samedi 26 avril 2014

MON SEIGNEUR ET MON DIEU !

FÊTE DE LA DIVINE MISÉRICORDE


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,19-31


C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs.

 Les disciples dit l’Écriture, avaient peur : de qui ? des juifs ! De quoi ? Peut-être sont-ils inquiets en raison de la disparition de Jésus, pourtant bien gardé par une délégation romaine ! Sans doute craignent-ils d’être accusés de ce méfait, d’où ce repliement qui leur permet à la fois de réfléchir ensemble, de se soutenir et, sans doute de prier pour savoir quel comportement adopté ?

Quand nous sommes dans une impasse très humainement, au lieu de remettre la situation à Celui qui nous accompagne sur les chemins de la vie , le Christ, qui vit en nous, ne partageons-nous pas les sentiments qui animent les apôtres en ce Premier jour de la semaine en oubliant parfois l’essentiel, à savoir la prière, la remise de soi dans le cœur du Seigneur.

 La peur, le repliement sur soi jusqu’à l’enfermement ne sont-elles pas notre façon de réagir ? Si nous ne verrouillons pas notre porte, notre cœur lui se ferme complètement, nous devenons inaccessibles, imperméables et nous nous enfonçons dans une nuit profonde, souvent destructrice… Ne risquons-nous pas même d’user et d’abuser de médicaments alors que notre seul vrai remède c’est Jésus, le Ressuscité qui peut nous guérir de toutes nos fragilités, de toutes nos torpeurs ! Si nous nous tournons vers Jésus, si nous levons vers Lui notre regard, Lui Le Miséricordieux, essuiera nos larmes et nous comblera de sa paix !

N’est-ce pas ce qui se passe ici ? C’est au moment où les apôtres y pensent le moins, où nous y pensons le moins que Jésus se manifeste et nous rassure.

 Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
« Et les apôtres furent remplis de joie ! » Quelle extraordinaire expérience ! Pourrions-nous en douter ? Jésus, l’absent, est là présent et pour preuve il présente ses blessures ! Ces blessures qui sont le fruit du péché des hommes, du péché des apôtres eux-mêmes : trahison, reniement, abandon, incapacité de veiller une heure avec Jésus qui affronte sa Passion … en un flash tout cela doit remonter à la surface et Jésus, dans son infinie miséricorde ne leur laisse pas le temps d’exprimer leur  repentir, vite Il enchaîne et prouve à la fois sa miséricorde et sa confiance :

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » 
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. 
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » 


A cette heure de la peur, du repliement, du verrouillage Jésus les propulse vers le monde et leur confie la mission de relever leurs frères abattus, écrasés par le péché ! Il n’y a rien de tel, pour remettre quelqu’un en selle, que de lui confier une mission de confiance, retenons cela pour éducation de nos enfants ! Ce n’est pas en rappelant un passé défaillant que nous ferons avancer mais en redonnant confiance et en faisant confiance ! La confiance retrouvée réveille et propulse !


Avons-nous conscience de la grandeur de la mission confiée par Jésus à ses apôtres : en son Nom, remettre les péchés ? Remettre debout l’homme écrasé ! Lui permettre d’avancer en faisant sauter les verrous de ses enfermements !
Avant Sa Passion, le Jeudi Saint, Jésus institue la Sainte Eucharistie en recommandant « faites ceci en mémoire de Moi » après sa résurrection et après la douloureuse expérience de leur fragilité Jésus, le Miséricordieux, donne aux apôtres la mission de remettre les péchés ! Et ne disons pas que ce sacrement n’existe plus car c’est aujourd’hui que Jésus envoie ses apôtres, ce n’est pas hier, c’est aujourd’hui que le Miséricordieux confie cette extraordinaire mission, d’apporter la paix du cœur pour propulser leurs frères sur la route afin de crier la grande et belle et merveilleuse nouvelle : Christ est Ressuscité, Christ est vivant ! Ne jouons pas les enfants gâtés en boudant les dons du Seigneur, ouvrons-nous toujours plus grand à cet amour qui nous dépasse et nous relève ! Thomas lui-même est remis debout par Jésus :

Or, l'un des Douze, Thomas  n'était pas avec eux quand Jésus était venu. 
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » 
Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » 

Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

Thomas est à ce point meurtri par la mort de Jésus, que le témoignage de ses frères ne suffit pas à le relever !
Qu’aurions-nous fait, qu’aurions-nous dit à la place de Jésus ?? Bonne question n’est-ce pas ! Peut-être l’aurions-nous laisser dans son marasme en pensant : il n’est pas prêt, il n’est pas mur etc … Que fait Jésus ? Il se rend présent : pas de reproche, pas de rappel d’un récent passé, mais Il invite Thomas l’incrédule, à mettre sa main dans la plaie du côté, à toucher les blessures, bien plus encore, à se laisser toucher et il faut moins de temps que pour le dire à Thomas pour être retourné, Thomas tombe au pied de Jésus avec ce cri du cœur, ce cri de l’adoration absolue, « Mon Seigneur et Mon Dieu » ! Qu’Il est grand notre Miséricordieux Seigneur !
Ne lisons-nous pas dans l’Écriture : « Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive ! »

Laissons-nous toucher par les blessures de Jésus pour répandre le baume de son amour de sa miséricorde sur les blessures du monde qui nous entoure ! A l’école du Miséricordieux devenons miséricordieux  n’est-ce pas le jour  de demander cette grâce par l’intercession du Pape Jean Paul II qui a lui-même institué cette fête et qui est, aujourd’hui, reconnu saint par le Pape François ?



La Miséricorde du Seigneur, à jamais je la chanterai !

l'Ermite





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