QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2016
Ce
dimanche est aussi connu comme étant celui du
Bon Pasteur . C'est tout le chapitre 10 de Saint Jean qu'il faudrait
méditer. Jésus
est ce Bon
Pasteur,
mais Il
est aussi la Porte de la Bergerie
et les brebis ce sont tous
ceux qui acceptent de franchir cette porte
pour vivre de la Parole du Bon Pasteur Jésus. Et parce qu'Il est ce
Bon Pasteur, Jésus se donne totalement, Il se livre, donne sa Vie
pour que les brebis aient la Vie. Comme les brebis connaissent leur
berger, de même les brebis – les chrétiens- sont sensées
connaître le Bon Pasteur Jésus « Je
suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me
connaissent, Comme
mon Père me connaît, et que je connais mon Père, et je donne ma
vie pour mes brebis.»Tout
de suite après ce verset Jésus évoque les brebis qui ne sont pas
dans la bergerie « J'ai
encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; il faut
aussi que je les amène,
et elles entendront ma voix et il y aura une seule bergerie et un
seul pasteur ».Voilà
le désir du cœur
de Jésus : un seul Pasteur, une seule bergerie, un seul
troupeau ! Pour cela il faut beaucoup de « pasteurs et
pastourelles » pour
travailler à l'évangélisation des nations.
C'est sans doute pour cette raison
que le Bienheureux Paul VI a institué cette journée mondiale de
prière pour les vocations spécifiques . Je ne m'attarde donc pas à
commenter des paroles qui parlent par elles-mêmes mais je vous
propose le magnifique message de notre Saint Père le Pape François
à l'occasion de cette journée.
En
ce temps-là,
Jésus déclara :
« Mes
brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et
elles me suivent.
Je leur donne la vie
éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne
les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me
les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne
peut les arracher de la main du Père.
Le
Père et moi,
nous sommes UN. »
Comme je voudrais au cours du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, que tous les baptisés puissent expérimenter la Joie d'appartenir à l'Eglise !
Puissent-ils
redécouvrir que la vocation chrétienne, ainsi que les vocations
particulières, naissent au sein du peuple de Dieu et sont des dons
de la miséricorde divine. L’Église
est la maison de la miséricorde,
et constitue le « terreau » où la vocation germe, grandit et porte
du fruit. Pour cette raison, je vous invite tous, en cette 53 ème
Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, à contempler la
communauté apostolique, et à être reconnaissants pour le rôle que
joue la communauté dans le parcours vocationnel de chacun.
Dans
la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde,
j’ai fait mémoire des paroles de saint Bède le Vénérable
concernant la vocation de saint Matthieu : «
Miserando atque eligendo » (« Jésus regarda Matthieu avec un amour
miséricordieux, et le choisit
») (Misericordiae Vultus, n. 8).
L’action
miséricordieuse du Seigneur pardonne nos péchés et nous ouvre à
la vie nouvelle qui se concrétise dans l’appel à sa suite et à
la mission. Toute vocation dans l’Église a son origine dans le
regard plein de compassion de Jésus. La
conversion et la vocation sont comme les deux faces d’une même
médaille et
elles se rappellent sans cesse à nous, dans notre vie de disciple
missionnaire.
Dans
son Exhortation Apostolique Evangelii nuntiandi, le Bienheureux Paul
VI a décrit les étapes du processus d’évangélisation. L’une
d’entre elles est l’adhésion à la communauté chrétienne (cf.
n. 23), dont on reçoit le témoignage de la foi et la proclamation
explicite de la miséricorde du Seigneur. Cette incorporation
communautaire comprend toute la richesse de la vie ecclésiale,
particulièrement les sacrements.
Et l’Église n’est pas
seulement un lieu où l’on croit, mais elle est aussi objet de
notre foi ; pour cela, dans le Credo, nous disons : « Je crois en
l’Église… ». L’appel de Dieu nous arrive à travers la
médiation de la communauté. Dieu nous appelle à faire partie de
l’Église et, après un certain temps de maturation en elle, il
nous donne une vocation spécifique. Le parcours vocationnel se fait
avec les frères et les sœurs que le Seigneur nous donne : c’est
une convocation. Le dynamisme ecclésial de l’appel est un antidote
à l’indifférence et à l’individualisme. Il établit cette
communion dans laquelle l’indifférence a été vaincue par
l’amour, parce qu’il exige que nous sortions de nous-mêmes, en
mettant notre existence au service du dessein de Dieu et en faisant
nôtre la situation historique de son peuple saint.
En
cette journée consacrée à la prière pour les vocations, je désire
exhorter tous les fidèles à prendre leurs responsabilités dans le
souci et le discernement des vocations.
Quand les apôtres cherchèrent
quelqu’un pour remplacer Judas
Iscariote, saint Pierre rassembla cent vingt frères (cf. Ac 1,15) ;
et, pour le choix des sept diacres, tout le groupe des disciples fut
convoqué (cf. Ac 6,2). Saint Paul donna à Tite des critères
spécifiques pour le choix des Anciens (Tt 1,5-9). Également
aujourd’hui, la communauté chrétienne est toujours présente à
la germination des vocations, à la formation de ceux qui sont
appelés et à leur persévérance (cf. Exhort. Ap. Evangelii
gaudium, n. 107). La
vocation naît dans l’Église.
Dès le début de l’éveil d’une vocation, un ‘sens’ adéquat
de l’Église est nécessaire. Personne n’est appelé uniquement
pour une région déterminée, ou pour un groupe ou un mouvement
ecclésial, mais pour l’Église et pour le monde. «
Un signe
clair de l’authenticité d’un charisme est son
ecclésialité, sa capacité de s’intégrer harmonieusement dans la
vie du peuple saint de Dieu, pour le bien de tous »
(ibid., n. 130). En répondant à l’appel de Dieu, le jeune voit
s’élargir son horizon ecclésial ; il peut découvrir les
multiples charismes et réaliser ainsi un discernement plus objectif.
De cette manière, la communauté devient la maison et la famille où
naît la vocation. Le candidat regarde alors, dans la gratitude,
cette médiation communautaire comme un élément auquel il ne peut
renoncer pour son avenir. Il apprend à connaître et à aimer ses
frères et sœurs qui parcourent un chemin différent du sien ; et
ces liens renforcent en tous la communion. La
vocation grandit dans l’Église.
Durant
le processus de formation, les candidats aux diverses vocations ont
besoin de connaître toujours mieux la communauté ecclésiale, en
dépassant la vision limitée que nous avons tous au départ. À
cette fin, il est opportun de faire des expériences apostoliques en
compagnie d’autres membres de la communauté, par exemple :
- communiquer
le message chrétien aux côtés d’un bon catéchiste ;
-
faire l’expérience de l’évangélisation des périphéries avec
une communauté religieuse ;
-
découvrir le trésor de la contemplation en passant un temps dans un
monastère ;
-
mieux connaître la mission ad gentes(« aux nations ») au contact
de missionnaires ;
-
et, avec des prêtres diocésains, approfondir l’expérience de la
pastorale en paroisse et dans le diocèse.
Pour
ceux qui sont déjà en formation, la communauté ecclésiale demeure
toujours le milieu éducatif fondamental, objet de toute notre
gratitude. La
vocation est soutenue par l’Église.
Le parcours vocationnel dans l’Église ne s’arrête pas après
l’engagement définitif, mais il continue dans la disponibilité au
service, dans la persévérance et par la formation permanente. Celui
qui a consacré sa vie au Seigneur est disposé à servir l’Église
là où elle en a besoin. La mission de Paul et de Barnabé est un
exemple de cette disponibilité ecclésiale. Envoyés en mission par
l’Esprit Saint et par la communauté d’Antioche (cf. Ac 13,1-4),
ils retournèrent dans cette même communauté et racontèrent ce que
le Seigneur avait fait par eux (cf. Ac 14,27).
Les
missionnaires sont accompagnés et soutenus par la communauté
chrétienne qui demeure une référence vitale, en tant que patrie
visible offrant sécurité à ceux qui accomplissent leur pèlerinage
vers la vie éternelle.
Parmi
les opérateurs pastoraux, les prêtres revêtent une importance
particulière. À travers leur ministère, se rend présente la
parole de Jésus qui a dit : « Je suis la porte des brebis […] Je
suis le bon pasteur » (Jn 10, 7.11). Le souci pastoral des vocations
est une part fondamentale de leur ministère pastoral. Les prêtres
accompagnent ceux qui sont à la recherche de leur vocation, comme
aussi ceux qui ont déjà offert leur vie au service de Dieu et de la
communauté.
Tous
les fidèles sont appelés à prendre conscience du dynamisme
ecclésial de la vocation, afin que les communautés croyantes
puissent devenir, à l’exemple de la Vierge Marie, ce sein maternel
qui accueille le don de l’Esprit Saint (cf. Lc 1, 35-38). La
maternité de l’Église s’exprime par la prière persévérante
pour les vocations et par l’action éducative et l’accompagnement
de ceux qui perçoivent l’appel de Dieu. Elle se réalise aussi
dans le choix fait avec soin des candidats au ministère ordonné et
à la vie consacrée.
Enfin,
l’Église
est mère des vocations par son soutien continu de ceux qui ont
consacré leur vie au service des autres.
Demandons au Seigneur d’accorder une profonde adhésion à l’Église
à toutes les personnes qui sont en cheminement vocationnel ; et que
l’Esprit Saint renforce chez les pasteurs et chez tous les fidèles
la communion, le discernement, ainsi que la paternité et la
maternité spirituelles.
Père
de miséricorde, qui as donné ton Fils pour notre salut et qui nous
soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit, donne-nous des
communautés chrétiennes vivantes, ferventes et joyeuses, qui soient
sources de vie fraternelle et qui suscitent chez les jeunes le désir
de se consacrer à Toi et à l’évangélisation. Soutiens-les dans
leur application à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate
et différents chemins de consécration particulière. Donne la
sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel, afin qu’en
tous resplendisse la grandeur de ton Amour miséricordieux. Marie,
Mère et éducatrice de Jésus, intercède pour chaque communauté
chrétienne, afin que, rendue féconde par l’Esprit Saint, elle
soit source de vocations authentiques au service du peuple saint de
Dieu.
Bonne
et belle journée de prière pour les vocations !
L'Ermite
ceux qui acceptent de franchir cette porte pour vivre de la Parole du Bon Pasteur Jésus. Et parce qu'Il est ce Bon Pasteur, Jésus se donne totalement, Il se livre, donne sa Vie pour que les brebis aient la Vie. Comme les brebis connaissent leur berger, de même les brebis – les chrétiens- sont sensées connaître le Bon Pasteur Jésus « Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, Comme mon Père me connaît, et que je connais mon Père, et je donne ma vie pour mes brebis.»Tout de suite après ce verset Jésus évoque les brebis qui ne sont pas dans la bergerie « J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; il faut aussi que je les amène, et elles entendront ma voix et il y aura une seule bergerie et un seul pasteur ».Voilà le désir du cœur de Jésus : un seul Pasteur, une seule bergerie, un seul troupeau ! Pour cela il faut beaucoup de « pasteurs et
pastourelles » pour travailler à l'évangélisation des nations. C'est sans doute pour cette raison que le Bienheureux Paul VI a institué cette journée mondiale de prière pour les vocations spécifiques . Je ne m'attarde donc pas à commenter des paroles qui parlent par elles-mêmes mais je vous propose le magnifique message de notre Saint Père le Pape François à l'occasion de cette journée.
Jésus déclara :
« Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi,
nous sommes UN. »
quelqu’un pour remplacer Judas Iscariote, saint Pierre rassembla cent vingt frères (cf. Ac 1,15) ; et, pour le choix des sept diacres, tout le groupe des disciples fut convoqué (cf. Ac 6,2). Saint Paul donna à Tite des critères spécifiques pour le choix des Anciens (Tt 1,5-9). Également aujourd’hui, la communauté chrétienne est toujours présente à la germination des vocations, à la formation de ceux qui sont appelés et à leur persévérance (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 107). La vocation naît dans l’Église. Dès le début de l’éveil d’une vocation, un ‘sens’ adéquat de l’Église est nécessaire. Personne n’est appelé uniquement pour une région déterminée, ou pour un groupe ou un mouvement ecclésial, mais pour l’Église et pour le monde. « Un signe
clair de l’authenticité d’un charisme est son ecclésialité, sa capacité de s’intégrer harmonieusement dans la vie du peuple saint de Dieu, pour le bien de tous » (ibid., n. 130). En répondant à l’appel de Dieu, le jeune voit s’élargir son horizon ecclésial ; il peut découvrir les multiples charismes et réaliser ainsi un discernement plus objectif. De cette manière, la communauté devient la maison et la famille où naît la vocation. Le candidat regarde alors, dans la gratitude, cette médiation communautaire comme un élément auquel il ne peut renoncer pour son avenir. Il apprend à connaître et à aimer ses frères et sœurs qui parcourent un chemin différent du sien ; et ces liens renforcent en tous la communion. La vocation grandit dans l’Église.

L'Ermite
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