samedi 30 avril 2016

UNE DEMEURE ! CHEZ TOI !

SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2016

(Jn 14, 23-29)


UNE DEMEURE ! CHEZ TOI !


En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples « Si quelqu’un m’aime,il gardera ma parole ; mon Père l’aimera,nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles.Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.

La semaine dernière, Jésus nous donnait le commandement de l'Amour, Il en faisait le signe par excellence qui témoignerait de notre appartenance au cercle de Ses disciples. Être disciples, c'est faire partie de Ses proches, partager Son mode de vie, Ses soucis, Ses espérances, c'est vivre de ce qui Le fait vivre, recevoir Son enseignement et se laisser animer par son contenu, le faire totalement sien, y adhérer sincèrement. C'est, justement ce que Jésus demande aujourd'hui :

« Si quelqu’un m’aime,il gardera ma parole ; mon Père l’aimera,nous
viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. »

En accueillant l'Enseignement du Maître, le disciple manifeste son attachement, son adhésion, son amour, son respect. Cet enseignement découle de la parole qui prend vie et forme et donne du sens. Jésus va encore plus loin, Il s'identifie à cette Parole puisqu'Il précise que « L'aimer c'est garder Sa parole » et qu'en conséquence , le Père aimera celui qui accueille et aime la parole du Fils et que les deux , le Père et le Fils, non seulement viendront habiter chez celui qui aime mais Ils y établiront leur demeure. Si le disciple aime Jésus, Il ne peut qu'aimer Sa Parole et en vivre et, en retour Le Père et le Fils demeurent, s'établissent, dans son être, Ils en font leur Temple, leur habitation.

Réalisons-nous, vraiment que nous sommes, pouvons être « la demeure du Père et du Fils et du Saint Esprit » car nous ne pouvons « héberger »l'un sans les autres ! Dieu est UN  en Trois Personnes distinctes mais indivisibles.

Je suis, tu es, nous sommes, demeure de Dieu, à condition de vivre de SA PAROLE !

Prenons le temps d'accueillir ce message au fond de notre être pour qu'il devienne une source incessante d'action de grâce et, surtout, nous aide à vivre « en grâce » !

J'évoquais la Présence de l'Esprit, Jésus ne tarde pas, ici, à compléter Sa pensée, Il annonce la venue, du Défenseur, c'est-à-dire , de notre Protecteur, et, comme tout part du Père, c'est Lui, le Père, qui l'enverra dès que le Fils aura été glorifié :

Je vous parle ainsi,tant que je demeure avec vous ;mais le Défen-
seur,l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,lui, vous enseigne-ra tout,et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

Quant à l'Esprit, non seulement Il nous protège mais Il nous enseigne, Il permet aux disciples de comprendre ce qui reste obscur, pour eux, dans l'Enseignement du Maître, et nous éclaire sur notre propre chemin. Pour recevoir cet éclairage, il est indispensable d'être attentifs, de faire taire notre imagination , cette folle du logis qui brouille et embrouille notre esprit, il n'y a pas d'autre chemin pour entendre l'Esprit «  parler à notre esprit » . C'est en cultivant le silence intérieur que nous pouvons entendre, reconnaître et accueillir les motions de l'Esprit. L'Esprit Saint nous parle, nous guide, or souvent, très souvent nous sommes absents de chez-nous , tant nous sommes agités, troublés, si ce n'est dissipés.

N'est-ce pas pour rassurer Ses disciples et pour nous rassurer que Jésus poursuit en nous offrant la paix ?

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.

« La paix à la manière du monde » s'obtient par la dissuasion, dans des rapports de force, parfois par d'âpres négociations, la plupart du temps par les armes. Cette paix-là est fragile, et peut, hélas, facilement être remise en question.

La paix de Jésus est don de Dieu, fruit de l'Esprit « Le fruit de l'Esprit, c'est la charité, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Gal 5,22 Elle s'épanouit dans un cœur qui se laisse travailler par l'Esprit, un cœur qui accueille la Parole et la garde. « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. » Lc 8,21 répond Jésus à cette femme qui loue « la femme qui l'a porté »

Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous.Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père,car le Père est plus grand que moi. je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront,vous croirez. »

Souvenons-nous que la Passion de Jésus approche, les apôtres sont inquiets, Jésus est conscient du bouleversement qui est le leur aussi tente-t-Il de les rassurer, de les encourager de leur faire comprendre qu'il n'y a pas d' autre chemin possible que celui qu'Il manifestera en donnant librement sa vie pour le salut de l'humanité. C'est aussi le chemin du retour au Père, Il souhaite que les apôtres perçoivent que la gloire, la béatitude, est à ce prix, que pour Lui, Jésus, ce retour dans le sein du Père c'est Sa glorification. En s'incarnant, Jésus a épousé toute notre humanité, toutes les étapes que nous connaissons et, l'ultime passage de la Rencontre. Il en appelle à la gratuité de leur attachement, à la pureté de leur amour : « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, » 

Aimer vraiment, c'est aimer l'autre, et ici, le Tout Autre, pour ce qu'Il est non pour ce qu'Il nous donne. Ici nous pouvons réfléchir à nos apparentes séparations, à ceux qui rentrent à la maison du Père… certes, c'est toujours un déchirement, et c'est normal, mais la joie profonde devrait vite prendre le dessus ! Ceux qui entrent en Dieu connaissent la paix, la joie, la béatitude. Leur vie s'épanouit en Dieu désormais, ils ne souffrent plus, ne luttent plus , ils connaissent ce bonheur à nul autre pareil, d’être établis en Dieu. Aimer vraiment c'est se réjouir de ce qui fait le bonheur d'autrui et, ici de Jésus. C'est à cet amour-là que Jésus nous invite : aimer l'autre pour lui-même, non pour soi, dans une parfaite gratuité, pour qu'il soit heureux lui, pleinement heureux !


Demandons au Seigneur, les uns pour les autres, cette grâce d'une totale gratuité (dans gratuité il y a grâce) dans nos amitiés, nos relations, nos amours !

Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
L'Ermite


vendredi 22 avril 2016

L'AMOUR EST TOUT QUI EST DIEU MÊME !

CINQUIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2016

(Jn 13, 31-33a.34-35)

« Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples,
quand Judas fut sorti du cénacle, »

L'heure est particulièrement solennelle, c'est, précise St Jean, le dernier repas que Jésus prend avec Ses disciples, et c'est au cours de ce repas que Jésus a tenté, en vain, de toucher le cœur de Judas qui a quitté le groupe pour s'enfoncer dans la nuit de son péché.

« Jésus déclara :« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,et Dieu est glorifié en lui.Si Dieu est glorifié en lui,Dieu aussi le glorifiera ;et il le glorifiera bientôt. »

Jésus ouvre son cœur, Son propos révèle à Ses frères que l'heure est grave, mais sont-ils en mesure d'en percevoir et la profondeur et la gravité ? Sans doute sentent-ils confusément que cette heure porte un mystère, mais ils sont bien loin d'imaginer ce qui va suivre. Quant à Jésus, en des termes clairs-obscurs, ne nous dit-il pas ce qu'il a souvent évoqué, à savoir : son unité absolue avec le Père :

 « le Père et moi nous sommes un » « Le Fils ne fait rien qu'Il ne voie faire au Père » « Ce que fait le Père, le Fils l'accomplit pareillement » . En effet, « Si Dieu est glorifié en lui,Dieu aussi le glorifiera ;et il le glorifiera bientôt ».

En Jésus qui se livre, le Père réalise Son dessein d'amour : le salut de l'humanité, ce salut c'est Sa glorification ; en retour, Il partage cette gloire de l'amour absolu avec le Fils et le : « bientôt » annonce, à mots couverts, ce que Jésus a confie bien des fois : sa propre résurrection.

 "il faut (pour) le Fils de l'homme beaucoup souffrir et être rejeté par les anciens et des grands-prêtres et des scribes et être mis à mort,et après trois jours , se lever ". Luc 9,22 

« Or d'abord il lui faut beaucoup souffrir et être rejeté de cette
génération-ci. » Lc 17,23

« Parce que le Christ devait souffrir ces choses, et entrer dans sa gloire. » Lc 24,26

Jésus poursuit cette conversation, à la manière d'un Testament . Si, à un moment Jésus appelle ses disciples « amis » :

« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître. » Jn 15,15

ici, dans le contexte des heures qui Le séparent de La Passion, ils deviennent Ses « Petits enfants, ». Nous pouvons percevoir dans ces termes, toute la tendresse que Jésus veut leur exprimer avant de les quitter « c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. »

Jésus sait que Ses apôtres seront désorientés, déstabilisés, apeurés aussi, cherche-t-Il à les rassurer en exprimant l'attachement qu'Il leur porte. Puis Il poursuit cette conversation en donnant un commandement nouveau, il ne s'agit pas d'une simple recommandation, d'un souhait, non ! Jésus annonce et énonce « un commandement nouveau » sensé prendre une force particulière à cette ultime étape de Sa vie. Si ce  commandement n'a rien de nouveau, dans sa première partie : « Je vous donne un
commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. ». Ne le trouvons-nous pas, en effet dans l'Ancien Testament ? N'a-t-il pas une puissance particulière dans le Deutéronome, où Dieu demande qu'il soit non seulement dans le cœur mais écrit sur le front, attaché à la main, inscrit sur les piliers de la maison comme un rappel constant de son importance ?
« On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bon, et ce que le Seigneur demande de toi : c'est de pratiquer la justice, d'aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec ton Dieu.

« 
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras sur ta main pour te servir de signe, et ils seront comme un frontal entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. » Dt 6,5

« Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahweh. i Vous observerez mes lois. » Lv 19,18

Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; tu l'aimeras comme toi même, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Je suis Yahweh, votre Dieu. Lv 19,34

La nuance apportée par Jésus est capitale : «  Comme je vous ai aimés,
vous aussi aimez-vous les uns les autres ».
Ce « comme je vous ai aimés » ouvre une perspective insoupçonnée et insoupçonnable dont le poids et la mesure sont incalculables ! Aimer comme Jésus cela ne veut-il pas dire , sans la moindre retenue, sans rien garder pour soi, tout donner et se donner jusqu'à l'extrême si la grâce nous en est faite ? Nous connaissons tous au moins UNE personne qui donne et se donne, s'oubliant ne comptant ni sa peine, ni ses privations, ni ses veilles, ni...c'est notre maman ! Oui, les mamans, sont fabriquées dans « l'étoffe » du Christ ! » Le Père Damien, l'apôtre des lépreux était aussi de « cette trempe » tous les saints, d'hier et d'aujourd'hui dont la vie n'est que service, amour du plus petit, soutien du faible, de l'opprimé, sont ainsi livrés !
« Aimer comme Jésus » c'est accueillir chaque personne comme un frère, une sœur, c'est se livrer entièrement à la volonté du Père, c'est faire, dire, ce que le Père veut et rien de plus, c'est aimer ses ennemis, prier pour ceux qui nous font du mal, les bénir, vêtir celui qui est nu, donner à manger à celui qui a faim, visiter le prisonnier, donner sa vie …

Et Jésus de poursuivre :

À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :
si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Comme je vous ai aimés,vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Jésus ne craint pas de se redire, Il reprend plusieurs fois son « commandement », avec les variantes susceptibles de toucher les cœurs et pour bien ancrer cela dans l'esprit des apôtres et dans le nôtre !

La seule façon de pouvoir être reconnus comme disciples, c'est l'AMOUR ! Les paroles peuvent être du vent, le service peut être entaché par nos intentions, l'Amour seul ne trompe pas.

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas l'amour, tout cela ne me sert de rien

La charité est patiente, elle est bonne; la charité n'est pas envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil; elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal; elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin; des langues, elles cesseront; de la science, elle aura son terme. Car nous ne connaissons qu'en partie, et nous ne prophétisons qu'en partie; or, quand sera venu ce qui est parfait, ce qui est partiel prendra fin. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant. Maintenant nous voyons dans un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, l'amour; mais le plus grand des trois c'est l'amour 1 Cor 13.

L'amour est le seul témoignage crédible car il demande un dépassement de soi. N'est-ce pas St Augustin qui disait : » La mesure de l'Amour, c'est d'aimer sans mesure » ?
Puisse notre amour grandir chaque jour davantage !


O vous tous, gens de la terre, 
qui cheminez si douloureusement.
Ayez d’abord la Charité.
Aimez-vous les uns les autres. 

Consolez-vous les uns les autres.
Soutenez-vous les uns les autres.

 Fût-on brûlé d’amour à en mourir.
On n’aime pas encore assez. On n’aime jamais assez.
L’amour est tout qui est Dieu même.

Extrait du chant d'Assise

L'Ermite

vendredi 15 avril 2016

DONNER SA VIE !

QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2016

DONNER SA VIE .



Jn 10, 27 – 30

Ce dimanche est aussi connu comme étant celui du Bon Pasteur . C'est tout le chapitre 10 de Saint Jean qu'il faudrait méditer. Jésus est ce Bon
Pasteur, mais Il est aussi la Porte de la Bergerie et les brebis ce sont tous
ceux qui acceptent de franchir cette porte pour vivre de la Parole du Bon Pasteur Jésus. Et parce qu'Il est ce Bon Pasteur, Jésus se donne totalement, Il se livre, donne sa Vie pour que les brebis aient la Vie. Comme les brebis connaissent leur berger, de même les brebis – les chrétiens- sont sensées connaître le Bon Pasteur Jésus « Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, Comme mon Père me connaît, et que je connais mon Père, et je donne ma vie pour mes brebis.»Tout de suite après ce verset Jésus évoque les brebis qui ne sont pas dans la bergerie « J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; il faut aussi que je les amène, et elles entendront ma voix et il y aura une seule bergerie et un seul pasteur ».Voilà le désir du cœur de Jésus : un seul Pasteur, une seule bergerie, un seul troupeau ! Pour cela il faut beaucoup de « pasteurs et
pastourelles » pour travailler à l'évangélisation des nations. C'est sans doute pour cette raison que le Bienheureux Paul VI a institué cette journée mondiale de prière pour les vocations spécifiques . Je ne m'attarde donc pas à commenter des paroles qui parlent par elles-mêmes mais je vous propose le magnifique message de notre Saint Père le Pape François à l'occasion de cette journée.

En ce temps-là,
Jésus déclara :
    « Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et elles me suivent.
    Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
    Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
    Le Père et moi,
nous sommes UN. »


Comme je voudrais au cours du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, que tous les baptisés puissent expérimenter la Joie d'appartenir à l'Eglise !

Puissent-ils redécouvrir que la vocation chrétienne, ainsi que les vocations particulières, naissent au sein du peuple de Dieu et sont des dons de la miséricorde divine. L’Église est la maison de la miséricorde, et constitue le « terreau » où la vocation germe, grandit et porte du fruit. Pour cette raison, je vous invite tous, en cette 53 ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, à contempler la communauté apostolique, et à être reconnaissants pour le rôle que joue la communauté dans le parcours vocationnel de chacun.

Dans la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, j’ai fait mémoire des paroles de saint Bède le Vénérable concernant la vocation de saint Matthieu : « Miserando atque eligendo » (« Jésus regarda Matthieu avec un amour miséricordieux, et le choisit ») (Misericordiae Vultus, n. 8).

L’action miséricordieuse du Seigneur pardonne nos péchés et nous ouvre à la vie nouvelle qui se concrétise dans l’appel à sa suite et à la mission. Toute vocation dans l’Église a son origine dans le regard plein de compassion de Jésus. La conversion et la vocation sont comme les deux faces d’une même médaille et elles se rappellent sans cesse à nous, dans notre vie de disciple missionnaire.

Dans son Exhortation Apostolique Evangelii nuntiandi, le Bienheureux Paul VI a décrit les étapes du processus d’évangélisation. L’une d’entre elles est l’adhésion à la communauté chrétienne (cf. n. 23), dont on reçoit le témoignage de la foi et la proclamation explicite de la miséricorde du Seigneur. Cette incorporation communautaire comprend toute la richesse de la vie ecclésiale, particulièrement les sacrements.
Et l’Église n’est pas seulement un lieu où l’on croit, mais elle est aussi objet de notre foi ; pour cela, dans le Credo, nous disons : « Je crois en l’Église… ». L’appel de Dieu nous arrive à travers la médiation de la communauté. Dieu nous appelle à faire partie de l’Église et, après un certain temps de maturation en elle, il nous donne une vocation spécifique. Le parcours vocationnel se fait avec les frères et les sœurs que le Seigneur nous donne : c’est une convocation. Le dynamisme ecclésial de l’appel est un antidote à l’indifférence et à l’individualisme. Il établit cette communion dans laquelle l’indifférence a été vaincue par l’amour, parce qu’il exige que nous sortions de nous-mêmes, en mettant notre existence au service du dessein de Dieu et en faisant nôtre la situation historique de son peuple saint.

En cette journée consacrée à la prière pour les vocations, je désire exhorter tous les fidèles à prendre leurs responsabilités dans le souci et le discernement des vocations. Quand les apôtres cherchèrent
quelqu’un pour remplacer Judas Iscariote, saint Pierre rassembla cent vingt frères (cf. Ac 1,15) ; et, pour le choix des sept diacres, tout le groupe des disciples fut convoqué (cf. Ac 6,2). Saint Paul donna à Tite des critères spécifiques pour le choix des Anciens (Tt 1,5-9). Également aujourd’hui, la communauté chrétienne est toujours présente à la germination des vocations, à la formation de ceux qui sont appelés et à leur persévérance (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 107). La vocation naît dans l’Église. Dès le début de l’éveil d’une vocation, un ‘sens’ adéquat de l’Église est nécessaire. Personne n’est appelé uniquement pour une région déterminée, ou pour un groupe ou un mouvement ecclésial, mais pour l’Église et pour le monde. « Un signe
clair de l’authenticité d’un charisme est son ecclésialité, sa capacité de s’intégrer harmonieusement dans la vie du peuple saint de Dieu, pour le bien de tous » (ibid., n. 130). En répondant à l’appel de Dieu, le jeune voit s’élargir son horizon ecclésial ; il peut découvrir les multiples charismes et réaliser ainsi un discernement plus objectif. De cette manière, la communauté devient la maison et la famille où naît la vocation. Le candidat regarde alors, dans la gratitude, cette médiation communautaire comme un élément auquel il ne peut renoncer pour son avenir. Il apprend à connaître et à aimer ses frères et sœurs qui parcourent un chemin différent du sien ; et ces liens renforcent en tous la communion. La vocation grandit dans l’Église.


Durant le processus de formation, les candidats aux diverses vocations ont besoin de connaître toujours mieux la communauté ecclésiale, en dépassant la vision limitée que nous avons tous au départ. À cette fin, il est opportun de faire des expériences apostoliques en compagnie d’autres membres de la communauté, par exemple :

- communiquer le message chrétien aux côtés d’un bon catéchiste ;

- faire l’expérience de l’évangélisation des périphéries avec une communauté religieuse ;

- découvrir le trésor de la contemplation en passant un temps dans un monastère ;

- mieux connaître la mission ad gentes(« aux nations ») au contact de missionnaires ;

- et, avec des prêtres diocésains, approfondir l’expérience de la pastorale en paroisse et dans le diocèse.

Pour ceux qui sont déjà en formation, la communauté ecclésiale demeure toujours le milieu éducatif fondamental, objet de toute notre gratitude. La vocation est soutenue par l’Église. Le parcours vocationnel dans l’Église ne s’arrête pas après l’engagement définitif, mais il continue dans la disponibilité au service, dans la persévérance et par la formation permanente. Celui qui a consacré sa vie au Seigneur est disposé à servir l’Église là où elle en a besoin. La mission de Paul et de Barnabé est un exemple de cette disponibilité ecclésiale. Envoyés en mission par l’Esprit Saint et par la communauté d’Antioche (cf. Ac 13,1-4), ils retournèrent dans cette même communauté et racontèrent ce que le Seigneur avait fait par eux (cf. Ac 14,27).

Les missionnaires sont accompagnés et soutenus par la communauté chrétienne qui demeure une référence vitale, en tant que patrie visible offrant sécurité à ceux qui accomplissent leur pèlerinage vers la vie éternelle.

Parmi les opérateurs pastoraux, les prêtres revêtent une importance particulière. À travers leur ministère, se rend présente la parole de Jésus qui a dit : « Je suis la porte des brebis […] Je suis le bon pasteur » (Jn 10, 7.11). Le souci pastoral des vocations est une part fondamentale de leur ministère pastoral. Les prêtres accompagnent ceux qui sont à la recherche de leur vocation, comme aussi ceux qui ont déjà offert leur vie au service de Dieu et de la communauté.

Tous les fidèles sont appelés à prendre conscience du dynamisme ecclésial de la vocation, afin que les communautés croyantes puissent devenir, à l’exemple de la Vierge Marie, ce sein maternel qui accueille le don de l’Esprit Saint (cf. Lc 1, 35-38). La maternité de l’Église s’exprime par la prière persévérante pour les vocations et par l’action éducative et l’accompagnement de ceux qui perçoivent l’appel de Dieu. Elle se réalise aussi dans le choix fait avec soin des candidats au ministère ordonné et à la vie consacrée.

Enfin, l’Église est mère des vocations par son soutien continu de ceux qui ont consacré leur vie au service des autres. Demandons au Seigneur d’accorder une profonde adhésion à l’Église à toutes les personnes qui sont en cheminement vocationnel ; et que l’Esprit Saint renforce chez les pasteurs et chez tous les fidèles la communion, le discernement, ainsi que la paternité et la maternité spirituelles.

Père de miséricorde, qui as donné ton Fils pour notre salut et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit, donne-nous des communautés chrétiennes vivantes, ferventes et joyeuses, qui soient sources de vie fraternelle et qui suscitent chez les jeunes le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation. Soutiens-les dans leur application à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate et différents chemins de consécration particulière. Donne la sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel, afin qu’en tous resplendisse la grandeur de ton Amour miséricordieux. Marie, Mère et éducatrice de Jésus, intercède pour chaque communauté chrétienne, afin que, rendue féconde par l’Esprit Saint, elle soit source de vocations authentiques au service du peuple saint de Dieu.

Bonne et belle journée de prière pour les vocations !

L'Ermite

vendredi 8 avril 2016

POURQUOI ?

TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2016

POURQUOI ?

Jn 21, 1-19


Dimanche dernier, Jésus a surpris les apôtres toutes portes verrouillées aujourd'hui, c'est à l'ai libre qu'Il les rejoint, et, qui plus est, au bord de l'eau, Il les attend même, car ceux-ci ont passé la nuit à la pêche ! Au lever du jour, à leur retour, quelqu'un, (Jésus) les interpelle depuis le rivage, eux ne Le reconnaissent pas immédiatement !

« Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. »

N'est-ce pas impressionnant ? Les apôtres ont vécu trois ans aux côtés de Jésus , Jésus les a rencontrés depuis Sa résurrection, et ils ne Le reconnaissent pas ! Pourquoi ? Sans doute espèrent-ils un Jésus bien différent de Celui avec qui ils ont cheminé, une espèce de « superman » et non Celui qu'ils ont connu, avec qui ils ont longuement parlé, dont ils ont
apprécié les enseignements… un Jésus glorieux, enveloppé d'une lumière éblouissante, irradiante, non pas ce Jésus que l'on peut confondre avec un jardinier, qui allume un feu de braise au bord de l'eau, qui partage un repas comme auparavant .

Certes, nous ne pouvons pas répondre à leur place mais il me semble intéressant de nous poser la question pour nous-mêmes ?

Cela fait vingt, trente, cinquante ans que nous avançons en Sa compagnie, que nous Le « touchons » dans et par les sacrements, que nous nous nourrissons de Lui, que nous Le fréquentons dans Sa Parole de Vérité, et, que vienne l'épreuve, la maladie, la perte d'un emploi, la perte d'un être cher, nous sommes désarçonnés, bouleversés, déstabilisés, nous accusons le monde entier de nous en vouloir, de chercher à nous nuire, à nous écraser, parfois, nous nous révoltons, il nous faut du temps, beaucoup de temps dans certains cas, pour trouver l'apaisement et devenir capables de dire , de croire vraiment, « c'est le Seigneur qui passe », Il me dit quelque chose de précis, Il me conduit là où je ne serais pas allé de moi-même ... » 

Ne ferions-nous pas partie de ceux qui attendent un Jésus, qui, comme une fée balayerait tous les obstacles, nous transformerait en saint en un instant, sans le moindre effort de notre part ? Notre Maître et Seigneur intervient quand nous ne l'attendons pas et là où nous ne l'attendons pas , j'ai plusieurs fois eu l'occasion de le dire, notre Christ nous surprend toujours, à nous de vivre en « veilleurs » pour ne pas nous laisser troubler !
J'apprécie beaucoup le chant liturgique qui développe certains des passages du Seigneur dans nos vies

Le Seigneur passe...ouvriras-tu quand frappe l'inconnu ? Peux-tu laisser mourir la voix qui réclame ta foi ? Le Seigneur passe...

Entendras-tu l'Esprit de Jésus-Christ ? Il creuse en toi la pauvreté pour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe...éteindras-tu l'amour qui purifie ? Vas-tu le fuir et refuser d'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe...entreras-tu dans son eucharistie ? Rappelle-toi que dans son corps il accueille ta mort.

Le Seigneur passe...oseras-tu lancer ton cri de joie ? Christ est vivant, ressuscité, qui voudra l'héberger ?

Le Seigneur passe...attendras-tu un autre rendez-vous ? Pourquoi tarder ?  Prends avec lui le chemin de la vie.
Le Seigneur passe.

Demandons à Jésus ressuscité, les uns pour les autres, non seulement de L'accueillir quand Il passe de façon plus pressante dans nos vies, mais de Le reconnaître, et de comprendre ce qu'Il veut nous dire, ce qu'Il veut creuser en nous pour nous permettre de mieux nous identifier à ce qu'Il attend de nous . Quand passe le Seigneur, soyons en éveil , pour qu'Il nous trouve debout pour emboîter Son pas, Son rythme !

C'est en effet, un Jésus tout ordinaire qui nous attend sur le rivage , il a faim et Il souhaite partager un repas, sur la grève avec Ses amis, avec nous !

Jésus leur dit :« Les enfants,auriez-vous quelque chose à manger ? »Ils lui répondirent :« Non. »Il leur dit :« Jetez le filet à droite de la barque,et vous trouverez. »Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.

Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre :« C’est le Seigneur ! »Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui,et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque,traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.Une fois descendus à terre,ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.Jésus leur dit :

« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors :« Venez manger. »Aucun des disciples n’osait lui demander :« Qui es-tu ? »Ils savaient que c’était le Seigneur.Jésus s’approche ;il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Cette péricope m'inspire quatre remarques :

- C'est Jean qui, le premier, reconnaît Jésus !

- Pierre entendant la remarque de Jean, n'hésite plus, il se jette à l'eau, pas sans avoir enfilé un vêtement par respect pour son Seigneur !

- Le filet est plein de gros poissons, on en compte cent cinquante trois !

- Après cette pêche étonnante Aucun des disciples n’osait lui demander :« Qui es-tu ? »Ils savaient que c’était le Seigneur.

Il ne faut pas longtemps pour que Jean, le disciple bien-aimé, celui que l’Église symbolise par un aigle, reconnaisse son Seigneur. On perçoit ici son acuité spirituelle, cette perception toute intérieure, qui lui permet d'identifier sans hésitation Celui qu'Il avait vu transfiguré sur le Tabor.
Quant à Pierre, il ne réfléchit plus, son tempérament fougueux, en un instant le jette à l'eau, c'est dire à quel point, Jésus a brûlé, saisi, , séduit son être. Il a aussi expérimenté le jugement sûr de Jean, il s'appuie sur lui, fait confiance et prend le risque d'aller plus loin dans cette rencontre inattendue.

Quant au filet, il est rempli de cent cinquante trois poissons et
contrairement à la pêche miraculeuse d'avant la résurrection ici, le filet ne se déchire pas ! ? Pour saint Jérôme, cela pouvait signifier une plénitude, une totalité, puisque les grecs de l’époque avaient répertorié l’existence de 153 espèces de poissons. Ce qui pourrait signifier , l'universalisme du salut et pourrait rejoindre ce qui est écrit à la fin de l’Évangile de Saint Matthieu «  de toutes les nations faites des disciples » Quant au filet, non déchiré cette fois, peut-être pourrions-nous y voir cette aspiration à l'unité de l’Église voulue par Jésus, et, pourquoi pas, l'image de la tunique de Jésus qui n'a pas été partagée « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »

Souvenons-nous de l'avertissement de Jésus à Pierre :

"Tu donneras ta vie pour moi! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois."
et du comportement de ce dernier lors de la Passion de Jésus . Que répond Pierre à la servante qui le reconnaît :

Je ne sais ce que tu veux dire. "

Et, comme on insiste :

" Je ne connais pas cet homme. "

" Je ne connais pas cet homme! " Et aussitôt un coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit: " Avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. " Et étant sorti, il pleura amèrement. »

Le mal est commis, Pierre, au chant du coq se souvient de la Parole de Jésus, il réalise aussitôt sa faiblesse, sa fragilité, sa lâcheté, il sort et « pleura amèrement ».Le dialogue qui suit, ne peut en rien nous étonner, ne devrait-il pas même nous réconforter, nous fortifier, nous rendre débordants d'action de grâce et nous établir dans une paix durable ?

Au triple reniements, Pierre est invité par trois fois à exprimer son attachement à Jésus, et cela devant ses frères comme témoins !

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre :« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond :« Oui,Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? » Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit :« Sois le berger de mes brebis.

Quant à Jésus s'Il pose par trois fois la question de confiance à son apôtre, ne nous révèle-t-il pas que Ses dons sont sans retour en arrière, sans repentance ? Ce qui est donné est donné ! Jésus connaît le cœur de Pierre, Il sait aussi qu'ayant expérimenté sa propre fragilité, il sera plus compréhensif, plus frère avec Ses semblables et, cela, pour l'éternité, quel que soit son successeur !Après avoir touché le fond de ses limites il ne peut que devenir prudent face à celles des autres. De plus, cette triple affirmation d'amour, signe son engagement -là où le péché surabonde la grâce surabonde » et le rétablit dans sa mission.de chef du collège apostolique et de l’Église tout entière ! Pierre expérimente l'insondable miséricorde de son Maître, il peut se souvenir de paroles maintes fois entendues » c'est la miséricorde que je veux, non les sacrifices » et Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! »

. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune,tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux,tu étendras les mains,et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »

Dans une vie offerte, livrée à l'amour de ce Dieu qui nous aime, au fur et à mesure que nous avançons sur ce chemin de foi, c'est très souvent, que nous sommes invités, par Jésus, à aller là où nous n'aurions pas choisi d'aller ! C'est Jésus qui conduite tout, Il sait ce qui est le meilleur pour chacun, à nous , comme Jésus le dit Lui-même en conclusion de cette péricope, de Le suivre « suis-moi » C'est toujours Jésus qui montre le chemin et pas le contraire, Il nous devance toujours , nous n'avons qu'à emboîter le pas. »voici que j'envoie mon Ange devant toi pour te garder en chemin, et faire entrer dans le lieu que je t'ai préparé. prends garde à lui, écoute sa voix, ne pense pas que tu puisses l'ignorer, si tu pèches, il ne te pardonnera pas, car Mon Nom est en lui; (Exode 23,20-23). C'est une expérience unique que de se recevoir conduit, porter, accompagner, ne jouons pas de nos gros muscles, entrons, joyeux dans le dessein du Seigneur pour nous, c'est la source de la joie, c'est la source de la Paix du cœur ! « Heureux celui qui entend la Parole de Dieu et qui la garde ! »


« Suis-moi. »


L'Ermite