VINGT-ET-UNIÈME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle
(Jn 6, 60-69)
En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm
Nous approfondissons toujours ce merveilleux chapitre
6 de l’Évangile selon St Jean, où Jésus tente de nous dire jusques où va son
amour pour nous.
Je suis le Pain Vivant descendu du
ciel
Celui qui mange ma chair et boit mon
Sang
Vivra éternellement.
Mais voilà :
Beaucoup de ses disciples,
qui avaient entendu, déclarèrent
:
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? »
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? »
Sans le don de la foi, il semble difficile, sinon
impossible, d’admettre de telles paroles ! Les disciples qui
suivent Jésus, qui entendent en direct Ses enseignements, qui voient les guérisons accomplies, les délivrances réalisées, qui entendent Ses prises de position face à des interlocuteurs souvent malhonnêtes, qui voient Jésus se retirer sur la montagne pour parler avec Son Père (et notre Père) eh bien, ces disciples-là sont dépassés, ils ne peuvent s’empêcher, de murmurer, d’exprimer leur désappointement !
suivent Jésus, qui entendent en direct Ses enseignements, qui voient les guérisons accomplies, les délivrances réalisées, qui entendent Ses prises de position face à des interlocuteurs souvent malhonnêtes, qui voient Jésus se retirer sur la montagne pour parler avec Son Père (et notre Père) eh bien, ces disciples-là sont dépassés, ils ne peuvent s’empêcher, de murmurer, d’exprimer leur désappointement !
Jésus savait en lui-même
que ses disciples récriminaient à son sujet.
Il leur dit :
« Cela vous scandalise ?
Jésus perçoit le malaise engendré par Ses propos, Il
sent bien que certains sont dans l’incapacité totale de les accueillir, ils ne
peuvent admettre que Jésus « se
donne en nourriture et en breuvage » parce qu’ils restent rivés sur un matérialisme flagrant ! Leurs
yeux, ceux du cœur, restent cloués sur ce qui est palpable, ils ne décollent
pas, ils ne cherchent même pas, parce qu’ils demeurent trop terre à terre.
Car mes pensées ne sont
pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, -- oracle du Seigneur. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la
terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées
au-dessus de vos pensées. Comme la pluie
et la neige descendent du ciel et n'y retournent pas, qu'elles n'aient abreuvé
et fécondé la terre et qu'elles ne l'aient fait germer, qu'elles n'aient donné
la semence au semeur; et le pain à celui qui mange; ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma
bouche elle ne revient pas à moi sans effet, mais elle exécute ce que j'ai
voulu, et accomplit ce pour quoi je l'ai envoyée. (Isaïe 55)
N’avons-nous pas là un oracle qui
pourrait nous éclairer ? Nous restons terriblement attachés à nos
certitudes. Ne sommes-nous pas pires que St Thomas qui veut mettre sa main dans
les plaies de Jésus après la Résurrection ? Nos pensées, nos voies, sont à
mille milles de celles de Jésus, notre regard capte l’immédiat, palpe
l’immédiat, il nous est très difficile, sinon impossible, de nous élever
au-dessus d’une perception toute humaine, le spirituel n’est pas spontanément
notre domaine de prédilection, souvent, ne
déclarons-nous pas : « je ne crois que ce que je vois » ! Or, le spirituel ne se voit qu’exceptionnellement, pour le percevoir vraiment, ne faut-il pas, un cœur pur, dépourvu de toute malice, sans plis, une immense intériorité que l’on pourrait assimiler à la sensibilité extrême de l’artiste dont l’esprit traduit en mots ou en couleurs, bien que toujours imparfaitement, les merveilles de la création ? Le Seul Artiste véritable n’étant autre que le Seigneur Lui-même que nous ne faisons qu’approcher. Dès lors pourquoi nous étonnerions-nous de la réaction des disciples de Jésus, nous n’aurions pas fait mieux, nous ne faisons pas mieux ! En effet, si nous étions particulièrement subtils nous ramperions pour ne rien perdre des Paroles et des actes de Jésus, pour nous hisser au plus près de son amour, mais, cet amour-là nous dépasse, il nous brûle sans nous consumer et nous avons un mal fou à l’entendre, le comprendre, l’accueillir ! C’est tellement autre !
déclarons-nous pas : « je ne crois que ce que je vois » ! Or, le spirituel ne se voit qu’exceptionnellement, pour le percevoir vraiment, ne faut-il pas, un cœur pur, dépourvu de toute malice, sans plis, une immense intériorité que l’on pourrait assimiler à la sensibilité extrême de l’artiste dont l’esprit traduit en mots ou en couleurs, bien que toujours imparfaitement, les merveilles de la création ? Le Seul Artiste véritable n’étant autre que le Seigneur Lui-même que nous ne faisons qu’approcher. Dès lors pourquoi nous étonnerions-nous de la réaction des disciples de Jésus, nous n’aurions pas fait mieux, nous ne faisons pas mieux ! En effet, si nous étions particulièrement subtils nous ramperions pour ne rien perdre des Paroles et des actes de Jésus, pour nous hisser au plus près de son amour, mais, cet amour-là nous dépasse, il nous brûle sans nous consumer et nous avons un mal fou à l’entendre, le comprendre, l’accueillir ! C’est tellement autre !
Et quand vous verrez le Fils de
l’homme
monter là où il était auparavant !...
C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.
monter là où il était auparavant !...
C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.
Voilà, c’est dit, nous sommes trop souvent
foncièrement charnels, or dit Jésus, « la
chair n’est capable de rien » sous entendu, si elle n’est pas soumise
à l’Esprit. « C’est l’Esprit
qui fait vivre » précise Jésus, c’est l’Esprit qui nous permet de
rentrer en nous-mêmes, de faire silence, pour permettre d’entendre cette voix
profonde, tout intérieure, qui fait chanter en soi, la Parole éternelle !
Car toute chair est
comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe sèche et sa fleur tombe; mais la parole du Seigneur demeure éternellement.
" ( 1 Pierre (1)
Bien-aimés, je vous exhorte,
comme des étrangers et des voyageurs, à vous garder des convoitises de la chair
qui font la guerre à l'âme. (1 Pierre 2)
Aussi le Christ a
souffert une fois la mort pour nos péchés, lui juste pour des injustes, afin de
nous ramener à Dieu, ayant été mis à mort selon la chair, mais rendu à la vie
selon l'esprit. (1 Pierre 3)
Si nous marchons dans
la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons
ne sont pas charnelles; elles sont puissantes devant Dieu pour renverser des
forteresses. Nous renversons les raisonnements
et toute hauteur qui s'élève contre la science de Dieu, et nous
assujettissons toute pensée à l'obéissance du Christ. (2 Corinthiens 10)
Car la chair a des
désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit en a de contraires à ceux de
la chair; ils sont opposés l'un à l'autre, de telle sorte que vous ne faites
pas ce que vous voulez. Mais si vous
êtes conduits par l'esprit, vous n'êtes plus sous la Loi. Or les œuvres de la chair sont manifestes: ce
sont l'impudicité, l'impureté, le libertinage,
l'idolâtrie, les maléfices, les inimitiés, les contentions, les
jalousies, les emportements, les disputes, les dissensions, les sectes, l'envie, [les meurtres], l'ivrognerie, les
excès de table, et autres choses semblables.
(Galates 5)
Nous arrêtons là les citations, en
effet, la chair est citée 134 fois dans 21 livres sur 27 du Nouveau Testament
et, quant à l’Esprit, il en est question 373 fois dans 25 livres du Nouveau
Testament.
Les paroles que je vous ai dites sont esprit
et elles sont vie.
Les Paroles de Jésus sont loin d’être vides comme
peuvent l’être les nôtres parfois. Jésus ne parle pas à tort et à travers,
chaque Parole est porteuse de Vie. Essayez donc de prendre un crayon, de vous
retirer dans un
lieu calme, une page d’Évangile sous les yeux, après avoir invoqué l’Esprit Saint, vous serez étonnés de constater à quel point cette parole est vivante et agissante. Vivante, parce qu’elle nous propulse en avant, agissante parce qu’elle ne nous laisse pas indemne. En compagnie de la Parole de Jésus nous sortons « lavés », toutes les aspérités de notre vie nous sautent aux yeux. Nous ne pourrons jamais plus dire, « pourquoi irai-je me confesser, je n’ai rien à exprimer » ?
lieu calme, une page d’Évangile sous les yeux, après avoir invoqué l’Esprit Saint, vous serez étonnés de constater à quel point cette parole est vivante et agissante. Vivante, parce qu’elle nous propulse en avant, agissante parce qu’elle ne nous laisse pas indemne. En compagnie de la Parole de Jésus nous sortons « lavés », toutes les aspérités de notre vie nous sautent aux yeux. Nous ne pourrons jamais plus dire, « pourquoi irai-je me confesser, je n’ai rien à exprimer » ?
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement
quels étaient ceux qui ne croyaient pas,
et qui était celui qui le livrerait.
Quelle douloureuse parole que celle-là : « Jésus savait qui le
livrerait », quelle souffrance aussi, quel respect infini de notre
liberté ! Jésus sait, et Jésus
accepte humblement de ne rien « pouvoir »,
parce qu’Il respecte infiniment notre liberté. Jusque-là va l’Amour d’un Dieu
et, sans cela, Il ne serait pas Dieu.
À partir de ce moment,
beaucoup de ses disciples s’en
retournèrent
et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
« Voulez-vous
partir, vous aussi ? » Jésus, au nom du respect de notre
liberté, prend tous les risques, même celui de voir s’éloigner Ses tout
proches, ceux qu’Il a formés, ceux qui connaissent les secrets de sa
personnalité, certains l’ayant même vu « transfiguré », Jésus leur
donne la possibilité d’aller selon leur bon plaisir, d’aller à leur guise, de
poursuivre leur route selon leurs critères à eux, pour ne pas dire, selon leurs
caprices ! Jésus préfère rester seul plutôt que d’être suivi par force !
Jésus passe sur l’intérêt que suscite sa
compagnie, Il ne passe pas
sur la privation de liberté. Jésus veut être aimé librement, non pour ou par une quelconque contrainte. « Voulez-vous partir vous aussi ? Jésus me pose cette question à moi, à chacun de nous, aujourd’hui ! Vas-tu me quitter aujourd’hui, parce que tu es visité par l’épreuve de la maladie ? De l’incompréhension ? Parce que tes affaires ne marchent pas comme tu le souhaites ? Parce que ton conjoint s’éloigne ? Que tes enfants prennent des chemins de traverse ? Veux-tu partir toi aussi ? N’oublie pas, frère, sœur que c’est la nuit qu’il est bon de croire en la lumière ! La réponse t’appartient. Avec Pierre sommes-nous à même de répondre :
sur la privation de liberté. Jésus veut être aimé librement, non pour ou par une quelconque contrainte. « Voulez-vous partir vous aussi ? Jésus me pose cette question à moi, à chacun de nous, aujourd’hui ! Vas-tu me quitter aujourd’hui, parce que tu es visité par l’épreuve de la maladie ? De l’incompréhension ? Parce que tes affaires ne marchent pas comme tu le souhaites ? Parce que ton conjoint s’éloigne ? Que tes enfants prennent des chemins de traverse ? Veux-tu partir toi aussi ? N’oublie pas, frère, sœur que c’est la nuit qu’il est bon de croire en la lumière ! La réponse t’appartient. Avec Pierre sommes-nous à même de répondre :
« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
En effet à qui
irions-nous ? Jésus n’est-Il pas notre seul Sauveur ? Comme Pierre,
savons-nous reconnaître en Jésus « le
Saint De Dieu » Celui qui nous libère de nos servitudes, Celui qui va
jusqu’à l’extrême de l’Amour pour nous attirer jusqu’au
Père ? : « Quand j’aurais été élevé de terre,
j’attirerai tous les hommes à moi ! » « Le Père et moi nous
sommes un »
Il ajouta :
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
« Ce que fait le Père, le Fils
le fait pareillement » parce que le
Fils se reçoit du Père, et, si nous aimons vraiment, nous sommes heureux de
nous recevoir du Fils !
« Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur
pour servir d’autres dieux !
Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur,
car c’est lui notre Dieu. »
Lisons-nous dans le Livre de Josué aujourd’hui.
Puissions-nous graver ces paroles dans notre cœur et sur la paume de nos mains.
A l’heure des tatouages inscrivons ces paroles de façon indélébiles dans nos cœurs
de fils follement aimés, imprégnons-nous de ce contenu, qu’elles chantent et
dansent dans nos esprits : « PLUTÔT MOURIR QUE D’ABANDONNER LE SEIGNEUR » par grâce bien sûr ! « A
QUI IRIONS-NOUS, TU AS LES PAROLES DE LA VIE ÉTERNELLE ! »
L'Ermite
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