FÊTE
DU TRÈS SAINT SACREMENT
(Lc 9, 11b-17)
Quelle
est l'origine de la fête du Très Saint Sacrement ? Depuis
quand la célèbre-t-on ?
Cette
fête a été demandée par le Seigneur Lui-même à une Sainte
religieuse belge : Sainte Julienne de Mont-Cornillon. Elle fut
célébrée pour le première fois en 1247 à Liège, en Belgique, et
en 1264, le Pape Urbain IV, qui avait été archidiacre de Liège,
étendit la célébration de la Fête – Dieu à l’Église
universelle.
Personnellement,
j'ai été particulièrement marquée par les somptueuses
célébrations de cette fête, dans la paroisse bordelaise où j'ai
grandi et qui a, sans aucun doute, contribué à développer dans ma
vie, un grand attrait pour la Sainte Eucharistie.
La
fête du Très Saint Sacrement, c'est la fête du Corps du Christ qui
se donne en nourriture. Eucharistie signifie action de grâce, cette
journée nous invite donc à rendre grâce, à dire merci à Jésus
qui a trouvé cette façon extraordinaire de rester avec nous, en
nous jusqu'à la fin des temps : « Voici,
je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »
Mt
28,20
Saurons-nous
nous attarder, au moins en ce jour de fête, pour remercier Jésus
pour ce miracle eucharistique, pour avoir choisi « de
demeurer »
non seulement au sein
de l'humanité, mais en chaque personne de bonne volonté qui
L'accueille aussi souvent qu'elle le souhaite dans ce si beau
sacrement.
Je
me permets de recommander à votre prière une personne que
j'apprécie beaucoup. ses débuts dans
la vie, ont été
difficiles. Mariée
pendant 62 ans, le soir,
seule dans sa chambre,
elle pleure discrètement, le départ, il
y a deux ans, de son époux
. Elle a la foi et sait qu'elle le retrouvera. Comme
elle me confiait cela, j'ai pensé qu'elle serait peut-être heureuse
d'accueillir Jésus dans sa maison et dans son cœur, or ce n'est pas
le cas. Très gentiment elle me disait,
« je suis croyante mais pas pratiquante ».
J'ai préféré ne pas insister, par contre, je vous propose de la
prendre en charge dans la prière, Jésus Lui-même, peut la visiter
et l'éveiller, demandons-le Lui ensemble. Cette personne est très
bonne mais n'a sans doute
pas pu accueillir le
vrai Jésus dans sa vie, ce Jésus qui savait parler aux foules et
les attirait, au point qu'elles
ne pensaient plus à rien d'autre qu'à Le suivre pour L'écouter..
Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.
Lorsque
Jésus parle c'est pour enseigner, guérir, libérer notamment en
chassant les démons, en pardonnant les péchés, pour former,
éduquer. La Parole de Jésus est constructive, positive, cette
Parole,« est
vivante, énergique et plus coupante qu’une épée à deux
tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et
de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des
intentions et des pensées du cœur. » Héb
4,12
Cela
est vrai du temps de Jésus, mais la Parole de Dieu est toujours
aussi vivante et agissante dans nos vies si notre cœur reste
ouvert et notre esprit éveillé . Si nous sommes tant soit peu
endormis et que nous la recevons avec une âme de désir, elle est
capable de nous réveiller et de nous propulser là où ne voulions
pas aller.
Ici,
cette Parole attire les foules qui ont besoin de lumière, de
réconfort, elles ont faim et soif de renouvellement, elles
comprennent que Jésus tient des propos vivifiants, elles en oublient
la faim et la soif, les paroles de Jésus les comblent, elles ne
voient même pas venir la nuit. Et nous ? Sommes-nous heureux de
L'écouter, avons-nous faim et soif de Sa Parole, de Ses Sacrements,
notamment de l'Eucharistie le Pain de Vie ?
Réalistes
et concrets les Apôtres s'inquiètent, à la nuit tombée les gens
ne trouveront plus ni de quoi se nourrir, ni où se loger, ils
s'approchent de Jésus :
ils
suggèrent ce que toute personne sensée aurait soufflé en pareil
cas.
« Renvoie
cette foule :
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »
Jésus
ne s'affole pas, Il va même se servir de cette remarque, pour
conduire Ses apôtres plus loin,
Mais il leur dit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Pouvons-nous,
nous mettre à la place des apôtres, ils n'ont rien, se trouvent
loin de tout et Jésus leur demande « Donnez-leur
vous-mêmes à manger. » Essayons de nous mettre en
situation: quelle serait notre réaction ? « Il rêve
Jésus, Il se moque de nous, Il cherche à nous mettre dans
l'embarras, que veut-Il ?» et je maîtrise mes propos , je
suppose que des mots moins honorables encore, sortiraient de notre
bouche … Notons la réponse mesurée des Apôtres :
« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.
À moins peut-être d’aller nous-mêmes
acheter de la nourriture
pour tout ce peuple. »
pour tout ce peuple. »
ils
disposent de trois fois rien, ils l'expriment simplement et proposent
même d'aller à la ronde, voir dans quelle mesure ils pourraient
trouver de quoi satisfaire chaque convive. L’Évangéliste, quant à
lui, précise le nombre des participants à cette assemblée !
Il y avait environ cinq mille hommes.
Cinq
mille hommes multipliés par deux, car il y a femmes et enfants !
C'est une douce folie de penser envisager une conclusion heureuse et
nous pensons qu'il serait préférable de proposer que chacun
s'organise à sa convenance ! N'est-ce pas ce que nous aurions
répondu ? Mais Jésus, Lui, sait vers quoi Il va, Jésus sait
où Il conduit Ses apôtres, Il connaît aussi cette foule affamée
de « vérité »Il sait comment et pourquoi elle est venue
jusqu'à cet endroit, Jésus connaît ses attentes, les bonnes et les
moins bonnes, c'est alors, dans ce moment de perplexité qu'Il vient
au secours de Ses disciples :
Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
Ils exécutèrent cette demande
et firent asseoir tout le monde.
Les
disciples s'exécutèrent dit l’Évangéliste, Jésus peut
intervenir et Il le fait à partir de ce qui est offert : pas
grand-chose à vrai dire ! Il en est ainsi dans nos vies, Jésus
ne néglige pas le peu que nous Lui apportons, le peu dont nous
sommes capables, bien au contraire, Il part de là . Jésus ne nous
dira jamais « c'est ça , seulement cela que tu m'offres ? »
Jésus voit notre bonne volonté et nous entraîne bien, bien plus
loin ! Peut-être pourrions-nous regarder ce que Jésus a fait
jusqu'ici à partir de nos petits, si petits efforts, dons, et nous
serons émerveillés et nous rendrons grâces, car, le plus
important, c'est Jésus qui l'accomplit. Cinq pains et deux poissons
que représente cette « bricole » face à semblable
foule ?
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction sur eux,
les rompit
et les donna à ses disciples
pour qu’ils les distribuent à la foule.
Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;
Que
fait Jésus ? Regardons et écoutons :
-
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,ici,
il y a du poisson, à la cène nous avons « le pain et
le vin,
mais Jésus prend, dans Ses mains les éléments
-
et, levant les yeux au ciel,c'est
un geste familier chez Jésus, Il le fera aussi lors de la Cène,
pourquoi ? Parce que Jésus ne fait
jamais rien sans se tourner au préalable, vers Son Père et Notre
Père.Tout, absolument tout vient du Père qui est la source.
-
il prononça la bénédiction sur eux, les rompit nous
retrouvons la même gestuelle à la Cène, « une
bénédiction est d’abord un acte de Dieu. Dieu veut le bien pour
l’homme. Cette bénédiction s’enracine dans la Genèse où la
Création bonne est faite pour le bien de l’homme. La Création est
une bénédiction. »
Jésus
reconnaît la valeur de ces dons (pains et poissons) Il rend grâce à
Dieu Son Père qui en est l'Auteur et Il en dispose, sous le regard
aimant du Père pour faire du bien à l'homme, ici, une foule
affamée.
-
et les donna à ses disciples .Ici
encore, nous retrouvons la gestuelle de Jésus à la Cène mais la
comparaison s'arrête là ou
presque.
-
pour qu’ils les distribuent à la foule Jésus
responsabilise Ses apôtres, Il leur
permet de
participer. Peut-être ne faut-il pas oublier le « donnez-leur
vous-mêmes à manger » ?
Les apôtres deviennent acteurs mais sur l'ordre de Jésus et de
Jésus, nous remontons à la source qui est le Père. D'autre
part,
ne pouvons-nous pas mettre ce membre de verset pour
qu’ils les distribuent à la foule en
parallèle avec « faites
ceci en mémoire de Moi ? »
L'Eucharistie
que Jésus confiera à Ses apôtres lors du Dernier Repas n'est-elle
pas offerte à une multitude de femmes et d'hommes qui veulent se
nourrir de la Vie de Jésus ? N'avons-nous pas ici une
préfiguration de ce Dernier Repas de Jésus avec Ses apôtres, ce
Repas célébré chaque jour aux quatre coins du monde, jusque dans
la plus minuscule des chapelles , parfois en plein air avec des
moyens du bord en temps de guerre ou de persécutions afin que
l'humanité tout entière puisse vivre de la Vie de Jésus, puisse
entendre Sa Parole et retourner à ses occupations fortifiée par le
Pain des forts . « chaque
fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe,vous
proclamez la mort du Seigneur, » voilà
ce que nous sommes appelés à vivre et à proclamer chaque fois que
nous accueillons Jésus dans la Maison de notre cœur. Zachée,
descends donc, AUJOURD'HUI, Je veux DEMEURER chez toi. Cette
Parole, Jésus la redit à chacun de nous en cette Très grande et
très belle fête du Très Saint Sacrement et, quand nous entrons
dans un lieu Saint pensons
que notre Roi, est présent et nous attend !
puis
on ramassa les morceaux qui leur restaient :
cela faisait douze paniers ».
cela faisait douze paniers ».
« La
farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans
la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour où le
Seigneur
fera tomber de la pluie sur la face du sol. Elle (la
veuve de Sarepta) alla,
et elle fit selon la parole d'Élie. Et pendant longtemps elle eut de
quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu'Élie. La farine qui
était dans le pot ne manqua point, et l'huile qui était dans la
cruche ne diminua point, selon la parole que l'Éternel avait
prononcée par Élie. » 1
Roi 17
Voilà
ce que Fait Jésus mais Il demande notre participation.
la
nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi
donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
GLOIRE
A TOI SEIGNEUR, GLOIRE A TOI !
L'Ermite