vendredi 25 novembre 2016

VEILLEZ ! TENEZ-VOUS PRÊTS !

PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT 2016

(Mt 24, 37-44)


    "En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« Comme il en fut aux jours de Noé,ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.

En ces jours-là, avant le déluge,on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.Alors deux hommes seront aux champs :l’un sera pris, l’autre laissé.

Deux femmes seront au moulin en train de moudre :l’une sera prise, l’autre laissée.Veillez donc,car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Je résumerai volontiers cet évangile dans ces deux expressions :« Veillez, tenez-vous prêts » .

Ce dimanche, nous entrons dans le temps de l'Avent, période qui nous met en marche vers « la montagne » qui conduit à la nativité de Notre Sauveur, Jésus, le Christ. « Montons à la montagne du Seigneur Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur. » déclare Isaïe dans la première lecture. .

Celui dont nous célébrons la venue en ce monde, Jésus, le Fils unique et Bien-aimé du Père, n'est-Il pas cette lumière resplendissante venue éclairer les ténèbres des cœurs ? Pourtant, «  la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. » dit St Jean dans le Prologue. Il poursuit : « La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il ( le Verbe) était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. »

Serons-nous de ceux qui refusent cette Lumière, ou, au contraire, accepterons-nous de La laisser illuminer les recoins de nos cœurs, jusque dans les petits plis et replis, pour transformer le mal en bien, pour accueillir les valeurs de l'évangile décrites à l'avance par Isaïe : «  De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. »

Accepterons-nous de faire un pas et encore un pas pour qu'advienne la paix, au sein de nos familles, dans notre quartier, notre communauté paroissiale, notre ville ou village, notre monde ! Deviendrons-nous ces instruments de Paix dont le monde a tellement besoin ?

Je participais récemment, parce que invitée, à une réunion publique, à propos de chemins communaux à dévier, échanger, vendre, acheter, pour faciliter la tâche des uns et des autres et j'ai mesuré, sans avoir tous les éléments malgré tout, combien il est difficile de faire un pas vers l'autre pour des raisons affectives, de patrimoine familial, de choix ancestraux … ne nous étonnons pas ensuite des guerres qui déchirent le monde !

Le Prince de la Paix vient nous réveiller à Noël, ferons-nous la sourde oreille ou bien ouvrirons-nous notre cœur pour donner du sens à ce qui le mérite et non à ce qui passe et que nous laisserons quand nous rentrerons à la Maison du Père ? « Esprits lents à comprendre » souffle Jésus !

Cette période est dominée par le souci de l'attente, donc de l'éveil pour ne pas manquer l'événement, le souci de la préparation pour bien accueillir le dit événement ! «  Je crois juste, écrit St Pierre, dans sa seconde lettre, tant que je suis ici-bas, de vous tenir en éveil par mes rappels »

Rester en éveil, c'est être tendu vers ce que l'on attend, ce que l'on espère. L'éveil est de tous les instants, il concerne l'avant, le pendant et l'après. Si les jeunes filles étourdies de l' Évangile avaient vraiment été des personnes en éveil, elles auraient pensé à faire des provisions d'huile pour ne pas en manquer au moment opportun.

Si nous souhaitons vivre pleinement ce grand mystère d'un Dieu qui vient à notre rencontre en prenant chair de notre chair, l'Avent est le temps qui convient pour nous renouveler, pour nous laisser convertir, éclairer, affermir dans nos convictions. « Vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. » nous dit St Paul dans la seconde lecture.

Le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants, c'est vraiment à espérer et c'est aussi une excellente question à se poser en cet Avent . Je suis devenu croyant par mon baptême, la semence s'est développée grâce à la catéchèse mais où en suis-je aujourd'hui ? Ai-je cherché à parfaire cet enseignement par des lectures, des conférences, ou bien en suis-je resté au B – A BA de mon enfance . Je suis responsable de l'évolution de ma foi, est-ce que je prends les moyens adéquats pour élargir mes horizons ?

Pendant saurons-nous faire une place au spirituel pour célébrer ce grand moment de l'Incarnation du Fils de Dieu. Se réunir en famille est important, n'est-ce pas la fête par excellence de la famille : « un Enfant nous est né, un fils nous est donné ! » mais se recueillir l'est encore plus, pour adorer Celui qui vient et qui nous accompagne du berceau à l'éternité ! Les guirlandes, le repas de fête, tout cela n'a de sens que si nous acceptons de reconnaître vraiment dans ce tout-petit, le Seigneur de nos vies  et si, avec les anges et les bergers nous L'annonçons autour de nous !!

Après il ne s'agit pas de reprendre le cours de la vie comme si rien ne c'était passé mais d'avancer joyeux, tendus vers des lendemains plus riches d'amour, de solidarité, de fraternité pour mieux reconnaître dans nos frères Celui qui nous fait signe, qui nous appelle au dépassement ! Nous laisserons-nous reprendre par le cours de la vie comme si rien ne s'était passé ?

Veiller, être prêts : ces expressions ne résument-elles pas tout  ce qui précède ? Peut-être faut-il ajouter une autre dimension, celle de la rencontre contenue dans l'allusion que fait Jésus à Son retour d'une part, mais, aussi à notre arrivée à la Maison du Père ! Veiller est alors un appel à la vigilance, afin de ne pas être surpris quand le Père de Miséricorde nous fera signe pour rentrer à la Maison définitive.

Veiller, « Veiller engage Dieu autant que nous, écrit Paul Baudiquey. Veilleur est son Nom ! Il nous a gravés sur la paume de Ses mains. Nous sommes l'argile dont Il est le potier » S'il nous est arrivé d'observer le travail du potier nous avons retenu la précision, la délicatesse, l'attention du geste et du regard alors, que ne fait pas Dieu pour sa créature qu'Il continue de façonner au fil des heures, des jours, des années, si celle-ci s'abandonne entre ses main comme une argile malléable !

« Veiller engage Dieu, nous sommes entre de bonnes mains » poursuit le P.Baudiquey, Jésus nous demande de veiller mais Le Père veille sur nous, sur chacun de nos instants . Tout ce qui arrive dans nos vies devient, est, Parole d'amour faut-il encore avoir appris à lire Dieu, à entendre Dieu qui nous parle, aujourd'hui, dans les événements, les personnes ! Mais il n'est jamais trop tard ! Chaque jour nous pouvons ouvrir l'abécédaire de Dieu pour découvrir le sens de Ses passages, de Sa Présence, incessante, dans nos vies ! Si nous ouvrons tout grands les yeux de notre cœur, Dieu est surprise chaque jour, Il ne cesse de nous surprendre tellement Il prend soin des moindres détails de notre vie ! Pour Le reconnaître à l’œuvre il convient d'apprendre à se taire, d' adorer : « Mon Seigneur et mon Dieu » A l'instant, je ne comprends pas nécessairement, mais dans le silence et l'adoration vient la lumière, l'illumination et la paix s'installe.

Être prêts ! A vrai dire, nous ne sommes et ne serons jamais prêts ! Toutefois, si nous restons en éveil nous ferons partie du cercle des attentifs, qui se tiennent aux aguets, à l'affût, pour capter le moindre rendez-vous de l'Amour de Dieu. A l'heure du grand passage, évoqué par Jésus, nous resterons sereins pour franchir cette dernière étape où nous nous retrouverons émerveillés dans les bras de l'Amour  pour chanter avec le psalmiste :
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !



Goûter cette joie se prépare chaque jour :

La nuit est bientôt finie,le jour est tout proche dit encore St Paul dans la deuxième lecture, rejetons les œuvres des ténèbres,revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement,comme on le fait en plein jour...,revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. 

Le Jour, celui de notre vraie naissance, celui du retour du Christ, mais nous l'appliquons aussi à ce Jour où nous faisons mémoire de Son Incarnation et nous sommes invités à nous tenir prêts, à veiller, à demeurer en éveil, en revêtant le Christ, en nous habillant de Ses enseignements ; «  heureux les pauvres, heureux les doux, heureux les affamés et assoiffés, heureux ceux qui pleurent, ceux qui sont persécutés pour la justice, heureux ceux qui font la paix, qui la construisent jour après jour, heureux ceux qui donnent de l'importance à ce qui le mérite, heureux ceux qui vivent pèlerins et étrangers sur cette terre parce leur vraie patrie c'est le Royaume ! Prions les uns pour les autres , que cet AVENT soit un temps où nous gravirons joyeux la montagne de l'amour éclairés par la lumière du Seigneur !




L'Ermite

vendredi 18 novembre 2016

QUI ES-TU ROI D’HUMILITÉ ?

FETE DE JESUS ROI DE L'UNIVERS

(Lc 23, 35-43)


En ce temps-là,on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer.

N'est-il pas surprenant d'être invités à méditer ce passage d’Évangile le jour où l’Église universelle célèbre la fête du Christ Roi de l'univers ?

Jésus, le crucifié, en train de mourir sur une croix, entre deux parias, Lui, le Roi de l'univers, quelle dérision !

Est-ce un tableau , réconfortant pour des personnes qui viendraient se recueillir une première fois dans une de nos églises ? Est-ce bien sérieux ? Qui peut se laisser attirer par le langage de la croix ? Qui peut prendre au sérieux la royauté d'un homme bafoué, abandonné de ses proches, avec seulement deux femmes et un seul disciple au pied de son gibet ? Où est son armée ?

Nous sommes confrontés ici, au paradoxe chrétien dont toute la grandeur réside dans le dénuement absolu, où sont reconnues non seulement la Royauté, mais plus encore, la divinité de Celui qui se livre perdant aux mains des hommes et se relève en secret pour entraîner ses frères dans Son sillage et les présenter au Père !  "Celui-là qui se fera petit comme cet enfant, voilà le plus grand dans le Royaume des cieux" dit Jésus" (Matthieu 18, 4).

Grandeur inégalable du christianisme où la vraie sagesse, la vraie force, la vraie puissance résident dans la pauvreté absolue, le dénuement absolu, la remise de soi absolue entre les mains de Celui qui donne un sens à nos existences !
Je T'aime, Seigneur, ma Force :
Seigneur, mon Roc, ma Forteresse,
Dieu Mon Libérateur, le Rocher qui m'abrite,
Mon bouclier, mon Fort, mon Arme de Victoire !
Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
Je suis sauvé de tous mes ennemis.
Psaume 17

Jésus n'est pas un monarque quelconque, sa couronne, car Il en a une, est faite d'épines, son sceptre est un vulgaire roseau, son manteau royal, un morceau de drap rouge jeté sur Ses épaules par des soldats en furie, son étendard, un gibet de parias, sa boisson rafraîchissante, dans la fièvre du dernier combat, quelques gouttes de vinaigre sur une éponge et non une coupe d'or, sa dernière recommandation, royale celle-là, « Père pardonne-leur », et à son compagnon d'infortune, « ce soir-même tu seras avec moi au Paradis, » tel est notre Roi , un vrai Roi qui se donne jusqu'à l'extrême pour tirer l'humanité jusqu'aux cimes de l'amour !

Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :« Il en a sauvé d’autres :qu’il se sauve lui-même,s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,en disant :« Si tu es le roi des Juifs,sauve-toi toi-même ! »
Nous sommes loin, très très loin de nos royaumes terrestres avec carrosses, châteaux, or , vêtements d'apparat, et des foules qui applaudissent et crient « vive le Roi, vive la reine » loin des courbettes, des révérences, de l'apparence, de la rutilance... Notre Roi, est toute humilité, pauvreté, simplicité, proximité, écoute, attention, obéissance... Il se met à genoux devant Ses apôtres pour leur laver les pieds ! Il n'a pas de pierre où reposer sa tête pour dormir ! Il fréquente les exclus, les Publicains par exemple, et va jusqu'à les appeler pour leur confier la plus belle mission qui soit au monde ! Il mange à la table des pécheurs, se laisse embrasser par une personne prostituée ! Décidément, comme dit un chant de catéchèse, notre Roi « fait tout à l'envers » de l'ordre humain !

Notre Roi ne brille pas, Il illumine, Il réchauffe le cœur brisé, Il tend la main à l'affligé, Il guérit les malades, les pécheurs, ressuscite des morts, console une mère éplorée, pardonne et se donne, se livre. C'est là Sa Force ! Il se tait si on l'injurie, et pardonne à l'agresseur, Il rétablit Pierre dans sa mission après la trahison, Il ne rend pas coup pour coup, ne fait rien qui soit contraire à l'amour, Il est l'Amour !
   
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :« Celui-ci est le roi des Juifs. »L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »Mais l’autre lui fit de vifs reproches :« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait :« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Dans les Évangiles il est souvent question de la Royauté de Jésus, dès le premier chapitre de St Jean, Nathanaël s'écrie : "Rabbi, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le Roi d'Israël." (Jean 1) Pourquoi ? Parce que, avant de le rencontrer, Jésus sait qui est Nathanaël et cela le laisse sans voix ! Pour lui, Nathanaël, il faut des qualités royales, des antennes royales, un sang royal pour discerner qui est qui !

Après la multiplication des pains, la foule veut enlever Jésus pour le faire Roi : « Mais Jésus, sachant qu'on allait venir l'enlever pour le faire roi, se retira à nouveau, seul, dans la montagne. (Jean 6) Jésus choisit le silence, la solitude de la montagne ! Jésus ne recherche pas la gloriole, Il accomplit en tout et partout et pour tout, la volonté de Son Père, « Il ne fait rien de Lui-même » .

Lors de son entrée à Jérusalem – nous savons comment cela se terminera - « ils (les gens) prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre. Ils criaient: " Hosanna ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient, le roi d'Israël. "Trouvant un ânon, Jésus s'assit dessus selon qu'il est écrit: Ne crains pas, fille de Sion: voici ton roi qui vient, il est monté sur le petit d'une ânesse. (Jean 12) Même pas un âne, un ânon , telle est la monture royale choisie par Jésus, comme autrefois, à l'heure de sa naissance, c'est sur un âne qu'Il est véhiculé dans le sein de sa Mère et, ensuite, pour fuir en Égypte afin d'échapper au Roi Hérode ! Jésus Roi de l'Univers, est obligé de fuir devant Hérode petit Roi, d'un petit territoire et pourquoi ? Parce qu'Hérode , dans son orgueil, craint d'être supplanté ! Or la Royauté divine est tellement différente de la sienne , elle est aux antipodes de la sienne, Jésus n'est-il pas venu pour sauver TOUS les hommes, donc Hérode aussi ?

Quant au terme de ce voyage – la route qui Le conduit à Jérusalem pour l'ultime étape - nous connaissons les railleries dont Jésus sera l'objet , nous en connaissons aussi l'issue :

" Es-tu le roi des Juifs ? " (Jean 18)
" Tu es donc roi ? " (Jean 18)
" Salut, le roi des Juifs! " et ils se mirent à lui donner des coups. (Jean 19)
Car quiconque se fait roi, se déclare contre César. (Jean 19)
" Nous n'avons pas d'autre roi que César. (Jean 19)
N'écris pas "le roi des Juifs ", mais bien "cet individu a prétendu qu'il était le roi des Juifs ". (Jean 19)

Dialogue de sourds, les interlocuteurs ne sont pas sur la même longueur d'ondes !

Mais alors ?


Qui es-Tu, Roi d'humilité,
Roi sans palais, roi sans armée ?
Nous sommes venus t'adorer
Des bouts du monde.


Que feras-Tu de cet argent,
De ces bijoux, de notre encens ?
Nous les avions pris en pensant
À nos manières...
Les siennes sont tellement différentes des nôtres !
Marie pourra te raconter
Qu'avec nous, après les bergers,
Tout l'univers s'est rassemblé
Sous Ton étoile.
Petit roi juif et Roi du ciel,
Notre grand Roi, l'Emmanuel,
Nous traversons Ton Israël
Pour en renaître !
Renaître ! Voilà le but ! c'est l'ambition de Jésus pour chacun de nous !

« Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré » Tout est dit ici ! La Royauté de Jésus c'est la puissance, la force de l'Amour qui relève l'homme accablé, qui redresse l'homme courbé, qui lui donne toute sa dignité pour aussi bas qu'il soit descendu, si l'homme le veut, bien sûr car, notre Roi ne viole et ne vole, jamais une liberté ! Il va même le chercher dans les Enfers au jour de Sa résurrection, vous avez vu nos rois temporels agir ainsi ? Dieu seul est capable de cela, et Il ne serait pas Dieu, si son Amour ne Le conduisait pas jusque là , seuls, les saints s'en approchent, un peu, mais encore, en balbutiant, Dieu seul en Jésus est capable d'aimer royalement ! Et c'est ce Dieu-là qui veut demeurer chez nous, en nous !

« rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
    Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
    en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.

    Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
    en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
    Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.

    Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
    Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
    et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel. »

COMPRENONS-NOUS DE QUEL AMOUR NOUS SOMMES AIMES ?

ACCEPTONS-NOUS CET AMOUR GRATUIT,

ROYAL, PARCE QUE GRATUIT

GRATUIT, PARCE QUE ROYAL !

QU'IL EST GRAND NOTRE DIEU DANS SON HUMILITÉ !




L'Ermite


ET SE REFERMA LA PORTE 

DU JUBILE DE LA MISÉRICORDE !





samedi 12 novembre 2016

TU AS LES PAROLES DE LA VIE ETERNELLE

TRENTE TROISIEME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

(Lc 21, 5-19)

En ce temps-là,comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple,des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,


Les disciples sont sensibles à la beauté du Temple, à sa décoration , ils l'expriment en toute simplicité et c'est bien ! Mais Jésus ne veut pas qu'ils en restent à un regard superficiel, tout ce qui est l’œuvre de l'homme est appelé à disparaître un jour ou l'autre, soit en raison de l'usure, soit en raison de la sottise de l'humanité ; ne le voyons-nous pas actuellement dans ces guerres fratricides qui déciment des populations entières, des œuvres d'art, des régions de notre planète ?

Jésus leur déclara :« Ce que vous contemplez,des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit.

Jésus sait que notre vraie demeure est différente de toutes ces choses qui passent, Il tient à élever les perspectives des disciples et les nôtres en même temps ! Il n'est pas nécessaire d'être devin pour savoir que tout ce qui est matériel passe ? C'est Sainte Thérèse d'Avila qui disait et écrivait :« « Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit »

 »Ils lui demandèrent :« Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »

Les disciples ont besoin d'être rassurés ils aimeraient savoir pour garder la maîtrise de la situation. Être avertis pour s'organiser, Jésus ne leur cache pas la vérité, Il sait que ce sera difficile et les conseils qu'Il donne ne s'adressent pas uniquement aux disciples de l'heure, mais à nous tous qui empruntons le chemin de la foi, de la confiance dans le Père qui tient le monde
dans sa main . Lui-même ne connaît ni l'heure ni la jour en temps que Fils Bien-Aimé incarné, c'est en Dieu quand Il sera retourné vers le Père qu'Il pourra connaître pleinement le secret, pour l'heure Il ne peut que conseiller la conduite à tenir , c'est cela que nous devons entendre, pour ne pas nous laisser berner par tous les « Nostradamus » de tous les temps et de tous les lieux. Notre seule référence, c'est la Parole de Dieu, la vie sacramentelle, l’Église.

Jésus répondit :« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,car beaucoup viendront sous mon nom,et diront : ‘C’est moi’,ou encore : ‘Le moment est tout proche.’Ne marchez pas derrière eux !Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,ne soyez pas terrifiés :il faut que cela arrive d’abord,mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta :« On se dressera nation contre nation,royaume contre royaume.Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront,et de grands signes venus du ciel.



Mais avant tout cela,on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;on vous livrera aux synagogues et aux prisons,on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,à cause de mon nom.Cela vous amènera à rendre témoignage.

A cause de Mon Nom voilà le membre de phrase à retenir, à cause de mon Nom ! Les persécutions ne manquent pas mais c'est au nom soit
d'idéologies, de comportements déviants, de soif de pouvoir, d'avoir pas nécessairement comme disciples de Jésus ! Même si on peut penser que le processus est commencé … car nous savons par ailleurs que pour Dieu « mille ans sont, à ses yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus, Et comme une veille de la nuit » Ps 90 ce que Pierre reprend ainsi dans dans sa deuxième Lettre: « Un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour »

Jésus continue en nous invitant à garder la tête froide à nous appuyer sur Lui seul , la Salut vient de Dieu et non des hommes . C'est Lui qui nous donne l'être et la vie, et la Parole qui convient au moment opportun. Bien sûr cela appelle une confiance absolue en ce Dieu d'amour, une remise totale de soi dans ses mains, une foi inébranlable en Sa Parole de Vérité. « Dieu dit et cela est » lisons-nous dans la Genèse, si donc Dieu Père s'exprime par le Fils, Sa Parole incarnée, ce que dit le Fils venant du Père « est » ! Le Fils unique en effet, se reçoit du Père, à chaque instant de sa vie terrestre : «  Je ne fais rien que je ne voie faire au Père » « le Père et Moi nous sommes Un » Nous ne devons, nous ne pouvons que lui faire confiance, nous jeter « dans son cœur » en nous écriant, « je le crois, tu as les Paroles de la vie éternelle » Dès lors, il ne peut plus y avoir de place dans nos vies pour suivre le premier « charlatant » les « dames soleil », diseuses de bonne aventure ou /et tireuses de cartes, ou lectrice des lignes de la main !
Jésus continue de nous établir dans la confiance , on pourrait dire qu'Il veut enfoncer le clou quand Il poursuit :

Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer.Vous serez livrés même par vos parents,vos frères, votre famille et vos amis,et ils feront mettre à mort certains d’entre vous Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.

Nous en revenons encore et toujours à la question de confiance : croyons-
nous vraiment, avec toutes les fibres de notre être ces Paroles de Jésus ?
Dans cet instant d'intériorité sommes-nous prêts à dire à Jésus dans un profond élan d'amour : « Seigneur je Te crois, mais augmente en moi la foi » que je devienne capable de déplacer les montagnes de nos orgueils, de nos suffisances , de nos arrogances...Tes Paroles sont vérité et vie , ce que tu dis, Tu l'accomplis. Je Te fais une entière confiance, je sais, je crois qu'au moment opportun, Tu parleras en moi, pour moi, avec moi !«N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui. Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.»( Je ne sais plus d'où je tire ce commentaire.)

C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » poursuit Jésus, c'est en restant fidèles à notre baptême, à nos engagements repris à notre compte lors de notre Profession de Foi et, renouvelés chaque année la Nuit de Pâques avec nos frères dans la Foi que nous garderons la Vie de Dieu en nous  ! Malachie que nous proclamions en première lecture, ce Prophète est connu environ 450 ans avant Jésus, ne parle pas autrement . Non seulement il parle du « Jour » mais il affirme « pour vous qui craignez mon nom,le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. » de qui, de quoi aurions-nous peur ?

« Voici que vient le jour du Seigneur,brûlant comme la fournaise.
Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété,seront de la paille.Le jour qui vient les consumera,– dit le Seigneur de l’univers –,
il ne leur laissera ni racine ni branche.Mais pour vous qui craignez mon nom,le Soleil de justice se lèvera :il apportera la guérison dans son rayonnement
. (Ml 3, 19-20a)

Que retiendrons-nous le la liturgie de la Parole de ce jour ?

Nous devons veiller :
  • à ne pas vous laisser égarer,
  • à être des témoins du Nom de Jésus qui nous fait être
  • à ne pas nous préoccuper de notre défense.
  • Jésus parlera en nous, veillera sur nous puisque :
pas un cheveu de notre tête ne sera perdu et

C’est par notre persévérance
que nous garderons notre vie.


Nous avons confiance en Toi Jésus
Tes Paroles sont Esprit et Vie !

L'Ermite

vendredi 4 novembre 2016

Ô MORT OU EST TON AIGUILLON ?

TRENTE DEUXIÈME DIMANCHE

DU TEMPS ORDINAIRE

(Lc 20, 27-38)


En ce temps-là, quelques Sadducéens– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;de même le deuxième,puis le troisième épousèrent la veuve,et ainsi tous les sept :ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Qui sont ces Sadducéens, dont il est souvent question dans les Évangiles ?
Il s'agit :

"D'un groupe structuré, au temps de Jésus, issu principalement de familles riches. Les Sadducéens forment un parti sacerdotal. Leur influence se fait remarquer surtout au niveau du culte et de la liturgie. C’est d’ailleurs eux qui gardent le contrôle du Temple de Jérusalem. Ils considèrent seulement la Loi écrite, Pentateuque, comme normative pour leur foi et rejettent les traditions orales adoptées par les pharisiens. Ils nient la résurrection du corps et l’immortalité de l’âme. » ( l’Église Catholique de France.)

Il est intéressant de savoir qu' « Ils nient la résurrection du corps et l’immortalité de l’âme. » Nous comprenons dès lors l'incongruité de leur question et saisissons qu'il s'agit d'une pure provocation avec, au fond d'eux-mêmes, ce désir latent, d'embarrasser Jésus. Ils n'ont aucun scrupule, d'autant qu'ils ne croient pas en la divinité de Jésus même si Ses paroles leur posent bien des questions ! Nous pouvons d'ailleurs percevoir , dans leur questionnement , une pointe d'ironie : « Finalement la femme mourut aussi.Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Jésus, comme toujours dans ces cas, ne relève ni la polémique, ni l'ironie, Jésus ne cherche en rien une confrontation qui deviendrait vite une querelle de mots vides et belliqueux, Jésus garde son calme. Les Sadducéens enracinent leur question dans les propos tenus par Moïse, Jésus les rejoint sur ce même terrain les invitant , à voir plus grand, à entendre avec leur cœur, à bien cerner la position et les paroles du serviteur de Dieu que fut Moïse :

Jésus leur répondit :« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari,car ils ne peuvent plus mourir :ils sont semblables aux anges,ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.Que les mort ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.Tous, en effet, vivent pour lui. »

Dans un premier temps, Jésus tente de les faire passer d'un point de vue temporel à une perspective spirituelle. Il ne s'agit pas d'opposer mais d'accepter une vie de l'esprit, ce quelque chose que nous percevons, qui nous dépasse et qui manifeste que l'homme a une dimension supérieure à celle qui se voit, se touche, et s'entend. L'homme n'est pas que matière.

Quant à Moïse, lorsque Dieu l'appelle du milieu du buisson, Il ne dit pas « j'étais » mais « je suis » en cet instant où je te parle « le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. » , n'est-ce pas affirmer que les Patriarches sont bel et bien vivants ? Tous, en effet, vivent pour lui ».Dieu, le Vivant ne peut pas être le Dieu des morts et les Patriarches comme tous ceux qui nous ont précédés continuent de VIVRE pour Dieu,en Dieu, de chanter Ses louanges éternellement et ce sera notre mission quand nous rentrerons au royaume de l'Amour.

Les enfants de ce monde prennent femme et mari.Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari,car ils ne peuvent plus mourir :ils sont semblables aux anges,ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.

Voilà qui est dit de façon claire :
  • ils sont semblables aux anges
  • ils sont enfants de Dieu
  • ils sont enfants de la Résurrection.
« Ils sont semblables aux anges », Jésus ne dit pas ils sont « devenus des
anges » mais ils sont « semblables » ils vivent désormais pleinement cette vie de l'esprit, ils n'ont plus les limites d'un corps , ils sont pleinement devenus libres, nullement entravés par les passions et le péché. Le corps les rendaient opaques, ils ne pouvaient voir et goûter Dieu, désormais ils voient, aiment, à travers Lui, tout en demeurant uniques . Heureux les cœurs purs ils verront Dieu !

« Ils sont enfants de Dieu » ils le demeurent dirons-nous puisqu'ils étaient invités par Jésus Lui-même à dire « Notre Père » mais ils expérimentent cette relation d'une façon plus prégnante, puisqu'ils ont été accueillis, recueillis dans ce sein qui est à la fois « Père et Mère » en somme, ils sont vraiment nés à l'ambition de Dieu sur leur devenir. En naissant à la Vie de Dieu, ils entrent dans cette similitude : à Son image Il les fit ». C'est l'esprit qui est image et qui s'est laissé accueillir, fondre dans l'Amour, puisque Dieu est pur Esprit !

« Ils sont enfants de la Résurrection » ils sont enfantés à cette vie nouvelle qui n'aura pas de fin ! Nul ne se ressuscite, pas même Jésus, qui est le Premier d'une multitude de frères prémices de ceux qui se sont endormis. Lui qui est allé cherché au matin de Sa résurrection ceux qui attendaient leur
libération !

Mais qu'Il est grand le mystère de la Foi ! Qu'Il est profond ! Comme l'écrit Saint Paul : « Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu. Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen Eph 3. Pour entrer totalement dans ce mystère, pour le goûter pleinement, il convient d' avoir vécu le passage de la Porte étroite, il faut avoir franchi les portes du Royaume !

La mort n'est pas la mort, ce n'est qu'une apparence , personnellement j'évite d'utiliser ce terme, en réalité, il s'agit de notre vraie naissance, puisque nous devenons pleinement ce que Dieu veut que nous soyons : « des vivants » et des vivants pour une vie qui n'aura pas de fin ! Je choisis de parler de décès, de personne décédée, pour moi, il ne s'agit pas de mort mais d'une entrée dans la Vie, d'un retour , ou d'une arrivée dans notre vraie patrie.

Et beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière se réveilleront, les uns pour une vie éternelle, les autres pour les opprobres, pour la réprobation éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront
comme la splendeur du firmament et ceux qui en auront conduit beaucoup à la justice seront comme les étoiles, éternellement et toujours. Et toi, Daniel, serre les paroles et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Beaucoup le scruteront, et la connaissance s'accroîtra. (Daniel 12)

Je vous suggère de relire ce chapitre merveilleux de la 1 ère lettre de St Paul aux Corinthiens 15, 35-57 dont je cite quelques extraits :

Mais, dira quelqu'un: Comment les morts ressuscitent-ils ? avec quel corps reviennent-ils? Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend pas vie, s'il ne meurt auparavant. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps qui sera un jour; c'est un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre semence: mais Dieu lui donne un corps comme il l'a voulu, et à chaque semence il donne le corps qui lui est propre. Toute chair n'est pas la même chair; autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres; mais l'éclat des corps célestes est d'une autre nature que celui des corps terrestres : autre est l'éclat du
soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il pour la résurrection des morts. Semé dans la corruption, le corps ressuscite, incorruptible; semé dans l'ignominie, il ressuscite glorieux ; semé dans la faiblesse, il ressuscite plein de force; semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. ... C'est en ce sens qu'il est écrit: " Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante "; le dernier Adam a été fait esprit vivifiant. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste. ... Ce que j'affirme, frères, c'est que ni la chair ni le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'héritera pas l'incorruptibilité.

Voici un mystère que je vous révèle: Nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité.

Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: " La mort a été engloutie pour la victoire. "
" O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? "

Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ !
Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de plus en plus à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur. (1Corinthiens 15)

Et ce ne sont pas les chrétiens comme on l'entend parfois qui ont inventé la résurrection ! En 168 avant le Christ il en est déjà question dans le livre des martyrs d'Israël : « le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. ... « Mieux vaut mourir par la main des hommes,quand on attend la résurrection promise par Dieu,tandis que toi, tu ne connaîtras pas » (2, Maccabées 7)


«  Puis, ayant fait une collecte où il recueillit la somme de deux mille drachmes, il l'envoya à Jérusalem pour être employée à un sacrifice expiatoire. Belle et noble action, inspirée par la pensée de la résurrection! Car, s'il n'avait pas cru que les soldats tués dans la bataille dussent ressusciter, c'eût été chose inutile et vaine de prier pour des morts. Il considérait en outre qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, et c'est là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leurs péchés. » (2 Maccabées,12)



Il vient en chantant
Le peuple des sauvés
Immense fresque de joie
Amour aux cent visages
qui forment ensemble
dans la lumière
la seule icone de Gloire
JESUS-CHRIST !

l'Ermite