vendredi 27 mai 2016

CINQ PAINS ! DEUX POISSONS ! UNE FOULE !

FÊTE DU TRÈS SAINT SACREMENT 

 (Lc 9, 11b-17)




Quelle est l'origine de la fête du Très Saint Sacrement ? Depuis quand la célèbre-t-on ?

Cette fête a été demandée par le Seigneur Lui-même à une Sainte religieuse belge : Sainte Julienne de Mont-Cornillon. Elle fut célébrée pour le première fois en 1247 à Liège, en Belgique, et en 1264, le Pape Urbain IV, qui avait été archidiacre de Liège, étendit la célébration de la Fête – Dieu à l’Église universelle.

Personnellement, j'ai été particulièrement marquée par les somptueuses célébrations de cette fête, dans la paroisse bordelaise où j'ai grandi et qui a, sans aucun doute, contribué à développer dans ma vie, un grand attrait pour la Sainte Eucharistie.

La fête du Très Saint Sacrement, c'est la fête du Corps du Christ qui se donne en nourriture. Eucharistie signifie action de grâce, cette journée nous invite donc à rendre grâce, à dire merci à Jésus qui a trouvé cette façon extraordinaire de rester avec nous, en nous jusqu'à la fin des temps : «  Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » Mt 28,20

Saurons-nous nous attarder, au moins en ce jour de fête, pour remercier Jésus pour ce miracle eucharistique, pour avoir choisi « de demeurer » non seulement au sein de l'humanité, mais en chaque personne de bonne volonté qui L'accueille aussi souvent qu'elle le souhaite dans ce si beau sacrement.

Je me permets de recommander à votre prière une personne que j'apprécie beaucoup. ses débuts dans la vie, ont été difficiles. Mariée pendant 62 ans, le soir, seule dans sa chambre, elle pleure discrètement, le départ, il y a deux ans, de son époux . Elle a la foi et sait qu'elle le retrouvera. Comme elle me confiait cela, j'ai pensé qu'elle serait peut-être heureuse d'accueillir Jésus dans sa maison et dans son cœur, or ce n'est pas le cas. Très gentiment elle me disait, « je suis croyante mais pas pratiquante ». J'ai préféré ne pas insister, par contre, je vous propose de la prendre en charge dans la prière, Jésus Lui-même, peut la visiter et l'éveiller, demandons-le Lui ensemble. Cette personne est très bonne mais n'a sans doute pas pu accueillir le vrai Jésus dans sa vie, ce Jésus qui savait parler aux foules et les attirait, au point qu'elles ne pensaient plus à rien d'autre qu'à Le suivre pour L'écouter..

    Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.



Lorsque Jésus parle c'est pour enseigner, guérir, libérer notamment en chassant les démons, en pardonnant les péchés, pour former, éduquer. La Parole de Jésus est constructive, positive, cette Parole,« est vivante, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. » Héb 4,12

Cela est vrai du temps de Jésus, mais la Parole de Dieu est toujours aussi vivante et agissante dans nos vies si notre cœur reste ouvert et notre esprit éveillé . Si nous sommes tant soit peu endormis et que nous la recevons avec une âme de désir, elle est capable de nous réveiller et de nous propulser là où ne voulions pas aller.

Ici, cette Parole attire les foules qui ont besoin de lumière, de réconfort, elles ont faim et soif de renouvellement, elles comprennent que Jésus tient des propos vivifiants, elles en oublient la faim et la soif, les paroles de Jésus les comblent, elles ne voient même pas venir la nuit. Et nous ? Sommes-nous heureux de L'écouter, avons-nous faim et soif de Sa Parole, de Ses Sacrements, notamment de l'Eucharistie le Pain de Vie ?

Réalistes et concrets les Apôtres s'inquiètent, à la nuit tombée les gens ne trouveront plus ni de quoi se nourrir, ni où se loger, ils s'approchent de Jésus :


    Le jour commençait à baisser.
Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :


ils suggèrent ce que toute personne sensée aurait soufflé en pareil cas.

« Renvoie cette foule :
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »

Jésus ne s'affole pas, Il va même se servir de cette remarque, pour conduire Ses apôtres plus loin,

    Mais il leur dit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Pouvons-nous, nous mettre à la place des apôtres, ils n'ont rien, se trouvent loin de tout et Jésus leur demande « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Essayons de nous mettre en situation: quelle serait notre réaction ? «  Il rêve Jésus, Il se moque de nous, Il cherche à nous mettre dans l'embarras, que veut-Il ?» et je maîtrise mes propos , je suppose que des mots moins honorables encore, sortiraient de notre bouche … Notons la réponse mesurée des Apôtres :

« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.
À moins peut-être d’aller nous-mêmes 
acheter de la nourriture
pour tout ce peuple. »



ils disposent de trois fois rien, ils l'expriment simplement et proposent même d'aller à la ronde, voir dans quelle mesure ils pourraient trouver de quoi satisfaire chaque convive. L’Évangéliste, quant à lui, précise le nombre des participants à cette assemblée !

    Il y avait environ cinq mille hommes.

Cinq mille hommes multipliés par deux, car il y a femmes et enfants ! C'est une douce folie de penser envisager une conclusion heureuse et nous pensons qu'il serait préférable de proposer que chacun s'organise à sa convenance ! N'est-ce pas ce que nous aurions répondu ? Mais Jésus, Lui, sait vers quoi Il va, Jésus sait où Il conduit Ses apôtres, Il connaît aussi cette foule affamée de « vérité »Il sait comment et pourquoi elle est venue jusqu'à cet endroit, Jésus connaît ses attentes, les bonnes et les moins bonnes, c'est alors, dans ce moment de perplexité qu'Il vient au secours de Ses disciples :

Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
    Ils exécutèrent cette demande
et firent asseoir tout le monde.






Les disciples s'exécutèrent dit l’Évangéliste, Jésus peut intervenir et Il le fait à partir de ce qui est offert : pas grand-chose à vrai dire ! Il en est ainsi dans nos vies, Jésus ne néglige pas le peu que nous Lui apportons, le peu dont nous sommes capables, bien au contraire, Il part de là . Jésus ne nous dira jamais «  c'est ça , seulement cela que tu m'offres ? » Jésus voit notre bonne volonté et nous entraîne bien, bien plus loin ! Peut-être pourrions-nous regarder ce que Jésus a fait jusqu'ici à partir de nos petits, si petits efforts, dons, et nous serons émerveillés et nous rendrons grâces, car, le plus important, c'est Jésus qui l'accomplit. Cinq pains et deux poissons que représente cette « bricole » face à semblable foule ?

    Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction sur eux,
les rompit
et les donna à ses disciples
pour qu’ils les distribuent à la foule.
    Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;



Que fait Jésus ? Regardons et écoutons :

- Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,ici, il y a du poisson, à la cène nous avons « le pain et le vin, mais Jésus prend, dans Ses mains les éléments

- et, levant les yeux au ciel,c'est un geste familier chez Jésus, Il le fera aussi lors de la Cène, pourquoi ? Parce que Jésus ne fait jamais rien sans se tourner au préalable, vers Son Père et Notre Père.Tout, absolument tout vient du Père qui est la source.

- il prononça la bénédiction sur eux, les rompit nous retrouvons la même gestuelle à la Cène, «  une bénédiction est d’abord un acte de Dieu. Dieu veut le bien pour l’homme. Cette bénédiction s’enracine dans la Genèse où la Création bonne est faite pour le bien de l’homme. La Création est une bénédiction. » Jésus reconnaît la valeur de ces dons (pains et poissons) Il rend grâce à Dieu Son Père qui en est l'Auteur et Il en dispose, sous le regard aimant du Père pour faire du bien à l'homme, ici, une foule affamée.

- et les donna à ses disciples .Ici encore, nous retrouvons la gestuelle de Jésus à la Cène mais la comparaison s'arrête là ou presque.

- pour qu’ils les distribuent à la foule Jésus responsabilise Ses apôtres, Il leur permet de participer. Peut-être ne faut-il pas oublier le « donnez-leur vous-mêmes à manger » ? Les apôtres deviennent acteurs mais sur l'ordre de Jésus et de Jésus, nous remontons à la source qui est le Père. D'autre part, ne pouvons-nous pas mettre ce membre de verset pour qu’ils les distribuent à la foule en parallèle avec « faites ceci en mémoire de Moi ? »

L'Eucharistie que Jésus confiera à Ses apôtres lors du Dernier Repas n'est-elle pas offerte à une multitude de femmes et d'hommes qui veulent se nourrir de la Vie de Jésus ? N'avons-nous pas ici une préfiguration de ce Dernier Repas de Jésus avec Ses apôtres, ce Repas célébré chaque jour aux quatre coins du monde, jusque dans la plus minuscule des chapelles , parfois en plein air avec des moyens du bord en temps de guerre ou de persécutions afin que l'humanité tout entière puisse vivre de la Vie de Jésus, puisse entendre Sa Parole et retourner à ses occupations fortifiée par le Pain des forts . « chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe,vous proclamez la mort du Seigneur, » voilà ce que nous sommes appelés à vivre et à proclamer chaque fois que nous accueillons Jésus dans la Maison de notre cœur. Zachée, descends donc, AUJOURD'HUI, Je veux DEMEURER chez toi. Cette Parole, Jésus la redit à chacun de nous en cette Très grande et très belle fête du Très Saint Sacrement et, quand nous entrons dans un lieu Saint pensons que notre Roi, est présent et nous attend !

puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :
cela faisait douze paniers ».

«  La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour où le Seigneur fera tomber de la pluie sur la face du sol. Elle (la veuve de Sarepta) alla, et elle fit selon la parole d'Élie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu'Élie. La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l'huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l'Éternel avait prononcée par Élie. » 1 Roi 17 

Voilà ce que Fait Jésus mais Il demande notre participation.


la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
    puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
    Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,

GLOIRE A TOI SEIGNEUR, GLOIRE A TOI !

L'Ermite





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