DIX SEPTIÈME DIMANCHE DU TEMPS
ORDINAIRE
Jean
6 1-15
SEUL …. Sur la montagne !
Souvenons-nous de dimanche
dernier : Jésus traverse le lac en barque, avec Ses disciples, pour leur
permettre de se reposer et de partager ce qu’ils ont vécu lors de cette
première et exaltante mission.
C’était sans compter avec la
foule qui observait et qui n’avait pas du tout l’intention de se faire avoir.
Elle le prouve en Le précédant sur l’autre rive… Jésus pouvait très facilement
trouver une solution pour s’isoler, mais, Jésus n’est pas venu pour faire ce
qui lui plaît, mais pour accomplir la
volonté du Père et faire connaître son immense amour ! Jésus n’est pas
du genre à fuir Ses responsabilités, ces gens sont là, Il en a compassion et se
met à les enseigner. Au bout d’un moment, Jésus prend conscience que ces
personnes sont fatiguées et affamées, or, ils sont en rase campagne ; si
Jésus a compassion de notre ignorance Il n’oublie pas nos besoins élémentaires
qui nous permettent de tenir debout et d’accomplir notre mission.
Il dit à
Philippe :
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
« Où pourrions-nous acheter du pain
pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Jésus sait très
bien ce qu’Il va faire, toutefois, Il sonde son disciple pour connaître la
mesure de son engagement ! Pour sonder le regard qu’il porte sur ses
frères en situation de manque. C’est aussi une manière d’éduquer. Je pense qu’à
travers Philippe, Jésus nous demande d’être inventifs, de chercher et de
trouver les moyens de secourir nos frères dans le besoin. Songeons à tous ceux
qui se sont levés au cours des siècles pour
venir en aide à leurs frères. St Vincent de Paul, l’Abbé Pierre, Mère
Térèsa, Coluche, et tant d’autres ! A tous les anonymes qui, discrètement,
ont reçu et reçoivent à leur table, celui qui est dans le besoin, ou partagent
simplement leur avoir avec ceux qui ont moins !
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Bon comptable, bien ancré dans le
concret, réaliste aussi, pris au dépourvu, Philippe note la disproportion entre la situation réelle et la demande de
Jésus. Peut-être même, Philippe, au fond de lui-même, prend-il Jésus pour un
doux rêveur ! N’est-ce pas notre attitude parfois, quand, avec rien, un
frère tente l’impossible ! N’est-il pas préférable de tenter le tout pour
le tout, plutôt que de rester les bras croisés, peu importe si notre effort
n’aboutit pas, l’essentiel n’est-il pas dans le dépassement de soi ?
Un de ses
disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge
et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge
et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
André a entendu
la question de Jésus, il observe aussi ce qui se passe autour de lui et propose
l’insignifiance au risque de se ridiculiser. N’avons-nous pas peur du ridicule,
de la raillerie, du qu’en dira-t-on ? Ne baissons-nous pas trop vite les
bras devant la difficulté ? André n’a rien mais il n’hésite pas à
souligner le
« charisme » de son voisin : ne craignons-nous pas d’être dépassé par l’autre ? Savons-nous mettre en évidence ses capacités ? Quant à Jésus rien, absolument rien n’est dérisoire ou insignifiant pour Lui, de même qu’en Dieu Créateur Il a crée le monde à partir de rien, de même, ici, Il va se tourner vers ce Père de toute bonté et à partir d’une minuscule offrande Jésus va, non seulement nourrir une foule, mais Il va nous ouvrir à l’universalité : douze apôtres, douze tribus, douze corbeilles et depuis des siècles Il nous comble de son Eucharistie !
« charisme » de son voisin : ne craignons-nous pas d’être dépassé par l’autre ? Savons-nous mettre en évidence ses capacités ? Quant à Jésus rien, absolument rien n’est dérisoire ou insignifiant pour Lui, de même qu’en Dieu Créateur Il a crée le monde à partir de rien, de même, ici, Il va se tourner vers ce Père de toute bonté et à partir d’une minuscule offrande Jésus va, non seulement nourrir une foule, mais Il va nous ouvrir à l’universalité : douze apôtres, douze tribus, douze corbeilles et depuis des siècles Il nous comble de son Eucharistie !
Arrêtons de
penser et de dire, je ne suis pas doué, je n’ai rien, je ne sais rien, je ne
peux rien, à celui qui nous fait confiance, répondons par la confiance et nous
serons étonné de ce qu’en fait le Seigneur. C’est faire injure au Seigneur que
de penser n’avoir rien à offrir ! Devant semblable foule, le garçonnet de
l’évangile pouvait, gêné, se retirer
dans un coin, non, il a donné tout ce qu’il avait et, Jésus l’a pris au sérieux
et d’un rien Il a rassasié une foule et il en restait !!
Jésus dit :
« Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit.
« Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit.
Ils s’assirent donc, au nombre
d’environ cinq mille hommes.
Jésus commence par rendre grâce : ne montre-t-il pas ainsi qu’Il est
intimement lié au Père et ne fait rien sans Lui ? Comme il serait sage que
nous rendions grâce avant tout action pour tout remettre entre les mains du
Père et tout recevoir de son Amour ! Ne serions-nous pas plus
sereins ? Entièrement abandonnés entre Ses mains ! Seigneur, nous Te
demandons cette grâce merveilleuse de l’abandon total et vrai qui nous
permettrait de tout recevoir de Ton cœur.
Alors Jésus prit les pains
et, après avoir rendu grâce,
il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson,
autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus,
pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers
avec les morceaux des cinq pains d’orge,
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
et, après avoir rendu grâce,
il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson,
autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus,
pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers
avec les morceaux des cinq pains d’orge,
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
Tu ouvres la main, Seigneur :
nous voici rassasiés.
nous voici rassasiés.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent
grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent
:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Les
participants, et on peut le comprendre, sont ahuris devant une telle abondance,
de plus, ils en sont les bénéficiaires immédiats, comment ne pas envisager de
porter Jésus en triomphe comme nous le voyons si souvent de nos jours sur les
terrains de foot et autres ! Mais Jésus n’est pas venu se donner en
spectacle ni proposer du spectacle, Jésus vient pour nous libérer de nos
esclavages, Il ne va donc pas se faire esclave de nos passions !
Discrètement, Il se retire sur la montagne, SEUL cette fois, pour ne pas
attirer l’attention. Jésus n’est otage de personne, Il accomplit l’œuvre du
Père, simplement et seulement ! Et nous ?
À la vue du signe que Jésus avait
accompli,
les gens disaient :
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira dans la montagne,
lui seul.
les gens disaient :
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira dans la montagne,
lui seul.
L'Ermite