QUATORZIÈME DIMANCHE
DU TEMPS
ORDINAIRE
Marc 6,1-6
D’OÙ CELA LUI VIENT-IL ?
Qu’il s’agisse
du Fils ou qu’il s’agisse des Prophètes voire des apôtres, Dieu le Père se
manifeste, toujours, à travers la faiblesse, la fragilité, des personnes et des
moyens, des éléments mêmes ! Souvenons-nous :
Dieu n’était ni dans le vent violent, ni dans la
tempête, mais dans une brise légère ….
« Il y eut,
devant le Seigneur un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et
brisait les rochers: le Seigneur n'était pas dans le vent. Après le vent, il y
eut un tremblement de terre: le Seigneur n'était pas dans le tremblement de
terre. Et après le tremblement de terre,
un feu: le Seigneur n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux
et léger. Quand Elie l'entendit, il
s'enveloppa le visage de son manteau et, étant sorti, il se tint à l'entrée de
la caverne. Et voici qu'une voix se fit entendre à lui, en disant: « Que
fais-tu ici, Elie? » (1Rois 19)
Dieu pouvait
venir avec fracas, s’imposer par la force par des moyens de communications qui
auraient manifesté sa suprématie pour nous impressionner, où aurait été alors
notre adhésion de cœur ?
Dieu vient dans
la faiblesse, Il se manifeste dans la fragilité d’un « tout petit ».
Hier, comme aujourd’hui, il faut un cœur de pauvre pour Le reconnaître, pour
percevoir Ses signes, pour se dire avec certitude : « c’est Dieu
qui passe », pour se mettre à Son école ! Écoutons St Marc,
mettons-nous en situation d’accueil :
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se
réalisent par ses mains ?
Premier étonnement, premier questionnement ! Il
n’y a pas bien longtemps, Jésus était encore des leur.
Enfant, Jésus partageait
les jeux des jeunes de son âge, Il n’a pas fait de grandes études puisqu’Il a
quitté son village voilà très peu de temps, à l’âge adulte ! Or Le voilà
qui se permet d’enseigner avec autorité dans la synagogue, Ses amis d’hier sont
surpris, « frappés » dit
l’Évangéliste : « Quelle est
cette Sagesse ? Et ces grands miracles ? »
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Il doit y avoir pas mal de murmures, de bavardages, d’interrogations,
quelques malveillances également !
N’est-il pas le charpentier, le fils
de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
De plus, Il a un métier manuel, sa famille élargie est
bien connue dans le Pays, on connaît (on croit connaître !) les grands et
petits côtés de chacun et voilà, que Lui, Yéshoua, se pose en maître ! Et,
n’oublions pas que juste avant, Jésus avait proclamé :
L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; (Luc 4) …. Aujourd'hui cette Écriture est accomplie devant vous. " Et tous lui rendaient témoignage et admiraient les paroles toutes de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient: " N'est-ce pas là le fils de Joseph? (Luc 4)
Sans la foi, les affirmations de Jésus
sont inacceptables ! Pour les gens du Pays, Jésus reste le fils de Joseph
et de Marie, nul n’essaie ou n’ose essayer à cause du regard des autres, de
réfléchir à ce qui se passe, aux actes surprenants que pose Jésus. Ses
compatriotes ont vraiment du mal à dépasser l’enveloppe et ceux qui se posent
de sérieuses questions à son sujet,
n’osent pas les exprimer à haute et intelligible voix par crainte d’être
pris pour des naïfs !
Ne les stigmatisons pas trop vite,
descendons en nous-mêmes, là où nous rencontrons notre Dieu et Père, nous ne
tarderons pas à nous reconnaître de la même veine ! N’éprouvons-nous pas
des attitudes, des pensées, des rejets analogues, si quelqu’un, de notre
connaissance sort du rang ? D’où viennent les rivalités dans le travail ?
Les jalousies ? Et toutes les passions qui s’y déploient souvent
sournoisement jusqu’au moment où on arrive à ses fins : mise à l’écart du
gêneur, jusqu’à son élimination pure et simple ! Ceux qui pourraient
réagir se taisent pour sauver leur propre poste, parce qu’ils ont une famille à
nourrir ! Pour ces mêmes raisons, les amis d’hier deviennent ennemis, et
vice versa ! Tant qu’il y aura des hommes, il y aura de la loyauté, et, à
côté, de la basse lâcheté ! Ne l’oublions pas, Jésus a épousé, la
condition humaine (hormis le péché) dans toutes ses facettes, Jésus n’a pas
fait semblant, c’est ce qui le rend si proche de chacun de nous ! Et c’est
pour cela que nous ne devons pas craindre de L’approcher ; en TOUT, Jésus
est susceptible de nous comprendre, de nous éclairer, de nous accompagner, de
nous relever.
« Un prophète n’est méprisé que
dans son pays,
sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Non seulement, Jésus l’a compris, mais Il l’a vécu, Il
l’a expérimenté, dans sa chair, dans son esprit ! Jésus naît dans une
étable, au cours d’un voyage et doit s’éloigner très vite de son Pays parce
qu’un monarque
jaloux cherche à s’en débarrasser !
jaloux cherche à s’en débarrasser !

Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
La personne qui accepte d’être messagère de la Bonne
Nouvelle ne peut, ne doit pas prétendre à un autre traitement ! Le
Prophète Ézéchiel n’y échappe pas, Saint Paul pas davantage. La lettre aux Corinthiens
n’est-elle pas éloquente dans ce sens ?
Par trois fois,
j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi.
Mais il m’a déclaré :
« Ma grâce te suffit,
car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »
C’est donc très volontiers
j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi.
Mais il m’a déclaré :
« Ma grâce te suffit,
car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »
C’est donc très volontiers
que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses,
afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ
les faiblesses, les insultes, les contraintes,
les persécutions et les situations angoissantes.
Car, lorsque je suis faible,
c’est alors que je suis fort
afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ
les faiblesses, les insultes, les contraintes,
les persécutions et les situations angoissantes.
Car, lorsque je suis faible,
c’est alors que je suis fort
Il n'y a pas de
disciple au-dessus du maître; mais tout (disciple), son instruction achevée,
sera comme son maître. (Luc 6) et nous
lisons ailleurs « le disciple doit passer par là où son Maître est passé »
Dès lors ne nous étonnons pas des
difficultés que nous pouvons rencontrer elles nous permettent :
- d’être et de demeurer dans l’humilité ;
- de nous rappeler aussi que notre mission est avant tout celle confiée par le Seigneur, nous ne réaliserons que ce qu’Il attend de nous, pas un iota de plus !
- de demeurer dans l’état d’esprit du serviteur ;
A quoi cela nous servirait de nous
accrocher coûte que coûte à ce que le Seigneur semble attendre de nous, c’est
Lui qui conduit, c’est Lui qui tient les rennes, apprenons à nous décrisper, « ma
grâce te suffit » « quand je suis faible, c’est alors que je suis
fort » !
Mettons tout en œuvre pour réussir ce
que nous avons compris et lâchons prise loyalement, sereinement, la
« victoire », si victoire il doit y avoir est l’œuvre du
Seigneur ! Nous sommes et restons serviteurs de Sa Majesté le Roi du ciel
et de la terre !
Ah qu’il est bon et doux et bienfaisant d’être au
service d’un tel Maître, notre Maître à nous ne comptabilise, ni le rendement,
ni l’efficacité, ni les diplômes ni, ni, seul compte, pour LUI, l’Amour !
N’ayons pas peur de vivre au monde
Dieu nous a devancés
N’ayons pas peur de vivre au monde
Où Dieu même s’est risqué
N’arrêtons pas la sève ardente
Dieu nous a devancés
N’arrêtons pas la sève ardente
Qui tourmente l’univers
.
Chantons des chants gorgés de vie :
Dieu nous a devancés !
Chantons des chants gorgés de vie
L'Ermite
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