QUATRIÈME DIMANCHE DE
L'AVENT
(Lc 1, 39-45)
Toi,
Bethléem Éphrata,
le plus petit des clans de Juda,
c’est de toi que sortira pour moi
celui qui doit gouverner Israël.
le plus petit des clans de Juda,
c’est de toi que sortira pour moi
celui qui doit gouverner Israël.
Le
cadre est planté : Celui qui est attendu depuis des siècles ne
viendra pas chez les puissants de ce monde , Il n'apparaîtra pas
dans une somptueuse capitale, encore moins dans une grande famille
reconnue pas la société, non ! Il apparaîtra dans
le plus petit des clans de Juda
et nous apprendrons, plus tard, qu'Il devra chercher un lieu pour
voir le jour car il n'y aura pas de place pour Lui à l'Hôtellerie !
C'est tout simplement remarquable ! Celui qui aura pour mission
d'illuminer le monde vient du plus bas qui soit, tout en existant au
plus Haut , comble de l'humilité d'un Dieu qui vient donner Sa
propre dignité à l'humanité en souffrance ! « Ayez
en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus:
bien qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu
avidement son égalité avec Dieu; mais il s'est anéanti lui-même,
en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux
hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui; »
(Ph 2)
Et
tout cela , pourquoi ? Par amour ! Pour qui ? Pour
l'humanité dévoyée ! Comme Il est grand notre Sauveur !
Il s'exposera même, à toutes sortes de quolibets « De
Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? »
(Jn 1, 46).
pour nous permettre de L'approcher sans crainte ! Il se fait
vraiment l'un de nous !
Il
prend le chemin courant de l'humanité ! Il aurait pu tomber du
ciel comme un fruit mur tombe de l'arbre, non ! Il choisit
d'honorer cette humanité, de la magnifier, en naissant d'une femme
comme le commun des mortels ! Lui qui n'a ni commencement ni
fin, « Je
suis l'alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. (Ap 1) Lui l'alpha et l'oméga, prend chair de notre chair , en notre chair ! « jusqu’au jour où enfantera celle qui doit enfanter, »
suis l'alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. (Ap 1) Lui l'alpha et l'oméga, prend chair de notre chair , en notre chair ! « jusqu’au jour où enfantera celle qui doit enfanter, »
Et
qui va L'accueillir ? Quel monarque sera sur les lieux ?
Quels gardes du corps ? Un âne et un bœuf pour le réchauffer
et bientôt, des bergers passant par là qui colporteront la
Nouvelle ! Bergers ? Oui, car Lui-même sera le Berger des
bergers et de l'humanité qui acceptera de reconnaître dans Son
indigence le Seigneur des seigneurs ! Il
se dressera et il sera leur berger par la puissance du SEIGNEUR,par
la majesté du nom du SEIGNEUR, son Dieu. Ils habiteront en sécurité,
car désormais Il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, en
lui-même, il sera la paix !
Et
quel Berger ! Celui qui, en S'abaissant , quoique, égal au Père
, ne craint pas, Lui la Parole éternelle du Père, Lui qui a fait
les mondes et les gouverne, de se soumettre pour accomplir la volonté
d'un Autre qu'Il appellera Père : Me
voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté,ainsi qu’il
est écrit de moi dans le Livre.....Me voici, je suis venu pour faire
ta volonté.Ainsi,
il supprime le premier état de choses pour établir le second.Et
c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés,par
l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps,une fois pour
toutes.
N'avons-nous
pas là de quoi être confondus ? Arrêtons-nous :
sommes-nous confondus ? Sommes-nous retournés ? Devant une
telle humilité, splendeur, profondeur, largeur, hauteur d'amour
comme l'écrit Saint Paul «Ainsi
vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est
la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur...

Marie, sans la moindre hésitation prend la route et « avec
empressement » nous dit saint Luc se rend auprès de sa cousine
pour l'assister. Marie a quinze ans, c'est une toute jeune fille
promise en mariage, porteuse d'un secret démesuré, lourd de
conséquences pour sa vie privée, cependant, il n'y a pas de retour
sur soi, pas de question déplacée, de préséance ou non, Marie
discerne un besoin et « elle vole » pour soutenir sa
cousine ! Quel magnifique oubli de soi ! Quelle magnifique
ouverture à l'autre ! Voilà de quoi nourrir notre réflexion
pour discerner les urgences dans notre vie personnelle !

« Sois
sans crainte, Zacharie,
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
Sommes-nous capables de nous émerveiller du Don de Dieu ? Dès le sein maternel, cet enfant, par élection, est rempli d'Esprit Saint et communique cette grâce à sa mère qui devient capable, par grâce, de reconnaître la merveille que vit sa jeune cousine habitée Elle-même par le ciel !

Et
je n'hésite pas à vous partager ce qu'écrit Saint Ambroise à ce
propos :
Elle
(Marie) qui était maintenant remplie de Dieu, (Elle
portait Dieu) où
pouvait-elle se rendre avec empressement, sinon vers les hauteurs ?
La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas les hésitations ni les
retards. L'arrivée de Marie et la présence du Seigneur manifestent
aussitôt leurs bienfaits, car, au moment même où Élisabeth
entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle, et
elle fut remplie de
l'Esprit
Saint.
Remarquez les nuances et l'exactitude de chaque mot. Élisabeth fut la première à entendre la parole, mais Jean fut le premier à ressentir la grâce : la mère a entendu selon l'ordre naturel des choses, l'enfant a tressailli en raison du mystère ; elle a constaté l'arrivée de Marie, lui, celle du Seigneur ; la femme, l'arrivée de la femme, l'enfant, celle de l'enfant ; les deux femmes échangent des paroles de grâce, les deux enfants agissent au-dedans d'elles et commencent à réaliser le mystère de la piété en y faisant progresser leurs mères ; enfin, par un double miracle, les deux mères prophétisent sous l'inspiration de leur enfant.
Jean a tressailli, la mère a été comblée. La mère n'a pas été comblée avant son fils, mais, comme le fils était comblé de l'Esprit Saint, il en a aussi comblé sa mère. Jean a exulté, et l'esprit de Marie a exulté, lui aussi. L'exultation de Jean comble Élisabeth ; cependant, pour Marie, on ne nous dit pas que son esprit exulte parce qu'il est comblé, car celui qu'on ne peut comprendre agissait en sa mère d'une manière qu'on ne peut comprendre. Élisabeth est comblée après avoir conçu, Marie, avant d'avoir conçu. Heureuse, lui dit Élisabeth, toi qui as cru.
Remarquez les nuances et l'exactitude de chaque mot. Élisabeth fut la première à entendre la parole, mais Jean fut le premier à ressentir la grâce : la mère a entendu selon l'ordre naturel des choses, l'enfant a tressailli en raison du mystère ; elle a constaté l'arrivée de Marie, lui, celle du Seigneur ; la femme, l'arrivée de la femme, l'enfant, celle de l'enfant ; les deux femmes échangent des paroles de grâce, les deux enfants agissent au-dedans d'elles et commencent à réaliser le mystère de la piété en y faisant progresser leurs mères ; enfin, par un double miracle, les deux mères prophétisent sous l'inspiration de leur enfant.
Jean a tressailli, la mère a été comblée. La mère n'a pas été comblée avant son fils, mais, comme le fils était comblé de l'Esprit Saint, il en a aussi comblé sa mère. Jean a exulté, et l'esprit de Marie a exulté, lui aussi. L'exultation de Jean comble Élisabeth ; cependant, pour Marie, on ne nous dit pas que son esprit exulte parce qu'il est comblé, car celui qu'on ne peut comprendre agissait en sa mère d'une manière qu'on ne peut comprendre. Élisabeth est comblée après avoir conçu, Marie, avant d'avoir conçu. Heureuse, lui dit Élisabeth, toi qui as cru.

Autrement
dit , non seulement Dieu dit du bien de toi, sur toi et surtout en
toi, puisque Celui que tu portes est Mon Seigneur mais tu deviens la
Première parmi toutes les femmes :D’où
m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à
moi ? Élisabeth
remplie d'Esprit Saint sans rien savoir de l'Annonce faite à Marie
perçoit que cette toute jeune fille, porte en Elle Celui que le
monde attend depuis des siècles ! N'est-ce pas bouleversant de
grandeur et en même temps d'humilité, de simplicité , de Vérité ?
Il n'y a pas de place ici pour les comparaisons, les jalousies, (
pourquoi toi?) Dieu EST PRÉSENT, Dieu est ACCUEILLI et RECONNU !
Peut-être
pouvons nous nous poser un peu et réfléchir personnellement à la
qualité de nos relations ? Toute proportion gardée évidemment,
savons-nous discerner l’œuvre de Dieu dans nos frères, dans le
monde ?
Élisabeth explique son enthousiasme et adresse à Marie, la première béatitude de la Nouvelle Alliance : Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Ne pressentons-nous pas ici cet amour préférentiel que Jésus accordera aux enfants ? N'est-ce pas la rencontre de ces deux
enfants, Jésus (à peine conçu) ( nous pourrions, ouvrir une immense parenthèse sur le premier instant de la vie!) et Jean, proche de son avènement, qui éveille Élisabeth et lui permet d'entrer dans le mystère divin ? N'est-ce pas, le moment pour chacun de nous, de réfléchir à la façon dont nous comportons avec les enfants ?
Et
cette première béatitude la voici :
Heureuse celle qui a cru
à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du
Seigneur. » A
ceux qui louent sa Mère en tant que donneuse de vie, Jésus ne
dira-t-Il pas un jour :
« Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la
gardent ! » (Luc 11) C'est
en cela, en effet, que Marie est Heureuse ! Elle a entendu la
Parole de l'Ange et elle a adhéré ; « qu'il
me soit fait selon votre parole! (Luc 1) »
Quand
nous écoutons et entendons la Parole de Dieu, quand nous la laissons
descendre au fond de notre être quelle est notre attitude? La
recevons-nous comme un message personnel ou bien pensons-nous « ça
c'est pour les prêtres, les religieux et religieuses ? La
Parole est Vie pour CHACUN de nous , Jésus s'adresse à chacun
personnellement, c'est pour chacun qu'Il vient et continue d'advenir.
Elle
est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une
épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme,
jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions
et des pensées du cœur.
Pas une créature
n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son
regard ; nous aurons à lui rendre des comptes. (Hébreux 4)
L'Ermite
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