jeudi 27 août 2015

ECOUTEZ-MOI TOUS, ET COMPRENEZ BIEN !

VINGT-DEUXIÈME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE

(Mc 7, 1-8.14-15.21-23)

« Écoutez-moi tous, et comprenez bien. 

Nous retrouvons, cette semaine, l’Évangile de Marc, après avoir tenté de nous laisser rejoindre par ce magnifique chapitre 6 de St Jean.


 En ce temps-là,
    les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem,
se réunissent auprès de Jésus,
    et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas
avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.

Ce verset nous reporte à notre enfance où nos parents, pour des raisons, bien différentes, nous rappelaient de nous laver les mains avant de passer à table. S’il s’agissait de cela ici, Jésus n’aurait pas relevé : quoi de plus normal qu’un peu d’hygiène ! Perspicace, Jésus perçoit le ritualisme de ses hôtes, qui ont fait le déplacement depuis Jérusalem, avec des intentions plutôt peu louables !

    – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,
par attachement à la tradition des anciens ;
    et au retour du marché,
ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau,
et ils sont attachés encore par tradition
à beaucoup d’autres pratiques :
lavage de coupes, de carafes et de plats.
    Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
la tradition des anciens ?
Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » 

Ici, les Pharisiens précisent leur pensée, il s’agit d’honorer la Tradition des Anciens ! Là encore, nous pourrions nous plier, avec Jésus, à cette exigence. Dans nos familles, il nous est arrivé et, il nous arrive encore, par respect des Anciens de nous plier, à tel ou tel mode de vie, pour un temps, afin de sauvegarder la paix de tous, si cela ne nuit pas profondément à l’un ou à l’autre. Aujourd’hui, dans les mariages mixtes, nous essayons de respecter les us et coutumes des uns et des autres, tant que cela ne touche pas à l’essentiel. Ce n’est donc pas ce que réfute Jésus, et Il ne tarde pas à s’en expliquer :

    Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites,
ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres,
mais son cœur est loin de moi.
    C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; 
les doctrines qu’ils enseignent 
ne sont que des préceptes humains.

    Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes. »


Nous y sommes ! Et Jésus s’appuie sur la Tradition aussi, mais, la Tradition biblique ! Sur ces Paroles de Dieu, transmises par les Prophètes, ces envoyés de Dieu, appelés par Dieu, pour transmettre un message qui élève l’humanité. Un message libérateur qui permet à l’homme de vivre au large, en lui-même et avec les autres ! N’oublions jamais : Dieu fait de nous des femmes et des hommes libres, Dieu ne contraint pas, n’oblige pas. Dieu est Amour et réclame d’être aimé li-bre-ment ! Pas d’esclavagisme en Dieu ! Là où il y a contrainte ce n’est plus de l’Amour !

    Appelant de nouveau la foule, il lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
    Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »

Voilà, nous y sommes ! Jésus ne nie pas qu’il faille ou non se laver les mains avant de prendre une nourriture. Jésus veut conduire ses interlocuteurs beaucoup plus loin, beaucoup plus profond ! Ce qui entre dans l’homme nourrit « sa chair » pour reprendre une expression de St Jean, et l’inutile, le déchet, sera évacué, et n’aura aucun impact sur l’esprit, ni bon, ni mauvais. Ce qui pèse sur le cœur de l’homme, ce qui l’alourdit, n’est autre que le grouillement des passions non maîtrisées et exacerbées par la colère, la vengeance, les rancunes de toutes sortes, c’est cela en effet, qui rend l’homme impur. Qu’il se lave ou non les mains c’est bon, mais ceci n’atteint pas son cœur ! Par contre, les mauvaises passions, elles, enferment l’homme, le rendent prisonnier, le ligotent, le réduisent à son animalité. Et Jésus n’hésite pas à nommer ces passions qui alourdissent le cœur de l’homme, mais Il le fait avec ceux qui sont en mesure de l’ECOUTER ET DE COMPRENDRE TANT SOIT PEU. Les Pharisiens ne sont pas prêts à recevoir semblable message, Jésus ne le  leur jette pas à la figure, au risque de les déstabiliser. Un jour ne dira-t-il pas aux apôtres eux-mêmes : « maintenant, vous ne comprenez pas, plus tard ... »


Quand c’est possible, Jésus saisit les occasions de former Ses apôtres, c’est le cas ici, où, à l’écart de la foule, Il déroule la panoplie des passions qui rendent l’homme impur :

    Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
    adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
    Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »

Avant de s’exprimer, par des actes ou par des paroles blessantes, le mal a été fomenté à l’intérieur, ruminé, et l’image qui s’impose à mon esprit, est un grouillement de vipères qui s’entrelacent jusqu’à cracher le venin destructeur. C’est de cela dont nous sommes capables quand nous vivons à la surface de nous-mêmes. « Le mal vient du dedans et rend l’homme impur. »

De fait, ce mal qui sort de l’humain, blesse celui qui en est victime mais il blesse également et surtout, celle, celui qui le profère, et, peut-être, blesse-t-il encore davantage ce dernier ! Je me souviens avoir été plusieurs fois confrontée à ce genre de situation sans répondre, par grâce, le moindre mot, j’en sortais indemne, habitée d’une plus grande paix encore et mon souci était de prier, je prie encore aujourd’hui pour ces personnes empêtrées dans leurs passions destructrices.


Qui habitera dans Ta Maison, Seigneur ? Qui reposera sur ta montagne ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.

Attention, là encore ! « Dire la vérité » ce n’est pas jeter n’importe quoi, à la figure des personnes, LA VÉRITÉ, il y en a UNE SEULE : Jésus Christ ! Donc « dire la vérité » c’est ANNONCER L’AMOUR DE JÉSUS, et non pas cracher tout le venin qui nous étouffe.

« Je lui ai dit ses quatre vérités ! » qui n’a jamais entendu cette assertion ? Elle m’a toujours dérangée ! De VÉRITÉ, je viens de le dire, il n’y en a qu’UNE : JÉSUS, le CHRIST VIVANT ET VRAI ! Sœur, frère, soyons vigilants, quand je crois dire « ses quatre vérités » à mon frère, à ma sœur, au fond, je décharge mon cœur – et il n’est pas déchargé pour autant – de tout mon mal-être, je projette sur la personne du frère, de la sœur, le grouillement de passions, diverses et variées qui me troublent, nourrissent ma colère, mes rancœurs et, très souvent mes jalousies ! Je deviens l’accusateur de mon frère alors que je ne sais absolument pas ce qu’il, qu’elle vit au fond de son cœur ! Nous ne percevons, la plupart du temps que l’apparence et nous nous autoriserions à préjuger des pensées, des sentiments, du vécu de l’autre ! Quand nous sommes tentés d’agir de la sorte précipitons-nous dans le cœur de Jésus pour qu’Il change, d’abord notre propre cœur, nos griefs tomberont, et nous trouverons la paix, nous comprendrons que le ver est en soi !


« Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu, que d'être jeté, ayant deux yeux, dans la géhenne,  là où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point.  Car chacun doit être salé par le feu. (Marc 9) »


Demandons à Jésus, les uns pour les autres, la grâce de cultiver la paix du cœur pour la répandre autour de nous !

Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, la charité et la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. Rejette les recherches folles et déraisonnables: tu sais qu'elles engendrent des disputes.  Or un serviteur du Seigneur ne doit pas être disputeur, mais affable pour tous, apte à l'enseignement, patient dans le support du mal,  doux dans la réprimande des opposants, pour le cas où Dieu leur donnerait de se convertir à la connaissance de la vérité,  et où ils recouvreraient le sens droit hors des pièges du diable, qui les a pris vivants pour (les asservir à) sa volonté. (2Timothée  2)


L'Ermite

samedi 22 août 2015

A QUI IRIONS-NOUS ?

VINGT-ET-UNIÈME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE

                           « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle 
(Jn 6, 60-69)


En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm

Nous approfondissons toujours ce merveilleux chapitre 6 de l’Évangile selon St Jean, où Jésus tente de nous dire jusques où va son amour pour nous.
Je suis le Pain Vivant descendu du ciel
Celui qui mange ma chair et boit mon Sang
Vivra éternellement.

Mais voilà :

Beaucoup de ses disciples,
qui avaient entendu, déclarèrent :
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? » 

Sans le don de la foi, il semble difficile, sinon impossible, d’admettre de telles paroles ! Les disciples qui
suivent Jésus, qui entendent en direct Ses enseignements, qui voient les guérisons accomplies, les délivrances réalisées, qui entendent Ses prises de position face à des interlocuteurs souvent malhonnêtes, qui voient Jésus se retirer sur la montagne pour parler avec Son Père (et notre Père) eh bien, ces disciples-là sont dépassés, ils ne peuvent s’empêcher, de murmurer, d’exprimer leur désappointement !

    Jésus savait en lui-même
que ses disciples récriminaient à son sujet.
Il leur dit :
« Cela vous scandalise ?

Jésus perçoit le malaise engendré par Ses propos, Il sent bien que certains sont dans l’incapacité totale de les accueillir, ils ne peuvent admettre que Jésus « se donne en nourriture et en breuvage » parce qu’ils restent rivés sur un matérialisme flagrant ! Leurs yeux, ceux du cœur, restent cloués sur ce qui est palpable, ils ne décollent pas, ils ne cherchent même pas, parce qu’ils demeurent trop terre à terre.

Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, -- oracle du Seigneur.  Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées.  Comme la pluie et la neige descendent du ciel et n'y retournent pas, qu'elles n'aient abreuvé et fécondé la terre et qu'elles ne l'aient fait germer, qu'elles n'aient donné la semence au semeur; et le pain à celui qui mange;  ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche elle ne revient pas à moi sans effet, mais elle exécute ce que j'ai voulu, et accomplit ce pour quoi je l'ai envoyée.  (Isaïe  55)


N’avons-nous pas là un oracle qui pourrait nous éclairer ? Nous restons terriblement attachés à nos certitudes. Ne sommes-nous pas pires que St Thomas qui veut mettre sa main dans les plaies de Jésus après la Résurrection ? Nos pensées, nos voies, sont à mille milles de celles de Jésus, notre regard capte l’immédiat, palpe l’immédiat, il nous est très difficile, sinon impossible, de nous élever au-dessus d’une perception toute humaine, le spirituel n’est pas spontanément notre domaine de prédilection, souvent, ne
déclarons-nous pas : «  je ne crois que ce que je vois » ! Or, le spirituel ne se voit qu’exceptionnellement, pour le percevoir vraiment, ne faut-il pas, un cœur pur, dépourvu de toute malice, sans plis, une immense intériorité que l’on pourrait assimiler à la sensibilité extrême de l’artiste dont l’esprit traduit en mots ou en couleurs, bien que toujours imparfaitement, les merveilles de la création ? Le Seul Artiste véritable n’étant autre que le Seigneur Lui-même que nous ne faisons qu’approcher. Dès lors pourquoi nous étonnerions-nous de la réaction des disciples de Jésus, nous n’aurions pas fait mieux, nous ne faisons pas mieux ! En effet, si nous étions particulièrement subtils nous ramperions pour ne rien perdre des Paroles et des actes de Jésus, pour nous hisser au plus près de son amour, mais, cet amour-là nous dépasse, il nous brûle sans nous consumer et nous avons un mal fou à l’entendre, le comprendre, l’accueillir ! C’est tellement autre !
  
Et quand vous verrez le Fils de l’homme
monter là où il était auparavant !...
    C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.

Voilà, c’est dit, nous sommes trop souvent foncièrement charnels, or dit Jésus, « la chair n’est capable de rien » sous entendu, si elle n’est pas soumise à l’Esprit. « C’est l’Esprit qui fait vivre » précise Jésus, c’est l’Esprit qui nous permet de rentrer en nous-mêmes, de faire silence, pour permettre d’entendre cette voix profonde, tout intérieure, qui fait chanter en soi, la Parole éternelle !

Car toute chair est comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe  sèche et sa fleur tombe;  mais la parole du Seigneur demeure éternellement. "  ( 1 Pierre (1)

Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des voyageurs, à vous garder des convoitises de la chair qui font la guerre à l'âme. (1 Pierre  2)

Aussi le Christ a souffert une fois la mort pour nos péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous ramener à Dieu, ayant été mis à mort selon la chair, mais rendu à la vie selon l'esprit.  (1 Pierre  3)

Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair.  Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; elles sont puissantes devant Dieu pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements  et toute hauteur qui s'élève contre la science de Dieu, et nous assujettissons toute pensée à l'obéissance du Christ.   (2 Corinthiens  10)

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés l'un à l'autre, de telle sorte que vous ne faites pas ce que vous voulez.  Mais si vous êtes conduits par l'esprit, vous n'êtes plus sous la Loi.  Or les œuvres de la chair sont manifestes: ce sont l'impudicité, l'impureté, le libertinage,  l'idolâtrie, les maléfices, les inimitiés, les contentions, les jalousies, les emportements, les disputes, les dissensions, les sectes,  l'envie, [les meurtres], l'ivrognerie, les excès de table, et autres choses semblables.  (Galates  5)

Nous arrêtons là les citations, en effet, la chair est citée 134 fois dans 21 livres sur 27 du Nouveau Testament et, quant à l’Esprit, il en est question 373 fois dans 25 livres du Nouveau Testament.

Les paroles que je vous ai dites sont esprit
et elles sont vie. 

Les Paroles de Jésus sont loin d’être vides comme peuvent l’être les nôtres parfois. Jésus ne parle pas à tort et à travers, chaque Parole est porteuse de Vie. Essayez donc de prendre un crayon, de vous retirer dans un
lieu calme, une page d’Évangile sous les yeux, après avoir invoqué l’Esprit Saint, vous serez étonnés de constater à quel point cette parole est vivante et agissante. Vivante, parce qu’elle nous propulse en avant, agissante parce qu’elle ne nous laisse pas indemne. En compagnie de la Parole de Jésus nous sortons « lavés », toutes les aspérités de notre vie nous sautent aux yeux. Nous ne pourrons jamais plus dire, « pourquoi irai-je me confesser, je n’ai rien à exprimer » ?

    Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement
quels étaient ceux qui ne croyaient pas,
et qui était celui qui le livrerait.

Quelle douloureuse parole que celle-là : « Jésus savait qui le livrerait », quelle souffrance aussi, quel respect infini de notre liberté ! Jésus sait, et Jésus accepte humblement de ne rien « pouvoir », parce qu’Il respecte infiniment notre liberté. Jusque-là va l’Amour d’un Dieu et, sans cela, Il ne serait pas Dieu.


    À partir de ce moment,
beaucoup de ses disciples s’en retournèrent
et cessèrent de l’accompagner.
    Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »

« Voulez-vous partir, vous aussi ? » Jésus, au nom du respect de notre liberté, prend tous les risques, même celui de voir s’éloigner Ses tout proches, ceux qu’Il a formés, ceux qui connaissent les secrets de sa personnalité, certains l’ayant même vu « transfiguré », Jésus leur donne la possibilité d’aller selon leur bon plaisir, d’aller à leur guise, de poursuivre leur route selon leurs critères à eux, pour ne pas dire, selon leurs caprices ! Jésus préfère rester seul plutôt que d’être suivi par force ! Jésus passe sur l’intérêt que suscite sa compagnie, Il ne passe pas
sur la privation de liberté. Jésus veut être aimé librement, non pour ou par une quelconque contrainte. « Voulez-vous partir vous aussi ? Jésus me pose cette question à moi, à chacun de nous, aujourd’hui ! Vas-tu me quitter aujourd’hui, parce que tu es visité par l’épreuve de la maladie ? De l’incompréhension ? Parce que tes affaires ne marchent pas comme tu le souhaites ? Parce que ton conjoint s’éloigne ? Que tes enfants prennent des chemins de traverse ? Veux-tu partir toi aussi ? N’oublie pas, frère, sœur que c’est la nuit qu’il est bon de croire en la lumière ! La réponse t’appartient. Avec Pierre sommes-nous à même de répondre :

« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
    Quant à nous, nous croyons,
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

En effet à qui irions-nous ? Jésus n’est-Il pas notre seul Sauveur ? Comme Pierre, savons-nous reconnaître en Jésus « le Saint De Dieu » Celui qui nous libère de nos servitudes, Celui qui va jusqu’à l’extrême de l’Amour pour nous attirer jusqu’au Père ? : « Quand j’aurais été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi ! » « Le Père et moi nous sommes un »

Il ajouta :
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »

« Ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement » parce que le Fils se reçoit du Père, et, si nous aimons vraiment, nous sommes heureux de nous recevoir du Fils !

« Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur
pour servir d’autres dieux !
  
    Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur,
car c’est lui notre Dieu. »


Lisons-nous dans le Livre de Josué aujourd’hui. Puissions-nous graver ces paroles dans notre cœur et sur la paume de nos mains. A l’heure des tatouages inscrivons ces paroles de façon indélébiles dans nos cœurs de fils follement aimés, imprégnons-nous de ce contenu, qu’elles chantent et dansent dans nos esprits : « PLUTÔT MOURIR QUE D’ABANDONNER LE SEIGNEUR » par grâce bien sûr ! « A QUI IRIONS-NOUS, TU AS LES PAROLES DE LA VIE ÉTERNELLE ! »


L'Ermite

jeudi 20 août 2015

C'EST LE CHRIST QUI VIT EN MOI !




VINGTIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

(Jn 6, 51-58)


La Sagesse… a dressé la table., elle dit :
    « Venez, mangez de mon pain,
buvez le vin que j’ai préparé.

La Sagesse dont il est question dans le livre des Proverbes n’est autre que Jésus. Jésus, chaque jour si nous le souhaitons, chaque dimanche lors du rassemblement communautaire, dresse pour nous la Table de l’amour et nous invite à L’accueillir en nous, pour devenir Lui, et pas moins que cela !

« Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi, » écrit St Paul.

Et un chant liturgique proclame : « devenez ce que vous recevez »
Oui, nous sommes invités à nous laisser travailler, transformer par Jésus qui se livre, qui devient notre
nourriture, qui, si nous Le lui permettons, nous fait devenir Lui, par cette merveilleuse alchimie de l’Eucharistie. Je lisais ceci, cet après-midi, dans « éclats de lumière, de Michel Maret, édité par Parole et silence : 

Tu vois ton frère, tu vois ton Dieu. Après Dieu, considère tout homme comme Dieu, disaient les spirituels ; et ils savaient, à la place des salutations habituelles, saluer en tout homme, en tout passant inconnu, le visage humain de Dieu.
L’Abbé Apollos disait à ses disciples :
-      Quand un pèlerin ou un hôte vient vous visiter, prosternez-vous devant lui. Non pas devant l’homme, mais devant Dieu. Car il est dit : »Tu vois ton Frère, tu vois ton Dieu.
-      Celui qui sait dire à chacun : « ma joie », s’adresse à l’homme comme LIEU DE DIEU et c’est pourquoi sa joie est parfaite. L’homme ne disparaît pas, mais se révèle plus qu’homme, communion vivante, homme-Dieu. »

Et c’est cela que l’Eucharistie fait de nous si nous laissons toute la place au Christ. Nous le savons c’est un chemin, toujours en devenir !

En ce temps-là,   
Jésus disait à la foule :
    « Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
    Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? » 

Nous ne nous attarderons pas aujourd’hui sur les polémiques suscitées par les propos de Jésus. Nous l’avons compris, Jésus est mal reçu, - ne nous étonnons pas des difficultés que rencontre l’évangélisation, si Jésus le Maître, a été remis en question, à plus forte raison le serons-nous, nous restons très humains.

    Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
    En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.

Sachant cela c’est en rampant que nous devrions nous approcher de l’Eucharistie, nous ne devrions jamais en être rassasiés, nous devrions nous languir de recevoir Jésus en nous pour nous laisser instruire par Lui, pour devenir Lui. Nous devrions éprouver un vide insondable quand nous en sommes privés
.
Jésus, Toi, notre plénitude viens me nourrir de Ta présence, viens envahir toutes les fibres de mon être, viens combler ma faim et ma soif, viens, demeure en moi, que les paroles de Saint Paul soient vraies pour moi : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. »

Viens, seigneur, étancher notre soif, viens Jésus, apaiser notre faim !

    De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
    Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Et voilà l’extraordinaire promesse de Jésus ! Le Père est vivant, en Lui, par Lui, vit le Fils son envoyé, si le Père est vivant, le Fils est vivant et, celui qui se nourrit du Fils ne peut être que vivant. « Tel est le pain descendu du ciel, précise Jésus » et ce pain, descendu du ciel n’est-ce pas Jésus, la Parole éternelle faite chair, Jésus, habillé de notre humanité ?

 Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien

L'Ermite

vendredi 14 août 2015

UN GRAND SIGNE APPARUT DANS LE CIEL !



FÊTE DU QUINZE AOUT
ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE


Lecture de l'Apocalypse de saint Jean
Le sanctuaire de Dieu, qui est dans le ciel, s’ouvrit,
    et l’arche de son Alliance apparut dans le Sanctuaire.
Un grand signe apparut dans le ciel :
une Femme,
ayant le soleil pour manteau,
la lune sous les pieds,
et sur la tête une couronne de douze étoiles.
Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle,
celui qui sera le berger de toutes les nations,
les conduisant avec un sceptre de fer.
L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône,
    et la Femme s’enfuit au désert,
où Dieu lui a préparé une place.
    Alors j’entendis dans le ciel une voix forte,
qui proclamait :
« Maintenant voici le salut,
la puissance et le règne de notre Dieu,
voici le pouvoir de son Christ ! »


Évangile : « Le Puissant fit pour moi des merveilles :
 il élève les humbles »
(Lc 1, 39-56)
« Mon âme exalte le Seigneur,
    exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
    Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
    Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
    Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
  
    de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

 
Que nos cœurs soient remplis d’allégresse en cette fête merveilleuse où Marie monte au ciel et nous y attend pour nous entraîner dans une louange éternelle.
Très bonne et belle et sainte fête que Marie nous permette de tressaillir de joie en Dieu notre sauveur !

L’ermite