FÊTE DE LA DIVINE MISÉRICORDE
Évangile de Jésus Christ selon saint
Jean 20,19-31
C'était après la mort de Jésus, le soir du premier
jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils
étaient, car ils avaient peur des Juifs.
Les disciples dit l’Écriture, avaient
peur : de qui ? des juifs ! De quoi ? Peut-être sont-ils
inquiets en raison de la disparition de Jésus, pourtant bien gardé par une
délégation romaine ! Sans doute craignent-ils d’être accusés de ce méfait, d’où
ce repliement qui leur permet à la fois de réfléchir ensemble, de se soutenir
et, sans doute de prier pour savoir quel comportement adopté ?
Quand nous
sommes dans une impasse très humainement, au lieu de remettre la situation à
Celui qui nous accompagne sur les chemins de la vie , le Christ, qui vit en
nous, ne partageons-nous pas les sentiments qui animent les apôtres en ce Premier
jour de la semaine en oubliant parfois l’essentiel, à savoir la prière, la
remise de soi dans le cœur du Seigneur.
La peur, le repliement sur soi jusqu’à l’enfermement ne sont-elles pas notre façon de réagir ? Si nous ne
verrouillons pas notre porte, notre cœur lui se ferme complètement, nous
devenons inaccessibles, imperméables et nous nous enfonçons dans une nuit
profonde, souvent destructrice… Ne risquons-nous pas même d’user et d’abuser de
médicaments alors que notre seul vrai remède c’est Jésus, le Ressuscité qui
peut nous guérir de toutes nos fragilités, de toutes nos torpeurs ! Si
nous nous tournons vers Jésus, si nous levons vers Lui notre regard, Lui Le
Miséricordieux, essuiera nos larmes et nous comblera de sa paix !
N’est-ce pas ce
qui se passe ici ? C’est au moment où les apôtres y pensent le moins, où nous
y pensons le moins que Jésus se manifeste et nous rassure.
Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il
leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
« Et les apôtres furent remplis de
joie ! » Quelle extraordinaire expérience ! Pourrions-nous en
douter ? Jésus, l’absent, est là présent et pour preuve il présente ses
blessures ! Ces blessures qui sont le fruit du péché des hommes, du péché
des apôtres eux-mêmes : trahison, reniement, abandon, incapacité de
veiller une heure avec Jésus qui affronte sa Passion … en un flash tout cela
doit remonter à la surface et Jésus, dans son infinie miséricorde ne leur
laisse pas le temps d’exprimer leur
repentir, vite Il enchaîne et prouve à la fois sa miséricorde et sa
confiance :
Jésus leur dit
de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a
envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
A cette heure de la peur, du repliement, du
verrouillage Jésus les propulse vers le monde et leur confie la mission de
relever leurs frères abattus, écrasés par le péché ! Il n’y a rien de tel,
pour remettre quelqu’un en selle, que de lui confier une mission de confiance,
retenons cela pour éducation de nos enfants ! Ce n’est pas en rappelant un
passé défaillant que nous ferons avancer mais en redonnant confiance et en
faisant confiance ! La confiance retrouvée réveille et propulse !
Avons-nous conscience de la grandeur de la mission
confiée par Jésus à ses apôtres : en son Nom, remettre les péchés ?
Remettre debout l’homme écrasé ! Lui permettre d’avancer en faisant
sauter les verrous de ses enfermements !
Avant Sa Passion, le Jeudi Saint, Jésus institue la
Sainte Eucharistie en recommandant « faites ceci en mémoire de Moi »
après sa résurrection et après la douloureuse expérience de leur fragilité
Jésus, le Miséricordieux, donne aux apôtres la mission de remettre les
péchés ! Et ne disons pas que ce sacrement n’existe plus car c’est
aujourd’hui que Jésus envoie ses apôtres, ce n’est pas hier, c’est aujourd’hui
que le Miséricordieux confie cette extraordinaire mission, d’apporter la paix
du cœur pour propulser leurs frères sur la route afin de crier la grande et
belle et merveilleuse nouvelle : Christ est Ressuscité, Christ est
vivant ! Ne jouons pas les enfants gâtés en boudant les dons du Seigneur,
ouvrons-nous toujours plus grand à cet amour qui nous dépasse et nous
relève ! Thomas lui-même est remis debout par Jésus :
Or, l'un des
Douze, Thomas n'était pas avec eux quand
Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas est à ce point meurtri par la mort de Jésus,
que le témoignage de ses frères ne suffit pas à le relever !
Qu’aurions-nous
fait, qu’aurions-nous dit à la place de Jésus ?? Bonne question n’est-ce
pas ! Peut-être l’aurions-nous laisser dans son marasme en pensant :
il n’est pas prêt, il n’est pas mur etc … Que fait Jésus ? Il se rend
présent : pas de reproche, pas de rappel d’un récent passé, mais Il invite
Thomas l’incrédule, à mettre sa main dans la plaie du côté, à toucher les
blessures, bien plus encore, à se laisser toucher et il faut moins de temps que
pour le dire à Thomas pour être retourné, Thomas tombe au pied de Jésus avec ce
cri du cœur, ce cri de l’adoration absolue, « Mon Seigneur et Mon
Dieu » ! Qu’Il est grand notre Miséricordieux Seigneur !
Ne lisons-nous
pas dans l’Écriture : « Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais
qu’il se convertisse et qu’il vive ! »
Laissons-nous
toucher par les blessures de Jésus pour répandre le baume de son amour de sa
miséricorde sur les blessures du monde qui nous entoure ! A l’école du
Miséricordieux devenons miséricordieux
n’est-ce pas le jour de demander
cette grâce par l’intercession du Pape Jean Paul II qui a lui-même institué
cette fête et qui est, aujourd’hui, reconnu saint par le Pape François ?
La Miséricorde
du Seigneur, à jamais je la chanterai !
l'Ermite