vendredi 28 juillet 2023

QUEL EST TON TRESOR ?


DIX SEPTIEME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

Année A



(Mt 13, 44-52)

Nous sommes le trente juillet, les maisons se vident, les villes aussi. J'ai eu très envie de suspendre les envois, puis, j'ai pensé à ceux qui ne bougeront pas où qui se trouveront dans un désert spirituel, sans messe .Je maintiens donc nos méditations mais de façon allégée .

Avec Jean Le Baptiste, nous avons vu, dimanche dernier, que non seulement le Royaume des cieux est tout proche. » (Mt 3) mais qu'il est en nous quand nous vivons au plus près de la Parole , quand tout simplement, Jésus habite en nous par la grâce.

Nous avons compris également, que la croissance du Royaume dans nos vies, appelle un rude combat pour empêcher l'ivraie de prendre le dessus. C'est à ce prix que nous deviendrons de plus en plus LEVAIN DANS LA PÂTE, ARBRE de grande stature, où les petits et les faibles pourront se réfugier et trouveront la protection nécessaire à leur épanouissement.

Jésus,me semble-t-il, va plus loin aujourd’hui, Il ne craint pas d'affirmer que ce « Royaume-Jésus », EST UN TRESOR INESTIMABLE et que la personne qui trouve ce TRESOR, si elle en comprend la valeur, se déleste de tout autre avoir, ou les met au second plan , pour acheter le lieu où Il a été caché afin d'en devenir propriétaire ou pour se procurer la perle fine dans le second cas.

Au chapitre six du même évangile nous lisons « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les voleurs percent les murs et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni les vers ne consument, et où les voleurs ne percent pas les murs ni ne dérobent.Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». (Mt 6)

Jésus disait à la foule ces paraboles :« Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ;( Le Trésor, pour moi, c'est Jésus, caché dans le Tabernacle et cherché dans l’Évangile)l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède,et il achète ce champ.

 Ou encore :Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.    Ayant trouvé une perle de grande valeur,il va vendre tout ce qu’il possède,et il achète la perle.

La question à nous poser et à méditer, c'est celle soulevée au chapitre six :où est mon trésor ? Qu'est-ce qui est primordial pour moi ? A quoi je donne de l'importance ? Qu'est-ce qui compte dans ma vie ?

Comme St Paul dans la Lettre aux Philippiens Et pourtant quant à moi, j'aurais sujet de mettre aussi ma confiance dans la chair. Si quel qu’autre croit pouvoir le faire, je le puis bien davantage, il énumère ici toutes les raisons qu'il aurait d’être attaché à ce monde et précise vite : Mais ces titres qui étaient pour moi de précieux avantages, je les ai considérés comme un préjudice à cause du Christ. Oui certes, et même je tiens encore tout cela comme un préjudice, eu égard au prix éminent de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur. Pour son amour j'ai voulu tout perdre, regardant toutes choses comme de la balayure, afin de gagner le Christ,et d'être trouvé en lui, non avec ma propre justice, - c'est celle qui vient de la Loi, - mais avec celle qui naît de la foi dans le Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi; afin de le connaître, lui et la vertu de sa résurrection, d'être admis à la communion de ses souffrances, en lui devenant conforme dans sa mort, pour parvenir, si je le puis, à la résurrection des morts.. (Ph 3)

J'ai dit que j'écourtais restons donc sur la question : où est mon trésor ?

Dans la dernière Parabole nous retrouvons le tri de dimanche dernier, tri que nous découvrirons aussi dans la Parabole du Jugement dernier à la fin des temps : Mt 25, 31-46 :Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,et les justes, à la vie éternelle.

Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la
mer,et qui ramène toutes sortes de poissons.    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,on s’assied,on ramasse dans des paniers ce qui est bon,et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes    et les jetteront dans la fournaise :là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

En écoutant cette Parabole, nous avons l'impression d'être sur ce rivage, le filet sur les jambes , en train de départager ce que nous estimons bon, moins bon ou carrément mauvais, donc à détruire, sauf que , à la fin des temps nous serons dans le filet et, selon les choix effectués au cours de notre vie , nous serons placés de tel ou tel côté du jugement de Dieu ! A nous de réfléchir , c'est possible jusqu'à notre dernier souffle de vie , nous avons toujours la possibilité de CHOISIR DIEU ! De CHOISIR LA MORT OU LA VIE ! LE BIEN OU LE MAL ! Vois, j'ai mis aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal, en te prescrivant aujourd'hui d'aimer le Seigneur, ton Dieu, de marcher dans ses voies et d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies,.. Mais si ton cœur se détourne, que tu n'écoutes point et que tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je vous déclare en ce jour que vous périrez certainement; ... Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant le Seigneur, ton Dieu, en écoutant sa voix et en t'attachant à lui; car cela, c'est ta vie et de longs jours à demeurer dans la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.» (Dt 30, 15)

Nos choix ne peuvent être équivoques : que ton oui soit oui, que ton non, soit non : « Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. (Mt 5) Jésus ne tergiverse pas,et nous demande d'emboîter le pas ! N'est-ce pas le sens de la question qu'Il pose ensuite : « Avez-vous compris tout cela ? »Ils lui répondent : « Oui » Que sommes-nous capables de répondre aujourd'hui ?? Il ne suffit pas de dire « OUI » les actes doivent impérativement suivre, ils doivent s'accorder avec notre déclaration d'intention !

Même un évêque, même un prêtre, même un , une consacrée, un, une ermite, quiconque se trouve dans son petit confort, son petit bien-être, le souci de sa petite personne, peut se fourvoyer , s'il accomplit sa volonté, son plaisir et non pas CELLE DU SEIGNEUR ! Rien n'est acquis, nous sommes des pèlerins, nous sommes sur la route de la sainteté, Dieu seul connaît le terme !

Dieu secret,

Tu n'as plus d'autre Parole

Que ce livre scellé

D'où l'Agneau fait jaillir ta lumière :

Tu dis seulement

Ces mots fulgurants :

Je viens ! J'étonnerai vos patiences !

Explique-toi par ce lieu-dit

Que l'Esprit parle à notre esprit

Dans le silence !

Extrait de : Dieu caché (Rimaud/Berthier/Sodec)

 Jésus ajouta :« C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

Ce petit verset en mode de conclusion constitue à lui seul une quatrième parabole!Le Scribe ( nous en parlons souvent) était un fin connaisseur de l'Ancien Testament ce n'était pas simple pour lui d'entrer dans le message évangélique, d'en comprendre la nouveauté et d'y adhérer, sans éprouver un sentiment de trahison. J'ai connu cela avec une amie qui s'est laissée rejoindre par Jésus , elle venait d'une religion qui avait ses propres codes, ses obligations, ses impératifs, où la culture religieuse était calquée sur la culture de la société , même heureuse d'accueillir l’Évangile libérateur, elle avait besoin, pour la paix de son cœur, de comprendre le pourquoi du comment ….Il en est de même au temps de Jésus : passer de l'Ancien Testament avec une multitude de rites, souvent contraignants , au Nouveau Testament, n'a pas été simple . Il convenait de garder l'essentiel et d'accueillir ce qui accomplissait cet essentiel , tirer de son trésor ( Jésus) toute la nouveauté et garder de l'Ancien (la loi et les Prophètes) tout ce qui éclairait cette nouveauté . Garder l'un, sans rejeter l'autre ! « Mais malheureux êtes-vous, Pharisiens, vous qui versez la dîme de la menthe, de la rue et de tout ce qui pousse dans le jardin, et qui laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. C'est ceci qu'il fallait faire, sans négliger cela. » (Lc 11)

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu abolir, mais parfaire. » (Mt 5)

Frères et sœurs de Jésus, touchés par Son appel , nous sommes invités aujourd'hui à bêcher et bêcher encore « la terre de l’Écriture Sainte » Ancien et Nouveau Testaments pour en savourer le suc Demandons à Jésus de nous donner cette Sagesse dont il est question dans la première lecture, pour chercher, et chercher encore et toujours à nous imprégner, à nous pétrir de cette PAROLE DE VERITE, pour ne plus faire qu’Un avec ELLE ; Puisse-t-elle devenir notre respiration, notre raison de vivre et d'être ! CREUSONS ET CREUSONS TOUJOURS PLUS PROFOND, la Parole de Dieu et la terre de notre cœur ! LA PAROLE DE DIEU est un chantier infini comme est INFINI NOTRE DIEU !


R/ De quel amour j’aime ta loi, Seigneur !

 

(Ps 118, 97a)

Mon partage, Seigneur, je l’ai dit,
c’est d’observer tes paroles.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.

Que j’aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.

Aussi j’aime tes volontés,
plus que l’or le plus précieux.

Je me règle sur chacun de tes préceptes,
je hais tout chemin de mensonge.

Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.


L'Ermite

vendredi 21 juillet 2023

LAISSEZ-LES POUSSER...

 

SEIZIEME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

Année A



(Mt 13, 24-43)

Nous sommes toujours dans le discours en Paraboles .Aujourd'hui, nous abordons trois Paraboles ,avec au cœur de de celles-ci : le Royaume des cieux. Le troisième paragraphe serait plutôt une catéchèse où, Jésus , à la demande des Disciples, explique la première et évoque le Royaume et les exigences pour espérer y vivre éternellement .Le Royaume est évoqué 131 fois dans le Nouveau Testament dont 57 fois chez St Matthieu

Le premier à évoquer le Royaume dans le Nouveau Testament, n'est-il pas Jean le Baptiste qui est venu préparer les chemins du Seigneur ? Pour ce faire, il appelle à la conversion, car le Royaume est tout proche , sous entendu, JESUS qu'il identifie au Royaume ! « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » (Mt 3)

Comme il convient de se préparer pour un événement, Jean le demande pour l'accueil de l'avènement de Celui qui vient, le Fils Bien-aimé , le Messie que tous réclament et qu'ils auront du mal à reconnaître quand Il sera là ! Nous ne sommes pas plus subtils !  « La nouveauté du message du Christ est donc que Dieu, en lui, se fait proche, il règne désormais parmi nous, comme cela est démontré par les miracles et les guérisons qu’il a accomplis. »Benoît XVI

Jésus, dès Ses premières prédications, ne manque pas de donner les conditions d’accès à ce Royaume : être pauvres ...de cœur, avoir faim et soif de justice, être doux, , avoir le cœur pur moyen par excellence de reconnaître « Le Pur » ….«


Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! (Mt 5)

Clairvoyant, lucide,perspicace,transparent Lui-même, Jésus ne s'en laisse pas raconter : Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !,(Mt 7) Les courbettes,les flatteries , ce n'est pas son domaine : « pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » Mt 7 Jésus invite, et nous invite à aller à l'essentiel : le Royaume et ses valeurs, à se détacher des soucis quotidiens , à vivre l'instant présent en restant dans la confiance Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. (Mt 6) Jésus, tout en comprenant nos fragilités, combat nos peurs , nos inquiétudes. S'abandonner, c'est Lui dire « j'ai confiance en Toi ». Comment pourrait-Il dès lors nous laisser tomber, Son honneur, Sa crédibilité sont en jeu !

Et c'est vrai dans et pour le quotidien de nos vies. Si nous avons l'impression que Jésus se fait tirer l'oreille pour répondre à nos appels , ce n'est qu'une impression , le silence de Jésus est un expression de Son langage, c'est à chacun d'essayer de comprendre , dans le concret de sa vie, ce qu'attend Jésus, pour répondre à ses appels ! Jésus ne ménage pas Sa peine, Il parcourt villes et villages en faisant le Bien, en rendant la liberté d'être à ceux qui sont entravés par les maladies spirituelles et ou physiques qui fragilisent leur équilibre:Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. (Mt 9)

Et Il nous invite à participer. Il ne s'agit pas d'ouvrir « le bec pour tout recevoir » il convient de mettre la « main à la pâte » qui ne lèvera pas sans levain , sans des frères qui donneront d'eux-mêmes pour transmettre le flambeau, pour moissonner là où ils n'ont pas semé, car le Royaume, c'est aussi la gratuité absolue ! L'un sème et l'autre récolte , dans l'absolu, nous ne pouvons JAMAIS dire c'est à moi, l'apôtre ne dit-il pas, « Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et l'avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. » (1Cor 3) Jésus ne cherche pas à tout faire par Lui-même et encore moins à nous garder pour Lui, Jésus envoie, Jésus nous envoie, Il nous demande d'être actifs. Être à l'écoute , c'est bien, se donner, c'est mieux,

« C'est en donnant que l'on reçoit » écrivait Saint François d'Assise :Car c’est en se donnant qu’on reçoit,c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,c’est en pardonnant qu’on est pardonné,c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. 

« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. (Mt 10)

Jésus nous invite à retrousser les manches ! Il ne s'agit pas de morale, de « blablabla » mais d'actes concrets: ressusciter des morts, c'est donner envie de vivre et de se donner, à ceux qui sont déprimés, à ceux qui s'enterrent, se replient sur eux-mêmes !

Purifier les lépreux : c'est proposer la rencontre avec les sacrements...

chasser les démons, c'est, par notre présence, habités par Jésus, c'est les faire fuir … à chacun de compléter !

Jésus nous dit également, que ce ne sera pas facile ! Nous devons être déterminés, seuls ceux qui se battent contre le mal qui les étouffe, s'emparent du Royaume. C'est cela le combat spirituel ! Lutter de tout son être contre les forces du Mal qui cherchent à nous anéantir, nous neutraliser, nous entraîner vers le bas … Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer. (Mt 11) Non pas ceux qui font violence à leurs frères, mais ceux qui se font violence pour dominer leurs passions ! Ceux qui usent de patience pour vaincre l'ennemi Satan comme le montre Jésus dans la Parabole qui suit :

Jésus proposa cette parabole à la foule :« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.    Or, pendant que les gens dormaient,son ennemi survint ;il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.    Quand la tige poussa et produisit l’épi,alors l’ivraie apparut aussi.    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’  

Dimanche dernier il était également question de graines, lesquelles ne rencontraient pas nécessairement un terrain favorable à leur croissance ! Bordures de chemins où elles sont piétinées, sols pierreux où elles ne peuvent s'enraciner, fatras de ronces qui les étouffent , les graines de la Parole de Dieu se heurtent à bien des obstacles dans nos vies, et dans le monde, pour convertir nos cœurs , et les tourner vers le Père.

Nous sommes, aujourd'hui encore, en période d'ensemencement , mais cette fois le Semeur, Jésus Lui-même, est confronté à l'ennemi-Satan qui vient saper Son travail de manière insidieuse, il agit de nuit, pour ne pas être pris sur le fait !

« De nuit », quand l'attention se relâche, que les épreuves de la vie font douter, où que les sirènes des temps modernes sollicitent tous les sens ! ( les informations de ce soir par exemple, n'étaient qu'un tourbillon de course à l'argent, au plaisir, à la sexualité ,de violence, j'ai arrêté avant la fin !)

Au milieu « du bon grain de la Parole divine » le Satan sema de l’ivraie et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi,alors l’ivraie apparut aussi.( c'est dès l'enfance que l'enfant doit apprendre à maîtriser ses passions. Le rôle des « parents-tuteurs », des éducateurs, est primordial pour permettre à la « graine-enfant » de bien pousser, parfois un tuteur est indispensable pour lutter très tôt contre les déviances)

Les serviteurs du maître vinrent lui dire :‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’Il leur dit :‘C’est un ennemi qui a fait cela.’Les serviteurs lui disent :‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’ Le Seigneur ne met que du bon, du très bon dit la genèse, dans sa création et dans sa créature, mais le serpent, cet insidieux provocateur, connaît les fragilités de la créature et il connaît toutes les ruses pour laisser croire qu'un bien est un mal, et un mal un bien, et la créature, avide d'expériences croustillantes,se laisse séduire . Que faire alors ? Dans sa Sagesse le Seigneur juste et bon, patient et miséricordieux, préfère lui laisser le temps de découvrir, même si elle se brûle dangereusement parfois les doigts et plus, pour qu'elle comprenne expérimentalement et ne retombe pas dans le piège. Il répond : Non, en enlevant l’ivraie,vous risquez d’arracher le blé en même temps.Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson .

En effet vouloir aller trop vite peut conduire à la révolte, au rejet, à la violence... Laisser le temps au temps, permet d'accéder à la maturité . La « créature-blé », en sort blessée, marquée à vie , elle a acquis un peu d'humilité , de sagesse, elle connaît un peu mieux ses limites , elle charge, dans ses bagages, une plus grande perspicacité qui la rend lucide sur elle-même et son entourage. La voilà armée pour distinguer le bien du mal , pour brûler tout ce Mal dans le Cœur Brûlant d'amour de Son Dieu et Maître, et participer , à sa juste place, à la moisson qui arrive à maturité ! et, au temps de la moisson,je dirai aux moissonneurs :Enlevez d’abord l’ivraie,liez-la en bottes pour la brûler ;quant au blé, ramasse-poussière le rentrer dans mon grenier.’ »

Même s'ils ont un peu compris, les disciples, comme chacun de nous, réclament des précisions. Ils savent, dans un clair-obscur, que leur mission sera de continuer l’œuvre du « Semeur-Jésus », ils ne veulent pas se lancer sans de solides bases : avons-nous ce souci ? Prenons-nous le temps de la réflexion ? Prenons-nous le temps de nous informer, de nous former, pour accomplir l’œuvre de Dieu et non la nôtre ? Rentrons-nous dans ce jeu délétère du « je préfère Paul » ! « Moi je préfère Apollos » ? Paul, Apollos, ou Céphas, le monde, la vie ou la mort, le présent ou l'avenir, tout est à vous, mais vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu. (1Cor 3)

« Quand l'un déclare: " Moi, j'appartiens à Paul ", l'autre: " Moi à Apollos ", n'agissez-vous pas de manière tout humaine (1Cor3)

Qu'est-ce donc qu'Apollos ? Qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs par qui vous avez été amenés à la foi; chacun d'eux a agi selon les dons que le Seigneur lui a accordés. Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui faisait croître. Ainsi celui qui plante n'est rien, celui qui arrose, n'est rien: Dieu seul compte, lui qui fait croître. (1Cor 3)

C'est à cause de vous, frères, que j'ai présenté cela sous une autre forme, en l'appliquant à Apollos et à moi-même, afin qu'à notre exemple vous appreniez à ne pas vous enfler d'orgueil en prenant le parti de l'un contre l'autre.Qui te distingue en effet ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu ? (1Cor 4)

Les deux brèves paraboles qui suivent semblent vouloir rétablir un certain équilibre entre le MAL et le BIEN, LE BON, LE BEAU !

La graine de moutarde, nous dit Jésus Lui-même, est la plus petite des graines , cette remarque semble bien loin de l'idée que nous nous faisons d'un Royaume et, encore plus du Royaume des cieux !

« Le royaume des Cieux est comparable une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.C’est la plus petite de toutes les semences,mais, quand elle a poussé,elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre,si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Une minuscule graine qui donne un arbre immense capable d'abriter une multitude d'oiseaux , voilà le Royaume ! Voilà l'ambition du Père quand Il envoie Son Fils unique, Sa Parole éternelle, sur terre ! Une Parole dans le flot des paroles, - Jésus – pour rassembler des multitudes n'est-ce pas impressionnant ? Or c'est l'ambition de notre Père qui ne veut perdre aucun de Ses enfants ! Certes il y a encore de quoi faire, nous pouvons retrousser nos manches, mais Jésus n'a jamais dit que cela se réaliserait en un jour ! Encore que « pour Dieu « un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour » Dieu prend Son temps, Dieu est infiniment patient ! L'humanité a la nuque raide, Dieu a le cœur d'un Père « riche en tendresse et en miséricorde », en Jésus, par le don de Sa vie Il a gagné la partie, dans l 'absolu, le Mal est terrassé, la tête du serpent est écrasée, Jésus est revenu victorieux dans le sein du Père, car notre Dieu est le Dieu des victoires ! De même que la graine n’est pas seulement une annonce de la plante à venir, mais qu’elle contient déjà, en elle, cette plante qui n’a plus qu’à grandir, la Parole de Dieu n’est pas seulement une annonce du Royaume : elle en est déjà, discrètement, sa réalisation. Partout où la Parole de Dieu est lue, méditée, annoncée, le Royaume des Cieux est présent.Quand quelques chrétiens prennent au sérieux l’Évangile et décident de vivre la Parole, alors cette communauté qu’ils forment, ce lieu où se vit l’amour de Dieu et du prochain, réalise déjà ce que sera le Royaume. La vie évangélique peut sembler encore modeste, discrète, presque invisible parfois ; elle renferme pourtant cette puissance que rien ne peut arrêter, ce pouvoir de transformation de nos cœurs et du monde.Et nous pouvons dire la même chose avec quelques nuances pour ce levain enfoui dans la pâte. Il leur dit une autre parabole :« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Le chrétien est, devrait être ce levain qui, là où Dieu le place fait grandir l'amour par sa seule présence. Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète :J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. Alors, laissant les foules, il vint à la maison.



Il n’y a pas d’autre dieu que toi,

qui prenne soin de toute chose :

tu montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes.

Ta force est à l’origine de ta justice,

(pas la force des gros bras et de la violence, la force de l'Amour )

et ta domination sur toute chose

( la prise de hauteur pour bien voir)

te permet d’épargner toute chose.

Tu montres ta force

si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance,

et ceux qui la bravent sciemment, tu les réprimes.

Mais toi qui disposes de la force,

tu juges avec indulgence,

tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement,

car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance.

Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple

que le juste doit être humain ;

à tes fils tu as donné une belle espérance :

après la faute tu accordes la conversion. (Sg 12, 13.16-19)


LAISSONS-NOUS CONVERTIR A L'AMOUR

L'Ermite

Tout ce qui est peintures est l'oeuvre de Bernadette LOPEZ