QUATRIEME
DIMANCHE
DE PÂQUES
Année
C
(Jn
10, 27-30)
Journée
Mondiale de prière pour les Vocations
« Cette
journée mondiale est proposée par l’Église catholique depuis
1964 et célébrée, depuis 1971, le 4ème
dimanche de Pâques.
Elle est par conséquent une journée mobile dans le calendrier.
C'est
une journée d'invitation à la réflexion : quand on parle de
"vocation", on parle de ce qui touche l'être humain au
plus intime de sa liberté. C'est aussi une journée d'invitation
à la prière : pour qu'une liberté humaine découvre son chemin,
elle a besoin d'être éclairée et stimulée. C'est le rôle du
Saint Esprit. »
Dimanche
dernier, nous avons médité ce magnifique dialogue de Jésus avec
Pierre et nous avons compris, que les dons de Dieu sont irrévocables
. Dieu peut nous corriger mais Il ne reprend pas Sa Parole. Malgré
la faute du reniement, peut-être même, grâce à la faute du
reniement qui rend Pierre débordant de compassion Jésus confie Son
Église, et chaque personne, au soin pastoral de son Apôtre ! :
Pais
mes agneaux, pais mes brebis (Jn 21,15,16) .
Agneaux,
brebis, berger, pasteur, sont des images familières à Jésus, non
pas au sens péjoratif comme il nous arrive d'utiliser le substantif
« mouton », mais en raison de sa symbolique de douceur,
de docilité, d'abandon à la volonté de Dieu, ainsi que les vertus
comme celle de bonté, d'innocence...Nous laissons de côté dans
notre contexte, la symbolique christique de « Jésus l'Agneau
de Dieu » qui s'abandonne à l'extrême dans Sa Passion et dans
Sa mort, par Amour, pour le Salut de l'humanité.
Pierre
devient, dans les pas de Jésus, le berger suprême, appelé à
guider les brebis, à veiller sur elles, afin qu'aucune ne se perde
par sa négligence.
Un
seul Pasteur pour accompagner un tel ensemble serait impensable aussi
, peu à peu, l’Église, voulue par Jésus Lui-même, s'est
organisée. Elle a commencé très tôt, quand les apôtres eux-mêmes
ont compris qu'ils ne pouvaient pas pourvoir à tout : « Les
Douze convoquèrent alors l'assemblée des disciples et ils leur
dirent : « Il
n'est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu
pour le service des repas. Cherchez
plutôt, frères, sept d'entre vous, qui soient des hommes estimés
de tous, remplis d'Esprit Saint et de sagesse, et nous leur
confierons cette tâche. Pour notre
part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la
Parole. » (Act 6)
Et
la vie consacrée féminine pensez-vous ? Dès l’Église
primitive, apparaissent des femmes qui choisissent le célibat pour
le Royaume . Ci-joint un écrit qui donne un aperçu des débuts de
la vie Consacrée féminine :
La
vie consacrée se caractérise par le célibat pour le royaume de
Dieu.
Or, cet état de vie est quasiment étranger à la culture juive et
gréco-romaine. Il est scandale pour l’univers juif qui n’envisage
en aucun cas le célibat : la finalité du couple fait partie du
dessein de Dieu pour le monde. Marie
sera la première consacrée.
Il est folie pour la civilisation gréco-romaine dans laquelle des
lois impériales rendent le mariage obligatoire afin de maintenir
l’ordre social établi. La femme n’a tout
simplement pas d’existence autonome : elle passe directement
de la maison de son père à celle de son époux.
Or,
dès la première génération chrétienne, comme nous le voyons dans
saint Paul, des jeunes femmes désirent vivre vierges pour suivre le
Christ. Cet état de vie est aussitôt reconnu par l’Église.
On la protège, on la met à l’honneur, par exemple en lui donnant
sa place dans les cérémonies liturgiques ; on lui consacre des
traités, dont les plus connus sont ceux de Tertullien et de saint
Ambroise. Elles sont présentes et actives dans la cité, à tel
point que leur vie « à contre-courant » devient un témoignage
pertinent pour leurs contemporains : qui est ce Jésus-Christ pour
qui ces femmes choisissent libres et joyeusement de sacrifier des
biens légitimes pour le suivre ?
• La
période monastique
À
partir du 4e siècle débute la période monastique.
Au cours de ce siècle, le monde romain se convertit au
christianisme. Les mœurs chrétiennes sont de plus en plus acceptées
par la société. Dès lors, vivre célibataire dans le monde perd,
en quelque sorte, de sa force exemplaire, de son rôle de «
provocation ». Ceux qui veulent vivre une vie différente
quittent alors la société normale et se réfugient dans les
déserts. C’est la naissance du monachisme avec saint Antoine en
Égypte. Quand saint Benoît fonde au Mont Cassin un monastère
d’hommes, sa sœur sainte Scolastique établit parallèlement un
monastère de femmes. C’est l’origine de milliers de monastères
contemplatifs féminins qui se répandront partout en Europe.
On
y recherche la perfection de la vie chrétienne par l’émission des
vœux de pauvreté, chasteté, obéissance. L’évangélisation
se fait indirectement. Les moines deviennent un vrai point de
référence pour la population, mais, en principe, ils ne s’attachent
pas directement à la conversion des peuples. Cette affirmation est
valable surtout pour les femmes. Car si à partir des 12e et
13e siècles naissent les ordres mendiants et
prêcheurs qui font sortir les moines de leurs monastères, leurs
branches féminines restent cloîtrées. Les clôtures papales pour
les religieuses des 12e et 14e siècles
ne font que confirmer cette réalité.
•
La
période des congrégations
Après
plusieurs inspirations non abouties, les premières formes de vie
consacrée apostolique se développent enfin grâce notamment à
Angèle Merici (Ursulines) et Louise de Marillac (Filles de la
Charité) à partir des 16e et
17e siècles. C’est la période des
congrégations, c’est-à-dire des communautés de femmes de vie
active, d’évangélisation directe. Désormais, les femmes
peuvent vivre chastement dans le monde, et non plus seulement dans
les cloîtres, en menant à la fois une vie de sainteté et de
service. Ces fondations se développent aussi au Canada et en
Indochine où elles contribuent à la construction des nouvelles
sociétés. Elles manifestent la dimension sociale de la vie
consacrée féminine, véritable service laïc accompli par la femme,
épouse du Christ. Au 19e siècle, l’on assiste
à un véritable essor de ces congrégations au service des pauvres,
des malades, de l’instruction de jeunes filles.
La
journée mondiale de prière pour les vocations, tout en restant
une journée de réflexion et de prière pour discerner la vocation
au ministère ou à la vie consacrée élargit son horizon , elle
inclut également l'appel à fonder une famille, reconnaissant que le
mariage est un choix en réponse à un appel précis du Seigneur.
Puisse
cette longue introduction , nous ouvrir à l'accueil de l’Évangile
proposé pour l'Eucharistie de ce jour. Dans ces quelques versets,
Jésus nous offre le portrait du vrai pasteur, entendons, de la
personne qui, en réponse à l'appel du Seigneur, met sa vie au
service de ses frères et sœurs. C'est essentiellement vrai pour le
ministère ordonné, ce l'est pour les consacrés et ce l'est
également pour ceux qui s'engagent dans le mariage : on est
parent durant toute sa vie, même lorsque les enfants fondent eux
-mêmes un foyer !
Au
verset 11, Jésus nous dit, et Lui seul peut s'exprimer ainsi :Je
suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour
ses brebis.
(Jn 10,11)
Jésus,
dès l'ouverture de ce chapitre 10, dit à ceux qui accepteront
d'engager leur vie au service de leurs frères et sœurs qu'ils
doivent être prêts à donner leur vie , comme Lui la donne( v.15) à
s'oublier totalement pour que ceux-ci aient la vraie vie !
« Mes
brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais,et elles
me suivent.
Les
quelques versets de ce jour, sont un extrait de ce chapitre dix de
Saint Jean qui en compte quarante. Jésus, comme Il le fait souvent,
au lieu de répondre directement à une question de Ses opposants
exaspérés, à propos de Son identité profonde, explique, par
l'image du Bon Pasteur, qui
Il EST !
Disant cela Jésus décline les qualités de ce dit « Bon
Pasteur » ce qui excite l'auditoire au point qu'ils
« cherchaient
de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. »
v39
Quelles
sont donc les aptitudes d'un Pasteur digne de ce nom selon ce
chapitre 10 ?
Celui
qui
entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Jésus se définit Lui-même comme la Porte,
Il montre ainsi que les Pasteurs
d'âmes doivent passer par Lui, par
Son enseignement, et qu'en dehors de Son enseignement, l'homme se
fourvoie.
il
les appelle
chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Un vrai Pasteur connaît bien ses brebis, « les fidèles »,
il entretient avec elles de bonnes relations dans la vérité.
il
marche à leur tête,
et les brebis le suivent, car elles
connaissent sa voix.
Ce Bon Pasteur en prenant la tête , montre la bonne direction, il
guide, entraîne les membres qui lui sont confiés, pour Jésus par
le Père, pour les engagés, par Jésus Lui-même.
Jésus
employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent
pas de quoi il leur parlait.
Ce
verset marque un tournant dans le chapitre , à partir de ce moment ,
le ton monte, l'opposition aussi !
Moi,
je suis la porte des brebis.
Jésus reprend le symbolisme de la Porte pour signifier que Ses
successeurs doivent passer par Lui pour enseigner la saine doctrine
car
Si
quelqu’un entre en passant par moi,
il sera sauvé
au chapitre 14 de St Jean, Jésus affirmera :
« je suis le chemin, la Vérité et la vie »
c'est
donc en Le suivant que l'humanité acquiert le Salut de son âme !
Moi,
je suis venu pour
que les brebis aient la vie, la vie en abondance
c'est
donc la mission des successeurs de Jésus de donner la Vie et ils la
donnent en accueillant et en offrant les sacrements de l’Église, à
qui Jésus les a confiés.
le
vrai berger, qui donne
sa vie pour
ses brebis.
Un
successeur de Jésus , quand Il met ses pas dans ceux de Jésus,
donne sa vie pour le salut des
âmes.
Tout ce qu'il entreprend est orienté à l'accomplissement de l'
Écriture Sainte et au service de ses frères en humanité, il se
donne tout entier à cette mission.
J’ai
encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma
voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le
bon, le vrai pasteur, ne se contente pas de servir les brebis
converties à la cause de Jésus, mais il garde le souci constant de
ceux qui sont loin, de ceux qui n 'adhèrent pas, de ceux qui
n'ont pas encore été touchés par le message évangélique.
Mais
vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Les opposants,les délateurs tant qu'ils refusent ce message ne
sont pas membres de l’Église , les engagés ont la mission de
prier pour eux, de les inviter afin qu'ils
se convertissent et qu'ils vivent,
comme le dit la Sainte Écriture
« Mes
brebis écoutent ma voix ; La
voix du Seigneur Jésus est toujours un appel à Le suivre mais un
appel qui respecte la liberté , Jésus ne force personne, Jésus
nous invite :
si
tu veux, suis-moi
Le jeune homme riche, face à ce choix, est parti tout triste, parce
qu'il avait de grands biens. Suivre Jésus implique un dépouillement
, tel St François d'Assise, qui , en présence de son évêque se
dénude pour remettre à son père qui n'est pas d'accord avec son
choix de vie, tout ce qui lui appartient !
Je
leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et
personne ne les arrachera de ma main.Jésus
a payé le prix fort, non seulement Il a enseigné mais Il a fait don
de Sa vie en passant par l'ignominie de la croix .Il nous
demande de prier pour que le Père envoie des ouvriers pour la
moisson
" La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre.
Priez
donc le maître
de
la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson.
(Mt 9)
Soyons attentifs
à la Parole de Jésus.
La moisson est grande,
c'est-à-dire, elle est là, à portée de main, ce qui manque, ce
sont les ouvriers, des hommes et des femmes qui
acceptent de donner leur vie,
instant après instant pour travailler à l'avènement du Royaume,
pour rassembler les brebis dispersées, pour aller chercher celles
qui se perdent , qui souhaitent donner un sens à leur vie et sont
comme un troupeau sans pasteur : Et,
en voyant cette multitude d'hommes, il
fut ému et compassion pour eux,
parce qu'ils étaient harassés et abattus, comme
des brebis qui n'ont pas de pasteur.
(Mt 9)
Cette
multitude, ( celle d'hier et celle d'aujourd'hui, et nous en sommes)
le Père l'a donnée à Jésus :
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et
personne ne peut les arracher de la main du Père. Le
Père et moi,nous sommes UN. » Jésus
n'a-Il pas dit à Philippe :Philippe,
celui qui m'a vu, a vu aussi le Père.
Comment peux-tu dire: Montrez-nous le Père ! (Jn 14)
Et
quand on reçoit un cadeau, on en prend soin, c'est la mission de
Jésus , mais l'humanité de Jésus , comme ce qui est humain, a une
fin terrestre, c'est pourquoi Jésus appelle à Le seconder.
Aujourd'hui,
ce n'est pas l'APPEL qui est en perte de vitesse, c'est LA REPONSE !
Quels
parents donnent cette liberté à leurs enfants parmi la panoplie de
métiers qu'ils leur proposent ? Il y a un certain nombre
d'années, dans l’Église, on était persuadé qu'un jeune sur dix
recevait l'appel , mais combien répondaient et répondent
positivement ? La prière pour les vocations du diocèse de
Cahors souligne bien cet aspect :
apprends-nous à T'écouter et à dire chaque jour : « me
voici, Seigneur, je viens faire ta volonté. »
Suivent
quelques prières pour demander la grâce de voir des jeunes se
mettre en route. N'ayons pas peur, avec tact, discrétion et
enthousiasme, de suggérer cette option aux jeunes de notre temps !
Père
de miséricorde,
qui as donné ton Fils pour notre salut
et
qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit,
donne-nous
des communautés chrétiennes
vivantes, ferventes et joyeuses,
qui
soient source de vie fraternelle
et qui suscitent chez les
jeunes
le désir de se consacrer à Toi et à
l’évangélisation.
Soutiens-les dans leur application
à
proposer une catéchèse vocationnelle adéquate
et différents
chemins de consécration particulière.
Donne la sagesse
pour le nécessaire discernement vocationnel,
afin qu’en tous
resplendisse
la grandeur de ton Amour miséricordieux.
Marie,
Mère et éducatrice de Jésus,
intercède pour chaque communauté
chrétienne,
afin que, rendue féconde par l’Esprit
Saint,
elle soit source de vocations authentiques
au service du
peuple saint de Dieu.
Amen.
Prière
du Pape François
Ô
Vierge de Nazareth,
le "oui" que tu prononças dans ta
jeunesse
a marqué ton existence
et est devenu aussi grand que
ta vie elle-même.
Ô
Mère de Jésus,
dans ton "oui" libre et joyeux
et
dans ta foi agissante,
de nombreuses générations
et de
nombreux éducateurs
ont trouvé inspiration et force
pour
accueillir la Parole de Dieu
et accomplir sa volonté.
Ô
Maîtresse de vie,
apprends aux jeunes à prononcer le "oui"
qui
donne sa signification à l'existence
et fait découvrir le "Nom"
caché par Dieu
au cœur de toute personne.
St
Jean-Paul II
PRIERE
DIOCESAINE POUR LES VOCATIONS
Diocèse
de Cahors
Dieu
notre Père,
tu
as béni le diocèse de Cahors
au
long des siècles
en
lui donnant de nombreux saints.
Nous
Te prions par Ton Fils Jésus-Christ :
Renouvelle
aujourd'hui Tes merveilles.
Donne-nous
les prêtres dont nous avons besoin
pour
grandir en sainteté,
et
les vocations religieuses qui annonceront Ta Parole
et
Ton amour pour le monde.
Bénis
aussi nos familles,
et
mets dans le cœur des jeunes
le
désir de Te suivre. Apprends-nous à T'écouter
et
à Te dire chaque jour :
« Me
voici Seigneur,
Je
viens faire Ta Volonté. »
Notre
Dame de Rocamadour , priez pour nous,
Tous
les saints du Lot, priez pour nous !
L'Ermite