QUATRIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Mt 5, 1-12 a)
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
disait Jésus le troisième dimanche du temps ordinaire !Se
laisser convertir c'est se laisser retourner, c'est permettre à
Jésus de changer notre regard, notre façon de vivre . Quant au
Royaume Il est personnalisé par Jésus Lui-même qui vit ce qu'Il
dit et qui est en phase absolue avec le bon vouloir du Père.
Aujourd'hui,
Jésus nous livre la clef qui nous permettra d'approcher l'ambition
qu'Il a pour chacun de nous. Cette clef n'est pas à l'eau de rose,
elle réclame, non seulement, notre attention, mais toute notre
intelligence, pour nous en servir adroitement et parvenir à ouvrir
la porte du Royaume.
Il
ne s'agit surtout pas de se méprendre sur cette succession de
« Heureux » il convient d'introduire la clef –
les Béatitudes – dans la serrure qui ouvrira la porte du Royaume ,
qui nous permettra de nous ajuster au plus près au bon vouloir du
Père !
Habituellement,
quand Jésus gravit la montagne, c'est pour chercher le silence et la
solitude et s'entretenir avec son Père. Nous voyons, assez souvent,
Jésus s'éloigner de la foule qui voudrait Le retenir, pour parler
seul à seul avec son Père.
Ici
« voyant les foules, Jésus gravit la montagne.Il
s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant
la bouche, il les enseignait. » Jésus semble gravir la
montagne pour prendre de la hauteur, il verra la foule et la foule le
verra. Jésus désire être entendu de tous, il prend soin de
s'installer, c'est une façon d'inviter à faire de même. Bien que
relatif, ce confort dispose à l'écoute, Jésus peut alors
enseigner.
Cette
introduction n'est pas sans importance, être à l'écoute suppose un
certain confort. Si je suis constamment dérangé par la douleur
d'une mauvaise position, par un rayon de soleil, un courant d'air,
mon attention sera affaiblie, voire, annihilée.
Neuf
fois de suite, Jésus va nous dire « heureux »,
heureux qui ? Heureux les pauvres de cœur,
heureux ceux qui pleurent, heureux les doux,
heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, heureux les
miséricordieux – voilà une réalité devenue familière –
heureux les cœurs purs, les artisans de paix, les
persécutés, ceux que l'on insulte, ceux de qui on dit toutes sortes
de mal ! Ne trouvons-nous pas cela curieux ? Jésus
est-Il sérieux ?
Enseigner
de cette façon,aujourd'hui, dans un monde où il est de bon ton de
se faire une place au soleil, d'avoir de l'argent dans les poches, un
patrimoine conséquent, de « s'éclater » dans des fêtes
à répétition, d'écraser le petit ou l'homme de bonne réputation,
dans la vie et dans les tribunaux, de faire appel jusqu'à obtenir
gain de cause, de faire la guerre au voisin, de se défendre bec et
ongles sortis, de donner coup pour coup en gestes et en paroles, de
dénigrer son prochain pour réduire son influence et faire planer
des doutes, Jésus ne se trompe-t-il pas de clef ? N'est-Il pas
légèrement naïf et avec Lui tous ceux qui acceptent de Le suivre
sérieusement, comme les premiers Apôtres et cela depuis plus de
deux-mille ans ? Ne faudrait-il pas revoir cet enseignement, le
mettre à la portée de chacun pour remplir nos églises, y revoir
une masse de jeunes qui choisissent les cabarets, les boîtes de nuit
parce qu'on y danse, on y fait la fête, l'alcool coule abondamment ?
Ce discours n'est-il pas dépassé ?
Eh
bien non ! Jésus ne se trompe pas, Jésus est parfaitement
lucide, la clef du bonheur qu'Il propose est la bonne clef pour un
vrai bonheur. Tous ceux énumérés jusque là, et bien d'autres
encore, sont des bonheurs éphémères qui, la plupart du temps,
laissent un goût d'amertume, une lassitude, un bonheur qui sonne
faux , qui ne comble pas mais étourdit et anéantit la personne !
Le bonheur proposé par Jésus mérite notre attention, notre
intérêt, il n'est pas inutile de nous asseoir avec Jésus sur la
montagne , pour laisser résonner en nous la musique de ces
béatitudes !
« Heureux
les pauvres de cœur,car le royaume des Cieux est à eux.
Jésus
ferait-il ici l'éloge de la pauvreté matérielle, de la pauvreté
de l'esprit ? Si c'était le cas, ne serait-Il pas en
contradiction avec ces autres Paroles et, surtout avec Ses actes ?
Quand Jésus dit : « Heureux les
pauvres de cœur », n'oublions surtout pas « de cœur » !
c'est-à-dire :
Heureux
ceux qui sont attentifs à leurs frères, ceux qui regardent le
frère d'un regard renouvelé, ceux qui s'émerveillent de ce qu'ils
sont et de ce qu'ils font, de ce qu'ils deviennent, jour après jour
,ceux qui voient le positif de et dans leur vie !
Heureux
ceux chez qui perdurent la simplicité, la fraîcheur de l'enfance,
ceux qui reconnaissent ne pas tout savoir et qui osent le dire en
rendant grâce à leur Inspirateur, l'Esprit de Vérité qui leur
permet d' avancer vers la Vérité tout entière !
Ceux
qui connaissent leurs limites,leur péché et acceptent de
s'agenouiller pour en recevoir le pardon !
Quant
à la pauvreté matérielle n'est-elle vraiment pas louable ?
Jésus ne l'a-t-il pas épousée en se faisant l'un de nous ? Il
ne s'agit pas ici, de la pauvreté-misère que nous devons combattre,
mais de cette pauvreté qui rend le cœur libre, qui ouvre le cœur,
rend disponible, permet de voir juste, élimine la peur lancinante du
voleur...
Alors
oui, heureux les pauvres car ils s'intéressent à l'essentiel et le
Royaume s'ouvre à eux ! Ne suffit-il pas d'avoir ce qu'il
faut ? A quoi bon faire des réserves ?
« Éloigne
de moi la fausseté et la parole mensongère; ne me donne ni
pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m'est nécessaire:de
peur que, rassasié, je ne te renie et ne dise: « Qui est le
Seigneur?»; et que, devenu pauvre, je ne dérobe, et n'outrage le
nom de mon Dieu. »
(Proverbes 30)
Jésus
n'a-t-Il pas donner l'exemple ?
« Bien
qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu avidement son
égalité avec Dieu; mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la
condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes, et reconnu
pour homme par tout ce qui a paru de lui; il s'est abaissé
(Philippiens
2)
Et nous pourrions
poursuivre... D'ailleurs, en survolant les autres béatitudes nous
découvrirons aisément que cette première résume toutes les
autres !
Heureux
ceux qui pleurent,car ils seront consolés.Jésus
ne dit pas de se réjouir du malheur des autres Il serait en totale
contradiction avec Lui-même, Jésus sait que les larmes lavent le
regard, le purifie et rend le cœur plus fraternel, plus
compatissant, plus ouvert aux autres.
La
superbe fait peur, les larmes attirent la compassion, la consolation,
la fraternité. Les larmes sont ce langage universel qui rapproche
les êtres et les cœurs !
« Réjouissez-vous
avec ceux qui sont dans la joie; pleurez avec ceux qui pleurent.
Ayez
les mêmes sentiments entre vous; n'aspirez pas à ce qui est élevé,
mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages
à vos propres yeux; ne rendez à personne le mal pour le mal;
veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. (Romains
12) conseille
St Paul !
Les larmes font
partie de notre condition humaine, souvenons-nous de la veuve de
Naïm, des larmes de M.Madeleine sur les pieds de Jésus, des larmes
de Marthe et Marie au décès de Lazare, de celles de Pierre après
sa trahison. Jésus ne loue pas la cause des larmes, mais les larmes
elles-mêmes, qui permettent de rentrer en soi, de partager la
souffrance de manifester sa vulnérabilité et rendent plus humains !
Heureux
les doux, car ils recevront la terre en héritage .
Pour être doux il faut être particulièrement fort ! Il
convient de serrer le poing dans sa poche, de contenir les
soubresauts de l'amour propre blessé pour ne pas devenir blessant à
son tour, pour ne pas rendre coup pour coup . Le doux est patient
avec lui-même et avec les autres, il ne cède à aucune violence, il
est plein d'humilité, se connaissant, il est compréhensif, favorise
le dialogue, il ne veut pas éteindre la mèche qui fume encore, il
garde la porte ouverte au dialogue, il donne du temps au temps
...Jésus nous dit ailleurs « Venez
à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et
je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons:
je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos
âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger. (Matthieu
11)
« Ayez
beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les
uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité
dans l'Esprit par le lien de la paix. »
(Éphésiens 4)
« Heureux
ceux qui ont faim et soif de la justice,car ils seront rassasiés. »
Et
cela, davantage pour les autres que pour soi ! Jésus ne dit-il
pas «
si votre justice ne dépasse celle des scribes et des Pharisiens vous
n'entrerez pas dans le Royaume des cieux ! »
Et ailleurs « Si
quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne
à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut
emprunter de toi.
Vous
avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras
ton ennemi, moi je vous dis aimez vos ennemis faites-leur du bien
... » Jésus
va à l'encontre de l'ambiance du moment…
il ne peut y avoir de justice sans un amour dévorant, brûlant...
« C'est
la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Il s'agit
de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection
et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi
sa mort, (Philippiens
3)
L’œuvre
de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le
repos et la sécurité Is
32, 17
Être
juste, pratiquer la justice c'est vivre selon le cœur de Dieu, c'est
être ajusté à Sa volonté, l'homme juste par excellence, ne fut-il
pas St Joseph ? Cet homme humble, silencieux, fidèle qui aime
vraiment jusqu'à prendre le risque d'accueillir Marie malgré des
apparences douteuses, l'autre nom de la justice serait l'Amour, un
amour vrai, fort, sincère, pur !
« Heureux
les miséricordieux,car ils obtiendront miséricorde. »
« le
jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas
fait miséricorde » écrit
St Jacques. Dieu Père EST MISÉRICORDE que serions-nous sans ce Père
plein de tendresse et de miséricorde qui se penche sur nous et nous
offre son unique ? Et nous refuserions d'accueillir le frère
qui nous a blessé, nous lui refuserions notre pardon alors que Jésus
ne cesse de nous pardonner ? Les dons, les sacrifices sont fades
et n'ont aucun sens si le cœur n'est pas en harmonie avec ces gestes
apparemment généreux ! La plus
grande, la plus louable des générosités n'est-ce pas le pardon gratuit et inconditionnel ? Celui qui nous vaut le Salut !
grande, la plus louable des générosités n'est-ce pas le pardon gratuit et inconditionnel ? Celui qui nous vaut le Salut !
« Je
veux la miséricorde et non le sacrifice. Car je ne suis pas venu
appeler les justes, mais les pécheurs. »
(Matthieu 9)
« Mais
vous, ô notre Dieu, vous êtes bon, fidèle et patient, et vous
gouvernez tout avec miséricorde. » (Sagesse
15)
« Celui
qui a pratiqué la miséricorde envers lui. " Et Jésus lui dit:
" Va, toi aussi fais de même. » (Luc
10)
« Que
celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre."
(Jean
8)
Qui
oserait ?
« Heureux
les cœurs purs,car ils verront Dieu. »
Le
cœur pur est ce cœur sans malice, qui non seulement se garde de
tout mal, mais porte un regard positif sur les êtres, les actes, les
situations. Un cœur qui essaie de comprendre , refuse de s'arrêter
à la paille dans l’œil du voisin.
« Celui
qui a les mains innocentes et le cœur pur; Celui qui ne
livre pas son âme aux idoles » Ps
24, 4
« Tout
est pur pour ceux qui sont purs; mais rien
n'est pur pour ceux qui sont souillés. »Tite
1:15
« Ô Dieu! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un
esprit bien disposé » Ps
50 Voilà
un verset de psaume qui devrait sans cesse tournoyer dans notre
esprit !
Pur
ne signifie pas naïf, il est important d'exercer son discernement,
mais sans juger :
« Ne
va pas décider trop vite d'imposer les mains à quelqu'un, et te
rendre complice des péchés d'autrui : garde-toi pur. »
(1 Timothée
5)
« Quand
on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est
pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous.
» Jésus
est serein, Jésus est la pureté par excellence, mais Jésus est
lucide, Il connaît le cœur de l'homme, c'est pour le sauver qu'Il
est venu !
« Il
savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : «
Vous n'êtes pas tous purs. » Jn
13)
« Pharisien
aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que
l'extérieur aussi devienne pur. » (Matthieu
23)
Jésus
ne craint pas de dénoncer la fausse pureté, celle de l'apparence,
Il invite à cette vérité profonde, sincère : je suis ce que
je suis et rien de plus !
« Heureux
les artisans de paix,car ils seront appelés fils de Dieu. »
La
paix, ce don de Dieu par excellence, ce fruit de l'esprit
« Le fruit de l'Esprit, au contraire, c'est la charité, la
joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité,
la douceur, la tempérance. Contre de pareils fruits, il n'y a pas
de loi. » (Galates
5)
« Je
vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous
donne pas comme le monde donne.. » Jean
14:27
La
paix de Jésus, celle qu'Il nous donne, celle qu'Il annonce et nous
demande d'annoncer, est le fruit d'un combat ! Un combat contre
les puissances du mal qui nous malmènent en nous, mais aussi dans
notre environnement.
« Qu'il
évite le mal et pratique le bien, qu’il recherche la paix, qu'il
la poursuive. » (1Pierre
3) Et
saint Pierre sait de quoi il parle
« Cherche
à vivre dans la justice, la foi, l'amour et la paix, avec ceux qui
invoquent le Seigneur d'un cœur pur. » (2 Timothée
2) Timothée,
que nous fêtions cette semaine, ne parle pas autrement et nous
retrouvons les fruits de l'Esprit de la Lettre aux Galates !
« C'est
la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce
n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc
pas bouleversés et effrayés. » (Jean
14)
Jésus insiste souvent et ne nous dupe pas , il ne s'agit pas d'une
paix facile du genre ; « bof laisse tomber »
mais d'une paix acquise par la maîtrise , voire une certaine
violence que l'on se fait à soi-même pour ne pas rendre le mal pour
le mal, la
paix de Jésus est une victoire sur toutes les formes de morts !
« Je
vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le
monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je
suis vainqueur du monde. »
(Jean 16)
Jésus
est vainqueur du monde, des forces du mal qui « grouillent »
dans le monde et par sa mort-résurrection Il nous rend également
victorieux à condition, comme Saint Paul de mener le bon combat
celui où domine l'amour !
« Heureux
ceux qui sont persécutés pour la justice,car le royaume des Cieux
est à eux. »
Notons
bien la raison de cette persécution qui peut et qui doit nous rendre
heureux : pour la justice ! Heureux donc ceux
qui luttent pour instaurer un monde meilleur même s'ils doivent
connaître l'incarcération pour un temps ! Pensons à Nelson
Mandela, et tout près de nous ce cultivateur hors la loi pour
protéger des migrants, et tant d'autres d'ailleurs ! J'abrège
pour arriver à la dernière béatitudes petite ou grande sœur de
celle-ci et qui mérite notre attention parce qu'elle a de quoi nous
surprendre :
« Heureux
êtes-vous si l’on vous insulte,si l’on vous persécute et si
l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,à cause de
moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Là
encore ne sautons pas à pieds joints sur l'essentiel de cette Parole
de Jésus ; « à cause de moi » !
Si nous sommes critiqués en raison de notre inconduite il nous reste
à rentrer en nous-mêmes pour accueillir la Lumière sur notre vie,
mais Jésus précise « à
cause moi »,
c'est-à-dire en tant que disciples et donc appelés à annoncer la
Bonne Nouvelle du Salut.
Qui
peut dire, qu'il ou elle, est à ce point ajusté à l’Évangile
qu'il ne puisse attirer insultes, médisances calomnies ? Et si
c'est le cas, je me permets une assertion qui pourra vous paraître
énorme et en laquelle je crois profondément. Je suis absolument
sincère en le pensant et en l'écrivant : ces situations,
certes douloureuses, devraient être pour chacun de nous l'occasion
de rendre grâce ! Oui de rendre grâce ! elles
nous permettent de mieux nous connaître, de sonder notre attachement
au Christ et à Son Évangile , elles sont un chemin de purification
qui nous rapproche de Jésus, de Sa Passion, Lui, l'Innocent absolu !
Elles peuvent être le révélateur qui nous montre ce que Dieu
attend de nous, si nous savons nous asseoir sur la montagne pour
comprendre ce qui nous arrive en cet instant d'épreuve. Ce chemin
difficile, décapant, est notre chemin de Damas, et, avec St Paul
nous pouvons en toute humilité et sincérité dire du fond du
cœur ; « TOUT EST GRACE » Il nous faut
apprendre à percevoir la lumière de la nuit, dans la nuit !
« Nous
peinons dur à travailler de nos mains. Les gens nous insultent, nous
les bénissons. Ils nous persécutent, nous supportons. Ils
nous calomnient, nous avons des paroles d'apaisement. Jusqu'à
maintenant, nous sommes pour ainsi dire les balayures du monde, le
rebut de l'humanité. » (1Corinthiens
4)
« Nous
sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non
pas anéantis. Partout
et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin
que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à
la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi,
soit manifestée dans notre existence mortelle. »
(2 Corinthiens
4)
« D'autres
ont subi l'épreuve de la moquerie et des coups de fouet, des chaînes
et de la prison. Ils ont été lapidés, sciés en
deux, massacrés à coups d'épée. Ils ont mené une vie errante,
vêtus de peaux de moutons ou de toisons de chèvres, manquant de
tout, harcelés et maltraités - mais en fait, c'était le monde qui
n'était pas digne d'eux ! - Ils vivaient çà et là dans les
déserts et les montagnes, dans les grottes et les cavernes. »
(Hébreux 11)
Que
dire en conclusion ? Oui, les béatitudes sont la clef du
Royaume, j'irai même plus loin, en affirmant que dès le début de
Sa prédication, Jésus nous livre un condensé de ses trois années
de vie apostolique, les faits, gestes, paroles de Jésus,
n'apportent, en réalité, qu'un éclairage, ils sont les
différentes notes de la partition « Béatitudes ». Comme
nous sommes durs de cœur et d'oreille, il était indispensable que
Jésus les mette en musique pour nous ouvrir à l'harmonie du Royaume
et nous permettre de découvrir qu'un seul mot pourrait signifier le
coeur, le Royaume : Amour ! La vie nous est offerte pour
apprendre à aimer et seulement cela ! Alors, dépêchons-nous :
Aimons !
La
grande merveille de l’Évangile, c'est d'être, et de rester,
toujours d'actualité, il n'y a pas un mot à changer, l’Évangile
depuis plus de deux mille ans s'écrit au présent !
HEUREUX
CEUX QUI L'ACCUEILLENT ET ESSAIENT D'EN VIVRE !
Cherchez
le Seigneur,
vous tous, les humbles du pays,
qui accomplissez sa loi.
Cherchez la justice,
cherchez l’humilité :
peut-être serez-vous à l’abri
au jour de la colère du Seigneur.
vous tous, les humbles du pays,
qui accomplissez sa loi.
Cherchez la justice,
cherchez l’humilité :
peut-être serez-vous à l’abri
au jour de la colère du Seigneur.
Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ;
il prendra pour abri le nom du Seigneur.
Ce reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ;
ils ne diront plus de mensonge ;
dans leur bouche, plus de langage trompeur.
Mais ils pourront paître et se reposer,
nul ne viendra les effrayer.
Sophonie
ce qu’il y a
de fou dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion les sages ;
ce qu’il y a de faible dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion ce qui est fort ;
ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde,
ce qui n’est pas,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour réduire à rien ce qui est ;
ainsi aucun être de chair
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion les sages ;
ce qu’il y a de faible dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour couvrir de confusion ce qui est fort ;
ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde,
ce qui n’est pas,
voilà ce que Dieu a choisi,
pour réduire à rien ce qui est ;
ainsi aucun être de chair
ne
pourra s’enorgueillir devant Dieu.
1
Cor
« Réjouissez-vous,
soyez dans l’allégresse,car votre récompense est grande dans les
cieux ! »
L'Ermite