FETE
DE LA SAINTE FAMILLE
(Lc 2, 41-52)
En
1513 avant notre ère, Dieu a libéré les Israélites de l’esclavage
en Égypte. La Pâque est la fête juive correspondant à cette
libération. Dieu avait ordonné aux Israélites de commémorer cet
événement important une fois par an, le 14e jour du
mois d’Abib, selon le calendrier juif, mois qui a plus tard été
appelé Nisan Ex 12,42 ; Lév 23,5
Pourquoi cette fête est-elle appelée « la Pâque » ?
Le
mot « Pâque » dérive d’un mot hébreux signifiant
« passer par-dessus ». Il fait allusion au moment où
Dieu a fait mourir tous les premiers-nés d’Égypte, mais a épargné
les Israélites Ex 12 ; 13. Avant de faire s’abattre cette
plaie dévastatrice, Dieu avait dit aux Israélites de tuer un agneau
ou un chevreau et d’en appliquer le sang sur l’encadrement de
leurs portes Ex 12. Dieu « passerait par-dessus » les
maisons qui avaient ce signe et épargnerait les premiers-nés
israélites .
Comment la Pâque était-elle célébrée aux temps bibliques ?
Dieu avait donné aux Israélites
des instructions sur la façon de célébrer la première
Pâque .Voici quelques-unes des caractéristiques des
célébrations de la Pâque mentionnées dans la Bible :
Sacrifice :
Le
10e jour
du mois d’Abib (Nisan), chaque famille choisissait un agneau (ou
un chevreau) âgé d’un an, et le 14e jour,
elle le tuait. Lors de la première Pâque, les Israélites ont
appliqué un peu du sang de l’animal sur les montants et le haut
de leur porte, l’ont fait rôtir tout entier puis l’ont mangé
Repas :
Durant le
repas de la Pâque, en plus de l’agneau (ou du chevreau), les
Israélites mangeaient du pain sans levain et des herbes amères
C'est
donc dans ce contexte que Jésus effectue son premier
pèlerinage-voyage à Jérusalem.
Quand
il eut douze ans,ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
A
douze ans, un jeune juif devenait légalement " fils
de la loi " C'est une petite cérémonie qui existe encore
aujourd'hui où le jeune garçon répond à des prêtres et lit des
textes sacrés en présence de sa famille. Après quoi on le
complimente et lui lance des sucreries et des pétales de fleurs.
Même
si ce n'est pas précisé dans l'évangile de Luc, il y a
probablement un rapport entre cette coutume juive et son
escapade de trois jours au grand temple de Jérusalem.
C'est
donc une histoire cocasse qui nous est contée par Luc extraite des
souvenirs et des confidences de Marie. Comme chaque année la Sainte
Famille se rend avec de nombreux voisins, parents ou amis à
Jérusalem pour célébrer au temple à Jérusalem la grande fête
de Pâque.
Durant
le long chemin parcouru à pieds, les enfants s'éparpillent le long
du cortège en cheminant tantôt avec l'un, tantôt avec
l'autre, tout le monde se faisant confiance réciproquement.
Comme
tous les ans des dizaines de milliers de pèlerins venus des quatre
coins du monde s'entassent aux abords du temple. Jésus qui y vient
chaque année connaît parfaitement le plan du temple : ses parvis et
ses galeries.
À
la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,le jeune Jésus
resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.Pensant qu’il
était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,en continuant à le chercher.
ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,en continuant à le chercher.
Voilà
de quoi nous surprendre : d'un côté, le jeune Jésus, prend
une initiative de taille sans la soumettre à ses parents, d'autre
part, dans une confiance absolue, que nous pourrions considérer
comme de l'insouciance, de l'imprudence, ses parents le connaissant,
respectent sa liberté d'adolescent , et Le laissent rencontrer ses
amis dans la longue colonne des pèlerins sans surveillance !
Quand
à la fin de la journée, le jeune Jésus ne réapparaît pas,
l'inquiétude se fait jour Marie et Joseph, cherchent à Le
retrouver dans le convoi. Plus le temps passe et plus l'inquiétude
grandit, et cette quête va durer trois longs jours. Nous savons bien
à quel point la panique grossit les situations, et les envenime !
Cela fait trois jours que le jeune Jésus reste introuvable !
Tout parent comprend cette angoisse pour l'avoir éprouvée pour une
raison ou pour une autre ! Chacun de nous d'ailleurs, a été un
jour ou l'autre, confronté à ce genre d'anxiété , l'effroi
augmentant avec le temps qui passe sans que la moindre lueur
n'apparaisse à l'horizon !
C’est
au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,assis
au milieu des docteurs de la Loi :il les écoutait et leur
posait des questions,et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient
sur son intelligence et sur ses réponses.
Trois
jours ! Cela n'évoque-t-il pas déjà ,les trois jours de la
Passion /Résurrection ?
Ici,
Jésus s'intéresse aux lectures saintes des aînés et,
visiblement, il en surprend plus d'un par la sagesse ( n'est-Il pas
la Sagesse enfouie dans un corps humain?) de Ses propos. Le texte
nous dit même que : tous ceux qui
l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses
réponses. Sommes-nous conscients, tant soit peu, de ce
que vit Jésus déjà dans Son enfance-adolescence ? A quel
point Il doit se sentir à l'étroit dans nos limites humaines. Ce
vêtement charnel doit Lui sembler bien étriqué quand on sait qu'Il
(Jésus) porte le monde dans Son cœur ! Quel extraordinaire
mystère ! Quel extraordinaire amour ! Ne faut-il pas
aimer à la folie pour consentir à un tel abaissement ?
La
situation (l'émerveillement de ceux qui écoutent Jésus) n'échappe
pas à ses parents qui sont « frappés d'étonnement, »
toutefois, ils se savent chargés de Son éducation et , tout en
douceur veulent lui faire prendre conscience de son apparente
insouciance :
En
le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,et sa mère
lui dit :« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?Vois
comme ton père et moi,nous avons souffert en te cherchant ! »
C'est
avec une infinie maîtrise que Marie exprime leur épreuve mais elle
se heurte à l'étonnement du jeune Jésus Il
leur dit :« Comment se fait-il que vous m’ayez
cherché ?Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon
Père ? »Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur
disait. Pour Lui, Jésus, cette escapade qui n'en est pas uneest
tout à fait normale, Il est depuis l'instant de l'Incarnation, que
dis-je depuis toujours, orienté vers la volonté de Son Père,
dévoué à cette volonté, et rien ni personne ne pourra l'en
détourner pas même l'amour reconnaissant qu'Il voue à Ses chers
parents tuteurs de Son enfance et de Son adolescence. « Son
Père »,
oui, son Père, voilà quelque chose de difficile à entendre mais
quelque chose qui Le situe vraiment et qui permet à chacun, de se
situer à sa juste place ! Jésus se montre à découvert mais
qui peut saisir le mystère qu'Il dévoile ici ? Ce n'est
qu'après coup que les uns et les autres découvriront la véritable
identité du Fils bien-aimé du Père ; Il fera de très
nombreuses allusions tout au long de Sa vie publique mais « leurs
yeux seront empêchés de voir »
et de comprendre ! « Ils
ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas »
C'est
après coup , la plupart du temps, que nous reconnaissons Sa
Présence, Ses passages dans notre vie , sauf grâce exceptionnelle,
sauf union mystique, qui reste une grâce d'exception ! Quoi
d'étonnant ici, quand l’Évangéliste note « ils
ne comprirent pas ce qu’il leur disait » Marie
et Joseph, au-delà de l'indicible bonheur d'avoir été choisis,
restent des créatures et qui plus est, des créatures de leur propre
enfant puisqu'Il est Dieu, Son corps n'est qu'une enveloppe qui
« cache » la divinité pour le rendre proche de
l'humanité ! Tout au long de sa vie Marie continuera de
s'étonner sans comprendre la fine pointe du Mystère qui environne
sa propre vie «
Quant à Marie, elle retenait tous ces événements et les méditait
dans son coeur. » (Lc 2, 19).Marie
avance dans la foi, Elle fait confiance , Elle n'oublie rien de ses
étonnements, Elle les porte en Elle comme Elle a porté l'Enfant de
la promesse sans tout comprendre. Marie s'en remet totalement à
Celui qui a parlé et qui est la Parole du Père, sans savoir qu'Elle
partage Sa vie et que ce petit est infiniment grand ! Tout cela
nous dépasse, nous rassure et nous permet de nous jeter, nous aussi,
dans les bras de cette Mère de Tendresse, de Miséricorde, qui
devient une indéfectible Médiatrice entre nous et Son Fils !
« Faites tout ce qu'Il vous dira ! » Cana
Au
terme de cette épreuve, épreuve pour Ses parents, manifestation
pour Lui, Il
descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,et il leur était
soumis.Sa mère gardait dans son cœur
tous ces événements.Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce,devant Dieu et devant les hommes. Dieu enfoui, dans son corps d'enfant redevient Celui qui se soumet à Ses créatures comme Il continue de le faire aujourd'hui, et continuera jusqu'au moment où Il sera tout en tous ! Soumis à Marie et Joseph, parce que soumis à Son Père, Jésus reste soumis à l'humanité , représentée ici par Marie et Joseph, par Sa propre humanité aussi, avec toutes les limites que celle-ci Lui impose! Oui, Dieu, en Jésus, nous est soumis car Il ne veut rien à notre place, Il ne fait rien à notre place, Il continue d'aller à notre pas, c'est à tout petits pas qu'Il sauve le monde parce qu'Il respecte infiniment la liberté de chacun ! C'est en cela que Jésus est en agonie jusqu'à la fin des temps. Ce doit être horriblement frustrant alors que d'un coup de baguette comme Moïse autrefois, Dieu, en Jésus pourrait en un instant tout renouveler, d'aller au pas du plus « minable » ( et ne nous trompons pas, le plus minable ce n'est pas celui qu'avec mon regard tordu je juge comme tel, le plus minable, c'est moi, dans ce que j'ai de mesquin, d'obtus, etc ) d'entre nous pour n'en perdre aucun ! Car Dieu, en Jésus, ne veut en perdre aucun !car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.… Jn 6
tous ces événements.Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce,devant Dieu et devant les hommes. Dieu enfoui, dans son corps d'enfant redevient Celui qui se soumet à Ses créatures comme Il continue de le faire aujourd'hui, et continuera jusqu'au moment où Il sera tout en tous ! Soumis à Marie et Joseph, parce que soumis à Son Père, Jésus reste soumis à l'humanité , représentée ici par Marie et Joseph, par Sa propre humanité aussi, avec toutes les limites que celle-ci Lui impose! Oui, Dieu, en Jésus, nous est soumis car Il ne veut rien à notre place, Il ne fait rien à notre place, Il continue d'aller à notre pas, c'est à tout petits pas qu'Il sauve le monde parce qu'Il respecte infiniment la liberté de chacun ! C'est en cela que Jésus est en agonie jusqu'à la fin des temps. Ce doit être horriblement frustrant alors que d'un coup de baguette comme Moïse autrefois, Dieu, en Jésus pourrait en un instant tout renouveler, d'aller au pas du plus « minable » ( et ne nous trompons pas, le plus minable ce n'est pas celui qu'avec mon regard tordu je juge comme tel, le plus minable, c'est moi, dans ce que j'ai de mesquin, d'obtus, etc ) d'entre nous pour n'en perdre aucun ! Car Dieu, en Jésus, ne veut en perdre aucun !car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.… Jn 6
Et mon juste vivra par la foi;
mais, s'il se retire, mon âme ne mettra pas sa complaisance en lui.
" Pour
nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour leur perte,
mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme.
(Hébreux 10)
Et, s'il la trouve, la brebis
perdue) je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que
les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.De même,
ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il
se perde un seul de ces petits. Mt 18
voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.
Bien-aimés,
si notre cœur ne nous accuse pas,
nous avons de l’assurance devant Dieu.
Quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
si notre cœur ne nous accuse pas,
nous avons de l’assurance devant Dieu.
Quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or,
voici son commandement :mettre
notre foi
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements
demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements
demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
L'Ermite