samedi 21 mai 2016

DIEU EST COMMUNION

FÊTE DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ

(Jn 16, 12-15)


DIEU EST COMMUNION.


En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.

Dans le passage d’Évangile que l’Église nous propose en ce jour, nous ne trouvons pas explicitement le terme qui retient notre attention en cette si belle et grande fête ! D'ailleurs, nous ne le trouvons nulle part dans les Évangiles, cependant, la Trinité est présente dans les Paroles de Jésus : ne fait-Il pas constamment référence à cette relation unique qu'Il entretient avec Son Père et Notre Père, ne nous annonce-t-Il pas souvent, la venue de L'Esprit et son œuvre dans le monde ? Ici, « Il aurait encore beaucoup de choses à confier » à Ses apôtres mais l'heure n'est pas venue, sans doute ne sont-ils pas prêts, d'ailleurs c'est ce qu'Il suggère : « pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. » Ils ont en effet besoin de cet Esprit Saint qui ouvrira leur intelligence et leur fera comprendre tout ce qu'ils ont vécu avec Jésus Lui-même .Tant que Jésus est présent, sans qu'ils en aient conscience, les apôtres, en Jésus, vivent des Trois, (ces Trois, ne sont-ils pas UN ?) il faut que Jésus parte, pour que vienne l'Esprit de Vérité : « il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. Jn 16, 7

Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.

Peut-être est-il bon de prendre quelques minutes pour nous remémorer ce que signifie la fête de la TRÈS SAINTE TRINITÉ et la situer dans l'Histoire de l’Église. J'emprunte ces propos à des voix autorisées de l’Église.

« Dans le , christianisme la Trinité (ou Sainte-Trinité) est le Dieu unique en trois personnes : le Père, et le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d'une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts. La notion fut présentée pour la première fois par Tertullien.(155-225)

L'énoncé du dogme de la Trinité se présente comme la conséquence de ce qui est dit du mystère de Dieu dans les Écritures : dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé son existence et son unicité, ainsi que la venue du Verbe incarné ; dans le Nouveau Testament, ont été affirmés la divinité de Jésus-Christ et le caractère personnel de l'Esprit-Saint.

Le Père est « celui qui est éternel » comme il ressort du passage du Livre de l'Exode où est révélé le Nom divin. Le Nouveau Testament souligne la paternité de Dieu, déjà reconnue dans l'Ancien Testament« N’y a-t-il pas un même père pour nous tous ? N’est-ce pas un même Dieu qui nous a créés ? Pourquoi sommes-nous perfides l’un envers l’autre, de manière à profaner le pacte de nos pères ? Judas est perfide et l’abomination se commet en Israël et à Jérusalem : car Judas profane la chose sacrée du Seigneur, qu’il aime ; et il prend pour épouse la fille d’un dieu étranger (Malachie)

Le Fils, le Verbe ou la Parole de Dieu (Jésus-Christ), identifié comme celui qui était avec Dieu (Jn 11), est celui par qui le Père a créé le ciel, la terre et toute chose (comparer Col 115-16 et Hé 110 ; il ressort de Hé 18 que c'est le Père qui parle à son Fils]), et s'est incarné en Jésus-Christ (Jn 114). En lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 29). En outre il est aussi l'alpha et oméga (Ap 2213), ce qui signifie « le premier et le dernier » (l'expression se trouve déjà dans Es 4812). Dans l'évangile de Jean, selon la TOB, Jésus se déclare lui-même « Je Suis » (Jn 858s; 24; 28 (allusion à Ex 314)), ce qu'il confirme en disant : « avant qu'Abraham fût, Je Suis » Jn 856s).

Le Saint-Esprit est aussi appelé Paraclet, ce qui signifie « avocat, intercesseur » (Jn 1426). Il se distingue du Père et du Fils (Jn 14 ; Jn 1526 ; Jn 165s). Dans la doctrine chrétienne, il est l'« Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu » de l'Ancien Testament, celui qui a inspiré les prophètes, s'est manifesté à la Pentecôte, et continue d'assister l'Église chrétienne. Il est surtout représenté par des symboles : la colombe, la tempête, le feu. Le texte évangélique précise : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné » (Mt 1231 ; voir aussi Mc 329).

La première révélation de la Trinité est une révélation implicite et privée, au seul profit de Marie. Elle se produit lors de l’Annonciation par la voix de l’ange Gabriel : « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (Lc 135). On a bien là le Père dans les cieux ; le Fils dans le sein de Marie ; et l’Esprit Saint descendant du ciel sur Marie pour la féconder.

La deuxième révélation de la Trinité, également implicite mais pour la première fois publique, a lieu au Jourdain, lors du baptême du Christ : « Et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis toute mon affection. » (Lc 322). Elle eut Jean-Baptiste, le précurseur, comme principal témoin. « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui. » (Jn 132).

Cette révélation de la divinité du Fils sera confirmée sur le sommet du mont Hermon, pour le compte des trois disciples privilégiés, déjà présents au Jourdain, Pierre, Jacques et Jean, au moment de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils, l’élu, écoutez-le. » (Lc 935)

LE PÈRE EST DON, LE FILS EST ACCUEIL,
LE SAINT ESPRIT EST FRUIT.
DIEU EST COMMUNION.



En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.

Jésus ici, précise bien que, pas plus que Lui, l'Esprit Saint ne parlera pas de Lui-même, ce qu'Il insuffle dans nos cœurs vient de la Source qui est le Père. Le Saint Esprit peut reprendre à son compte, ce que Jésus dit de Lui-même : 

«  Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien. C'est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu, et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour  »

    Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.

Pas plus que le Fils, l'Esprit n'agit pas, ne parle pas de Lui-même Il reçoit tout de la même source , Dieu, étant Dieu Lui-même, pour tout donner aux hommes. Jésus étant remonté vers le Père, l'Esprit Saint prend le relais, non pour annoncer des choses nouvelles, la Révélation est close en et par Jésus, mais pour nous ACCOMPAGNER dans l'approche de l’immensité qu'est Dieu ! Nous pouvons dire et redire, et nous réjouir parce qu'il est « grand le mystère de la foi » . Nous rentrerons à « LA MAISON » sans en avoir fait le tour, mais nous aurons l' éternité tout entière pour continuer de découvrir et de nous émerveiller : Ah oui, qu'Il est grand le Mystère de la Foi ! Si Jésus est venu c'est pour nous faire connaître l'insondable amour du Père et l'Esprit a pour mission de continuer cette œuvre en parlant à notre esprit : « l'Esprit qui parle à notre esprit »

    Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »



La fête de la Très Sainte Trinité nous permet de célébrer, cette extraordinaire « famille-Dieu » . Nous sommes forts, nous, les humains pour célébrer ce qui nous tient à cœur : anniversaires, fête des mamans, fête des pères, des grands-mères, etc et pourquoi, nous, chrétiens, ne fêterions-nous pas de façon solennelle, ce DIEU UN EN TROIS PERSONNES, qui nous donne tout ?

Trinité Sainte, Trinité Bienheureuse,
Je m'offre à Toi, je me consacre à Toi,
Trinité Sainte, Trinité bienheureuse,
Étends Ta main sur moi !

Il est important d'accueillir en nos vies ce modèle d'amour qui définit la Très Sainte Trinité, de nous laisser façonner, ciseler, travailler par l'Artisan-source qu'est Dieu Père, et Fils et Saint Esprit, pour qu'Il confectionne, Son œuvre d'art avec la pâte que nous sommes, afin que nous lui rendions gloire pour l’éternité ! Pour cela, tels que nous sommes, avec ce que nous sommes, notre vie tout entière ne doit-elle pas rayonner cet amour pour que nos frères comprennent que notre Dieu n'est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants, le Dieu des victoires de l'amour sur toutes les formes de haines ? «  Notre Dieu est le Dieu des victoires » nous fait chanter un Psaume. Nous savons, en Jésus, que la mort est vaincue et que nous sommes faits pour cette vie éternelle !


Ô Seigneur, notre Dieu,

qu’il est grand, ton nom,

par toute la terre !

(Ps 8, 2)


L'Ermite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire