QUATRIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Lc 4, 21-30)
En
ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la
lecture du livre d’Isaïe,
Jésus
déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage
de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des
paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ce
verset illustre parfaitement nos comportements humains ! « Tous
lui rendaient témoignage et s’étonnaient
des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. » Nous
espérerions en rester là et nous réjouir de ce témoignage. Nous
souhaiterions exprimer notre admiration, voire notre action de grâce
devant ce que nous pressentons, parce nous reconnaissons, en Jésus,
un être hors du commun, un être exceptionnel, captivant !
Toutefois, le verbe « s'étonnaient »
apporte une nuance ambiguë qui trouve une
confirmation immédiate dans le verset suivant :
Ils
se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de
Joseph ? »
Les
participants s'étonnent
vraiment. La famille de Jésus est bien connue, Jésus n'a pas
fréquenté les grandes écoles, il appartient à une famille modeste
qui travaille manuellement ( déjà à cette époque comme
aujourd'hui, à la nôtre, le travail manuel était sous-estimé, il
y aurait tellement à dire à ce propos ! ) et lui-même a appris le
métier de charpentier auprès de son père putatif. Un bon métier
certes, mais qui ne l'inscrit pas dans la classe sacerdotale ou
dirigeante. Tout cela surprend, dérange, interroge, crée même un
malaise, comme ce sera le cas lors du discours sur le Pain de Vie en
St Jean :"N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph,
dont nous connaissons le père et la mère? »
Il
n'est pas rare, en effet, dans
nos relations,
d'entendre faire l'éloge d'une personne et de
l'accompagner immédiatement,
d'un bémol dépréciatif. Écoutons
- nous ! Observons nos comportements personnels et ceux de notre
environnement, que remarquons-nous ?N'avons-nous pas des
difficultés à reconnaître les talents de nos frères et
sœurs surtout quand ceux-ci appartiennent à un milieu qui nous
est étranger ? Que peut-il sortir de bon de cette famille ?
Son père est comme ceci, sa mère est comme cela, son frère a fait
de la prison, sa sœur … N'avons-nous pas des difficultés à
reconnaître la personne dans sa valeur personnelle, avec ses dons
propres, ce qui fait sa valeur pour la promouvoir. Pourtant, nous le
savons, c'est à chacun d'entre nous qu'il est dit : Parce
que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je
t’aime, je donne des humains en échange de toi, des peuples en
échange de ta vie.
Isaïe
43, 4
Ne
jugez point sur l'apparence, mais jugez selon la justice." Jn
7,24
Jésus
n'est pas dupe, ce malaise ne lui échappe pas, et il exprime tout
haut ce que les gens n'osent pas dire mais pensent si fort que c'est
un peu comme si Jésus entendait le murmure de leurs cœurs qu'Il lit
sur leurs visages :
il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le
dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me
dire :
‘Nous avons appris tout ce qui s’est
passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton
lieu d’origine !’
« Amen, je vous le
dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans
son pays..
Jésus
est confronté – cela ne fait que continuer d'ailleurs, n'a-t-il
pas dû fuir en Égypte pour échapper à Hérode ? - à toutes
nos bassesses, nos rivalités et jalousies … Ce qui anime le cœur
de ses contemporains, nous habite souvent et contribue à édifier
des murs entre nous. Nous oublions, qu'en agissant ainsi, aujourd'hui
encore, c'est Jésus que nous rejetons, que nous malmenons. Quand
j'empêche mon frère de devenir ce qu'Il est au fond de lui-même,
j'empêche Jésus de se faire connaître et de révéler le Père.
C'est tout-à-fait ce que nous dit Jésus, en Matthieu dans la
péricope parallèle à celle de Luc : »" Un
prophète n'est sans honneur que dans sa patrie et dans sa maison. Et
il ne fit pas là beaucoup de miracles à cause de leur
incrédulité. »
En
cette année jubilaire de la Miséricorde comme il serait agréable
au Seigneur Dieu si nous nous arrêtions sérieusement pour faire le
point dans notre vie spirituelle et l’Évangile est l'outil par
excellence pour tenter de
mettre notre vie en parallèle avec les
exigences de Jésus. Le mot qui s'imposait à mon esprit, est mettre
sa vie en « synopse »avec les paroles et les actes de
Jésus : chaque verset est appelé à éclairer ma vie
concrète !
Faut-il
parler d'exigences ? Je ne le crois pas réellement, plus que
d'exigences il s'agit tout simplement d'aimer à la manière de
Jésus, il s'agit d'imiter Jésus, de Le regarder vivre,
de L'entendre parler, d'écouter Ses enseignements et de permettre à
tout cela de produire de bons fruits.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète
Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la
pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la
terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais
bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve
étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il
y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux
n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
En
poursuivant par des exemples pris dans l'Ancienne Alliance Jésus
veut nous faire comprendre qu'Il n'est la propriété de personne.
Jésus est un homme libre qui appelle à la liberté , son message
s'adresse à tous les hommes de bonne volonté,
à tous ceux qui sont prêts à mettre leurs pas dans les siens, de
quelque Pays qu'ils soient car Dieu ne fait pas de
différences entre
les êtres, Il ne délaisse aucune de Ses créatures : « votre
Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des Seigneurs, le Dieu
grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et
qui ne reçoit point de présent, qui fait droit à l'orphelin et à
la veuve, qui aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des
vêtements. Dt
10,1 »
« Car
Dieu ne fait pas acception des personnes. Rom
2,11 »
« Quant
à ceux qu'on tient en si haute estime, - ce qu'ils ont
été autrefois ne m'importe pas: Dieu ne fait point acception des
personnes, Ga
2,6 »
Dieu
aime chaque personne, à chacun, Dieu donne sa chance, sa grâce est
plus juste. La veuve de Sarepta et Naaman le Syrien étaient païens,
leur cœur était ouvert, aussi ont-ils été capables d'accueillir
le don de Dieu mieux que son peuple ! Dieu ne fait pas de
différences entre les hommes je
le redis ici sans craindre de me
répéter,Il nous appelle tous à entrer dans son projet d'amour
universel. « L’amour ne passera jamais. »
nous dit St Paul.
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et
le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur
ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
J'apprécie
vraiment beaucoup ce verset il me parle beaucoup ! J'y vois la
grandeur de Jésus, son infinie liberté ! Ses propos
déplaisent, Ses interlocuteurs veulent se débarrasser de Lui, mais
Lui, Jésus, poursuit son chemin, Il continue Sa route ! Aucune
parole blessante ne sort de Ses
lèvres, Il va, magnanime, doux et
humble, miséricordieux… Cette attitude ne le quittera jamais, sur
la croix, Il est capable de dire : « Père
pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font ! » C'est
parce qu'Il est infiniment libre que Jésus passe à travers la foule
et échappe à Ses détracteurs. Il y a en Lui la noblesse d'une âme
entièrement orientée vers le Père, à Son écoute et qui ne fait
rien d'autre que ce que Lui demande ce Père tendrement aimé !
« ils
te combattront,
mais ils ne pourront rien contre toi,
car
je suis avec toi pour te délivrer »
Cette
prophétie de Jérémie ne s'applique-t-elle pas parfaitement à
Celui « qui passe au milieu d'eux et va son chemins ! »
Agissons de même et nous vivrons dans l 'allégresse
des sauvés !
L'Ermite
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :
‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
mais ils ne pourront rien contre toi,
car je suis avec toi pour te délivrer »