vendredi 30 novembre 2018

UN GERME DE JUSTICE


ANNÉE LITURGIQUE C

PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT

(Lc 21, 25-28.34-36)


Jésus parlait à ses disciples de sa venue :« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots.Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,car les puissances des cieux seront ébranlées.Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,avec puissance et grande gloire.

Nous retrouvons ici le style apocalyptique des derniers dimanches de l'année Liturgiques. Je ne pense pas utile d'y revenir . L'important en ce premier dimanche de l'Avent n'est-il pas de se recueillir et de voir comment nous pouvons marquer personnellement notre entrée dans cette nouvelle année liturgique qui nous prépare à accueillir le Verbe de Dieu en ce Noël 2018 !
Le temps de l'avent est ce temps d'attente qui nous invite à ouvrir nos cœurs toujours plus grand pour permettre à Jésus qui vient nous renouveler, d'y trouver un espace plus spacieux où Il pourra manifester Sa puissance de conversion dans les recoins qui Lui restent imperméables ! «  Élargis l'espace de ta tente, déploie sans hésiter la toile de ta
demeure, allonge tes cordages, renforce tes piquets ! (Isaïe 54)

Nous avons tous des coins obscurs, où nous ne nous aventurons pas , nous préférons les ignorer alors qu'ils troublent souvent notre sérénité et ralentissent notre marche vers l’Étoile du matin, Jésus .

Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la Messe

Voici venir des jours – oracle du Seigneur –où j’accomplirai la parole de bonheur
que j’ai adressée à la maison d’Israël
et à la maison de Juda : En ces jours-là, en ce temps-là,je ferai germer pour David un Germe de justice,et il exercera dans le pays le droit et la justice.En ces jours-là, Juda sera sauvé,Jérusalem habitera en sécurité,et voici comment on la nommera :« Le-Seigneur-est-notre-justice. »Jér 33

Ce Germe de Justice, c'est Jésus, et Sa Justice (entendons Sa sainteté) Il veut en premier lieu l'exercer dans notre cœur pour en extirper tout ce qui nous empêche de devenir vraiment ce que nous sommes, et plus exactement ce que le Père espère que nous devenions pour notre bonheur.Dieu nous veut heureux . Les apparences sont parfois trompeuses parce très souvent nous faisons barrage à la volonté de Dieu sur nous. Il y a, bien sûr, les impondérables, tels que le handicap, la maladie... Dieu ne veut pas cela, Jésus n'accomplit-il pas de nombreuses guérisons ? Devant ces situations, nous restons démunis sans doute en raison de l'infirmité de notre foi, de nos aveuglements, il y a, j'en suis convaincue quelque chose qui nous échappe à ce niveau.


Plus Jésus germera en nous , plus Il occupera la tente de nos cœurs et moins il y aura d'espace pour la guerre dans les familles, les quartiers, le village, la ville, le monde ! Ouvrons, ouvrons largement notre cœur à ce que nous dit Jésus, n'ayons pas peur, Dieu ne nous veut que du bien, Il veut notre bonheur ! Par SA PAROLE, Jésus, que nous dit-Il ?  


Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.Nous sommes invités à rester debout quoiqu'il arrive dans nos vies personnelles, ou dans le monde , à rester dans la confiance, à vivre dans l'Espérance « Moi, je prends appui sur ton amour ; que mon cœur ait la joie de ton salut ! Je chanterai le Seigneur pour le bien qu'il m'a fait. (Psaume 12)

« Le Seigneur, le tout-puissant, est avec nous. Nous avons pour citadelle le Dieu de Jacob. (Psaume 46)

Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, le grand roi sur toute la terre, celui qui nous soumet des nations, qui tient des peuples sous nos pieds ; il choisit pour nous l'héritage, fierté de Jacob, son bien-aimé. (Psaume 46)

Tout cela prend forme dans nos vies, dans la mesure où nous restons vigilants pour ne pas nous laisser séduire par toutes sortes de convoitises qui nous tirent vers le bas, pour garder un cœur léger , qui cultive jalousement la paix. Paix en soi, paix avec les frères . Nous le savons, ce n'est pas si facile, c'est un combat contre nos penchants tyranniques. Il est en effet bien plus facile d'accuser l'autre, les autres, que de reconnaître humblement ses propres limites, ses propres manquements.Tenez-vous sur vos gardes,de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ;il s’abattra, en effet,sur tous les habitants de la terre entière. 

L'Apôtre Pierre ne dit pas autrement « je crois juste, tant que je suis ici-bas, de vous tenir en éveil par mes rappels, » (2Pierre 1)

Se tenir sur ses gardes, se tenir en éveil, c'est demeurer attentifs, c'est tenir sa vie en mains, être respectueux de soi et des autres. Comment respecterai-je mon frère si je ne me respecte pas ? Engagé dans les pas de Jésus, je suis invité(e) à être témoin du don de Dieu
, de ce don reçu au baptême et qu'il m'appartient de cultiver tout au long de ma vie ! C'est le souhait de Saint Paul dans la seconde lecture de cette Liturgie : « que le Seigneur vous donne,entre vous et à l’égard de tous les hommes,un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs,les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père,lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. Amen.
Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ;et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà.Faites donc de nouveaux progrès,nous vous le demandons,oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus.Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.

Saint Paul n 'hésite pas à nous rappeler que nous sommes TOUS appelés à la sainteté ! Parfois nous entendons dire,  par les uns et les autres « ça, ce n'est pas pour moi » détrompons-nous , l'appel s'adresse à chacun, et chacun, en vertu de son baptême « prêtre , prophète et roi » se doit, à sa mesure, de répondre présent, sans jamais se comparer à qui que ce soit bien sûr.

Et Jésus insiste ici :Restez éveillés et priez en tout temps :ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver,et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Il convient que nous restions éveillés, mais, pour cela nous avons besoin de la force d’en-haut et pour l'obtenir nous devons cultiver l'esprit de prière et la prière elle-même. Dieu n'est pas un distributeur automatique, Dieu nous respecte trop , en Jésus Il nous dit et redit « si, tu ,veux ! »

« Je n'ai pas le temps diront certains ! » Avant de demander du temps, la prière est un « état d'esprit » c'est savoir reconnaître Dieu à l’œuvre dans sa vie, c'est Le remercier en tout et pour tout, c'est lever les yeux vers le Père, et c'est possible même en plein travail, même au milieu d'une foule compacte et bruyante !C'est louer Dieu par nos actes, nos choix et nos paroles ! C'est reconnaître que Dieu est Dieu et que, sans Lui nous ne pouvons rien faire. C'est reconnaître nos négligences, notre pauvreté! De cela même, nous pouvons faire une prière en les donnant au Père en Lui disant que sans Lui nous ne sommes rien !Si nous agissons ainsi il n'y aura pas de place pour les déviances quelles qu'elles soient ! « priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c'est la
volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les paroles des prophètes; examinez tout avec discernement: retenez ce qui est bon; tenez-vous à l'écart de toute espèce de mal. (1Thessaloniciens 5) »

Voilà ce que nous dit Saint Paul, la prière c'est un esprit, avant d'être « une besogne » c'est garder son âme tournée vers Dieu! Et Paul conclut ainsi cette page : Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira. Frères, priez aussi pour nous. .. ( priez aussi pour l'ermite, qu'elle devienne, toujours davantage ce VEILLEUR que le Père a appelé et espère!La grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous (1Th 5)
La Paix en effet n'est-elle pas le signe de la présence de Dieu dans un cœur , alors que le trouble, le mal-être sont le signe de Son absence en dehors, bien évidemment de la maladie ou de problèmes psychiques passagers ou durables.

La paix n'est-elle pas un fruit de l'Esprit avec ses demoiselles et ses garçons d'honneur que sont l'amour, la joie, la patience, la bonté, la bonté, la bienveillance, la foi, l'humilité et la maîtrise de soi ! Écoutons encore saint Paul : Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit. (Galates 5)

Recherchons donc ce qui contribue à la paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction. (Romains 14)

En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint. Celui qui sert le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction. (Romains 14)


Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. (Philippiens 4)


ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix. (Éphésiens 4)
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en lui un seul Homme nouveau. Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. (Éphésiens 2)

Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps. Vivez dans l'action de grâce. (Colossiens 3)

Fuis les passions de la jeunesse. Cherche à vivre dans la justice, la foi, l'amour et la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. (2Timothée 2)

C'est pour vivre dans la paix que Dieu vous a appelés. (1Corinthiens 7)



Cultivons la Paix en cet Avent 2018, Jésus se trouvera bien dans notre espace intérieur, Il germera pour devenir cet arbre immense où tous les oiseaux du ciel pourront se réfugier ! PAIX A CHACUNE ET A CHACUN ! PAIX A CHACUNE DE VOS MAISONS !

R/ Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme,
vers toi, mon Dieu.
(Ps 24, 1b-2)


Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.





l'Ermite

vendredi 23 novembre 2018

UN ROI DIFFERENT !

  FÊTE DU CHRIST, ROI DE L'UNIVERS

ANNÉE B

(Jn 18, 33b-37)
 

Toutes les lectures de cette Liturgie évoquent la Royauté du Christ :Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas,et sa royauté,une royauté qui ne sera pas détruite.déclare le Prophète Daniel suite à une vision .

 Le Psaume proclame :Le Seigneur est roi ;il s’est vêtu de magnificence, le Seigneur a revêtu sa force.Le psalmiste chante la grandeur de Dieu, et qui chante Dieu, même si Jésus n'est pas connu à cette période, chante le Père, le Fils et l'Esprit Saint ! 

Quant à saint Jean dès l'ouverture de ce livre exceptionnel de l'Apocalypse, il présente Jésus comme le Prince des rois de la terre confirmant ainsi les autres écrits :Jean aux sept Églises qui sont en Asie: grâce et paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ; c'est le Témoin fidèle, le Premier-né d'entre les morts et le Prince des rois de la terre. (Apocalypse 1).

 Il est bon de remarquer les expressions utilisées par les uns et les autres, à des périodes très différentes : «  domination, gloire et royauté ;une domination éternelle, qui ne passera pas,et sa royauté,une royauté qui ne sera pas détruite.//Le Seigneur est roi ;il s’est vêtu de magnificence,le Seigneur a revêtu sa force. dès l’origine ton trône tient bon,depuis toujours, tu es.//Prince des rois de la terre.à lui, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles...le Souverain de l’univers.

Quel contraste, quelle disproportion entre ce qui précède et l’Évangile proposé à notre réflexion en cette fête qui clôture notre année liturgique ! Et pourtant, tout est vrai, étonnamment vrai, il n'y a là absolument rien de contradictoire bien au contraire ! La contradiction, si nous en voyons une, est dans notre façon hyper terre à terre de voir et d'entendre : tout est là ! L'erreur serait d'accueillir ces différents termes au premier degré, ce qui fausserait notre connaissance et notre reconnaissance de Jésus, de Son Incarnation, de Sa mort /Résurrection. Jésus, j'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de le dire est « grand d'être petit » ! Il faut être incommensurablement petit dans son être profond, pour « mériter » cette Royauté qui demeure, et cela à quel prix !

Essayons de suivre Jésus pas à pas dans ce dialogue surréaliste entre Pilate, créature de Dieu, et Dieu qui lui est soumis en Jésus incarné . Tout est disproportionné  d'autant que Jésus n'a jamais revendiqué le titre de Roi terrestre !

   Pilate appela Jésus et lui dit :

Ce simple verset est dérisoire , Pilate, une créature de Dieu, comme vous ou moi, appelle Jésus , traduisons ou complétons : convoque Jésus, pis encore, Le fait comparaître, devant lui , seul, au milieu du prétoire !
 
Quelle divine maîtrise chez Jésus qui obéit révélant à qui veut bien le reconnaître « sa véritable domination », ne faut-il pas être immensément grand pour s'approcher et attendre, dans le silence, sans un geste susceptible de trahir un éventuel combat intérieur ! Lui seul, Jésus, sait qui Il est , et Il se tait, par amour de l'humanité, donc de Pilate, de Caïphe et de tous ceux qui crieront « à mort » « crucifie-Le » Quelle dignité ! Quelle grandeur ! Nos mots sont fades, nos royautés terrestres sont pâles devant semblable magnificence ! Dieu, en Jésus, se plie aux vouloirs des hommes, Dieu, en Jésus, sans aucun faire valoir, sans afficher Sa différence, humblement, « comme un agneau conduit à l'abattoir » attend de connaître -ce qu'Il sait déjà- les griefs que l'humanité a contre Lui .
 
Jésus, c'est l’Église, l’Église, c'est Jésus ! A toutes les époques n'est-elle pas confrontée à ce genre de situation ? Tantôt Pilate Elle-même avec ce risque de se compromettre en se plaçant du côté du pouvoir politique, tantôt Jésus, silencieuse , devant tant d'accusations mensongères et déstabilisantes, devant les trahisons de Ses membres qu'ils soient ministres ou simples fidèles ! N'est-ce pas ce qu'Elle vit aujourd'hui dans le drame de la pédophilie ?.

Pilate ici, ouvre le dialogue, c'est lui qui détient l'autorité comme Préfet de Judée et Jésus, malgré tout, à un moment, saura lui dire :« Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. » (Jean 19)  :

« Es-tu le roi des Juifs ? »
    
Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même,
ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

Finement Jésus contourne la question en la retournant contre son auteur qui répond  du tac au tac  en affichant sa différence d'origine, pour signifier semble-t-il, qu'il est en position d'autorité . On le perçoit en difficulté d'ailleurs, car il établit une distance nette pour bien montrer à Jésus, que lui, Pilate, reste extérieur à cette affaire , on peut dire que Pilate, dès cet instant, « se lave les mains » face à une situation où lui-même accomplit un devoir lié à sa fonction. Il montre bien qu'il intervient comme fonctionnaire, non à titre personnel !

Là encore le dilemme est profond et grave, et toujours d'actualité . Combien de frères se « dédoublent » et tombent dans le piège ! Combien se vendent au pouvoir, qu'il soit , ce pouvoir, politique, ou ayant droit – droit qu'il se donne- de vie et de mort, d'honneur et de déshonneur, sur des subalternes qu'ils tiennent par de l'argent, une promotion, un poste, un rôle, ou tout simplement un maintien en place !

    Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »

Qu'as-tu donc fait ? Terrible question , comment y répondre ? Jésus sait très bien en quoi et pourquoi Il dérange, mais Il ne peut pas décemment, indiquer ici les raisons qui troublent Ses compatriotes, Jésus n'est pas là pour accuser, Il est venu pour aimer pour servir et donner Sa vie pour la multitude. Il va donc, partir de la première question, mais en élargissant l'éventuel débat Il n'attire pas l'attention sur Sa Personne comme possible roi, mais sur l'influence de Sa doctrine, sans la nommer, qui rassemble autour de Lui, un ensemble d'individus hétéroclites qui constituent, un monde différent que Sa charte - les béatitudes – réunit .Cette foule, conquise, fait peur et laisse envisager le risque d'une proclamation de Royauté, ce que Jésus a fui ! N'ont-ils pas voulu, à plusieurs reprises Le proclamer Roi, « mais Lui, passant son chemin » leur échappait ?

Dès sa naissance, Jésus est recherché comme futur Roi, ce qui engendre une rage sourde chez Hérode : « Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. » (Matthieu 2)

Une autre fois c'est la foule bénéficiaire de Ses Paroles et de Ses actes qui veut le proclamer roi : « Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne. » (Jean 6)

Très peu de temps avant l'interrogatoire de Pilate, Jésus entre à Jérusalem sous les ovations de la foule, alors qu'Il sait, Lui, comment se terminera cette folle semaine : «  Le lendemain, la grande foule qui était venue pour la fête, apprenant que Jésus arrivait à Jérusalem, prit des branches de palmier et sortit à sa rencontre. Les gens criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le roi d'Israël ! » Jésus, trouvant un petit âne, monta dessus. Il accomplissait ainsi l'Écriture : N'aie pas peur, fille de Sion. Voici ton roi qui vient, monté sur le petit d'une ânesse. (Jean 12)

 
Déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus :« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, arrête tes disciples ! » Mais il leur répondit : « Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront. » Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. (Luc 19)

Des Pharisiens sont gênés par ces ovations, ils demandent à Jésus d'intervenir, Jésus, bien loin d'obtempérer, fait remarquer« Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront. » Sans doute faut-il voir dans cette remarque une ultime tentative pour que soit accueilli Son message et surtout reconnue Sa mission de Fils envoyé pour faire connaître l'Amour du Père ! Sa conduite le prouve , Il peu donc déclarer :


« Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
j’aurais des gardes
qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

Non seulement la royauté de Jésus n'est pas de ce monde mais elle est d'un autre ordre, d'un autre monde . Nous sommes dans deux registres absolument différents, à mille milles l'un de l'autre ! Pilate et ses chefs pensent une Royauté faite de clinquant, de pouvoir, de domination assujettissante, dégradante souvent pour le peuple,et pourtant éphémère, Jésus parle d'une Royauté spirituelle qui ne peut être comprise et perçue que par des cœurs purs, simples, des cœurs libres , affamés et assoiffés de justice, des cœurs fraternels, débordants d'amour...non des despotes, mais des frères ! Pilate, campé sur ses positions, suit le fil de ses idées et réplique :


« Alors, tu es roi ? »

Il s'embourbe encore davantage, il veut acculer Jésus au faux pas, mais on peut dire que Jésus, digne  reste sur son axe , Il ne peut pas parler différemment, Il reste fidèle à Lui-même et, surtout à sa raison d'être ici, sur la terre des hommes et

Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi.
Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »

Jean, dans la deuxième lecture, je le soulignais au début, ne dit-il pas : « Jésus-Christ; c'est le Témoin fidèle, le Premier-né d'entre les morts et le Prince des rois de la terre. (Apocalypse 1). celui qui est annoncé comme tel, dans le Prologue de l’Évangile de Jean :(et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu'un fils unique tient de son Père) tout plein de grâce et de vérité. (Jean 1) A Thomas troublé, Jésus ne ne répond-Il pas à un moment : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par (Jean 14). Jésus est LA VÉRITÉ, affirmer cela, c'est tout bonnement s'affirmer comme Dieu Lui-même, égal au Père, détenant les clefs du bien vivre, du bien "être" ! En dehors de la foi, donc, de l'adhésion totale, c'est difficile à reconnaître.
 Tout le drame qui se jouera dans les prochaines heures est dans Ces affirmations. Pilate et tous ceux de son bord, sont aveuglés par leur soif de pouvoir, ils ne peuvent pas voir et reconnaître dans l'homme-Jésus, le Fils de Dieu, Dieu Lui-même et ils L'accuseront de blasphémer ! On peut penser, malgré tout, que Pilate est ébranlé, il espère une autre issue puisqu'il demandera : "qui voulez-vous que je vous relâche » mais, compromis avec le pouvoir impérial, s'il se désolidarise , il perd sa place et risque sa vie, c'est trop lui demander. Il préfère livrer Celui qu'au fond de lui-même Il reconnaît Innocent .

Notre Roi, est cet innocent condamné, qui donne sa vie : « ma vie nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne » pour que vive l'humanité et qu'elle vive de la Vérité qui est non une idée parmi d'autres mais la PERSONNE MÈME DE JÉSUS venu dans le monde pour que le monde soit sauvé ! Tel est notre Roi ! Telle est notre Foi ! Mais, et c'est un grand mais ! Pour cela il convient d'écouter SA VOIX Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »Et écouter la voix de Jésus c'est vivre de Sa Parole, car SA PAROLE c'est LUI, LA VÉRITÉ c'est LUI, Le Chemin c'est LUI ! La Vie c'est LUI Jésus, le bien aimé du Père qui lors du baptême  fait entendre sa voix en disant : Celui-ci est mon Fils bien-Aimé ÉCOUTEZ-LE ! Et nous savons d'expérience qu' ÉCOUTER JÉSUS c'est la source de la PAIX du cœur !
Pour participer à la Royauté de Jésus il convient donc de devenir de plus en plus petit, simple, pauvre, serviteur, débordant d'amour   et de donner notre vie comme Jésus .
Nous savons ce qui nous reste à vivre !

1 - Jésus, Seigneur, Tu es Roi de Roi,Jésus, Seigneur, Tu es Roi de Roi,
Lumière de lumière, Toi !
Lumière de lumière.

2 - O Verbe, avant d'accomplir la Loi,
O Verbe, avant d'accomplir la Loi,
Tu as fait ciel et terre, Toi !
Tu as fait ciel et terre.

3 - Tu es l'Alpha, Tu es l'Oméga,
Tu es l'Alpha, Tu es l'Oméga,
Le centre du Mystère, Toi !
Le centre du Mystère.

4 - Tu as pris chair, Vérité de foi,
Tu as pris chair, Vérité de foi,
Unique Fils de Père, Toi !
Unique Fils du Père.

5 - Sauveur ô Christ, homme mort en croix,
Sauveur ô Christ, homme mort en croix
Dieu même nous libère, Toi !
Dieu même nous libère !



L'Ermite 

vendredi 16 novembre 2018

JE CROIS QU'IL REVIENDRA DANS LA GLOIRE

 XXXIII e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

ANNÉE B

(Mc 13, 24-32)
 
La séquence d’Évangile que nous propose l’Église en ce 33e dimanche du Temps ordinaire, ne figure absolument pas parmi mes préférées, si j'avais pu l'éviter, je l'aurais volontiers ignorée, je m'en remets vraiment à l'Esprit Saint pour accueillir Sa Lumière.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue :« En ces jours-là,après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ;les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées. Cette introduction , de type apocalyptique semble tout à fait nouvelle dans l'enseignement de Jésus, c'est pourtant bien Lui, Jésus, qui parle et annonce une période de turbulences qui précédera Son retour. Ces versets et quelques autres passages évangéliques, au style différent, ont sans doute inspiré bien des prophètes de malheur qui périodiquement parlent de la fin du monde ! S'agit-il de la fin du monde ou d'un monde ? Il y a là une importante nuance .De là, à faire de ce moment unique, une action punitive de la part du Père il n'y a qu'un pas ! Jésus parle, en vérité, de la manifestation de Sa gloire, expression de Son amour pour l'humanité, à qui, Lui, le Fils unique du Père, a tout donné , pour qui Il s'est livré pour lui obtenir le salut,«Dieu a envoyé son fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que par lui, le monde soit sauvé», dit Jésus à Nicodème. (Jean 3, 17) n'est-ce pas de cela dont il est question ?

Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire.Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde,depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.Quand Jésus reviendra, son but sera de rassembler l'humanité dispersée . Ailleurs, Jésus nous demande de rester en éveil pour ne pas être surpris « Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » (Marc 13)

Pourquoi nous inquiéterions-nous ? Ne sommes-nous pas dans de bonnes mains ? Celles d'un Père qui ne désire que le bonheur de Ses enfants ? Alors qu'avons-nous à craindre ? Pourquoi perdre notre temps à tenter de percer un moment que le Fils unique ne connaît pas Lui - même ? Quant à ce jour et à cette heure-là ,nul ne les connaît,pas même les
anges dans le ciel,pas même le Fils,mais seulement le Père. »

Ne convient-il pas reconnaître, dans cette situation, une invitation à l'abandon absolu qui nous permet de retrouver, ou de garder et de cultiver dans le meilleur des cas, l'esprit d'enfance qui nous fait tout recevoir de notre Père, comme l'enfant abandonné, sans souci inutile, sur le sein de sa mère ? « Je tiens mon âme dans le calme et le silence comme un enfant sevré sur le sein de sa mère, comme l'enfant sevré mon âme est en moi ». (Psaume 131) C'est la seule attitude vraiment filiale, c'est la seule attitude qui puisse nous établir dans une paix inaltérable ! C'est de cela dont nous avons besoin, c'est de cela dont le monde, notre monde a besoin. «Je suis la résurrection et la vie». «N’ayez pas peur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps» (Matthieu 28, 20). Avons-nous confiance quand Jésus nous parle ? Il ne suffit pas de « réciter » le Credo chaque dimanche avec nos frères de pèlerinage terrestre, encore faut-il CROIRE VRAIMENT ce que notre bouche proclame ! Je crois en Dieu " : cette première affirmation de la profession de foi est aussi la plus fondamentale. Tout le Symbole parle de Dieu, et s’il parle aussi de l’homme et du monde, il le fait par rapport à Dieu. Les articles du Credo dépendent tous du premier, tout comme les commandements explicitent le premier. Les autres articles nous font mieux connaître Dieu tel qu’il s’est révélé progressivement aux hommes. " Les fidèles font d’abord profession de croire en Dieu " (Catech. R. 1, 2, 2). (Catéchisme Église Cath. 199)

Croire, c'est adhérer, c'est faire confiance, s'abandonner vraiment,les yeux fermés, parce qu'on a compris, souvent expérimenté, que Celui-là est Le Père, ce Père qui fait ce qu'Il dit, et ce qu'Il dit, c'est Jésus-Christ tout entier, de la nativité à la résurrection , un Jésus qui aime, guérit, sauve, va chercher dans les enfers … alors sommes-nous prêts, aujourd'hui, à nous jeter dans les bras de ce Père-là en lui redisant sereinement, tendrement, je n'ai pas peur, je Crois, je T'aime , je sais d'expérience que Tu ne peux pas, parce que Tu es Dieu, me tromper !
Le texte d’aujourd’hui est une invitation non à la peur mais à l’espérance. Il se termine avec la belle Parabole du figuier : «Quand ses branches reverdissent et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche

Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier :dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles,vous savez que l’été est proche.De même, vous aussi,lorsque vous verrez arriver cela,sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis :cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront,mes paroles ne passeront pas. Quand nous entendons raconter, ici et là, la succession de catastrophes plus horribles et déstabilisantes les unes que les autres, la tentation est grande de croire venue la fin du monde et de se livrer à des interprétations toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres, au point de plonger notre entourage dans un pessimisme sans fond ! Mais que craignons-nous ? Que retenons-nous des Paroles du Seigneur de nos vies, sont-elles pour nous ce rocher sur lequel nous nous appuyons ? « mes paroles ne passeront pas. » Alors restons « zen » ! Gardons la paix ! « Tu diras ce jour-là : Voici mon Dieu sauveur, j’ai confiance et je ne tremble plus, car ma force et mon chant, c’est le SEIGNEUR ! Il a été pour moi le salut. » (Is 12, 1-2). A nous de prendre les moyens de rester en tenue de service pour ne pas être surpris  : En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Luc 12, 35-38, 40 Peu importent les modalités, soyons prêts, essayons d'être prêts, n'oublions jamais : DIEU EST LE PÈRE plein de tendresse lent à la colère et plein d'amour Ps 103, une autre traduction dit «  plein de fidélité » Amour ou fidélité, peu importe Dieu nous reste et nous restera proche . Retenons aussi les mots du Prophète Daniel dans la Première lecture Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme
la splendeur du firmament,et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.

«J’entendis alors une voix clamer : «Voici la demeure de Dieu parmi les hommes. Il aura sa demeure avec eux; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu.  Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé.» Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : «Voici, je fais l’univers nouveau.» (Apocalypse 21, 2-5) Tel est le message d’espérance de l'évangile de ce dimanche ! 
 
Peut-être pourrions-nous prendre un moment en ce 33 e dimanche, pour redire, avec amour, conviction et reconnaissance, les paroles de notre adhésion à ce Dieu plein de tendresse et d'amour




Je crois en un seul Dieu,le Père Tout-Puissant,

Créateur du ciel et de la terre.de l’univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu,

né du Père avant tous les siècles

Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière,

vrai Dieu, né du vrai Dieu,

engendré, non pas créé,de même nature que le Père,

et par Lui tout a été fait.

Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du ciel ,

par l’Esprit Saint,Il a pris chair de la Vierge Marie,

et S’est fait homme.

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,

Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.

Il ressuscita le troisième jour ,conformément aux Écritures,

et Il monta au ciel,Il est assis à la droite du Père

Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts;

et son règne n’aura pas de fin.

Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie;

Il procède du Père et du Fils;

avec le Père et le Fils Il reçoit même adoration et même gloire;

II a parlé par les prophètes.

Je crois en l’Église,une, sainte, catholique et apostolique.

Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.

J’attends la résurrection des morts,

et la vie du monde à venir.

Amen.


L'Ermite