DEUXIEME
DIMANCHE
DU
TEMPS ORDINAIRE
Année
C
(Jn
2,
« Ce
premier miracle de Jésus
« illumine tout le mystère du Christ et
ouvre le cœur des disciples à la foi »,
a déclaré le Pape François ,lors d'une catéchèse sur la Place St
Pierre. Les noces de Cana sont bien plus que le simple récit du
premier miracle de Jésus, a poursuivi le pape, car « telles un
écrin, elles contiennent le secret de sa personne et le but de sa
venue :
l’époux attendu marque le commencement des noces qui se réalisent
dans le mystère pascal ».
« C’est à Cana que les disciples de Jésus deviennent sa
famille, et c’est à Cana que naît la foi de l’Église »,
a encore précisé le pape François. « Nous sommes tous
invités à ces noces, afin que le vin nouveau ne vienne plus à
manquer ! »
Jean,
qui baptise au Jourdain, témoigne haut et fort que Jésus est
l'agneau de Dieu, le Fils de Dieu, Jésus invite alors des disciples
de Jean, puis Pierre, Philippe, Nathanaël à le suivre. Une noce de
village sera leur première sortie commune. La fête est menacée car
il n'y a plus de vin. Sur l'intervention discrète de la mère de
Jésus, tout s'arrange. De l'eau est transformée en bon vin et la
fête se poursuit sans anicroche. Une belle histoire pour un début
d'évangile. Mais, à bien y regarder, les aspérités du texte
laissent soupçonner tout autre chose qu'un « dépannage
sympathique et peu ordinaire ».
il
y eut un mariage à Cana de Galilée.La
mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
La
cérémonie nuptiale n'est pas évoquée. Le dialogue de Jésus avec
sa mère, la réaction du maître du repas prennent une place
disproportionnée. On ne connaîtra jamais les réactions du marié...
Or, on manqua
de vin.

St
Jean est le seul à parler des noces de Cana et il conclut cette
séquence en précisant qu'il s'agit ici du commencement des
Signes de Jésus et de la première manifestation de Sa Gloire !
« L'évangile
de Notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Jean est une méditation
très profonde sur Jésus, Verbe de Dieu. Écrit peut être vers
95-100 dans la rédaction que nous avons, il témoigne de plus de
recul que les trois autres évangiles. Matthieu, Marc et Luc sont
issus de la même souche : la prédication de Pierre (c'est
pourquoi on les nomme " synoptiques " - qui peuvent être "
vus ensemble "). Apôtre lui-même, et témoin oculaire
privilégié, Saint Jean use de sa liberté. On peut le
reconnaître dans le "disciple que Jésus aimait". Jean
ne s'est pas senti tenu par une chronologie : il montre
surtout une pénétration plus intime du mystère du Christ. Pour
lui, Jésus n'est pas seulement le messie qui accomplit les
prophéties et fonde le Royaume, ni le fils de Dieu qui subjugue les
masses, ni le sauveur qui vient proclamer un message de mansuétude,
c'est le Verbe incarné, Dieu
lui-même, qui révèle aux hommes le Dieu invisible. Le plan
même en est transformé : Prologue - la gloire du Verbe (1), la
gloire de Jésus (1-12), Jésus dans l'intimité de ses disciples
(13-17), la Gloire de la passion (18-19), la Gloire de la
résurrection (20) et l'appendice (21). Les antithèses s'y
bousculent et font de cet écrit l'un des plus lus et des plus
difficiles à pénétrer. Pour s'y essayer, une piste est
d'étudier les couples de mots clefs qui rythment le récit : Dieu -
Verbe, lumière - ténèbres, vie - mort, témoignage - foi, monde -
reconnaissance, chair - esprit, unité - péché, gloire - don, loi -
vérité, adoration – Jérusalem... » Ictus
L’Évangéliste
évoque la Présence de Marie dans deux passages seulement : à
Cana et au pied de la croix (Jn 19, 25-27) sans doute veut-il lier
ces deux événements ? Dans ce même évangile il est souvent
question de l'Heure de Jésus en avançant on devine que cette
Heure révèle le moment de la mort de Jésus sur la croix !
"
Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette
montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. (Jean 4)
Mais
l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs
que recherche le Père. (Jean 4)
Amen,
amen, je vous le dis : l'heure vient - et c'est maintenant -
où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui
l'auront entendue vivront. (Jean 5)
Ne
soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans
(Jean 5)
On
cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce
que son heure n'était pas encore venue. (Jean 7)
Il
prononça ces paroles alors qu'il enseignait au Temple, du côté du
Trésor. Et personne ne l'arrêta, parce que son heure n'était
pas encore venue. (Jean 8)
:
«
L'heure est venue
pour le Fils de l'homme d'être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne
meurt pas, il reste seul ; (Jean 12)
Maintenant
je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi
de
cette heure ? -
Mais non ! C'est pour cela que je suis parvenu à cette
heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » (Jean 12)
Avant
la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue
de passer de ce monde à son Père, après avoir aimé les siens qui
étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. (Jean 13)
Avant
la fête de la Pâque, sachant que
l'heure était venue pour
lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens
qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. (Jean 13)
Mais
voici pourquoi je vous dis tout cela : quand cette
heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l'avais dit. Je ne vous l'ai pas
dit dès le commencement, parce que j'étais avec vous. (Jean 16)
J'ai
employé des paraboles pour vous parler de tout cela. L'heure
vient où, sans employer de paraboles, je vous annoncerai
ouvertement tout ce qui concerne le Père. (Jean 16)
L'heure
vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés
chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis
pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16)
Ainsi
parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père,
l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te
glorifie. (Jean 17)
Puis
il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette
heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19)
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Les
citations qui précèdent montrent bien que l' HEURE dont parle Jésus
est bien celle de Sa glorification sur le croix ! Le lien entre
Cana et la croix se resserre. La foi est un thème essentiel qui
court tout au long du quatrième évangile. Devant Jésus il faut
prendre position : les uns croient en lui, les autres non. Dès le
départ, grâce au signe
de Jésus, les disciples se transforment en croyants.
Ainsi la croix, c'est-à-dire la mort et la glorification de Jésus,
se profile déjà à Cana.
Dans
la Bible et la tradition juive du temps de Jésus, le thème des
noces sert à décrire l'espoir des temps merveilleux que Dieu
prépare pour son peuple
Voici
que des jours viennent, - oracle de Yahweh, et le laboureur joindra
le moissonneur, et celui qui foule les grappes joindra celui qui
répand la semence ; les montagnes
dégoutteront de vin nouveau, et toutes les collines ruisselleront.Je
ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël ; ils bâtiront les
villes dévastées et les habiteront, ils
planteront les vignes et en boiront le vin, ils feront des jardins et
en mangeront les fruits.
Et je les planterai sur leur sol, et ils ne seront plus jamais
arrachés de leur terre, que je leur ai donnée, dit Yahweh, ton
Dieu. (Amos 9)

La
réponse de Jésus à sa mère, placée dans le contexte biblique,
reçoit une explication. Dans la Bible, lorsqu'un malentendu
s'installe entre deux personnes, on l'exprime par la formule : « Qu'y
a-t-il entre toi et moi ? »
Le
roi répondit: «
Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Sarvia? (2Samuel16)
La mère de Jésus est sur le registre de l'entraide, et Jésus veut
l'entraîner sur le registre de la signification religieuse de son
geste. Rien n'est irrespectueux sur les lèvres de Jésus.
L'interpellation « Femme » est ordinaire à l’époque
et nullement péjorative
Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait,
dit à sa mère: "Femme,
voilà votre fils." Ensuite il dit au disciple: "Voilà
votre mère." Et depuis cette heure-là, le disciple la prit
chez lui. (Jean 19)
Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Ici,
c'est non seulement la surabondance mais une qualité inégalée
et inégalable ! N'avons-nous pas ici le symbole de la
surabondance du Salut offert par le Père en livrant Jésus pour le
salut de la multitude ?
Je
suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de
ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est
ma chair, pour le salut du monde. D'autres
traduisent la multitude)"
(Jean 6)
et
tout homme
verra le salut de Dieu. (Luc 3)
C'est
le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la
lumière des nations pour que, grâce à toi,
le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre.
(Actes 13)
Dieu
Père, donne et se donne totalement, Il ne retient rien pour Lui pas
même Son Fils, Son Unique «
Le Père m'aime parce que je donne
ma vie pour la
reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de
moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la
reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. »
(Jean 10)
Il
n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
(Jean 15)
«
Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit :
'Donne-moi à boire', (Jean 4)
Quant
à Jésus n'est-Il pas venu pour que le monde ai la vie
« Moi,
je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Jn 10 et
qu'il l'ait en abondance, C'est l'abondance de Cana, c'est
l'abondance de la croix, de Pentecôte où le Fils livre l'Esprit qui
demeure avec Son Église, avec chacun de nous jusqu'à la fin des
temps . Quand Dieu donne Il donne tout, Il se donne sans
restriction ! Et nous ?
De
son côté, Marie avance sans faiblir, peut-être ne comprend-elle
pas exactement les allusions de Jésus, une seule compte pour elle en
cet instant : « tirer les mariés de
l'embarras »
N'oublions pas cela, quand le ciel s'obscurcit, quand nous ne voyons
aucune éclaircie immédiate possible, n'hésitons pas à nous
tourner vers Marie Elle saura remplir les jarres de nos vies et, en
forçant un peu, et en douceur, Elle conduira Jésus à agir, même
s' Il estime que ce n'est ni le moment, ni l'heure !
St
Jean conclut cette séquence en précisant :
Tel
fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
Jésus,
en effet est au tout début de sa vie publique, nous savons
aujourd'hui, - et nous n'en connaissons qu'une infime partie, celle
retenue par les évangélistes, - que Jésus est intervenu des
quantités de fois pour libérer, rendre la joie, donner la paix,
ouvrir des chemins de réconciliation, … Jésus est passé en
faisant le Bien, Lui, le Seul Bien véritable, jusqu'à la
manifestation de Sa Gloire à l'Heure où Il donne tout, jusqu'à
l'extrême, en s'offrant librement sur la Croix qui nous sauve :
« Le
Père m'aime parce que je
donne ma vie
pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever :
je la donne de moi-même.
» (Jean 10) Si
Jésus a ouvert Son ministère public par un acte de création (
l'eau changé en vin) c'est entre autres , pour éveiller la
confiance de ses disciples «et
ses disciples crurent en lui. » qui
ballottés par les flots tumultueux de la vie afficheront des hauts
et des bas, mais seront là, le moment venu pour prendre la relève
quand Jésus leur commandera «Allez
donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les
au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et
apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés.
Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du
monde. »
C'est
parce qu'ils ont cru que nous croyons aujourd'hui ; à notre
tour de :
R/
Racontez (er) à tous les peuples
les merveilles du Seigneur ! (Ps 95, 3)
les merveilles du Seigneur ! (Ps 95, 3)
Chantez
au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De
jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Rendez
au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez
le Seigneur, éblouissant de sainteté.Allez
dire aux nations :
Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
Il gouverne les peuples avec droiture.
L'Ermite
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