vendredi 28 juillet 2017

RENCONTRER DIEU... LE CHOISIR !

XVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
ANNEE A




(Mt 13, 44-52)
Jésus continue d'instruire son entourage en utilisant des paraboles, ce langage imagé aide à comprendre le message . Que ne ferions-nous pour sauvegarder un trésor découvert, une perle précieuse de grand prix , l'un et l'autre étant « l' assurance vie » d'une vieillesse à l'abri des soucis financiers.
Le trésor, la perle précieuse, sont la grâce de cette rencontre unique dans une vie avec le Seigneur Jésus, ce qu'Il est, ce qu'Il propose comme chemin de vie. Cacher ce trésor dans le champ de son cœur, c'est prendre les moyens de le faire fructifier, pour le bien de tous. Ne disions-nous pas, la semaine dernière ; «  Une âme qui s'élève, élève le monde » ? Mettre le « Trésor-Jésus » à l'abri, c'est se protéger et protéger son environnement de tout ce qui pourrait déformer le Message et prendre les moyens, mis à notre disposition par l’Église, pour le fortifier. (les sacrements, les enseignements, les lectures, l'étude sérieuse de la l’Écriture Sainte, …) sinon, le trésor court le risque de s'éroder, pour finir par disparaître.
Ce Trésor-Jésus suppose d'apprendre à faire des choix, on peut penser ici, « Dieu ou l'argent ». Cet homme a de l'argent puisqu'il peut se permettre d'acheter le champ , ce qui lui importe, c'est le Trésor, aussi n'hésite-t-il pas à sacrifier son avoir pour garder ce bien supérieur ! Peut-être pouvons-nous tenter de réfléchir à nos choix, quels sont mes critères pour bien choisir ? Est-ce que je sais aller à l'essentiel pour sauvegarder ce qui est important et donner ma préférence à ce qui donne du sens à ma vie ?
Quant à la perle, c'est toujours du Trésor-Jésus qu'il s'agit ! Celui qui vend tout c'est celui qui place cette trouvaille au-dessus de tout autre possession, celui qui la met au centre de sa vie et en vient à renoncer à tout ce qui pourrait le détourner de sa proximité. Celui qui accueille cette PERLE, UNIQUE, en son genre dans son berceau reçoit là une grâce inestimable qui mérite elle-aussi d'être protégée et entretenue ! Jamais nous ne rendrons assez grâce, d'avoir reçu le cadeau de la foi dans le berceau ! Jamais nous ne remercierons assez, nos parents, nos éducateurs de la foi de nous avoir montré la route et la manière d'entretenir cette flamme au cœur de notre vie !Quant à ceux qui rencontrent ce Trésor-Jésus, à l'âge adulte, ils peuvent aussi rendre grâce et remercier Jésus d'avoir éclairé leur cœur, mis sur leur route telle et telle autre personne qui ont participé à leur illumination ! TOUT EST GRÂCE !
Jésus disait à la foule ces paraboles :
    « Le royaume des Cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète ce champ.

    Ou encore :
Le royaume des Cieux est comparable
à un négociant qui recherche des perles fines.
    
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète la perle.

La troisième parabole ne nous rappelle-t-elle pas le champ de blé et l'ivraie qui tente étouffer les bonnes graines  ? Ici, il s'agit de poissons, les uns sont comestibles, les autres peuvent repartir à la mer pour prendre le temps de se développer... Faire le tri ne signifie pas mettre au rebut, mais donner le temps à ce qui n'est pas encore prêt, de devenir ce qu'il est. Remarquons aussi que le « chargé de mission » se met en condition – il s'assied - de façon à être bien présent au travail qu'il doit accomplir. Je pense ici à cet autre passage de l’Écriture où l'ouvrier qui veut construire une tour s'assied pour réfléchir.
« Qui de vous, en effet, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense, (pour voir) s'il a de quoi l'achever? De peur qu'ayant posé le fondement et ne pouvant pas terminer, tous ceux qui verront (cela) ne se mettent à le ridiculiser, disant: " Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu terminer! " Ou quel roi, s'il va faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord pour délibérer s'il est capable de se heurter, avec dix mille hommes, à celui qui vient contre lui avec vingt mille? S'il ne l'est pas, tandis qu'il est encore loin, il envoie une ambassade faire demande de paix. Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. (Luc 14)
Jésus semble nous inviter fortement à nous asseoir, pour réfléchir, avant toute décision ou action importante. Ne devons-nous pas apprendre à faire la différence entre l’accessoire et l'essentiel, à nous délester de tout ce qui nous encombre et nous empêcherait de courir vers le but comme l'écrit Saint Paul dans sa lettre aux Philippiens ?
Ce n'est pas que j'aie déjà saisi le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je poursuis ma course pour tâcher de le saisir, puisque j'ai été saisi moi-même par le Christ. Pour moi, frères, je ne pense pas l'avoir saisi, mais je ne fais qu'une chose: oubliant ce qui est derrière moi, et me portant de tout moi-même vers ce qui est en avant, je cours droit au but, pour remporter le prix auquel Dieu m'a appelé d'en haut en Jésus-Christ.
Que ce soient là nos sentiments, à nous tous qui sommes arrivés à l'âge d'homme; et si, sur quelque point, vous avez des pensées différentes, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, du point où nous sommes arrivés, marchons comme nous l'avons déjà fait jusqu'ici. (Philippiens 3)

    Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Sans doute Jésus nous montre-t-Il ici qu'il y aura bien un Jugement le moment venu Il en parle d'ailleurs à plusieurs reprises :
Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche: " Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, (Matthieu 25)
« Comme on ramasse l'ivraie et qu'on la brûle dans le feu, ainsi en sera-t-il à la consommation du siècle. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise du feu: c'est là qu'il y aura les pleurs et le grincement de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles entende! » (Matthieu 13)
«  le maître de ce serviteur viendra au jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne sait pas, et il le fendra en deux, et lui assignera pour lot celui des infidèles.
Ce serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé ni agi selon sa volonté, recevra un grand nombre de coups. Quant à celui qui, ne l'ayant pas connue, aura agi de façon à mériter des coups, il n'en recevra qu'un petit nombre. On exigera beaucoup de toux ceux à qui l'on a beaucoup donné; et de celui à qui on a confié beaucoup, on demandera davantage. » (Luc 12)

mais, si ce jugement sépare les bons des méchants, il nous invite dès aujourd'hui, à effectuer ce tri aussi régulièrement que possible, en nous-mêmes. Soit en accueillant le pardon de Dieu lors du sacrement de réconciliation soit en nous retirant quelques heures, quelques jours, pour mieux entendre les attentes du Seigneur ce Trésor qui demeure en nous malgré bien des désordres parfois !
Jésus s'assure, ensuite, d'être bien compris :

    « Avez-vous compris tout cela ? »
Les disciples pensent avoir compris et répondent positivement :

Ils lui répondent : « Oui ».
Quelle est notre réponse aujourd'hui ? Notre vie est-elle vraiment en harmonie avec les exigences évangéliques . Suis-je sincèrement en capacité de répondre un « oui » aussi clair que les apôtres en cette heure ? A chacun de répondre en descendant au plus profond de son être, là où Jésus a établi Sa demeure !
A mon avis le oui ferme des disciples, ne satisfait pas totalement Jésus qui voit ce qui se passe autour de Lui, aussi, sans être blessant se permet-il, d'étayer son argumentation :

    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

En lisant ces versets me vient à l'esprit cette autre Parole de Jésus : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. (Matthieu 5), Jésus ne rejette pas l'Ancien Testament, Il vient le parfaire , et Il demande aux disciples et à tous ceux qui l'écoutent d'agir de la même manière. Dire « oui » est relativement facile, mais il convient d'apprendre à accorder nos actes à nos paroles : « Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. (Matthieu 5)
En prononçant ces derniers versets Jésus indique à Ses apôtres, qu'ils devront apprendre à
greffer, si j'ose dire, le Nouveau Testament sur l'Ancien avec discernement et justesse. Ils devront garder cet Ancien Testament et sans rien en rejeter ils seront conduits par l'Esprit Saint bien sûr, bien plus loin, là où ils ne pensaient pas, ne voulaient peut-être pas aller . Jésus est venu faire toutes choses nouvelles, Il est venu renouveler en profondeur mais sans renier le passé, car TOUT a du sens , et la nouveauté de l’Évangile s'inscrit dans la loi et les Prophètes qu'Il ne manque pas de citer. Faisons nôtre cette merveilleuse prière de Salomon : il ne demande pas la richesse, la santé, le bien-être, les victoires … que demande-t-il ?
Donne à ton serviteur un cœur attentif
pour qu’il sache gouverner ton peuple
et discerner le bien et le mal ;
sans cela, comment gouverner ton peuple,
qui est si important ? »
    Cette demande de Salomon plut au Seigneur,
qui lui dit :
    
« Puisque c’est cela que tu as demandé,
et non pas de longs jours,
ni la richesse,
ni la mort de tes ennemis,
mais puisque tu as demandé le discernement,
l’art d’être attentif et de gouverner,
    je fais ce que tu as demandé :
je te donne un cœur intelligent et sage,
tel que personne n’en a eu avant toi
et que personne n’en aura après toi. »

Ceci nous permet ( c'est une parenthèse) de comprendre cette autre Parole de Jésus dans une liturgie de la semaine : : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Mt 25,29
Salomon a déjà beaucoup, il succède à son Père comme Roi, mais il pourrait très bien demander le succès etc, non, il demande l'essentiel que l'on peut résumer dans le don de Sagesse !
Avec Salomon, avec tout le Peuple de Dieu, nous prions en vérité le psaume de ce jour :«a


uMon partage, Seigneur, je l’ai dit 
c’est d’observer tes paroles.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,

plus qu’un monceau d’or ou d’argent.

Que j’aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, 

et je vivrai :ta loi fait mon plaisir.

Aussi j’aime tes volontés,
plus que l’or le plus précieux.
Je me règle sur chacun de tes préceptes,

je hais tout chemin de mensonge.

Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !

Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.

L'ermite

vendredi 21 juillet 2017

Y-A-T-IL DE L'IVRAIE DANS MA VIE ?



XVIe DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE A


(Mt 13, 24-43)


En ce dimanche, Jésus continue d'enseigner les foules en utilisant le genre des paraboles.
« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Nous avons là un homme qui a semé du bon grain : comment un cultivateur digne de ce nom sèmerait-il autre chose ? N'est-ce pas son intérêt de bien choisir ses semences pour obtenir de bonnes récoltes ? N'est-ce pas la volonté de Dieu de créer du bon et même du très bon ? 'Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici cela était très bon. (Genèse 1)
Dieu, quand Il crée le monde, se réjouit à chaque étape « Et Dieu vit que cela était bon. (Genèse 1) » arrivé à l'humain, Il se réjouit considérant qu'il s'agit là de quelque chose de TRES BON. Dieu fait confiance à cette humanité, Il lui donne les moyens de se développer, de gérer tout ce qui précède, Dieu met son espérance en elle, Il compte sur l'humanité pour animer ce qu'Il lui confie ! Dieu n'est pas dupe, Il espère cependant, et fait confiance ! Il a mis en l'homme tout ce qui convient pour faire face à l'éventuel ennemi : l'ivraie !
Qu'est-ce que cette ivraie ?  L'ivraie est une graminée sauvage et nuisible qui est censée provoquer une sorte d'ivresse (le mot dérive indirectement du latin populaire 'ebriacus' qui signifiait 'ivresse').
Dès le commencement, c'est bien d'ivresse qu'il s'agit ! «  L'ivraie-démon » vient envoûter l'humanité cherchant à la persuader qu'elle peut égaler Dieu « Le serpent dit à la femme: " Non, vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. (Genèse 3) C'est l'ivresse de la Toute Puissance, d'un orgueil démesuré, d'une soif de gloire, c'est cela que le Maudit vient faire miroiter et nos premiers parents se laissent prendre au piège et cela continue de nos jours ! L'humain croit pouvoir être comme Dieu, il se trompe complètement sur le sens de « COMME »... Être « comme » Dieu, c'est être SERVITEUR , c'est se mettre à genoux devant le frère, nous sommes loin de l'esprit de domination, de l'exercice d'un pouvoir ...l'Ennemi et l'homme qui le croit se trompent vraiment, ils sont dans l'erreur totale !
« « Le diable a été homicide dès le commencement; c'est le semeur d'ivraie dans le champ du père de famille, Satan, l'auteur de tous les maux; il mange de la chair et du sang (Théol. cath.,t. 4, 1, 1920, p. 354).L'ennemi, à leurs yeux [de certains nationalistes], détenait seul la formule de vie. Les idées de Sorel et de Maurras, étouffées chez nous par l'ivraie démocratique, comme elles avaient germé, comme elles avaient levé en Italie et en Allemagne! (MauriacCah. noir,1943, p. 375). »Notes relevées dans des lectures
Notons que le Malin intervient pendant que dorment les personnes ! Que souligne Jésus ici ? D'une part , la malice pernicieuse du démon et d'autre part, notre propre légèreté . Que de fois dans l’Évangile ne sommes nous pas invités à la vigilance ! Jésus sait que le démon attend que nous baissions la garde pour s'immiscer dans notre vie et susurrer toutes sortes de provocations qui nous induiront dans l'erreur et nous feront plonger dans le gouffre dont nous ne sortirons pas indemne !

Veillez et priez, afin que vous n'entriez point en tentation. L'esprit est ardent, mais la chair est faible. "... Matthieu 26:41 donc vigilance et prière ! Se tenir éveillé pour ne pas laisser de brèche à l'ennemi .

Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s'alourdissent dans les excès de table, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste, comme un filet; car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de la terre entière. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous soyez en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de vous maintenir devant le Fils de l'homme. (Luc 21) Ici c'est une invitation à se protéger des excès de tous genres, les excès freinent la lucidité. On est vite entraîné vers toutes sortes de désordres que l'on peut payer très cher moralement, spirituellement, psychologiquement et au niveau de la santé !

Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.Mat 24,43
Cela nous semble évident mais la maison dont parle Jésus, c'est notre esprit, et le voleur, c'est le Malin, à nous de rester sur nos gardes pour ne pas le laisser entrer ! Et comment le laisserions-nous entrer ? Par toutes les petites négligences du quotidien que nous considérons comme anodines : larcin au travail, images et films voisinant avec la pornographie … on n'en sort jamais indemne .

Soyez sobres, veillez. votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. 1 Pierre, 5 Comment résister ? En gardant son cœur pur, en fréquentant les sacrements, notamment ceux de l'Eucharistie et de la réconciliation, en demandant un accompagnement !

A qui vous pardonnez, je pardonne également; car, pour moi si j'ai pardonné, si tant est que je pardonne quelque chose, c'est à cause de vous, et à la face du Christ, afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous; car nous n'ignorons pas ses desseins. (2Corinthiens 2) C'est St Paul qui parle de la sorte : refuser le pardon, c'est ouvrir une brèche au démon. Il sait profiter de nos failles, de nos fragilités, pour s'installer , amplifier les zizanies, paralyser le dynamisme !

C'est le Seigneur qui m'a assisté et qui m'a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par moi et que tous les païens l'entendissent. Et j'ai été délivré de la gueule du lion.
2 Tim 4,17 Saint Paul sait par expérience, qu'il ne peut rien sans la grâce du Seigneur , que dire de nous ?

Quand la tige poussa et produisit l’épi,alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire :‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ?D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit :‘C’est un ennemi qui a fait cela.’Les serviteurs lui disent :‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’    Il répond :‘Non, en enlevant l’ivraie,vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;et, au temps de la moisson,je dirai aux moissonneurs :Enlevez d’abord l’ivraie,liez-la en bottes pour la brûler ;quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’ »
En première lecture, cette péricope semble éloignée de la première partie où nous avons essayé de comprendre l'introduction à titre individuel.
Oublierions-nous que l’Église, car c'est d'Elle qu'il s'agit ici, est constituée d'individus appelés à constituer une seule famille : la famille des enfants de Dieu ! La tige surmontée de l'épi, c'est chacun de nous, l'ivraie ce sont ceux, parmi nous, qui se laissent envoûtés par l'Ennemi, le champ c'est la communauté humaine et, plus précisément, l’Église! Le tri, est l'affaire du Seigneur, il ne nous appartient pas de déterminer qui vit vraiment dans la mouvance de l'Esprit et qui se laisse dominé par le Mal, Dieu seul, en effet, connaît vraiment le fond des êtres. Nous voyons l'extérieur et cet extérieur n'est pas nécessairement la traduction de l'intérieur.
Je me souviens de cette jeune religieuse, pas encore engagée définitivement et qui faisait l'admiration de ses aînées tant son attitude à la chapelle semblait exemplaire durant l'oraison communautaire. Comme on le lui rapportait, elle ne manqua pas de sourire en s'exclamant : « Si les sœurs connaissaient mes pensées en ces heures, elles auraient une autre appréciation !. » Cette jeune sœur menait en effet un rude combat se demandant ce qu'elle faisait là … elle ne tarda pas à quitter la Congrégation en raison d'une erreur d'orientation !
N'est-ce pas ce qui est annoncé dans l’Évangile du jugement dernier en St Matthieu ? Certains seront étonnés de faire partie des élus , ils n'ont pas rabâché des prières , (ceci ne signifie pas qu'il ne faut pas prier, loin de moi cette pensée, ma vie est consacrée à la prière ) ils n'ont pas fréquenté les églises, effectué des pèlerinages ...ils ont simplement, sincèrement, aimé leurs frères et les ont secourus au NOM du SEIGNEUR JESUS ! Il convient de ne pas oublier cette mention «  AU NOM DU SEIGNEUR JESUS ! En effet on peut faire le bien pour attirer l'attention, par intérêt, pour toutes sortes de raisons peu louables « ceux-là, dit Jésus, ont déjà leur récompense », ils sont regardés, appréciés, glorifiés, ont les meilleures places etc...Dieu seul peut effectuer un bon tri et rendre la justice , n'est-ce pas ce que nous dit la première lecture du jour ?
Il n’y a pas d’autre dieu que toi,qui prenne soin de toute chose tu montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes.Ta force est à l’origine de ta justice,et ta domination sur toute chose te permet d’épargner toute chose.Tu montres ta force
si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance,et ceux qui la bravent sciemment, tu les réprimes. 
Mais toi qui disposes de la force,tu juges avec indulgence,tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement,car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance. Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ;à tes fils tu as donné une belle espérance :après la faute tu accordes la conversion.
Dieu patiente jusqu'au jugement, Il donne à chacun le temps de la conversion, Il nous invite au discernement des esprits.
Jésus complète par deux autres paraboles Il leur proposa une autre parabole :« Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences,mais, quand elle a poussé,elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre,si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole :« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Ces deux paraboles complètent fort bien ce qui précède concernant l'apparence et le réel de nos vies mais elles vont plus loin encore me semble-t-il. Cette minuscule graine , la plus petite de toutes, devient le grand ARBRE-EGLISE qui peut accueillir une multitude, mais il faut lui laisser le temps de la croissance ce qui suppose beaucoup de patience et Dieu est LE PATIENT par excellence . Il ne nous demande pas de grandir d'un seul coup, Il nous laisse le temps de la conversion. Petite touche après petite touche, nous grandissons et, espérons-le portons du fruit et un fruit qui demeure !
Ce levain enfoui dans la pâte évoque pour moi le sens profond de la vie cachée en Dieu, la vie contemplative, si souvent décriée ! Ces hommes et ces femmes qui s'adonnent à la prière dans le silence d'un monastère et que nous préférerions voir au chevet des malades, où en pastorale auprès des jeunes et des enfants, ou parcourant le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle, à quoi servent-ils enfermés dans un couvent ? Ne sont-ils pas ce levain enfoui, caché, disparaissant aux yeux de tous qui fait lever la pâte humaine ? C'est François de la ROCHEFOUCAULD qui disait, et bien d'autres après lui dont Élisabeth LESEUR : « Toute âme qui s'élève, élève le monde » Pourquoi recherchons-nous ces lieux de silence que sont les monastères sinon parce que sans parole, dans la solitude et le silence ils dégagent quelque chose de Dieu ! Mais le levain c'est aussi le chrétien enfoui, dans le désert de nos villes, de nos campagnes, qui, par ses comportements, par sa parole, fait lever cette pâte humaine qui cherche à s'étourdir parce qu'elle ne sait plus vers quoi, vers qui, elle tend !
 l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse,
car nous ne savons pas prier comme il faut.
L’Esprit lui-même intercède pour nous
par des gémissements inexprimables.
    Et Dieu, qui scrute les cœurs,
connaît les intentions de l’Esprit
puisque c’est selon Dieu
que l’Esprit intercède pour les fidèles.
Rom 8
Faut-il encore que nous L'appelions au secours ! Je pense ici, à Max Gallo qui vient de décéder et dont la conversion s'est opérée en deux temps :
  • alors qu'il disait ne pas avoir la foi c'est dans le silence d'une église qu'il a tenté de chercher un peu de réconfort après le suicide de sa fille de 16 ans.
  • Et c'est lors du baptême du fils d'un ami, trente ans plus tard, touché par les paroles de l'officiant qu'il retrouve la foi de son enfance et y adhère, accueillant ainsi une relation profonde et sincère avec le Christ !


Toi qui es bon et qui pardonnes,
écoute ma prière, Seigneur.
 
(cf. Ps 85, 5a.6a)
Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.
 
Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.
 
Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité !
Regarde vers moi,
prends pitié de moi.



L'Ermite

vendredi 14 juillet 2017

ROCAILLE OU TERRE FERTILE ?



XVe DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE A
(Mt 13, 1-9)


« Le semeur sortit pour semer »

Le verset évangélique de la Liturgie de ce jour introduit parfaitement l’Évangile que nous propose l’Église, il va jusqu'à nous donner le plan de notre méditation.

La semence est la parole de Dieu ;
le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ;toute la foule se tenait sur le rivage.
Jésus sort, sans doute pour se reposer et contempler la mer dans le silence, mais la foule assoiffée et affamée de cette Parole ou, plus vraisemblablement attirée par les actes du Seigneur, ne lui laisse guère de répit! Pour ne pas être écrasé, pour respirer un peu, pour être entendu aussi, car Il a beaucoup de choses à dire, Jésus prend un peu de distance, Il monte dans une barque mais ne résiste pas à l'attente de la foule, Il se met à enseigner ! Il choisit de le faire à l'aide de paraboles, c'est à dire de façon imagée . A partir de faits concrets, de faits de la vie de tous les jours qui permettent de mieux cerner le message. de le comprendre plus facilement.
La Parabole est un court récit allégorique, symbolique, de caractère familier, sous lequel se cache un enseignement moral ou religieux, que l'on trouve en partie. dans les livres saints et qui fut utilisé par le Christ dans sa prédication nous dit le lexique.
Il ( Jésus) leur dit beaucoup de choses en paraboles :« Voici que le semeur sortit pour semer. Si, comme l'annonce le verset évangélique, la semence est LA PAROLE DE DIEU, cette semence est Jésus Lui-même puisque Jésus est le VERBE du Père ! Le SEMEUR serait alors Dieu « Père et Fils ». Jésus-Semeur, n'est-Il pas sorti du sein du Père pour venir Le révéler aux hommes égrenant à tous les vents cette Parole de Vérité qu'Il est Lui-même ? Jésus n'est-Il pas Celui qui répond au Père « ME VOICI ? En répondant ainsi, Il est cette semence, ce grain de blé tombé en terre pour mourir et porter du fruit en abondance en éveillant les cœurs qu'Il cherche à toucher !
J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. (Isaïe) Parole reprise bien plus tard par l'auteur de la lettre aux Hébreux ch 10 :
Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens Dans le rouleau du livre il est question de moi, pour faire, ô Dieu, ta volonté. 
Comme il ( Dieu ) semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux,où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;ils ont levé aussitôt,parce que la terre était peu profonde.Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.D’autres sont tombés dans les ronces ;les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre,et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Jésus Lui-même donne plus loin le sens de cette parabole , nous y reviendrons . Il me semble important de nous attarder quelque peu sur la remarque des disciples et la réponse de Jésus qui suit !
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :« Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »Il leur répondit :« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera,et il sera dans l’abondance ;à celui qui n’a pas,on enlèvera même ce qu’il a.Si je leur parle en paraboles,c’est parce qu’ils regardent sans regarder,et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe :Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi :ils sont devenus durs d’oreille,ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent,et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis :beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez,et ne l’ont pas vu,entendre ce que vous entendez,et ne l’ont pas entendu.
N'est-il pas opportun, pour chacun de nous, de se laisser rejoindre par cette longue remarque de Jésus ? Et notamment : « Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. »Jésus semble vouloir aiguiser la curiosité des foules , Il espère qu'elles poseront les bonnes questions, lesquelles Lui permettront de les éclairer mais les foules Le suivent bien plus pour les actes dont elles sont bénéficiaires ( guérisons, multiplication des pains, expulsion des démons... ) que pour le contenu de Ses Paroles. Jésus n'est pas dupe, Il cherche à les faire avancer, grandir, à leur permettre de rentrer en elles – mêmes, pour voir et comprendre ce qu'elles doivent changer pour devenir de vrais disciples, dont toute la vie serait engagée au service de la moisson ! En réalité, elles n'entendent pas, elles ne voient que l'apparence, elles ne retiennent que ce qui les sert leur intérêt immédiat, ce qui les sert personnellement, non pour le bien de tous ! La preuve : elles se bousculent, se pressent pour être aux premières loges mais que changent-elles dans leur vie ? Aujourd'hui, elles acclament, demain elles crieront : « à mort ! À mort ! Crucifie-Le ! »
C'est sans nul doute, la question que chaque chrétien, dont nous sommes, doit se poser à l'écoute de ce passage ! On lit dans la vie de Saint François d'Assise, que dès qu'il comprenait quelque chose, dès qu'il était touché par une Parole de l’Évangile, il la mettait immédiatement en pratique , agissons-nous de cette façon ou sommes-nous de ceux qui regardent sans regarder, écoutent sans comprendre et ne cherchent pas à approfondir ? Sommes-nous de ce peuple alourdi, devenu dur d'oreille, dont les yeux se ferment pour ne pas voir, dont le cœur se ratatine pour éviter de se laisser toucher de peur d'avoir à changer, à se convertir ! Le temps des vacances ne devrait-il pas nous offrir un peu de détente, de repos, ne devrions-nous pas en profiter pour nous poser les questions existentielles qui renouvelleront notre relation à Dieu et aux frères? Qu'avons-nous fait de la ferveur de notre enfance, des engagements pris lors de notre Profession de foi, de notre confirmation , dans les camps de vacances ?? Qu'est devenue la graine de la foi ? Quel terrain suis-je ? Peut-elle continuer de germer en moi  cette graine-Jésus ? Cherchons bien ...il reste toujours un recoin non évangélisé en chacun de nous ! Laissons la graine de la Parole de Dieu nous rejoindre dans les plis, replis , recoins de notre être profond et n'ayons pas peur de mettre de l'ordre dans notre vie ! Notre écoute, notre regard, notre action en seront renouvelés, notre cœur sera transformé !
Jésus maintenant, va éclairer ses apôtres et nous-mêmes, sur le sens de cette Parabole :
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre,le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur :celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui,il est l’homme d’un moment :quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces,c’est celui qui entend la Parole ;mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend :il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
A nous de nous interroger sur la qualité de la terre de notre cœur ! Quand nous lisons la Parole de Dieu, quand nous L'entendons proclamer, quand nous écoutons un commentaire où nous situons-nous ?
Si nous ne comprenons pas, savons-nous demander les explications qui nous permettront d'avancer ? Laissons-nous naître le doute en permettant au Mauvais de nous détourner ? Acceptons-nous que cette Parole soit discréditée, bafouée, piétinée ? Entrons-nous dans ces propos malveillants qui s'élèvent pour dire que « tout ça, c'est du passé, il faut vivre
 avec son temps, » acceptons-nous que cette Parole soit piétinée...si nous sommes de ceux-là , alors nous sommes ce bord de chemin où rien ne peut subsister !
Ou bien notre cœur est-il ce sol pierreux où poussent seulement les mauvaises herbes la bonne semence ayant un besoin impérieux d'un minimum de bonne terre pour se développer. Dans un premier temps nous nous réjouissons, mais n'ayant aucune profondeur nous nous laissons entraînés par toutes sortes de sirènes et menons une vie aussi superficielle que vide et dénuée de sens !
Le cœur humain rencontre en lui bien des obstacles face à la Parole : Dispersion, agitation, paresse, dureté, qui l’assaillent. Cependant Dieu veille et sème, il donne sa grâce en abondance. En mourant sur la croix, Jésus va porter du fruit pour la multitude. Toute l’humanité pourra Le recevoir et elle en sera régénérée ! Elle peut alors devenir un
immense champ de blé moissonné pour les noces de l’Agneau.
Ou encore sommes-nous ce fourré étouffé par les ronciers, les lianes et autres végétations désordonnées qui ne laissent aucune possibilité à la graine de moutarde de se développer ? Où est-ce que je me situe ? Il y a tant et tant de façons d'étouffer la Parole de Dieu qui nous est largement proposée ! La semaine dernière, je crois, nous faisions allusion aux marchands de bonheur, aux marchands de bien-être, tous ces faux bonheurs, tous ces faux bien-êtres sont éphémères, nous le savons très bien ! La preuve ? Ils nous laissent un goût amer, une sensation de vide, parfois ils nous étourdissent, et comme nous sommes insatisfaits, nous cherchons encore plus d'étourdissements , c'est une quête sans fond, que SEUL DIEU PEUT COMBLER ! Et Dieu c'est la gratuité absolue, parce que Dieu est Amour et l'Amour ne s'achète pas il s'offre, se donne et s'accueille !
Accepterons-nous d'entrer dans le cercle des intimes de Jésus pour, avec Sa grâce, produire cent pour un ? Nous ne savons pas ce que nous gagnons en emboîtant les pas de Jésus . «  Celui qui perd sa vie à cause de moi, la trouvera » Le premier pas peut coûter, mais quelle paix, quelle espérance, Dieu nous rassasie . «  Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te demande à boire toi même lui en aurait fait la demande, et il t' aurait donné de l'eau vive." (Jean 4)
Supplions Jésus, les uns pour les autres, de nous donner de cette eau vive !
 « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat,sans avoir fait ce qui me plaît,sans avoir accompli sa mission. » Notre cœur est-il ouvert pour entendre cette Parole d'Isaïe ? ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat,sans avoir fait ce qui me plaît,sans avoir accompli sa mission. » C'est Dieu qui aura le dernier mot, sauf rejet absolu de notre part ! Saint Paul, dans les Actes ne dit-il pas : « Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. » L' épreuve, en effet, nous purifie, nous ramène à l'essentiel, elle vérifie la qualité de notre foi, songeons à Job ! Si nous faisons la sourde oreille, le Père qui nous aime, tente toutes sortes de stratégies pour nous permettre d'accueillir la graine de la Parole, à nous de voir ce que nous voulons faire de cette graine !
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

L'Ermite