel que le Seigneur leur a adressé, au service du peuple de Dieu.
A cette occasion, j’avais choisi quatre paroles-clés – souffrance – gratitude – courage et louange – pour remercier les prêtres et soutenir leur ministère. J’estime qu’aujourd’hui, en cette 57ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, ces paroles peuvent être reprises et adressées à tout le Peuple de Dieu, sur le fond d’un passage évangélique qui nous raconte la singulière expérience survenue à Jésus et Pierre, durant une nuit de tempête sur le lac de Tibériade (cf.Mt 14)
Après la multiplication des pains, qui avait enthousiasmé la foule, Jésus ordonna à ses disciples de monter dans la barque et de le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. L’image de cette traversée sur le lac évoque, en quelque manière, le voyage de notre existence. La barque de notre vie, en effet, avance lentement, toujours agitée parce qu’à la recherche d’un lieu d’accostage favorable, prête à affronter les risques et les opportunités de la mer, mais aussi désireuse de recevoir du timonier un virage qui conduise finalement vers la bonne direction. Mais parfois, il peut arriver qu’elle s’égare, qu’elle se laisse aveugler par les illusions, au lieu de suivre le phare lumineux qui la conduit à bon port, ou d’être défiée par les vents contraires des difficultés, des doutes et des peurs. Il en est de même aussi dans le cœur des disciples, lesquels, appelés à suivre le Maître de Nazareth, doivent se décider à passer sur l’autre rive, en choisissant avec courage d’abandonner leurs sécurités et de se mettre à la suite du Seigneur. Cette aventure n’est pas tranquille : la nuit arrive, le vent contraire souffle, la barque est ballottée par les vagues, et la peur de ne pas y arriver et de pas être à la hauteur de l’appel risque de les dominer.
Rome, Saint Jean de Latran, 8 mars 2020, deuxième dimanche de Carême,
François
Recueillons-nous, et accueillons l’Évangile de ce dimanche dans la Foi de l’Église :
Si je vous demande : à quoi sert une porte , vous ouvrirez grands vos yeux et me répondrez, « ben, ça tombe sous le sens ! une porte délimite un espace privé clos, elle protège cet espace des intempéries et des intrusions désordonnées, elle permet d'aller d'une pièce à l'autre, de rentrer et de sortir ,de garder l'intimité d'un lieu précis... ! Autrefois, les villes étaient protégées par des remparts et une porte , voire des portes, pour se garder des invasions etc... »
En effet, une porte sert à tout cela et nous ne franchissons pas une porte sans y être autorisé et accompagné par le maître ou la maîtresse de maison . Celui qui ose s'aventurer dans un lieu fermé, sans autorisation, est en infraction et s'expose à des représailles ! C'est ce que nous explique Jésus dans le tout premier verset je vous le dis :celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit,celui-là est un voleur et un bandit.
Le Berger qui qu'il soit, est en même temps, la porte et le berger , sa mission essentielle est de protéger les brebis écoutons l’Écriture Sainte :
Le Berger prend soin de ses brebis, il les nourrit,en prend soin, les conduit :Comme un berger, il fera paître son troupeau; il recueillera les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein; il conduira doucement celles qui allaitent. (Is 40)
David qui protège les brebis du troupeau de son père :
«Lorsque ton serviteur faisait paître les brebis de son père,( David explique au Roi Saül comment il protégeait ce troupeau) et qu'un lion ou un ours venait et enlevait une brebis du troupeau, je me mettais à sa poursuite, je le frappais et j'arrachais la brebis de sa gueule; s'il se dressait contre moi, je le saisissais à la mâchoire, je le frappais et je le tuais. 1 Sam 17
Ensuite ça devient plus subtil Celui qui entre par la porte,c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre,et les brebis écoutent sa voix. Le Psaume 22 de notre liturgie conforte la déclaration de Jésus :
Le
Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur
des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il
me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il
me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si
je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car
tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Ce Psaume a été écrit bien avant l'arrivée de Jésus, puisqu'il est de David : Alors ? Je pense que le Pasteur c'est Dieu le Père et ,en tant que Dieu, Jésus est Pasteur des brebis que nous sommes, quant à la porte il s'agit de Jésus en tant que Verbe incarné car Il nous dit ailleurs ; Entrez par la porte étroite; car large est la porte, et spacieuse la voie qui conduit à la perdition, et nombreux sont ceux qui y passent; car étroite est la porte, et resserrée la voie qui conduit à la vie, et il en est peu qui la trouvent! (Mt 7)
Jésus est bien cette porte étroite , exigeante qui nous montre le chemin qui conduit au Père : « Je suis le chemin la vérité et la vie ! personne ne va vers le Père sans passer par moi. (Jn14) » Cela semble clair ; pour aller au Père, nous devons passer par Jésus qui est « la porte, et le chemin »! C'est lui qui détient la clef de David, qui ouvre et qui ferme : « Ainsi parle le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et personne ne fermera, celui qui ferme et personne ne peut ouvrir » : (Ap 3)
les brebis écoutent sa voix, les brebis, les vraies, celles qui comprennent que le Pasteur-Jésus, détient les Paroles de la vie éternelle :« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. (Jn 6) L'écoutent, et essaient, avec leurs petits moyens, de vivre selon Ses Paroles ! Et aussi invraisemblable que cela puisse paraître à des yeux purement profanes, le Pasteur-Jésus appelle chacune, donc chacun de nous, par son nom :
Jésus connaît chaque brebis de la Bergerie-Eglise, par son nom , Il nous demande de sortir de nos sentiers battus, d'aller à la rencontre de nos frères,blessés ou pas,jeunes et moins jeunes ,proches ou éloignés, tous ceux qui errent dans nos rues ne sachant que faire pour donner du sens, du goût à leur vie. Jésus en nous faisant SORTIR, nous ENVOIE, nous avons tellement de façons de rencontrer l'autre qui est lui-même, un Jésus potentiel qui s'ignore parce qu'il ignore qu'il est aimé ! De plus, aujourd'hui, avec les moyens de communication qui sont mis à notre disposition, nous pouvons aller très loin, sans bouger de chez nous, prendre des initiatives qui sauvent ou offrent le salut . Telle brebis est gravement malade, je sais que son entourage ne pensera pas à prévenir un prêtre pour l'assister, je prends mon téléphone , je mets en contact !C'est cela prendre une brebis sur son épaule ! Soyons, inventifs, soyons missionnaires même sans quitter notre siège, simplement parce que nous aimons! Oui, Jésus, Bon-Pasteur marche en tête de Son Église , Il lui montre comment être et rester mobile, vivante,dynamique, appelante et, sans en avoir l'air Il nous met en garde Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui,car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Aujourd'hui, pas moins ni plus qu'hier d'ailleurs, des voix discordantes ronronnent toutes sortes de choses à nos oreilles , certaines brebis de la Bergerie-Église, dans le tumulte de leur vie, dans le brouhaha des nouveautés, s'engouffrent dans des tunnels obscurs : drogue, argent facile, gourous de « tous poils » y compris au sein de la Bergerie :le dernier en date ayant trouvé l'incarnation du St Esprit dans la femme qu'il va épouser, or la Bergerie-Église est UNE , SAINTE elle n'a qu'UNE VOIX, celle de Jésus qui parle dans les Évangile et à travers le Saint Père François son successeur ! Une VOIX qui dit et redit « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils vous connaissent, vous, le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. (Jn 17)
Père saint, gardez dans votre nom ceux que vous m'avez donnés, afin qu'ils ne fassent qu'un, comme nous.Lorsque j'étais avec eux, je les conservais dans votre nom. J'ai gardé ceux que vous m'avez donnés, et pas un d'eux ne s'est perdu, hormis le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. (Jn 17)
Les métaphores utilisées par Jésus ont toujours un but éducatif, Il souhaite éclairer ceux qui L'écoutent et Le suivent ,c'est ce que précise l’Évangéliste :
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :« Amen, amen, je vous le dis :cette formulation est importante, correspond à « En Vérité je vous le dis » , Jésus, en s'exprimant ainsi ,demande l'attention de ceux à qui Il s'adresse Il les prépare à entendre une importante déclaration :
Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ;mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte.Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
« Avec Marie, oser le "oui" »
Marie,
Mère du “oui”,
Apprends-nous à goûter la brise
légère
de l’Esprit qui travaille en nous.
Aide-nous à
retrouver le chemin de l’intériorité pour mûrir
nos
engagements et nos choix
avec un intense désir de sainteté.
Marie,
Mère de Jésus,
tu as écouté le timbre de sa voix
et le
battement de son cœur.
Mets dans notre vie
tes sentiments, ta
docilité,
ton silence qui écoute
et transforme la Parole
en
choix de véritable liberté.
Marie,
mère de l’Église,
intercède auprès du Père.
Qu’il
dépose dans le cœur des jeunes
La semence de son appel
et la
joie de répondre.
Qu’il éclaire et fortifie
ceux qui
sont appelés à se donner
pleinement sur le chemin du mariage,
du
sacerdoce et de la vie consacrée.
Amen
L'Ermite