jeudi 31 janvier 2019

JESUS ALLAIT SON CHEMIN ...


QUATRIEME DIMANCHE 


DU TEMPS ORDINAIRE

(Lc 4, 21-30)


Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d’Isaïe,Jésus déclara :« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

Je le soulignais dimanche dernier, Jésus, en prononçant cette Parole prend un risque dont il nous est difficile de mesurer les conséquences à cette heure de Sa Vie terrestre. Ce verset, en effet, prête à controverses . Les auditeurs savent que le Messie attendu depuis des siècles, sera ce Prophète plein de sagesse, envoyé par Dieu, qui apportera libération , guérison et tout le bonheur qui peut en découler. Pour eux, toutefois, ce Prophète-Messie ne peut venir que d'une grande famille, il sera un lettré, aux ambitions chevaleresques pour le moins, afin d'établir l'ordre et de bouter dehors l'occupant ! Un bon nombre a du mal à imaginer, dans cet enfant du Pays , Celui qui apportera le redressement attendu et espéré :

Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient :« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Tous reconnaissent la sagesse de Ses propos, mais, et cela semble normal, ils ont bien des difficultés à établir une jonction entre le Messie et celui qui a grandi sur leur terre ! Jésus n'est pas sans percevoir tous ces questionnements, Il prend donc les devants :

Mais il leur dit :« Sûrement vous allez me citer le dicton :‘Médecin, guéris-toi toi-
même’,et me dire :  ‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ » 

Il ne serait pas inutile de nous interroger sur nos comportements à l'égard de compatriotes qui nous surprennent , ou, d'étrangers venus s'installer sur un territoire que nous définissons comme nôtre et où ils font merveilles !

Que s'est-il donc passé à Capharnaüm ? Capharnaüm ou Kefar Nahum, c’est-à-dire le village de Nahum, est une ville située au nord du lac de Tibériade et à l’ouest du point où le Jourdain se jette dans le lac.

À l’époque romaine, cette bourgade, est à la fois un port de pêche et un centre agricole. Sur la route de Damas, ville frontière entre deux principautés, Capharnaüm jouit d’une certaine importance. Elle est située dans cette partie de la Palestine , connue sous le nom de « carrefour des nations », il n'est pas étonnant dés lors , que Jésus en fasse son lieu de ralliement.
Jamais évoqué dans l’Ancien Testament, mais abondamment citée dans les récits des évangiles, Capharnaüm, est le lieu où Jésus vécut durant une grande partie de son ministère en Galilée.
C’est dans cette bourgade des bords du lac que, chassé de Nazareth, il vient trouver refuge. Ses premiers disciples Simon (Pierre), et son frère André, tous deux pêcheurs, ainsi que Matthieu (Lévi), percepteur d’impôts, vécurent dans cette ville.
Jésus fait de ce port le centre de sa prédication. Il habite chez Pierre, et dans ce lieu, nous dit souvent l’Évangile, « il était à la maison ! » (Marc 2,1)
Nous trouvons justement chez Marc , au chapitre 2, tout un développement de l'activité de Jésus. Au début de Sa vie publique, après la tentation au désert et avant cette visite à Nazareth. Jésus y appelle Ses premiers disciples, accomplit des guérisons surprenantes, parcourt cette région de la Galilée en posant des actes forts qui dérangent les « spectateurs » va jusqu'à S'octroyer le droit de pardonner les péchés, ce qui scandalise évidemment, cet acte est réservé à Dieu , or, voir Dieu dans le Nazaréen devient non une question, mais un problème ! C'est semble-t-il pour cette raison que Jésus s'éloigne un peu pour se reposer à Nazareth . Mais sans aucun doute dans son cœur résonne ce verset du Psaume 69 :
Je suis devenu un étranger pour mes frères, Un inconnu pour les fils de ma mère.Car le zèle de Ta Maison me dévore et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi.

Il ne tarde pas à se manifester à la Synagogue où Il perçoit les frémissements
contestataires de certains parce que son activité de Capharnaüm l'a devancé et Jésus le sait ! D'où Sa remarque  qu'Il complète par ce qui suit :

Puis il ajouta :« Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.C'est devenu un dicton et c'est tellement vrai ! Il est plutôt difficile d'être « reconnu » lorsque l'on est connu, mal connu, connu par ses limites, les siennes et celles de ses proches, et Jésus n'échappe pas à cette difficulté. Il va étayer cette affirmation en faisant mémoire du récit du Livre du premier livre des Rois, au chapitre 17 :  En vérité, je vous le dis :Au temps du prophète Élie,lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée,il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;et aucun d’eux n’a été purifié,mais bien Naaman le Syrien. » Jésus ose évoquer une veuve qui habite en pays païen mais qui accepte d'offrir l'hospitalité à un prophète étranger en qui elle sait reconnaître un homme de Dieu ! En réponse à sa générosité Élie accomplit deux miracles. « Car ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël: Le pot de farine ne s'épuisera point, et la cruche d'huile ne diminuera point, jusqu'au jour où le Seigneur fera tomber de la pluie sur la face du sol.» Elle s'en alla et fit selon la parole d’Élie;et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, ainsi qu’Élie. Le pot de farine ne s'épuisa pas, et la cruche d'huile ne diminua pas, selon la parole du Seigneur, qu'il avait dite par l'organe d’Élie. (1Rois 17) Élie accomplira d'ailleurs un second miracle en guérissant son fils unique devenu malade Nous trouvons cela dans le même chapitre au verset 17.

Quant à l'histoire de Élisée et Naaman ce général syrien que le Prophète guérit de la Lèpre, nous la trouvons dans le deuxième Livre des Rois au chapitre 5 C'est encore un païen qui accepte de dépasser ce qui le sépare , pour s'adresser à un étranger qui va lui permettre de retrouver une peau saine. Pour Dieu il n'y a pas de barrières et si les hommes tentent d'en ériger, Lui, Dieu, dans Son amour universel, montre qu'Il accueille toute personne et se donne à chacune . Jésus révèle ici que Dieu ne fait pas de différences entre les hommes et c'est loin de plaire à ses auditeurs ! Et nous ? Sommes-nous vraiment impartiaux ?

À ces mots, dans la synagogue,tous devinrent furieux. Prisonniers de leurs a-priori, de
leurs jugements, de leur partialité, ils ne supportent pas d'être remis en question par le fils du charpentier de Nazareth :

Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite,pour le précipiter en bas.Voilà ce dont est capable l'humanité ! Voilà, ici exposées, nos passions non maîtrisées ! Celui qui pense autrement, qui agit autrement je tente de l'éliminer ! Et nous avons pour cela toute une panoplie de stratagèmes pour éloigner le gêneur. Ici on veut éloigner Jésus, sans doute pour ne pas être vus entrain de commettre l'irréparable. Et souvenons-nous, par anticipation, que Jésus sera crucifié hors les murs de Jérusalem mais comme nous l'évoquions avec l’Évangile des Noces de Cana, Son heure n'est pas encore venue alors : lui, passant au milieu d’eux,allait son chemin. Je suis toujours impressionnée par ce verset . Je trouve l'attitude de Jésus sublime ! Sans en avoir l'air Il garde la maîtrise de la situation ! Pas de rixe, pas de violence verbale comme c'est trop souvent le cas dans nos rangs, pas de bousculades, Jésus va Son chemin .Savons-nous poursuivre notre chemin quelles que soient les difficultés rencontrées, sans mot dire ? On peut penser que Jésus les laisse sans voix. Demandons cette grâce de magnanimité, de maîtrise du verbe et du geste les uns pour les autres ! Plus tard, Jésus ne dira - t - Il pas à Ses disciples – donc à nous – envoyés en mission :Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité: au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là. Mt 10



Ne trouvez-vous pas que le passage du Prophète Jérémie préfigure parfaitement ce qui adviendra souvent pour Jésus jusqu'à ce que vienne Son Heure ?

Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée,
une colonne de fer, un rempart de bronze,
pour faire face à tout le pays,
aux rois de Juda et à ses princes,
à ses prêtres et à tout le peuple du pays.
  
 Ils te combattront,
mais ils ne pourront rien contre toi,
car je suis avec toi pour te délivrer

– oracle du Seigneur. »

Sans fin, je proclamerai
ta justice et ton salut.
 (cf. Ps 70, 15)
L'Ermite

vendredi 25 janvier 2019

ENVOYE(ES)


TROISIEME DIMANCHE DU

TEMPS ORDINAIRE

(Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)


Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole.C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi,après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début,d’écrire pour toi, excellent Théophile,un exposé suivi,afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. Lc 1
Qui est Théophile ?
.Au commencement des Actes des Apôtres, Luc résume parfaitement son évangile ( Luc est en effet l'auteur du Livre des Actes des Apôtres) : "Mon cher Théophile, dans mon premier livre j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel" (Actes 1,) Après le temps de Jésus, les Actes présentent le temps de l’Église (de 32 à 60 environ, autour de deux personnages principaux : Pierre et Paul.
Théophile :Il peut s'agir d"un homme que Luc connaît bien, probablement un converti comme lui-même, qui a reçu une annonce orale de l’Évangile. En ce cas, c'est peut-être lui qui a commandé à Luc cette œuvre et le rémunère, car une telle rédaction, dans l'Antiquité, demande plusieurs années de travail. De plus, il faut recopier plusieurs exemplaires, pour que l'ouvrage soit diffusé. Et Luc insiste souvent sur le bon usage des richesses.
Mais comme Théophile signifie en grec, 
"aimé de Dieu", ce nom est aussi symbolique et peut désigner tout lecteur chrétien.
Cet évangile , écrit vers 54, s'adresse manifestement à des chrétiens d'origine païenne, d'Asie mineure ou de Grèce, là où Paul a fondé, il y a 20 ou 30 ans, bien des églises. Depuis 70, Jérusalem est détruite et la rupture entre Juifs et chrétiens est consommée. De plus, l'unité de l’Église est menacée par les oppositions entre chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne. Luc connaît bien les Écritures du peuple juif. Il a le souci de montrer qu'en Jésus, c'est toute l'histoire de l'Israël biblique qui s'accomplit et s'ouvre à tous les peuples.
A la suite de Paul, la communauté de Luc est totalement ouverte aux païens, la parole de Syméon saluant l'enfant Jésus est claire : il est "le salut que Dieu a préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d'Israël ton peuple". Luc seul rapportera l'envoi en mission par Jésus de 72 disciples ; 72 est le nombre des peuples de la terre, d'après la Genèse. De même la mission donnée par Jésus ressuscité : "Vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.( Revue « Croire »)
l'évangile de Luc est l'évangile de la prière. Le plan reprend le même schéma que Matthieu et Marc avec cependant un plus grand développement des épisodes de l'enfance.
Nous pouvons maintenant entrer dans LA PAROLE proposée pour ce dimanche. lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit,revint en Galilée,sa renommée se répandit dans toute la région.Il enseignait dans les synagogues,et tout le monde faisait son éloge.
Non seulement Jésus a reçu le Baptême des mains de Jean Baptiste mais Il a séjourné au désert pendant quarante jours et quarante nuits où Il affronte les trois grandes tentations qui correspondent à nos vulnérabilités humaines ; Avoir, Pouvoir et désir Gloire !
Reconnu par le Père, victorieux du Malin, Jésus est prêt pour la mission qui est la sienne : Faire connaître le Père à Ses frères : Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. : À la synagogue, on lisait d'abord un passage de la Loi de Moïse et sa traduction, puis un petit texte tiré des prophètes éclairant le passage de la Loi.N'est-ce pas ce que nous décrit le Livre de Néhémie pour introduire la Liturgie de la Parole en ce jour ? « En ces jours-là,  le prêtre Esdras apporta le livre de la Loi en présence de l’assemblée, composée des hommes, des femmes,et de tous les enfants en âge de comprendre. C’était le premier jour du septième mois. » On passait alors à l’homélie. « Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre » Au temps de Jésus, n’importe qui pouvait, à l’invitation du chef de la synagogue, faire la lecture et l’homélie, et le choix des textes bibliques était assez libre. Jésus s’arrête à Isaïe 61, 1-2. Il aurait donc déroulé presque tout le rouleau d'Isaïe qui comporte 66 chapitres : c'est bien un choix. Ensuite, il prononcera l’homélie
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :   L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,annoncer aux captifs leur libération,et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 
Ces regards fixés sur Jésus ne sont pas innocents ! Les uns sont subjugués, d'autres perplexes, tous s'interrogent. « Tous lui rendaient témoignage; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient: " N'est-ce pas là le fils de Joseph ? " Jésus, Lui, sait parfaitement où Il veut en venir en choisissant ce passage du Livre d'Isaïe
Alors il se mit à leur dire :« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » La TOB traduit ; « pour vous qui l'entendez » Il y a donc de quoi réfléchir ! Jésus est connu comme fils de Joseph, le charpentier et, au terme de cette lecture bien ciblée, Il affirme que cette parole étonnante « S'ACCOMPLIT «  sous-entendu, en ce jour, cette heure ! Essayons, sérieusement de nous mettre à la place des « écoutants » de ce moment privilégié, qu'aurions-nous pensé, dit, fait ? Et Jésus, très humain, ne manque pas Lui-même de se mettre à leur place puisque la suite de cet évangile nous dit : " Alors il leur dit: " Sûrement vous allez me citer ce dicton: "Médecin, guéris-toi toi-même. " Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm, fais-en donc autant ici dans ta patrie. " Et il ajouta: " Oui, je vous le déclare, aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie.Jésus n'ignore pas la difficulté sous-tendue ; voir, accepter de voir , changer son regard pour reconnaître dans Celui qui a grandi ici, à Nazareth, avec qui les uns et les autres ont joué , « Celui qui est investi d'une mission », a de quoi surprendre et, en révolter certains . Lui, le fils du charpentier, serait, est, Celui qu'annonçait Isaïe et plus encore , sur qui repose l'Esprit du Seigneur . Avouons, qu'à moins d'une grâce bien spécifique, celle de la foi que Dieu seul peut donner, il est impossible de discerner dans l'homme Jésus, ce fils du charpentier Joseph, Celui sur qui l'Esprit repose ! L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,annoncer aux captifs leur libération,et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. C'est Sa vie et essentiellement Sa mort / résurrection qui vont révéler au monde qu'Il est, Lui, Jésus, ce messie, car c'est de cela qu'il s'agit, annoncé par les Prophètes de l'Alliance Ancienne qu'Il est venu parfaire et sceller dans Son Sang !
Toutefois, dès cet instant où Jésus prend la parole à la synagogue et où Il affirme que cette Parole s'accomplit ce jour-même , les auditeurs ne manquent pas de se poser des questions .Dans l’Ancienne Alliance, le Seigneur demandait que tous les cinquante ans, au jour du grand Pardon, on déclare une année sainte en proclamant « dans le pays la libération pour tous les habitants » et en permettant à chacun de retourner dans sa propriété, dans son clan La cinquantième année sera pour vous un jubilé; vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que la terre produira d'elle-même, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée. Car c'est un jubilé; il sera sacré pour vous. Vous mangerez le produit tiré de vos champs. Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété. Si vous faites une vente à votre prochain, ou si vous achetez de votre prochain, qu'aucun de vous ne porte préjudice à son frère. (cf. Lv 25,8-19). S’il est probable que cette loi jubilaire soit restée lettre morte dans la réalité des faits, elle vivait néanmoins dans l’utopie messianique. Ainsi lorsque Jésus proclame « une année d’accueil de la part du Seigneur » ; il m'a envoyé publier aux captifs la délivrance, aux aveugles le retour à la vue, renvoyer libres les opprimés, publier l'année favorable du Seigneur. (Luc 4), Il affirme que sa propre venue accomplit les espérances du peuple, non plus d’un peuple
particulier, mais d’un peuple universel. Dire dans ce contexte, « l’Esprit du Seigneur est sur moi » présentait la vocation d’un prophète qui recevrait l’onction de l’Esprit pour proclamer une Bonne Nouvelle (un « évangile ») de libération en faveur des pauvres et de tous ceux qui considèrent leur vie comme une prison sans lumière.Nous savons, aujourd'hui, que dans ces versets, est développée toute l'action du Verbe Incarnée . Tout le contenu de la vie de Jésus est dans ces quelques versets
Il m'a envoyé proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres,ce membre de verset suffirait pour exprimer l'ensemble de la Mission de Jésus !Tout ce qui suit n'en est que le développement. annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, tout cela, au physique et surtout au spirituel, c'est toute l’œuvre de Jésus et celle qu'Il continue de confier à Son Église donc à chacun de nous ! Oui, si nous voulons être de Ses disciples il convient que nous emboîtions le pas et, surtout l'habit de Jésus-Christ, Lui, le choisi, l'oint du Père, nous-mêmes, chacun de nous ayant reçu l'onction lors de notre baptême, confirmée celle-ci à la confirmation . N'ayons pas peur, la tâche reste immense mais elle est exaltante et notre responsabilité est engagée. Jésus, à travers Ses sacrements, nous fait confiance, Il nous envoie, chacun selon notre ou nos charismes c'est tout le thème de la seconde lecture
Frères,
    prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
    C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
    Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
    Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
 Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison,
d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
    Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
    à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.


Le mieux est de reprendre Tout le chapitre 12 de la Première Lettre se Saint Paul aux Corinthiens ! Nous n'aurons jamais fini de la « disséquer » il en est d'ailleurs de même pour les Évangiles ! Car elle est vivante la parole de Dieu; elle est efficace, plus acérée qu'aucune épée à deux tranchants; si pénétrante qu'elle va jusqu'à séparer l'âme et l'esprit, les jointures et les moelles; elle démêle les sentiments et les pensées du cœur. Aussi nulle créature n'est cachée devant Dieu, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. (Hébreux 4)
Lors de la grande Rencontre nous n'aurons pas fini de l'explorer, alors ne perdons pas de temps dans des futilités, allons à l'essentiel, mettons fermement nos pas dans ceux de Jésus ! Qu'Il en soit sérieusement ainsi !


L'Esprit de Dieu repose sur moi,
l'Esprit de Dieu m'a consacré,
 l'Esprit de Dieu m'a envoyé proclamer la paix, la joie.
 
1 - L'Esprit de Dieu m'a choisi ( mettons ici, notre prénom) pour étendre le règne du Christ parmi les nations, pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres : j'exulte de joie en Dieu mon Sauveur.
2  - L'Esprit de Dieu m'a choisi pour étendre le règne du Christ parmi les nations, pour consoler les cœurs accablés de souffrance: j'exulte de joie en Dieu mon Sauveur.
3  - L'Esprit de Dieu m'a choisi pour étendre le règne du Christ parmi les nations, pour accueillir le pauvre qui pleure et qui : j’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.
4  - L'Esprit de Dieu m'a choisi pour étendre le règne du Christ parmi les nations, pour annoncer la grâce de la délivrance : j'exulte de joie en Dieu mon Sauveur.
5  - L'Esprit de Dieu m'a choisi pour étendre le règne du Christ parmi les nations, pour célébrer sa gloire parmi tous les peuples : j'exulte de joie en Dieu mon Sauveur.


OUI, NOUS SOMMES CHOISIS POUR PARTICIPER A L'OEUVRE DU PERE.




L'Ermite



vendredi 18 janvier 2019

SURABONDANCE DE L'AMOUR


DEUXIEME DIMANCHE 

DU

TEMPS ORDINAIRE

Année C

(Jn 2,

« Ce premier miracle de Jésus « illumine tout le mystère du Christ et ouvre le cœur des disciples à la foi », a déclaré le Pape François ,lors d'une catéchèse sur la Place St Pierre. Les noces de Cana sont bien plus que le simple récit du premier miracle de Jésus, a poursuivi le pape, car « telles un écrin, elles contiennent le secret de sa personne et le but de sa venue : l’époux attendu marque le commencement des noces qui se réalisent dans le mystère pascal ». « C’est à Cana que les disciples de Jésus deviennent sa famille, et c’est à Cana que naît la foi de l’Église », a encore précisé le pape François. « Nous sommes tous invités à ces noces, afin que le vin nouveau ne vienne plus à manquer ! »
Jean, qui baptise au Jourdain, témoigne haut et fort que Jésus est l'agneau de Dieu, le Fils de Dieu, Jésus invite alors des disciples de Jean, puis Pierre, Philippe, Nathanaël à le suivre. Une noce de village sera leur première sortie commune. La fête est menacée car il n'y a plus de vin. Sur l'intervention discrète de la mère de Jésus, tout s'arrange. De l'eau est transformée en bon vin et la fête se poursuit sans anicroche. Une belle histoire pour un début d'évangile. Mais, à bien y regarder, les aspérités du texte laissent soupçonner tout autre chose qu'un « dépannage sympathique et peu ordinaire ».
 il y eut un mariage à Cana de Galilée.La mère de Jésus était là.
    Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
La cérémonie nuptiale n'est pas évoquée. Le dialogue de Jésus avec sa mère, la réaction du maître du repas prennent une place disproportionnée. On ne connaîtra jamais les réactions du marié...
    Or, on manqua de vin.
N'est-il pas surprenant que le vin vienne à manquer un jour de fête comme celui-là ? L'intervention de Marie ne nous surprend-elle pas ? Dans une première lecture , nous trouvons cela plutôt sympathique, mais nous restons sur notre questionnement . C'est Marie qui semble s'apercevoir du manque la première et lorsqu'elle veut faire intervenir Jésus, Celui-ci, avant d'obtempérer, paraît établir une distance ! »Mon heure n'est pas encore venue » renchérit Jésus ;de quelle heure s'agit-il ? Marie ne tient pas compte des remarques de Jésus, elle avance et fait avancer l'entourage ! Quant à Jésus, Il avance aussi et va demander d'utiliser des jarres destinées aux ablutions, pour changer l'eau en vin ! Tout cela n'est-il pas déroutant ?
St Jean est le seul à parler des noces de Cana et il conclut cette séquence en précisant qu'il s'agit ici du commencement des Signes de Jésus et de la première manifestation de Sa Gloire !
« L'évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Jean est une méditation très profonde sur Jésus, Verbe de Dieu. Écrit peut être vers 95-100 dans la rédaction que nous avons, il témoigne de plus de recul que les trois autres évangiles. Matthieu, Marc et Luc sont issus de la même souche : la prédication de Pierre (c'est pourquoi on les nomme " synoptiques " - qui peuvent être " vus ensemble "). Apôtre lui-même, et témoin oculaire privilégié, Saint Jean use de sa liberté. On peut le reconnaître dans le "disciple que Jésus aimait". Jean ne s'est pas senti tenu par une chronologie : il montre surtout une pénétration plus intime du mystère du Christ. Pour lui, Jésus n'est pas seulement le messie qui accomplit les prophéties et fonde le Royaume, ni le fils de Dieu qui subjugue les masses, ni le sauveur qui vient proclamer un message de mansuétude, c'est le Verbe incarné, Dieu lui-même, qui révèle aux hommes le Dieu invisible. Le plan même en est transformé : Prologue - la gloire du Verbe (1), la gloire de Jésus (1-12), Jésus dans l'intimité de ses disciples (13-17), la Gloire de la passion (18-19), la Gloire de la résurrection (20) et l'appendice (21). Les antithèses s'y bousculent et font de cet écrit l'un des plus lus et des plus difficiles à pénétrer. Pour s'y essayer, une piste est d'étudier les couples de mots clefs qui rythment le récit : Dieu - Verbe, lumière - ténèbres, vie - mort, témoignage - foi, monde - reconnaissance, chair - esprit, unité - péché, gloire - don, loi - vérité, adoration – Jérusalem... » Ictus
L’Évangéliste évoque la Présence de Marie dans deux passages seulement : à Cana et au pied de la croix (Jn 19, 25-27) sans doute veut-il lier ces deux événements ? Dans ce même évangile il est souvent question de l'Heure de Jésus en avançant on devine que cette Heure révèle le moment de la mort de Jésus sur la croix !
" Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. (Jean 4)
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. (Jean 4)
Amen, amen, je vous le dis : l'heure vient - et c'est maintenant - où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. (Jean 5)
Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans (Jean 5)
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue. (Jean 7)
Il prononça ces paroles alors qu'il enseignait au Temple, du côté du Trésor. Et personne ne l'arrêta, parce que son heure n'était pas encore venue. (Jean 8)
: « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; (Jean 12)
Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? - Mais non ! C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » (Jean 12)
Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. (Jean 13)
Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. (Jean 13)
Mais voici pourquoi je vous dis tout cela : quand cette heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l'avais dit. Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement, parce que j'étais avec vous. (Jean 16)
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela. L'heure vient où, sans employer de paraboles, je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père. (Jean 16)
L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16)
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. (Jean 17)
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19)

La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
    Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Les citations qui précèdent montrent bien que l' HEURE dont parle Jésus est bien celle de Sa glorification sur le croix ! Le lien entre Cana et la croix se resserre. La foi est un thème essentiel qui court tout au long du quatrième évangile. Devant Jésus il faut prendre position : les uns croient en lui, les autres non. Dès le départ, grâce au signe de Jésus, les disciples se transforment en croyants. Ainsi la croix, c'est-à-dire la mort et la glorification de Jésus, se profile déjà à Cana.
Dans la Bible et la tradition juive du temps de Jésus, le thème des noces sert à décrire l'espoir des temps merveilleux que Dieu prépare pour son peuple
Voici que des jours viennent, - oracle de Yahweh, et le laboureur joindra le moissonneur, et celui qui foule les grappes joindra celui qui répand la semence ; les montagnes dégoutteront de vin nouveau, et toutes les collines ruisselleront.Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël ; ils bâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront les vignes et en boiront le vin, ils feront des jardins et en mangeront les fruits. Et je les planterai sur leur sol, et ils ne seront plus jamais arrachés de leur terre, que je leur ai donnée, dit Yahweh, ton Dieu. (Amos 9)
les temps messianiques de la surabondance, des festins où le vin coulera à flot. L'image des noces illustre la conviction des fils d'Israël : Dieu viendra en son temps, en son jour, changer notre monde de misère en un monde selon Son cœur. Jésus dans le récit des noces de Cana tient le rôle de l'époux, et c'est lui qui donne le bon vin des derniers temps qui coule à flots. Traduisons : Jésus est le Messie attendu, avec lui nous entrons dans les temps nouveaux de Dieu.
La réponse de Jésus à sa mère, placée dans le contexte biblique, reçoit une explication. Dans la Bible, lorsqu'un malentendu s'installe entre deux personnes, on l'exprime par la formule : « Qu'y a-t-il entre toi et moi ? » Le roi répondit: « Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Sarvia? (2Samuel16) La mère de Jésus est sur le registre de l'entraide, et Jésus veut l'entraîner sur le registre de la signification religieuse de son geste. Rien n'est irrespectueux sur les lèvres de Jésus. L'interpellation « Femme » est ordinaire à l’époque et nullement péjorative Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voilà votre fils." Ensuite il dit au disciple: "Voilà votre mère." Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19)

    Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
    Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
    Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
    Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié  et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Ici, c'est non seulement la surabondance mais une qualité inégalée et inégalable ! N'avons-nous pas ici le symbole de la surabondance du Salut offert par le Père en livrant Jésus pour le salut de la multitude ?
Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde. D'autres traduisent la multitude)" (Jean 6)
et tout homme verra le salut de Dieu. (Luc 3)
C'est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. (Actes 13)
Dieu Père, donne et se donne totalement, Il ne retient rien pour Lui pas même Son Fils, Son Unique «  Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. » (Jean 10)
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. (Jean 15)
« Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', (Jean 4)
Quant à Jésus n'est-Il pas venu pour que le monde ai la vie « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Jn 10 et qu'il l'ait en abondance, C'est l'abondance de Cana, c'est l'abondance de la croix, de Pentecôte où le Fils livre l'Esprit qui demeure avec Son Église, avec chacun de nous jusqu'à la fin des temps . Quand Dieu donne Il donne tout, Il se donne sans restriction ! Et nous ?
De son côté, Marie avance sans faiblir, peut-être ne comprend-elle pas exactement les allusions de Jésus, une seule compte pour elle en cet instant : « tirer les mariés de
l'embarras » N'oublions pas cela, quand le ciel s'obscurcit, quand nous ne voyons aucune éclaircie immédiate possible, n'hésitons pas à nous tourner vers Marie Elle saura remplir les jarres de nos vies et, en forçant un peu, et en douceur, Elle conduira Jésus à agir, même s' Il estime que ce n'est ni le moment, ni l'heure !
St Jean conclut cette séquence en précisant :
    Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
Jésus, en effet est au tout début de sa vie publique, nous savons aujourd'hui, - et nous n'en connaissons qu'une infime partie, celle retenue par les évangélistes, - que Jésus est intervenu des quantités de fois pour libérer, rendre la joie, donner la paix, ouvrir des chemins de réconciliation, … Jésus est passé en faisant le Bien, Lui, le Seul Bien véritable, jusqu'à la manifestation de Sa Gloire à l'Heure où Il donne tout, jusqu'à l'extrême, en s'offrant librement sur la Croix qui nous sauve : « Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. » (Jean 10) Si Jésus a ouvert Son ministère public par un acte de création ( l'eau changé en vin) c'est entre autres , pour éveiller la confiance de ses disciples «et ses disciples crurent en lui. » qui ballottés par les flots tumultueux de la vie afficheront des hauts et des bas, mais seront là, le moment venu pour prendre la relève
quand Jésus leur commandera «Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
C'est parce qu'ils ont cru que nous croyons aujourd'hui ; à notre tour de :

R/ Racontez (er) à tous les peuples
les merveilles du Seigneur !
 (Ps 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.


L'Ermite