vendredi 25 mai 2018

AU NOM DU PERE, ET DU FILS, ET DU SAINT ESPRIT

FÊTE DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ
(Mt 28, 16-20)


Nous sommes dans l’Évangile de Saint Matthieu , Marie de Magdala et l'autre Marie sont venues au sépulcre où leur apparaît un ange qui leur annonce la Résurrection de Jésus. Comme elles allaient proclamer l'étonnante nouvelle aux disciples , Jésus Lui-même vient à leur rencontre et les charge d'une mission bien spécifique :" Ne craignez point ; allez annoncer à mes frères qu'ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront. " Mt 28, 12
Quant aux onze disciples ils s’en allèrent en Galilée,à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.Quand ils le virent, ils se prosternèrent,mais certains eurent des doutes. La rencontre a lieu en Galilée, cette région connue depuis un oracle du Prophète Isaïe comme étant le carrefour des Nations . « Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: si les temps passés ont couvert de mépris *le territoire de Zabulon et de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire la région voisine de la mer, la région située de l'autre côté du Jourdain, la Galilée carrefour des nations». Is 8,23 Il faut comprendre et entendre « la Galilée des nations païennes. » A l'époque écrit le Frère Bourgeois, la Galilée était donc vraiment le melting-pot culturel le plus hétéroclite, le plus agité et le plus déconcertant de tout l'empire. Ce qui venait de là, n'avait pas le label de la pureté judaïque traditionnelle dont jouissait par exemple Jérusalem ou Hébron. » Et c'est pourtant dans ce contexte très méprisé que Jésus choisit Ses premiers disciples et nous verrons plus tard la symbolique de ce lieu où Jésus donne rendez-vous à Ses apôtres après la résurrection et avant Son retour vers le Père.
Les apôtres obéissent parce que c'est dans cette région que Jésus leur a donné rendez-vous
On ne sait pas très bien quels doutes assaillent certains d'entre eux ? S'agit-il de la Résurrection , du choix du lieu pour la Rencontre,des doutes quant à leur devenir ? Il ne semble pas que ces doutes concernent le message transmis par les femmes, puisqu'ils ont tous obtempéré, l'essentiel est qu'ils soient là pour ce moment important, Jésus les attend et cela doit les motiver. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.Allez ! De toutes les nations faites des disciples :baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Le moment est solennel, Jésus commence par sous-entendre le lien inaltérable qui le relie au Père : tout pouvoir m'a été donné ! On ne peut s'empêcher d'évoquer cet autre passage de l’Évangile de Jean où Jésus affirme : «  je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné. (Jean 8) » Ce qui suit est donc une émanation du Père . Allez ! C'est , un ordre, non un conseil . Jésus ne dit pas « vous pourriez, ce serait bien, peut-être pouvez - vous envisager... » non ! D'emblée Jésus leur demande impérativement d'aller vers, et où leur dit-il cela ? Sur la montagne de Galilée, ce carrefour des nations. Le symbole est très fort , il s'agit de s'organiser , de se déployer, pour atteindre TOUTES LES NATIONS et pas seulement à cette heure , jusqu'au terme de cette génération, non, jusqu'à la FIN DES TEMPS ! Il s'agit donc de transmettre indéfiniment le message, la seule limite sera le retour de Jésus qui marquera le terme de ce monde ! Et, le plus impressionnant n'est-ce pas ce qui suit ? 
 
Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Jésus inaugure sa vie publique par son propre baptême, cette immersion dans les eaux du Jourdain ponctuée par la présence Trinitaire sans que cela soit dit clairement :Or, il arriva en ces jours-là que Jésus vint de Nazareth de Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Et, comme il remontait de l'eau, il vit les cieux entr'ouverts et l'Esprit qui descendait sur lui, comme une colombe. Et il y eut une voix des cieux : " Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis mes complaisances. (Marc 1)

  Jésus, le Fils remonte des eaux du Jourdain, l'Esprit descend sur Lui, Jésus, et une voix, celle du Père déclare: Tu es mon Fils : le Père, et le Fils et le Saint Esprit sont présents au baptême de Premier- Né , ce Fils Bien-aimé du Père, en terre de Galilée, ce carrefour des Nations et, à ce moment de l'envoi solennel, Jésus ordonne à Ses apôtres d'élargir le cercle de Ses amis et pour ce faire, leur commande  de les baptiser « Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ! » C'est la PREMIÈRE fois que Jésus associe les Trois personnes divines, révélant de la sorte leur unicité !l'expression « Au nom de », très habituelle dans la Bible, signifie qu'il s'agit bien d'un seul Dieu ; en même temps les trois Personnes sont nommées et bien distinctes : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » Si l'on se souvient que le NOM, dans la Bible, c'est la personne, et que baptiser
veut dire étymologiquement « plonger », cela veut dire que le Baptême nous plonge littéralement dans la Trinité. On comprend l'ordre express de Jésus à ses disciples Allez donc », il y a urgence. (Marie-Noëlle Thabut)
Certains, ont banalisé cette ouverture à la prière, il suffit de voir la « grimace » du geste qui l'accompagne dans bien des cas . C'est plus un « chasse-mouche » que la prise de conscience que le temps qui va suivre est un temps pour Dieu, un temps avec Dieu Père et Fils et Saint Esprit ! Puissions-nous, en cette fête de la Très Sainte Trinité penser le geste que nous traçons sur notre corps et penser à ce que nous disons tandis que nous effectuons ce geste béni. Puissions-nous, en cette fête solennelle prendre la décision de faire du Signe de la Croix une véritable et profonde prière, en ce jour, mais aussi chaque fois que nous célébrons ainsi la Très Sainte Trinité ! Le signe de croix est une véritable célébration ! 
 
Jésus ne s'arrête pas au baptême, Il intime à Ses disciples l'ordre de « leur apprendre à observer tout ce que je vous ai commandé. » Et que leur a-t-Il commandé, et à travers eux, à chacun de nous  ? Essentiellement et Tout est contenu dans cette Parole Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jean 13)  

Or, aimer, est l'apprentissage de toute une vie, nous n'aurons jamais fini d'aimer, et surtout d'aimer comme Jésus aime. Aimer est crucifiant, aimer c'est s'oublier pour permettre à l'autre, mon frère, ma sœur, d'exister, aimer c'est regarder l'autre , mon frère, ma sœur, avec respect, avec tendresse, aimer , l'amour est crucifiant, c'est parce qu'Il a aimé jusqu'à l'extrême que Jésus est mort sur une croix, cette croix qui symbolise tous nos refus d'aimer ! « Aimer , c'est toujours aller plus loin … plus loin que les apparences, plus loin que les déceptions, plus loin que les lassitudes, plus loin que les solitudes. »Paul Baudiquey
Aimer, c'est donner sa vie . Nous apprenons chaque jour, chaque instant du jour à aimer ! Prenons l’Évangile , c'est le lexique de l'amour ! Chaque verset , si nous l'accueillons en vérité, nous déstabilise. Et, quand des personnes disent « je ne sais que dire au sacrement du pardon » c'est qu'elles ne savent pas recevoir dans leur chair cette Parole de Vérité ! Chaque verset nous remet en question. A chaque mot nous pouvons battre la coulpe, et ne me dites pas le contraire ! C'est chaque jour que j'en fais l'expérience, chaque jour l’Évangile me remet en question, tout l’Évangile est orienté à l'amour ! « Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité-amour. (1Corinthiens 13) » Et St Paul ouvre le chapitre quatorze par ces mots : « Faites tout pour avoir la charité-Amour. (1Corinthiens 14)
En conclusion voici pour la prier en tout ou en partie, la si profonde prière de Sœur Élisabeth de la Trinité :

O MON DIEU, TRINITÉ QUE J'ADORE,
Aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité.
Que rien ne puisse troubler ma paix,
ni me faire sortir de vous, ô mon immuable,
mais que chaque minute m'emporte plus loin

 dans la profondeur de votre mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, 

votre demeure aimée et le lieu de votre repos.
Que je ne vous y laisse jamais seul,

 mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante,
 toute livrée à votre action créatrice.


O mon Christ aimé, crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre cœur,
je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer. . 

.jusqu'à en mourir !
Mais je sens mon impuissance
et je vous demande de me «revêtir de vous-même»,
d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme,
de me submerger, de m'envahir, de vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre vie.
Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.
ô Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de vous.
Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances,
je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière;
ô mon astre aimé, fascinez-moi
pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.


Ô feu consumant, Esprit d'amour,
survenez, en moi, afin qu'il se fasse en mon âme
comme une incarnation du Verbe :
que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle
il renouvelle tout son mystère.
Et vous, ô Père, penchez vous vers votre pauvre petite créature,
«couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle
que le « Bien-aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances ».

Ô mes trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, immensité où je me perds,
je me livre à vous comme une proie.
Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en vous,
en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.


Suit une présentation plus courte que certaines de l'Icône de la SAINTE TRINITÉ DE ROUBLEV

L'icône de la Trinité de Roublev se range parmi les icônes dites de l'hospitalité d'Abraham qui est racontée au livre de la Genèse (ch. 18, v. 15). Ce récit donné par la Sainte Écriture de la visite de trois anges à Abraham, a toujours été interprété comme une annonce anticipée de la sainte Trinité. En effet, ce texte, avec le passage du pluriel au singulier et la mention de trois personnages évoque la Sainte Trinité de manière voilée et discrète. Dans cette icône, André Roublev, moine russe orthodoxe, a laissé tomber le récit historique pour ne s'intéresser qu'au mystère évoqué, celui de la sainte Trinité. Toutefois, l'hospitalité d'Abraham est discrètement mentionnée par la présence à l'arrière plan d'un arbre, qui rappelle le chêne de Mambré et d'une Eglise en haut à gauche de l'icône qui symbolise la tente d'Abraham, à moins que par cette église André Roublev a voulu signifier que, en celle-ci, est rendu un culte parfait au Dieu trinitaire. Mais revenons au mystère de la Trinité que cette icône veut évoquer.

Sur cette icône de Roublev, le Mystère de la sainte Trinité est symbolisé par trois personnages ayant un visage identique : trois personnes et une seule nature, une seule substance, Dieu un et trine. Il n'y a pas unanimité pour déterminer le rôle de chaque personnage. Cette difficulté à discerner les trois personnes de la sainte Trinité manifeste l'unité de la Trinité et rend délicate l'interprétation à donner aux positions des personnages, à la position des mains, d'autant plus que l'auteur lui-même, Andrej Roublev, n'a pas laissé de commentaire mystique de son icône de la Trinité.

En adoptant l'identification suivante pour les trois personnes de la sainte Trinité : le personnage central le Père, l'ange de gauche l'Esprit-Saint et celui de droite le Fils, l'attitude de chaque personnage peut s'expliquer ainsi :
les visages du Père et du Fils sont tournés vers l'Esprit-Saint car, selon le symbole de Nicée-Constantinople l'esprit-Saint procède du Père et du Fils, tout en n'oubliant pas que tout ce que le Fils est, provient du Père ; pour cette raison, le corps du Père est tourné vers le Fils. La main droite du Père dirigée vers le Fils accentue l'impression que le Père se donne à l'Esprit-Saint par le Fils selon la traditions grecque.

Dans cette icône de la Trinité de Roublev, la couleur des habits de chaque personnage n'est pas sans signification : le Père est habillé de pourpre, couleur impériale, et la bande jaune sur l'épaule est un insigne des dignitaires impériaux ; le bleu du manteau du Père symbolise la Sagesse. La tunique bleue du Fils, sagesse du Père, et le manteau vert du Fils, couleur de la nature, nous rappelle que la deuxième personne de la sainte Trinité est la Sagesse incarnée. Pour la troisième personne de la sainte Trinité, il est difficile de donner une couleur car l'Esprit-Saint souffle où il veut et on ne sait pas d'où Il vient ; de la même manière on ne peut pas attribuer de couleur aux vêtements du troisième personnage.

Sur cette icône de la Trinité, les regards ne sont pas insignifiants : le Père regarde le Saint-Esprit qui regarde le Fils, et ce dernier pose son regard sur la coupe symbole de l'Eucharistie. Ces regards nous suggèrent que les trois personnes de la sainte Trinité sont en conversation : le Père s'incline vers l'Esprit-Saint pour lui parler et de sa main droite montre le Fils. Que lui dit-il sinon son dessein d'amour d'envoyer le Fils s'incarner pour le salut de l'homme ? Et la réponse du Fils se manifeste par ce regard posé sur la coupe posée sur la table.

Dans la plus part des icônes de l'hospitalité d'Abraham, une tête de veau est représentée dans la coupe, mais ici, un examen attentif de l'original permet de discerner le visage du Christ selon les caractéristiques du Saint-Suaire de Turin. Il ne faut pas oublier la taille de l'icône originale de cette Trinité est assez grande : 142 cm de haut et 114 de large. Il est donc tout à fait possible de dessiner très distinctement un visage dans la coupe. la table sur laquelle est posée la coupe a la forme d'un autel de style romain, en raison de l'ouverture rectangulaire présente sur la face avant : elle permet aux pèlerins de glisser la main pour toucher les reliques présentes à l'intérieur de l'autel selon la coutume romaine.

Le moine russe Roublev, habitué à la contemplation des choses célestes, nous a donc donné, avec cette icône de la Trinité, une icône remplie de symboles au point qu'on a pu dire avec vérité qu’ « il n’existe pas ailleurs une semblable puissance de synthèse théologique, une telle richesse du symbolisme et autant de beauté artistique. » Cette icône de la sainte Trinité est considérée comme le joyau de l'art iconographique orthodoxe.

Roublev est un moine russe orthodoxe né vers 1365 et mort vers 1430 ; il était moine dans un monastère situé à 60 km au nord de Moscou (Zagorsk) ; c'est vers 1425 qu'il a réalisé cette icône de la sainte Trinité. Cette icône est actuellement à la galerie Tretiakov de Moscou


Vraiment, et du fond du cœur, une très belle fête de la TRÈS SAINTE TRINITÉ A CHACUNE ET A CHACUN jusqu'aux extrémités de la terre !

L'Ermite

vendredi 18 mai 2018

VIENS ! Ô VIENS ESPRIT SAINT !

SOLENNITÉ DE LA PENTECÔTE


La Pentecôte est une fête chrétienne qui célèbre la venue du Saint Esprit cinquante jours après Pâques, sur les apôtres de Jésus-Christ, sur Marie, la mère de Jésus, et sur les autres personnes présentes avec eux, rapportée dans les Actes des Apôtres. Elle conclut officiellement le temps pascal et donne à l’Église les prémices de sa mission : annoncer la bonne nouvelle de la résurrection du Christ à toutes les nations.

Cette fête tire son origine de la fête juive de Chavouot fête des Prémices ou fête des Semaines, prescrite dans l'Ancien Testament, dans les livres de l'Exode et des Nombres 1 .
La Pentecôte se célèbre le septième dimanche (soit le quarante-neuvième jour) après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. 
 
Dans le calendrier Juif, Chavouot se déroule « sept semaines entières » ou cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat » après la fête de Pessah. De là son nom de Fête des Semaines (Chavouot, en hébreu) et celui de Pentecôte (cinquantième jour, en grec ancien) dans le judaïsme hellénistique. Le chiffre 50 n'a pas de symbolique spécifique dans l'Ancien Testament. Cependant, cinquante jours constituent sept semaines, et le chiffre 7 est éminemment symbolique.

La Pentecôte par Hans Multscher
Les Actes des Apôtres situent explicitement lors de cette fête juive le récit où les premiers disciples reçoivent l'Esprit-Saint et une inspiration divine dans le Cénacle de Jérusalem : des langues de feu se posent sur chacun d'eux, formalisant la venue de l'Esprit dans un épisode de communication inspirée qui permet aux disciples de s'exprimer dans d'autres langues que le galiléen sans qu'on sache s'il s'agit plutôt de polyglottisme ou de glossolalie .
« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. »
                                                                               
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.


Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.


Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.


Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.


Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous les fidèles.



Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.


Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.


Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.


À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.


Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
 

donne la joie éternelle. Amen.

(Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,car vous êtes avec moi depuis le commencement.

Jésus vient de parler des jours difficiles qui se préparent, Il a lavé les pieds de Ses disciples, ils partagent un grand moment d'intimité et les propos de Jésus les troublent profondément au point que Jésus leur dit « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » (Jean 14)

Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c'est l'Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous, et qu'il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. (Jean 14)

mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. (Jean 14)

Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. (Jean 15)

Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. (Jean 16)

Le Défenseur, n'est autre que l'Esprit de Vérité, Plusieurs traductions ont simplement fait une translittération du mot original grec : Paraclet. Ce mot, en grec, a une connotation juridique : l’avocat, celui qui défend l’accusé. Notre passage nous permettra de mieux
comprendre pourquoi Jésus attribue ce nom à l’Esprit Saint.

Pourtant Jésus dit ensuite que ses disciples seront exclus des assemblées et seront même mis à mort. Cela implique une sorte de procès, au cours duquel les chrétiens seront reconnus coupables et condamnés. Or, s’ils sont mis à mort, leur Défenseur, l’Esprit Saint, a-t-il fait son travail ? Ou bien est-il incapable de les défendre correctement ? De quelle sorte de défense s’agit-il donc ?

Jésus nous dit aussi que ses disciples devront rendre témoignage. C’est donc sans doute ici qu’intervient l’Esprit Saint : il aide les disciples de Jésus à lui rendre témoignage. Dans le procès qu’on leur fait, ce sont eux qui ont raison, car ils connaissent le véritable Dieu. L’Esprit Saint les aidera à témoigner de cette vérité, jusqu’au bout, jusqu’à la mort si cela est nécessaire. Or c’est pour eux la véritable victoire car la foi dans le véritable Dieu est ce qui donne un sens à toute leur vie. Mais le rôle de l’Esprit Saint ne s’arrête pas là. Comme nous le savons, le témoignage des martyrs est souvent tellement fort qu’il renforce la foi de ceux qui l’ont déjà et peut la donner à ceux qui ne l’ont pas encore, même à ceux qui les ont condamnés. Ainsi, grâce à l’Esprit Saint, les martyrs seront reconnus comme les véritables justes, ils auront combattu, grâce à lui, le bon combat. Grâce à l’aide de l’Esprit Saint, c’est la vérité qui est manifestée.
Pour manifester LA VÉRITÉ, les apôtres, et, aujourd’hui, les chrétiens, ont besoin des sept dons de l'Esprit :
  • La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
  • L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
  • La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers. 
     
  • La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.
« Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance donne toute sa mesure
dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9)
  • Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
     
  • La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
     
  • La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Il ne s'agit pas de protéger notre corps mais notre âme, il s'agit ici du combat contre les forces du mal en nous et autour de nous, mieux que cela encore, il s'agit d'instaurer le royaume de l' AMOUR, de faire connaître et triompher la VÉRITÉ. Plus qu'à combattre le Mal , nous sommes appelés à faire advenir le Bien . Témoigner du beau, du bon, du bien, du vrai, fait reculer le Mal ! Oh ! certes, comme le dit Jésus : «    Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos. N'en trouvant point, il dit: " Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti. " et revenu, il la trouve nettoyée et ornée. Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui et, étant entrés, ils y fixent leur demeure, et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. (Luc 11)»  mais nous savons que Jésus est vainqueur ! Le Mal perdure ici et là, nous le voyons à l’œuvre en nous, dans le monde par les informations, mais c'est Jésus qui aura le dernier mot.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Jésus est un expert en pédagogie, Il est patient, Il sait attendre le bon moment, la bonne heure , Il ne veut rien perdre de ce qu'Il reçoit du Père, le Don du Père est trop précieux, avant Son départ, Il a encore beaucoup de choses à dire à Ses disciples, mais Il respecte leur cheminement, Il n'impose rien et Il fait confiance à l'Esprit Saint qui mènera à bien l' Œuvre du Père qu'Il a initiée et poursuivra par cet Esprit de Vérité.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,il vous conduira dans la vérité tout entière.En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Pas plus que Jésus, « je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné. (Jean 8) » l'Esprit Saint ne fait et ne dit rien de Lui-même, Il reçoit tout du Père et du Fils . Au sein de la Trinité Sainte les parasites n'ont pas leur place, il n'y a ni brouillage, ni confusion, les Trois n'ont qu'une Parole et cette Parole c'est Jésus ! L'Esprit vient élargir nos horizons puisqu’Il ouvre nos yeux, les yeux du cœur bien sûr, sur ce qui va venir , en somme Il nous ouvre sur notre vie future ! Il donne du sens à l' aujourd'hui en nous éveillant à la Vie éternelle. La Vérité nous libère du terre à terre , Elle nous révèle que nous avons un a-venir qu'il y a une Vie après le grand passage : Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en Celui qui est vrai, dans son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle. (1Jean 5)
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. (Jean 3) ( L'intelligence est l'un des sept dons de l'Esprit Saint )

Lui me glorifiera,car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.La Gloire de Dieu, nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer, c'est SA PRÉSENCE au milieu des hommes, elle est immatérielle et pourtant nous avons très souvent l'occasion de la toucher, non comme je touche un crayon, mais nous n'avons pas les mots pour le dire, car la gloire, la Présence, est ce Bien Absolu , que nous ne pouvons décrire mais que nous ressentons, « Dieu était là et je ne le savais pas » Glorifier Dieu c'est reconnaître Sa Présence agissante dans nos vies, c'est faire que nos vies répondent à Ses attentes. Quand l'Esprit Saint glorifie Jésus , Il ne fait rien qui ne soit Jésus, qui ne soit accordé à Sa volonté qui est celle du Père, et qu'Il a porté à notre connaissance par l’Évangile cette bonne et merveilleuse Nouvelle d'un Père qui nous aime et veut notre bonheur. Et la Mission de l'Esprit après l'entrée en Gloire de Jésus c'est de maintenir en nos cœurs cette flamme qui fait et fera de chacun de nous des missionnaires de l'Amour . Et Jésus de conclure 
 
Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »
Un seul Dieu en Trois Personnes ! Jésus remonte vers le Père mais Il nous l'a dit « Il ne nous laisse pas orphelins » l’Église c'est le temps de L'Esprit Saint ! C'est Lui qui aujourd'hui anime l’Église de Jésus - Christ et chacun de Ses membres et cela jusque dans les plus petits détails de notre vie au quotidien! Pour cela il est indispensable de DEMEURER, de VIVRE de LA PAROLE de VÉRITÉ. N'est ce pas ce que nous écrit St Paul , car en écrivant aux Galates, c'est à chacun de nous qu'il écrit AUJOURD'HUI :



Frères,
je vous le dis :
marchez sous la conduite de l’Esprit Saint,
et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.
Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit,
et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair.
En effet, il y a là un affrontement
qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez.
Mais
si vous vous laissez conduire par l’Esprit,
vous n’êtes pas soumis à la Loi.

On sait bien à quelles actions mène la chair :
inconduite, impureté, débauche,
idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité,
jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme,
envie, beuveries, orgies
et autres choses du même genre.
Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait :
ceux qui commettent de telles actions
ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu.

 Mais voici le fruit de l’Esprit :
amour, joie, paix, patience,
bonté, bienveillance, fidélité,
douceur et maîtrise de soi.

En ces domaines, la Loi n’intervient pas.

 Ceux qui sont au Christ Jésus
ont crucifié en eux la chair,
avec ses passions et ses convoitises.

 Puisque l’Esprit nous fait vivre,
marchons sous la conduite de l’Esprit.





En cette très grande et très belle fête de Pentecôte prions de tout notre être les uns pour les autres. Demandons aux Trois Personnes de la Très Sainte Trinité, de nous garder de TOUTE complicité avec le Mal, de nous garder du Mauvais, de nous permettre de nous accrocher fermement au vêtement de St Paul qui écrivait dans la Lettre aux Philippiens au chapitre 3 :  

«  je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d'un seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts. Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore au bout, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, je ne pense pas l'avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant, je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. Nous tous qui sommes adultes dans la foi, nous devons tendre dans cette direction ; et, si vous tendez dans une autre direction, Dieu vous révélera le vrai but. En tout cas, étant donné le point que nous avons déjà atteint, restons dans la même ligne.


 
QU'IL EN SOIT AINSI POUR CHACUN DE NOUS !

L'Ermite

vendredi 4 mai 2018

AMOUR ! JOIE !... JOIE D'AIMER !

 Le dimanche 13 mai vous ne trouverez pas mon message hebdomadaire, il me sera difficile d'honorer ce rendez-vous. Nous nous retrouverons, sans doute, le dimanche de Pentecôte. Je vous souhaite une bonne et belle et sainte fête de l'Ascension :  que Jésus nous entraîne toujours davantage vers les cimes pour vivre de plus en plus dans l'Amour qui est DIEU même.


SIXIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES
(Jn 15, 9-17)
 
La péricope qui nous est proposée aujourd'hui est impressionnante : Jésus axe son intervention sur l'amour cité douze fois, un amour qui engendre la JOIE citée deux fois , lesquels - amour et joie – jaillissent de sarments (cinquième dimanche) qui sont solidement reliés à la Souche-Jésus à condition de demeurer inconditionnellement rattachés, non par choix personnel, mais par appel , « c'est moi qui vous ai choisis » et dans quel but ? Celui de « porter du fruit et un fruit qui demeure » ! Voilà résumé, en quelques mots, l'enseignement de ces quelques versets ! C'est vite dit mais quelle remise de soi cela suppose !

Il me semble, c'est du moins ainsi que je reçois cet évangile , que nous sommes en présence de deux maîtres mots : l'amour qui s'épanouit en joie ! Tout est ordonné à ces deux « aspects » de notre vie chrétienne que St Paul place au tout premier rang lorsqu'il évoque les fruits de l'Esprit dans la Lettre aux Galates : « Le fruit de l'Esprit, au contraire, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. Contre de pareils fruits, il n'y a pas de loi. Ceux qui sont à Jésus - Christ 
(traduisons qui demeurent) ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'Esprit. » (Galates 5)

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Le Père aime le Fils d'un amour parfait , Il est Dieu, il ne peut en être autrement, Il aime comme Dieu seul sait et peut aimer, d'un amour illimité, total, et Jésus, Dieu Lui-même, en tant que deuxième Personne de la Très Sainte Trinité affirme nous aimer COMME le Père l'a aimé : c'est vertigineux ! C'est aussi terriblement exigeant, car nous savons jusqu'où va l'Amour de Jésus , si donc cet Amour va jusqu'au don absolu de soi, nous sommes appelés, en nous laissant aimer, à tout donner comme le Fils Lui-même. Nous savons aussi, parce que Jésus le précise, qu'il y a plusieurs demeures dans la Maison du Père je pense donc qu'il y a plusieurs façons de tout donner en se donnant librement en permettant à Jésus de réaliser Son œuvre en nous, celle pour laquelle Il nous veut.Et que veut Jésus ? Que veut le Père ? Qu'espère l’Église ? QUE SES MEMBRES DEVIENNENT DES SAINTS ! « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5)

C'est le thème de l'Exhortation apostolique la joie et l'Allégresse du Pape François.Au paragraphe 14 nous lisons: Pour être saint, il n'est pas nécessaire d'être évêque, prêtre, religieuse, religieux. Bien des fois nous sommes tentés de penser que la sainteté n'est réservée qu'à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière.IL N'EN EST PAS AINSI. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec AMOUR et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec JOIE ton engagement! Es-tu marié ? Sois saint en AIMANT et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse , comme le Christ l'a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail AU SERVICE de tes frères …. Laisse la grâce de ton baptême PORTER DU FRUIT dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-Le, choisis Dieu sans relâche.

Pour faire ce choix, nous devons :Demeurez dans mon amour.( celui de Jésus bien sûr) Si vous gardez mes commandements,vous demeurerez dans mon amour,comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,et je demeure dans son amour. Jésus nous invite, qui que nous soyons, quel que soit notre âge, notre état de vie, à mettre nos pas dans les siens, à l'imiter en gardant les commandements du Père, comme Lui-même, Jésus, l'a fait ! Il n'y a pas d'autre chemin pour connaître la joie et qui plus est, « la joie parfaite » poursuit Jésus :
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,et que votre joie soit parfaite. Entendre :
totale, entière, profonde, sans ombre, cette joie du plus profond de l'être, que l'épreuve ne peut ravir, pas plus qu'elle ne peut ravir la paix de Dieu quand celle-ci habite notre cœur. Nous en revenons encore et toujours au « Que rien ne te trouble ... de Ste Thérèse d' Avila ! Lorsqu'on s'abandonne entièrement au bon vouloir du Père, le cœur demeure serein Celui qui garde les commandements du Père demeure dans le Père comme Jésus Lui-même, sa joie est parfaite, totale, inaltérable et parmi ces commandements il y en a un qui «  domine » tous les autres , un qui les contient tous, un qui nous fait à l'image et ressemblance du Père Lui-même :
Mon commandement, le voici :Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Oui , c'est un commandement, ce n'est pas un conseil, une proposition parmi d'autres , c'est un ordre, une injonction, remarquons encore, comme dimanche dernier « l'impératif » Si nous choisissons Dieu, nous embrassons , nous prenons dans nos bras, tout de l’Évangile, et pas simplement quelques versets qui nous touchent, nous confortent, nous épousons toutes Ses exigences. Et cela qui que nous soyons, quel que soit notre état de vie écrit le Pape François, nous n'effectuons pas un quelconque tri : ça OK, je peux, ça, ce n'est pas pour moi, non, Jésus s'adresse à CHACUN DE NOUS, nous n'avons pas le droit d'en prendre et d'en laisser, ne l'oublions pas, Jésus parle à l’Impératif ! Nous connaissons « un peu » notre faiblesse, notre fragilité, mais nous savons aussi que Jésus ne nous laisse pas seuls : je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je m'en aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai. (Jean 16) et
Jésus continue de vivre en nous par Ses sacrements, par Son Esprit, nous ne sommes jamais seuls , nous Lui sommes unis au point qu'Il n'hésite pas à nous appeler AMIS ! C'est impensable ! Amis du Fils unique de Dieu ! Nous sommes fiers parfois d'avoir pour ami, vrai ou supposé, le fils, ou la fille de Monsieur, Madame Untel Unetelle, mais avons-nous réfléchi à ce que nous dit Jésus :
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;je vous appelle mes amis,car tout ce que j’ai entendu de mon Père,je vous l’ai fait connaître. 

Si nous vivons selon l'Esprit de Jésus nous sommes Ses amis, pas simplement des serviteurs, ce qui serait déjà un privilège, non, Ses amis , ceux qui partagent Son intimité, Ses confidences, qui entretiennent avec Lui des relations privilégiées, ceux qui peuvent compter sur Son soutien, Son aide ! Un ami dans une vie c'est un rocher, un cœur, quelqu'un qui est toujours présent au bon moment, qui est là pour vous pas pour lui, elle, c'est quelqu'un qui s'oublie, qui trouve Sa joie dans le bonheur de l'autre, eh bien Jésus est cela et bien plus, pour nous, et Il nous considère comme tels ! L'amour est exigeant, l'amour pour s'appeler AMOUR demande tout ! Il n'y a pas d'amour sans don de soi : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime . 
 
Que peut vouloir dire ce verset dans une vie quotidienne ? Il ne nous demande pas de choses impossibles, il ne nous demande pas de mourir sur la croix ! Encore que ! Si mourir sur la croix, c'est au quotidien, instant après instant, tout donner, s'oublier pour que l'autre soit pleinement heureux ! Et il n'est pas besoin de partir aux antipodes, non c'est là où Dieu nous a plantés que nous devons fleurir. Aimer, c'est se consumer pour répandre la bonheur autour de soi. Et personne, après Jésus, ne sait le faire comme les parents ! Il suffit de rentrer en soi et de regarder le vécu de nos parents, les vrais bien sûr, ceux qui sont dignes de ce nom ! « L'amour se prouve en même temps qu'il s'éprouve, écrit Paul Baudiquey. Aimer, c'est éprouver le goût de l'autre et, d'abord que l'autre a du goût : il y a tant de gens insipides....Aimer c'est toujours aller plus loin, plus loin que les apparences, plus loin que les déceptions , plus loin que les lassitudes, plus loin que les solitudes. L'amour est nomade...En dehors de cette souveraine liberté du don et de l'accueil, l'amour ignore tout ; il ne veut rien savoir il ouvre sur ce qui va venir... L'amour déplie : il donne à l'aimé de s'ouvrir à tout son déploiement...l'amour et surprise iront toujours de pair ... »
Donner sa vie c'est s'oublier pour que l'autre soit et cela dans les plus petites choses de la
vie, c'est donner à chacun sa chance.. il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime , en se donnant soi-même ! On ne choisit ni la manière, ni le moment car tout, absolument tout est reçu, donc donné :

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.

Le but c'est de porter du fruit, et un fruit qui demeure pour l'éternité !

Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Pour cela notre vie doit être en adéquation avec la volonté du Père ! « Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Luc 11) Tout est possible pour Dieu toutefois, Dieu ne fait pas n'importe quoi ! Si, comme nous le disons et le croyons souvent nous ne sommes pas exaucés, c'est que notre demande est « tordue », Dieu nous exauce dans la mesure où ce que nous demandons nous fait et fera grandir en sainteté. Si un parent refuse quelque chose à son enfant, nous le savons d'expérience, c'est pour le protéger . Dieu nous protège également face à nos erreurs d'appréciations, de jugement, face à nos caprices ! L'essentiel demeure
dans l'Amour :

Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. » Je n'ai RIEN à ajouter à ce verset, tout est dit j'ai seulement envie de terminer avec

L'amour prend patience ; l'amour rend service ;
l'amour ne jalouse pas ;
 il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ;
il ne fait rien de malhonnête ; 
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais
il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais.
Un jour, les prophéties disparaîtront,
le don des langues cessera,
la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra.
En effet, notre connaissance est partielle,
nos prophéties sont partielles.
Quand viendra l'achèvement,
ce qui est partiel disparaîtra.
Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant.
Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ;
ce jour-là, nous verrons face à face.
Actuellement, ma connaissance est partielle ;
ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu.
Ce qui demeure aujourd'hui,
c'est la foi, l'espérance et la charité ;
mais la plus grande des trois, c'est la charité.
(1Corinthiens 13)



L'Ermite