jeudi 26 novembre 2020

DIEU FAIS-NOUS REVENIR

 

PREMIER DIMANCHE


DE L'AVENT


Année B




Petit rappel pour bien comprendre et suivre une année liturgique

Les cycles de l'année liturgique, les 3 années liturgiques et les couleurs liturgiques

Le cycle de l'année liturgique

De même qu'il existe une année légale ou civile commençant le 1er janvier, il y a pour l'Église une année appelée «liturgique », qui commence le dimanche 1er dimanche du temps de l'Avent.

Dès l'Ancien Testament, le temps liturgique est en relation avec l'action de Dieu dans l'histoire humaine.

La Bible énonce que Dieu est à l'origine du temps et de ses rythmes (Genèse 1 à 3).

Mais la Bible est aussi le récit de l'intervention de Dieu dans l'histoire d'un peuple particulier, le peuple hébreu. Au livre de l'Exode apparaît la célébration de la Pâque, mémoire de la fin de la servitude du peuple de Dieu en Égypte (Exode 12, 14 et 42).

Cette célébration, annuelle, rend présente à chaque génération la libération des Hébreux.

La liturgie actualise ainsi et rend présente l'action de Dieu dans l'histoire pour sauver son peuple.

 L'Église de même, par la liturgie, actualise le mystère du Christ.

« Dans le christianisme, écrit Jean-Paul II dans la lettre apostolique Tertio millennio adveniente (1994),

le temps a une importance fondamentale. C'est dans sa dimension que le monde a été créé, c'est en lui que se déroule l'histoire du Salut qui a son apogée dans la "plénitude du temps" de l'Incarnation, et atteint sa fin dans le Retour glorieux du Fils de Dieu, à la fin des temps.

En Jésus-Christ Verbe incarné, le temps devient une dimension de Dieu qui est en lui-même éternel.

Avec la venue du Christ, commencent les "derniers jours" (cf. Hébreux 1, 2), la "dernière heure" (1 Jean 2, 18), avec elle commence le temps de l'Église qui durera jusqu'à la Parousie...

Chaque année, chaque jour, chaque moment est inclus dans l'Incarnation et la Résurrection du Christ pour se retrouver ainsi dans la Plénitude du temps.

C'est pourquoi l'Église, elle aussi, vit et célèbre la liturgie dans l'espace d'une année. L'année solaire est ainsi imprégnée par l'année liturgique qui reproduit en un sens tout le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption en commençant par le premier dimanche de l'Avent pour se terminer par la solennité du Christ-Roi, Seigneur de l'univers et de l'histoire.

Chaque dimanche rappelle le jour de la Résurrection du Seigneur. »

Comment s'organise l'année liturgique?

La constitution Sacrosanctum concilium de Vatican II sur la liturgie dit :

« L'Église, chaque semaine, au jour qu'elle a appelé le Jour du Seigneur, fait mémoire de la Résurrection du Seigneur qu'elle célèbre encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse Passion, par la grande Solennité de Pâques. Elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l'année, de l'Incarnation et la Nativité jusqu'à l'Ascension, jusqu'à la Pentecôte et jusqu'à l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur. »

Autrement dit, l'année liturgique est le déploiement sur une année de la phrase prononcée lors de chaque messe : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. »

L'année liturgique est ainsi structurée par les grandes fêtes qui reprennent l'ensemble du mystère du Christ.

Elle commence le premier dimanche de l'Avent et finit chaque année avec la fête du Christ-Roi (un des derniers dimanches de novembre). Mais le centre de l'année liturgique est la célébration de la Résurrection.

Comment a été établi le calendrier liturgique?Le calendrier liturgique catholique aide la communauté chrétienne à vivre les grands événements de la vie et de l'enseignement du Christ. Ce calendrier a beaucoup évolué au fil des siècles. Il s'était progressivement alourdi avec l'augmentation des célébrations de saints, avant d'être simplifié, notamment par le concile Vatican II (1962-1965).

Ce cycle est rythmé par les grandes fêtes (Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint) et les temps de préparation : l'Avent qui prépare à Noël, et le Carême qui prépare à Pâques. Le temps ordinaire est, lui, réparti sur deux périodes : du lendemain de la fête du Baptême du Seigneur au mercredi des Cendres, puis du lendemain de la Pentecôte à l'Avent.

Le calendrier prend aussi en compte les fêtes de la Vierge et des saints, pour aider les chrétiens à vivre de leur exemple et de leur intercession tout au long de l'année.

Pourquoi les fêtes ne sont-elles pas toutes célébrées à dates fixes.

Certaines fêtes sont célébrées à dates fixes : Noël, l'Assomption, la Toussaint.

D'autres connaissent des dates mobiles : Pâques, l'Ascension, la Pentecôte.

La difficulté du calendrier liturgique tient en effet à ce qu'il conjugue deux cycles superposés : le temporal et le sanctoral.

 Le cycle du temporal détermine la succession des temps liturgiques. Il est essentiellement mobile, dans la mesure où il prend appui sur les dimanches.

Le cycle du sanctoral, lui, comprend les dates auxquelles l'Église fête les grands événements de la vie du Christ, mais aussi de la Vierge et des saints, en premier lieu les Apôtres et les martyrs. Les fêtes mariales sont apparues dans le calendrier liturgique à partir du IVe siècle, surtout après le Ve siècle et le concile d'Éphèse (431) qui a défini Marie comme Mère de Dieu. Parmi les principales, la solennité de la Mère de Dieu est célébrée actuellement le 1er janvier, huitième jour après Noël. La fête de l'Assomption, le 15 août, est ancienne, même si le dogme en a été défini en 1950. L'Immaculée Conception (8 décembre), a été définie de façon précise en 1854. Neuf mois plus tard, la Nativité de Marie (8 septembre) revêt une grande importance dans les traditions orientales. Enfin, la Visitation de Marie à Élisabeth est célébrée le 31 mai.

Au sein du calendrier liturgique, l'Église distingue encore les fêtes universelles, célébrées par l'ensemble du monde catholique, et les fêtes particulières à une ville, un diocèse, un pays, une région du monde ou une famille religieuse.

Les jours de l'année sont classés par ordre d'importance décroissante : solennité, fête, mémoire obligatoire, mémoire facultative, férie.

Martine de Sauto

Journal La Croix du samedi 02/12/2006

Le schéma type d'une année liturgique.

 Le temps liturgique s'organise de la manière suivante :

Du 1er dimanche de l'Avent à la veille de Noël : temps de l'Avent, de l'attente et du désir, qui conduit à Noël, célébration de la naissance de Jésus, Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme.-

- De Noël au Baptême du Seigneur : temps de Noël, pour célébrer la manifestation (« épiphanie ») de Dieu parmi les hommes, qui s'achève par la célébration du Baptême du Christ.

- Entre le Baptême du Seigneur et le mercredi des Cendres : temps ordinaire.

- Du mercredi des Cendres à la veille de Pâques : temps du Carême (40 jours), période de pénitence et de conversion, moment fort de préparation des catéchumènes que l'Église accompagne sur le chemin du baptême à Pâques. Le Carême s'achève avec la Semaine sainte, du dimanche des Rameaux et de la Passion au dimanche de Pâques.

- De Pâques à la Pentecôte : temps pascal (50 jours) jusqu'à la Pentecôte, où les chrétiens célèbrent le don de l'Esprit Saint qui, promis par Jésus (Jn, 14-16), continue à œuvrer dans l'Église et en chacun des croyants

- Entre la Pentecôte et l'Avent : temps ordinaire. De dimanche en dimanche est célébré le mystère de la Pâque... jusqu'au nouveau cycle liturgique qui commence le premier dimanche de l'Avent.

Les couleurs liturgiques.

  À chacun de ces temps correspond une couleur : violet pour l'Avent, blanc et or pour le temps de Noël, vert pour le temps ordinaire, violet à nouveau pour le Carême, rouge pour le dimanche des Rameaux, blanc et or le Jeudi saint, rouge le Vendredi saint, blanc et or durant tout le temps pascal, rouge pour la Pentecôte, vert pour tout le temps ordinaire. Quant aux fêtes, on utilise notamment le blanc et or pour la Transfiguration, l'Assomption et la Toussaint, et le violet pour la commémoration des fidèles défunts (2 novembre).

 Trois années:  A, B, C

On distingue trois « années liturgiques », cotées A, B et C.

 Les lectures de l'évangile du dimanche sont généralement tirées

de l'Évangile de Matthieu durant l'année A,

de l'Évangile de Marc en année B

de l'Évangile de Luc pour l'année C 

A votre avis, que sera cette graine en pleine germination ?

Au printemps dernier une « herbe » que je n'avais pas semée , est apparue dans un pot de fleurs à côté d'autres plantes qui ne lui ressemblaient en rien ! Une herbe ? Une fleur en puissance ? J'ignorais ? Devais-je l'arracher ? J'ai patienté ! J'allais la voir régulièrement me demandant ce qui en sortirait... sans doute le vent ou un oiseau était passé par là … j'attendais patiemment et j'espérais qu'il en sorte une fleurette que j'apprécie beaucoup. Certains indices me permettaient d'y croire et , au terme d'une longue patience, l'herbe se développait, s'étirait, s'étoffait et apparurent de minuscules boutons qui, à maturité,


après deux ou trois mois ont donné une magnifique suspension d'un bleu intense pour ma plus grande joie ! Toute proportion gardée, nous avons là, un aperçu du temps de l’Avent dans l'Histoire du Peuple de Dieu, dans notre histoire personnelle .

L'Avent est ce long temps d'attente du Peuple de Dieu , ce temps de toutes les espérances , à l’affût des moindres signes . Attente de qui ? sinon du Sauveur, ce Messie tant espéré, tellement désiré :Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face. écrit le Prophète Isaïe. Le Peuple dans l'errance aspire de tout son être à voir le JOUR DU SALUT, LE JOUR DU SEIGNEUR, et Dieu continue à le façonner l'homme … pour le préparer à accueillir CELUI QUI VIENT RENCONTRER celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins Car c'est bien de cela qu'il s'agit ! Dieu le Père, en Son Fils, Le Bien-Aimé vient RENCONTRER l'humanité pour lui proposer d'entrer , à certaines conditions, (Charte du chrétien : les Béatitudes) dans l'esprit du Royaume .

C’est toi, Seigneur, notre père ; « Notre-rédempteur-depuis-toujours », tel est ton nom. Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir et ne plus te
craindre ?Reviens, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face.

Mais maintenant, Seigneur, c’est toi notre père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes :nous sommes tous l’ouvrage de ta main. Première lecture de ce jour

Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.

Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?

Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses.
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.


Dieu le Père est perfectionniste, non ! Dieu le Père EST PARFAIT Il veut une humanité à la hauteur de Ses ambitions. Pendant plus de quatre mille ans Dieu façonne, Son œuvre, Il la peaufine à travers les méandres du désert et quand Il pense, que ce peuple à la nuque raide Si vraiment j'ai trouvé grâce à tes yeux, ô Seigneur, que le Seigneur marche au milieu de nous; c'est
un peuple à la nuque raide que celui-ci, mais tu pardonneras notre faute et notre péché, et tu feras de nous ton patrimoine. (Ex 34)
a atteint les limites de ses possibilités, Il envoie le Bien Aimé, Son unique, pour lui montrer les «  traits, l'agir, l'Être » de Celui qui répond parfaitement à Ses ambitions et qui sera, pour le Peuple :. le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14).

C'est pour nous réveiller que l’Église nous offre, chaque année, ce temps de l'Avent pour nous préparer, en renouvelant notre cœur : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés ! (79, 4)

« Prenez garde, restez éveillés :car vous ne savez pas quand ce sera le moment. Chaque instant, chaque heure, chaque jour préparent notre JOUR celui, de la RENCONTRE éternelle.

Chaque temps liturgique est là pour nous réveiller s'il en est besoin, pour nous rappeler l'absolue nécessité de rester éveiller pour ne pas manquer l'instant unique de cette RENCONTRE ! Ailleurs, et plusieurs fois, Jésus nous demande impérativement de demeurer dans Son amour :« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jn 8)

Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.

Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. (Jn 15)

Demeurer suppose une vigilance de tous les instants pour ne pas tomber dans les pièges du malin .

Nous sommes invités, en quelque sorte, par Jésus , à garder notre lampe allumée, à nous organiser pour

avoir toujours une réserve d'huile suffisante afin de raviver la flamme : par la prière, le recueillement, les sacrements, tous ces outils de première nécessité que Jésus, dans Sa miséricorde, met à notre disposition au sein de Son Église. Flamme qui gardera nos esprits en éveil afin de Le reconnaître sans nous laisser duper par les voyants de tous azimuts qui prédisent tout et n'importe quoi !

Et en ce jour-là, que celui qui sera sur la terrasse, et dont les affaires seront dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et pareillement, que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à conserver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la gardera vivante. (Lc 17)

C’est comme un homme parti en voyage :en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Jésus, durant l’Absence, est cet HOMME-DIEU qui, en confiant les clefs à Pierre nous donne par Son Église et dans Son Église les pouvoirs et les directives pour étendre le Royaume à toute la terre ! Jésus nous établit « portiers » , appelés à discerner à qui et sous quelles conditions surtout, nous pouvons ou non, permettre d'entrer dans la MAISON – ROYAUME:

Ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noce? " Et lui resta muet. Alors le roi dit aux servants: " Liez-lui pieds et mains, et jetez-le dans les ténèbres extérieurs: là il y aura les pleurs et le grincement de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. (Mt 22)

Pour être admis il convient de revêtir non seulement la tunique mais tout « l'appareil » du chrétien :  « Prenez le casque du salut et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l'Esprit vous donne de prier et de supplier. Restez éveillés afin de persévérer dans la prière pour tous les fidèles. » ( Eph 6)

Durant l'Avent , comme durant tous les temps forts que l’Église nous offre pour nous revitaliser il est important de donner plus de temps à la prière et de supplier le Père, de nous montrer ce qu'Il attend de nous , ce « plus » ou cet « autrement » qui nous permettra de nous renouveler intérieurement et, par voie de conséquence extérieurement dans notre façon d'être en famille, dans nos relations!

Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous soyez en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de vous maintenir devant le Fils de l'homme. (Lc 21)

La prière est lumière dans nos vies et nous aide à échapper aux différents pièges que nous tend la société

Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l'esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mc 14)

La prière nous fortifie elle nous donne la force de combattre le mal en nous et autour de nous.


Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, (1Th 5)

La prière nous maintient constamment en relation avec le Seigneur. Il n'est pas nécessaire d'être dans un lieu saint pour prier, un lieu dédié au recueillement comme une église, une chapelle, dans notre chambre devant notre coin prière, c'est partout et en tout ce que nous vivons que nous pouvons tourner notre cœur vers le Seigneur. Un « Seigneur viens à mon aide », « un regard vers l'infini », « un Seigneur je suis à Toi garde moi en ton amour » « Merci Seigneur tu étais présent dans cette rencontre » « ouvre les oreilles de mon cœur pour que j'entende mon frère, ma sœur » « gloire et louange à Toi » « Alléluia » autant d'expressions que nous appelions au début de ma vie en communauté « des oraisons jaculatoires » qui nous maintiennent en lien avec notre Père et nous permettent de tout recevoir pour tout donner ! C'est aussi cela répondre à l'injonction du Seigneur répétée quatre fois, sous une forme ou sous une autre dans ces quelques versets . C'est tellement important que Jésus renchérit :

Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison ,le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous :Veillez ! »

Jésus ne se résigne pas devant nos insouciances, notre légèreté d'esprit, nos inconséquences , Il insiste lourdement penseront certains ! Oui Jésus, parce qu'Il nous aime , insiste à temps et à contretemps ce qui sera repris par Saint Paul dans la deuxième lettre à Timothée :

Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire. Un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide (2Tim 4)

Et Jésus de préciser :Ce que je vous dis là, je le dis à tous :Veillez ! Jésus ne s'adresse pas à quelques

privilégiés comme nous aurions tendance à le croire et à le dire : « Bon ça c'est pour les moniales et les moines, pour ceux qui ont été appelés à vouer leur vie à la prière » , non et non ! Jésus le dit à TOUS ! Je pense à ce cultivateur qui dans la cabine de son tracteur, tout en épandant ses graines répand ses « Notre Père », ses « Je vous salue » ! Nous sommes tous appelés à garder notre esprit tourné vers le Seigneur pour qu'Il ne nous trouve pas endormis quand Il viendra ! Pas seulement lors de notre dernier voyage, mais quand Il passe dans nos vies de façon plus précise:invitation à changer de cap, invitation à Le suivre au service de l’Évangile, invitation à m'engager au service de l'humanité, invitation à vivre plus sérieusement la CHARTE DU CROYANT :

Bienheureux les Pauvres, bienheureux les Miséricordieux, Bienheureux les affamés et assoiffés et justice …



Le Seigneur passe...
ouvriras-tu
quand frappe l'inconnu?
Peux-tu laisser mourir la voix
qui réclame ta foi?


Le Seigneur passe...
entendras-tu
l'Esprit de Jésus-Christ?
Il creuse en toi la pauvreté
pour t'apprendre à prier.


Le Seigneur passe...
éteindras-tu
l'amour qui purifie?
Vas-tu le fuir et refuser
d'être l'or au creuset ?


Le Seigneur passe...
entreras-tu
dans son eucharistie?
Rappelle-toi que dans son corps
il accueille ta mort.


Le Seigneur passe...
oseras-tu
lancer ton cri de joie?
Christ est vivant, ressuscité,
qui voudra l'héberger?

Le Seigneur passe...
attendras-tu
un autre rendez-vous?
Pourquoi tarder?  Prends avec lui
le chemin de la vie.


Le Seigneur passe.
( Liturgie des heures)
 
L'Ermite

vendredi 20 novembre 2020

C'EST A MOI QUE TU L'AS FAIT

 

FÊTE DU CHRIST ROI

DE L'UNIVERS


ANNEE A




(Mt 25, 31-46)




« La solennité du Christ Roi est une fête de dévotion consacrée au Christ pendant le temps ordinaire. Elle a été instituée par le pape Pie XI le 11 décembre 1925. La fête fut d'abord célébrée le dernier dimanche d'octobre. Plus récemment, elle fut déplacée pour être mise le dernier dimanche de l'année liturgique.



 Elle fut instituée par le Pape Pie XI le 11 décembre de l'Année sainte 1925, comme une arme spirituelle contre les forces de destruction à l’œuvre dans le monde, qu'il identifiait avec la montée de l'athéisme et de la sécularisation.

L'année 1925 était aussi le seizième centenaire du premier concile œcuménique de Nicée, qui avait proclamé l'égalité et l'unité du Père et du Fils, et par là même la souveraineté du Christ. Après Vatican II la fête du Christ Roi vient clore le cycle liturgique, chaque année

La fête du Christ, Roi de l'univers, fut d'abord célébrée le dernier dimanche d'octobre. Plus récemment, elle fut déplacée pour être mise le dernier dimanche de l'année liturgique. C'est un contexte qui lui convient bien, dans la mesure où les lectures bibliques des derniers dimanches de l'année mettent l'accent sur la fin des temps et le terme du pèlerinage de l’Église.

Ce dimanche particulier est devenu une sorte «d'ultime Jour du Seigneur». Cette fête n'a donné lieu à aucune tradition religieuse particulière, mis à part les célébrations dans le cadre de la liturgie. »

Rédaction de Croire

«  Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples les baptisant Au Nom du Père et du Fils et du Saint


Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde «  Mt 28

Telles sont les dernières Parole de Jésus Ressuscité dans l’Évangile de Saint Matthieu ! Ces paroles nous aident à saisir les dimensions inouïes du mystère que l’Église célèbre aujourd'hui , comme pour couronner l'année Liturgique qui s'achève : le Mystère du CHRIST ROI !

Dire que le Christ est Roi c'est affirmer qu'Il a pouvoir non seulement sur la terre mais sur le cosmos tout entier !

C'est proclamer qu'Il est le Maître de l'Histoire pour tous les peuples et dans tous les temps , et qu'Il mène souverainement le destin de chaque homme ,

Prier le Christ Roi c'est reconnaître Son Amour et Lui accorder le droit de nous aimer comme Dieu seul sait aimer !

C'est reconnaître que Celui que nous fêtons comme notre Roi est le Fils de Dieu mais aussi le Fils de Marie engendré non pas créé . C'est affirmer que le Maître du monde et de l'Histoire a dit « maman » à une femme de la terre et c'est ce même Christ qui a pouvoir sur la terre comme au ciel !

Toutefois la Royauté du Christ n'a rien à voir avec celle de nos Rois et Reines terrestres . Il suffit de s'attarder quelques instants sur la Première lecture de ce jour et nous comprenons , comme nous le verrons dans l’Écriture, que Jésus Roi de L'Univers au lieu de se faire servir , se met au service de Ses brebis et veille avec sollicitude sur elles :Ainsi parle le Seigneur Dieu :Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis,  et je veillerai sur elles.    Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau

Si elles sont dispersées pour une raison ou une autre Il cherche à les rassembler et à les délivrer des raisons de cette dispersion : quand elles sont dispersées, ainsi je


veillerai sur mes brebis, et
j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. 

C'est encore Lui qui en prend soin , qui les conduit au pâturage et leur accorde le repos nécessaire à leur bien-être C’est moi qui ferai paître mon troupeau,et c’est moi qui le ferai reposer,– oracle du Seigneur Dieu.    

Loin d'être indifférent, si une brebis s'égare , Il la cherche, et la ramène dans le troupeau, panse celle qui est blessée et soigne celle qui est malade, sans négliger celle qui est en pleine forme : La brebis perdue, je la chercherai ;l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse ,je la garderai, je la ferai paître selon le droit.    

Tout cela dans la justice et l'amour. C'est ce que nous verrons dans l’Évangile de cette fête :Et toi, mon troupeau– ainsi parle le Seigneur Dieu –,voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.( Ez 34, 11-12.15-17)

Mais attardons-nous quelque peu à ce que Jésus Lui-même et d'autres nous disent de Sa Royauté, de Son Royaume :

Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et


boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour
juger les douze tribus d'Israël.
(Lc 22) La Royauté de Jésus est une Royauté de service, d'humilité, de petitesse, et ceux qui à la manière de Jésus se mettent au service de leurs frères d'une façon ou d'une autre, trouveront place au festin des Noces de l'Agneau !

Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons faites; mais lui n'a rien fait de mal. " Et il dit: " Jésus, souvenez-vous de moi, quand vous reviendrez avec votre royauté. " 4Et il lui dit: " Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. (Lc 23) A celui qui, dans son dernier souffle se tourne vers Lui, Jésus accorde le Royaume ! Souvenons-nous de ce que répondait Jean-Marie Vianney à une maman éplorée du suicide de son fils « Madame entre le pont et l'eau, nous ne savons pas ce qui s'est passé ! »

Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. (Lc 1) Sans doute ces paroles étaient-elles bien obscures pour Marie, ce n'est qu'en avançant dans la foi et l'obéissance que le voile s'est levé au jour le jour ! Il en va de même pour nous, c'est en avançant que nous découvrons l’œuvre de Dieu dans nos vies et cela doit nous permettre « d'exploser » d'Espérance ».


« Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. (Lc11) Quelle est notre Foi, quelle est notre Espérance, quel est notre désir ou … quelle est notre routine quand nous prions ces mots de Jésus Lui-même ?


Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Règne qui vient, celui de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mc11) Nous aussi nous chantons cela mais comment ? Avec cœur ? Avec Foi ? Ou comme une ritournelle du même niveau que nos chansonnettes ?


A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » (Mt 4) Non seulement le Royaume est proche, mais il est là, en Jésus, avec Jésus, dans Ses sacrements !


« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! (Mt 5) Oui, parce que le pauvre de cœur vit dans la gratuité, la simplicité, l'ouverture et l'accueil ! Le pauvre de cœur laisse en lui toute la place à son Seigneur, il ne garde rien pour lui , il remet sa vie entre les mains de Son Seigneur !



Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. (Mt 5) Œil pour œil, dent pour dent, où est l'amour ? L'amour est patient, l'amour supporte tout (cf 1 Cor 13 )


Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. (Mt 6) S'oublier et laisser au Seigneur le soin de s'occuper de soi !


Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7)

Prier c'est bien mais c'est insuffisant ! Si je ne sais pas voir le frère qui est dans le besoin, seul, isolé, démuni …


Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer. (Mt11) Non pas ceux qui usent de la force, des armes , qui utilisent leurs poings et leurs pieds mais ceux qui se font violence à eux-mêmes pour aimer vraiment, comprendre, porter le fardeau du frère, qui serre le poing dans la poche pour ne pas répliquer au méchant !


Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Mt16) Croire en l’Église malgré ses faiblesses, ses pauvretés, ses lâchetés, Jésus n'est-Il pas vainqueur de tout mal. C'est à « un pécheur » que Jésus a confié les clefs et Il savait bien que cela continuerait … Mais Jésus fait confiance et Il reste le Maître et le Roi de l'Univers ! Alors CROYONS VRAIMENT !


Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. (Mt18) Nous l'avons dit déjà plusieurs fois le plus petit c'est Jésus... pour Le suivre nous avons encore du chemin à faire, ne nous décourageons pas , si nous nous égarons Il nous prend sur Ses épaules, SI NOUS LE VOULONS, JAMAIS PAR FORCE !


Et Jésus dit à ses disciples: " Je vous le dis en vérité, difficilement un riche entrera


dans le royaume des cieux
. (Mt 19) Ah ! Là c'est à chacun de se poser la question ! Où est ma richesse, où est mon trésor ? Qu'est ce qui est important pour moi ??


Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. » (Mt 20) Oh la la ! L'ambition , mais ne nous offusquons pas trop vite ! Être à la meilleure place, choisir le meilleur morceau, pousser celui qui me fait de l'ombre... à un moment ou à un autre, nous pouvons être tentés , là encore, la réponse est personnelle, entre Jésus et soi !


Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. (Mt 21) C'est un comble ! Mais un comble qui est réalité ! Jésus ne loue pas le péché, mais l'humilité de celui qui ayant péché le reconnaît et aime ( cf le publicain et le pharisien, la pécheresse pardonnée ...)


« Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. (Jn 3) Et Jésus nous donne les outils pour revêtir l'homme nouveau : les sacrements ! Quel usage en faisons-nous ?


"Mon royaume n'est pas de ce monde; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs, mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas." (Jn18) C'est clair , c'est dit

le Royaume est dans le cœur de chacun dans la mesure où nous permettons à Jésus d'y trouver Sa place !


Dans les évangiles , il est question 124 fois du Royaume et il nous faudrait y ajouter les termes roi, règne et tout ce qui tourne autour de ce thème .Je pense que l'important c'est de retenir que le ROYAUME de Dieu n'a rien à voir avec nos royaumes terrestres et encore moins avec nos « roitelets ». Y accéder est une grâce incomparable, pour cela nous sommes appelés à RENAITRE de l'eau et de l'Esprit, à devenir serviteurs à l'exemple de Jésus, à nous inscrire avec ardeur et détermination dans l'esprit des Béatitudes, la CHARTE du chrétien, à rechercher l'humilité ( celui qui se fera petit sera grand dans le Royaume) convaincus que CE ROYAUME N'EST PAS DE CE MONDE, en un mot comme nous le verrons dans l’Évangile de ce dimanche à AIMER, sans distinction toute personne car Dieu est AMOUR c'est Son seul VRAI NOM, c'est ce qui LE DEFINIT !



Je pense à St François d'Assise qui après sa conversion, prenait le risque de se ridiculiser en parcourant les rues d'Assise . Il rendait son père « fou furieux », en effet, hier, gai luron, joyeux drille, vêtu de somptueux vêtements, aujourd'hui vêtu d'une grossière bure il chantait partout où il passait « l' AMOUR n'est pas aimé, l’Amour n'est pas aimé » et entraînait à sa suite tout une jeunesse dorée !


Que retenir dès lors de l’Évangile de ce jour ?

Jésus disait à ses disciples :    « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.    Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :    il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.    Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
    Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;    j’étais nu, et vous m’avez habillé ;j’étais malade, et vous m’avez visité ;j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’    Alors les justes lui répondront :‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?    tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?tu étais nu, et nous t’avons habillé ?tu étais malade ou en prison...Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’    Et le Roi leur répondra :‘Amen, je vous le dis :chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’  

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.    Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;    j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
 Alors ils répondront, eux aussi :‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’    Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’    Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Je soulignerais volontiers :

A l’Heure que le Père SEUL connaît Il enverra Son Fils dans Sa Gloire accompagné, environné de et par TOUS les Anges ( armée céleste du Père) qui siégera sur Son trône de Gloire . Gloire, trône de gloire autant de termes qui relèvent de la ROYAUTE. Toutes les nations seront rassemblées devant Lui donc tous les peuples , toutes les situations et Il séparera les hommes comme le berger sépare les brebis des boucs . Le Berger, c'est à dire le Roi-Jésus. Les brebis symbole de la douceur, de la fécondité , les boucs symbole de la lourdeur, donc du péché .

 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.    Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare


les brebis des boucs 

Le Roi-Jésus, Berger de Son peuple comme Le présente la Première lecture présidera et organisera l'entrée dans le Royaume de ceux sur lesquels Il souhaite dire du Bien ( bénir c'est en effet dire du bien) Il ne s'agit pas de dire n'importe quel bien, mais le bien dont Lui-même a été l'heureux bénéficiaire en la personne des petits. Certains ont fait du bien à leurs frères tout simplement par humanisme , d'autres par empathie, rien de plus et c'est pourtant beaucoup et le Roi-Jésus leur ouvrira toutes grandes les portes du Royaume ce Royaume préparé depuis toujours et que certains ignorent par méconnaissance !Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.  


Quelle stupéfaction sera la leur, de découvrir in extremis, que Jésus ne leur demande pas : » es-tu allé à la messe »,( ce qui ne signifie pas que la messe et les sacrements sont négligeables car les heureux bénéficiaires de ces cadeaux d'exception vivent déjà du Royaume ) « as-tu accompli ceci et encore cela » ? Non ! Le Roi-Jésus leur révélera comme à chacun d'entre nous que faire du bien à un petit, à un malade, à un pauvre, à un laissé pour compte, à un immigré, à un riche en difficulté, c'est soulager Jésus Lui-même ! Car Jésus est Le Pauvre, l'Abandonné, le Blessé, le Rejeté, le Mis - à - l'écart, .. Qui mieux et plus que Jésus s'est identifier au petit, à l'insignifiant, à l'abandonné, à l'homme blessé ? Le crucifié d'hier et d'aujourd'hui , c'est Jésus-Roi !Et le Roi leur répondra :‘Amen, je vous le dis :chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’  

Et l'inverse est vrai aussi! Refuser sciemment ou par négligence, par paresse, par désinvolture, égoïsme, fierté, de rendre service à qui est dans le besoin c'est REFUSER DE SERVIR JESUS-ROI de l'univers et se rendre coupable d'un grave péché. C'est mériter le terrible blâme et la sentence qui lui est attachée

Amen, je vous le dis :chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’    Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Lui Jésus, s'est en effet « donné lui-même en rançon pour tous »: (1Tim 2)



« Cette fête du Christ roi projette sa lumière sur l’avenir de l’histoire de l’humanité et sur le présent de notre histoire personnelle. Les détresses du monde présent, avec ses horreurs étalées à tous les regards ou secrètement cachées, n’auront qu’un temps.

Il vient le jour où le Christ Roi aura vaincu toutes les puissances du mal. Au cœur de l’humanité, en Église nous sommes appelés à lever notre regard vers le Christ ressuscité, roi de l’univers, pour témoigner de cette espérance auprès de ceux qui n’ont pas comme nous la lumière de la Parole. Et ce même Christ nous


appelle à participer à son œuvre de salut en aimant gratuitement notre prochain, au jour le jour, dans la vie familiale, professionnelle, sociale, attentifs en priorité aux plus petits.
Car la foi invisible qui habite notre cœur doit se traduire dans le visible. C’est là coopérer à la venue du « Royaume que le Père a préparé pour nous depuis la création du monde ». (notes)


Celui qui fera paraître le Christ au temps fixé,

c'est le Souverain unique et bienheureux,

le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs,

le seul qui possède l'immortalité,



lui qui habite la lumière inaccessible,

lui que personne n'a jamais vu,

et que personne ne peut voir.

A lui, honneur et puissance éternelle. Amen.

%%%%

Timothée, tu es le dépositaire de l'Évangile :

garde-le bien.

Évite les bavardages impies

et les contestations de la soi-disant connaissance supérieure :

en la professant,

certains ont dévié par rapport à la foi.

Que la grâce soit avec vous. (1Tim 6)

§§§§§§§


Car le royaume de Dieu ne consiste pas en discours

mais en actes.

Que préférez-vous :

que je vienne chez vous avec un bâton,

ou avec amour et en esprit de douceur ? (1Co 4)





Litanie royale

Roi sans palais,
Roi sans armées,
Roi sans trésor,

Prends pitié de nous,
Écoute nos prières.

Roi méprisé,
Roi condamné,
Roi crucifié,

Roi qui fais le bien,
Roi qui dis le vrai,
Roi qui veux la joie,

Roi qui justifies,
Roi qui pacifies,
Roi qui sanctifies,

Roi qui donnes ta vie,
Roi qui donnes ton corps,
Roi qui donnes ton sang,

Roi qui donnes la vie,
Roi qui donnes le pain,
Roi qui donnes la paix,

Roi pour défendre le droit des petits,
Roi pour combattre la haine et la mort,
Roi par le corps mis en croix,
Roi par le sang répandu,
Roi par le cœur transpercé,

Souviens-toi de nous
Quand tu viendras dans ton royaume.( office divin)


Salut, Reine des cieux ! Salut, Reine des anges !
Salut, Tige féconde ! Salut, Porte du ciel !
Par toi, la lumière s’est levée sur le monde.

Réjouis-toi, Vierge glorieuse,
belle entre toutes les femmes !
Salut, Splendeur radieuse :
implore le Christ pour nous



Les vingt-quatre Anciens et les quatre Vivants tombèrent à genoux

et adorèrent le Dieu qui siège sur le trône, en disant :

« Amen ! Alléluia ! »

Et du Trône venait une voix qui disait :

« Chantez les louanges de notre Dieu,

vous tous qui le servez et le craignez,

des plus petits jusqu'aux plus grands. »

Alors j'entendis comme la voix d'une foule immense,

comme la voix des océans,

ou celle de violents coups de tonnerre.

Elle proclamait :

« Alléluia ! Le Seigneur notre Dieu a pris possession

de sa royauté, lui, le Tout-Puissant.

Soyons dans la joie, exultons,

rendons-lui gloire, car voici les noces de l'Agneau.

Son épouse a revêtu ses parures,

Dieu lui a donné un vêtement en fin tissu de lin,

pur et resplendissant, qui est la sainteté des justes. »

Un ange me dit alors :

« Écris ceci : Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau ! »

Et il ajouta : « Ce sont les paroles véritables de Dieu. »

Je me jetai à ses pieds pour me prosterner devant lui.

Il me dit : « Ne fais surtout pas cela !

Je suis un serviteur comme toi et tes frères

qui gardent le témoignage pour Jésus.

Prosterne-toi devant Dieu !

Car c'est le témoignage de Jésus qui inspire les prophètes. (Ap 19)




J'ai été tentée de vous donner un grand nombre de références qui parlent du Royaume , le mieux me semble-t-il, c'est que vous cherchiez par vous-mêmes, tout ce qui rejoint : Roi, royaume, royauté, règne, trône.. ce sera bien plus enrichissant pour chacun.


L'Ermite