CINQUIÈME DIMANCHE DE CARÊME 2014
Évangile : Jn 11,1-45

Ici, à Marthe et Marie qui font
part à Jésus de la maladie de Lazare, son ami, Jésus fait savoir : « Cette maladie ne conduit pas à la
mort, elle est pour la Gloire de Dieu »
Il est difficile d’admettre,
dans un premier temps, qu’une maladie puisse être « pour la Gloire de Dieu » c'est-à-dire pour Le
magnifier, pour reconnaître Sa grandeur ! Jésus, est-Il sérieux de
répondre avec cette apparente légèreté ? Et pourtant, nous ne le dirons
jamais assez, l’épreuve n’est JAMAIS une punition elle peut être la conséquence
du péché PERSONNEL ou le fruit de l’irrationnel et donne à Dieu l’occasion de manifester son amour et Le glorifie !
En soignant nos blessures, en
guérissant nos infirmités physiques ou spirituelles, le Seigneur Dieu montre sa
magnanimité à notre égard, Il révèle sa présence aimante à nos côtés !

Dans ce simple verset, je
retiens deux éléments :
- Marthe semble faire un reproche
à Jésus qui a tardé à les rejoindre
- En même temps, Marthe exprime un magnifique acte de foi, une
confiance absolue dans une toujours possible intervention de Jésus
Les reproches à l’adresse du
Seigneur nous connaissons cela, nous en parlions aussi dimanche dernier ! Sous
le reproche, apparent, il y a surtout une grande souffrance et une forme de
prière ! Marthe expose sa détresse dans un crie ! A un ami ne peut-on
pas tout dire ? La remarque de Marthe exprime à quel point elle est proche
de Jésus, c’est un ami intime. Il suffit de lire les Psaumes les hommes de
cette période de l’histoire du Peuple de Dieu parlent à Dieu comme à un très
proche
Je
m'épuise à crier; mon gosier est en feu ;
mes yeux se consument dans l'attente de mon Dieu. (Psaume 69)
A force
de crier et de gémir, mes os s'attachent
à ma chair. (Psaume 102)
Mes jours
sont comme l'ombre qui s'allonge, et je
me dessèche comme l'herbe. Mais toi, tu es assis sur un trône éternel, et ta mémoire vit d'âge en âge. (Psaume 102)
C’est un peu comme si le psalmiste reprochait à Dieu de se
moquer de lui ! Or nous savons bien que Dieu ne se moque pas Il nous aime
jusqu’à donner son Unique pour notre salut !
« Des
profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, Seigneur écoute mon appel ; que ton
oreille se fasse attentive au cri de ma prière » Psaume 129
Dieu est Notre Père, nous pouvons exposer
devant Lui tous nos soucis, toutes nos souffrances, voire nos révoltes, nous
pouvons L’appeler à notre secours, et, quand notre cœur sera suffisamment
ouvert Dieu répondra
C'est vers
toi, que je crie; mon rocher, ne reste pas sourd à ma voix, de
peur que si tu gardes le silence je ne
ressemble à ceux qui descendent dans la fosse.
Écoute
la voix de mes supplications, quand je
crie vers toi, quand j'élève mes mains vers ton saint sanctuaire. (Psaume 28)
Ne craignons pas de parler à Dieu comme à
un VIVANT, Il est Vivant à jamais.

Marthe est très fine elle ne s’impose pas
elle dit les choses comme elle les ressent et suggère à Jésus de manifester ici
tout l’amour qu’Il a dans le cœur ! Elle sait quelle est sa relation avec
Dieu le Père, elle connaît les Paroles de Jésus.
« Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours » dira
Jésus dans la suite du dialogue !
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit
que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l'endroit où il se
trouvait
Marthe est dans la confiance,
elle remet la suite dans les mains de Jésus.
Quel enseignement pour notre
marche avec Jésus ! Savons-nous lui exposer nos joies et nos peines,
savons-nous crier notre souffrance et nous en remettre à son amour ? Il
sait tellement mieux ce qui est bon pour nous ! N’ayons pas peur de lui
dire nos attentes même dans un cri, même dans la révolte, Jésus fait la part des choses et nous comble ! Il
n’est pas interdit toutefois de s’interroger sur les attentes de Jésus à notre égard :
« que veux-tu Seigneur ? Qu’attends-tu de moi en ce moment ? Que
veux-tu me dire par cette épreuve ?
Il est impossible en quelques
minutes de relever toutes les Paroles fortes de cet évangile, je retiendrai,
pour terminer, cette Paroles de Jésus après avoir « relevé » Lazare
qui sort pieds et mains liés enveloppé de bandelettes :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
Je retiens ici deux
éléments :
Quand Jésus sort du tombeau au
matin de Pâques Il sort libre, vainqueur de la mort, les linges qui
l’enveloppaient sont déposés sur la pierre où Il reposait; Jésus, parce qu’Il
est La Liberté par essence sort, enveloppé non d’un linceul mais de
lumière !

Puisse Jésus nous délier et
faire de chacun de nous des ressuscités avec Lui en cette Sainte Nuit qui
approche !
L'Ermite
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