DEUXIEME
DIMANCHE DE PÂQUES
DIMANCHE DE LA DIVINE MISERICORDE
Année A
(Jn 20,19-31)
La fête de la Divine Miséricorde a été instituée en 1985, tout d’abord pour l’Archidiocèse de Cracovie par son pasteur, Mgr le Cardinal Franciszek Macharski, puis célébrée dans quelques autres diocèses de Pologne. Dix ans plus tard, en 1995, le Saint Père Jean Paul II l’a étendue sur tous les diocèses de Pologne, à la demande expresse de l’Épiscopat de Pologne. Le 30 avril 2000, le deuxième dimanche de Pâques et le jour de la canonisation de sainte Faustine à Rome, le Souverain Pontife Jean Paul II l’a instituée pour l’Église universelle.
Qui est l’auteur de cette fête ?
- Le Seigneur Jésus ! Il dit à Sœur Faustine : Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces . Jésus parlait de cette fête à Sœur Faustine dans plusieurs révélations. Il en a indiqué la date dans le calendrier liturgique de l’Église. Il en a expliqué la motivation et le rôle à remplir. Il a instruit l’Église sur la façon de la préparer et célébrer, et surtout Il a donné de grandes promesses dont la plus insolite est celle « d’une totale rémission de ses fautes et de leurs châtiments » à « qui s'approchera, ce jour-là de la Source de Vie » Il faut donc recevoir pendant la fête de la Divine Miséricorde la sainte Communion après une bonne confession, c’est-à-dire sans avoir d’attache au moindre péché, et en toute confiance en la Miséricorde Divine et la miséricorde envers autrui. Jésus dit : toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition. La grâce de la fête – explique l’abbé prof. Ignace Różycki – dépasse la grâce de l’indulgence plénière.
Citons ses paroles : La grâce de l’indulgence plénière consiste en la rémission des seuls châtiments temporaires dus pour avoir commis des péchés, mais elle ne remet jamais les fautes elles-mêmes. La grâce absolument extraordinaire (de cette fête) dépasse aussi toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’il Il l’a élevée au rang d’un « second baptême. » Comment se préparer à la fête de la Divine Miséricorde ? – Par une neuvaine qui consiste à réciter le Chapelet à la Miséricorde Divine pendant 9 jours consécutifs, à partir du Vendredi Saint. Jésus insista : Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier (La Croix)
Extraits de la Bulle :
« La miséricorde c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre
« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » Pape François, Bulle d’indiction, N°6
Ne fallait-il pas un amour hors du commun, pour ne pas tenir rigueur de la poltronnerie des disciples au cours de la Passion, et, aujourd'hui enfermés dans une pièce verrouillée, pour leur accorder la grâce, et l'honneur de les visiter , en leur offrant la Paix !
Quels « trouillards » nos frères aînés dans la foi ! ( nous ne le sommes pas moins!) « Si vous aviez la foi gros comme une graine de moutarde » leur disait Jésus au temps de leur formation ! Il doit y avoir quelque part une graine encore plus petite que celle de la moutarde ; et c'est ce « plus petit peu » qu'ils ont, puisqu'ils sont rassemblés ( donc en Église ) et attendent tout tremblants, une suite... mais ils attendent quoi ? Qui ? Exactement ils ne sauraient l'exprimer avec des phrases bien construites, mais il y a, au fond d'eux -mêmes cette indicible Présence qui les garde en éveil, et qui surgit et vient les rassurer, les conforter, les assurer qu'ils ont bien fait de Lui faire confiance puisque : Le voilà au milieu d'eux, les « restés sans voix », et dépassés par
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine,alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs,Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.Il leur dit :« La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Oui ! « Il est là ! Il est là ! » dira bien plus tard le Saint Curé d'Ars agenouillé devant le tabernacle ! Oui, vraiment , Il est là , Il annonce la Paix, IL EST LA PAIX , Il montre les stigmates de Son supplice , Il n'est pas vaincu, Il a vaincu la mort ! Et comme Il connaît par expérience « O (hommes) sans intelligence et lents de cœur pour croire à tout ce qu'ont dit les prophètes! » (Lc 24) les limites de Ses frères ( et les nôtres !) Jésus revient à la charge , Il renouvelle Son souhait , et Il n'en reste pas là . Ses jours terrestres sont comptés,s'Il a initié Ses apôtres à l'Annonce, il convient maintenant , avant de disparaître à leurs yeux ,de les envoyer, de les instituer, comme Lui-même L'a été par Son Père, et de leur insuffler les Pouvoirs qui étaient les Siens et il en est ainsi depuis cet instant , où tout successeur de Pierre transmet aux évêques, qui transmettent aux prêtres :
:« La
paix soit avec vous ! De même que le Père m’a
envoyé,moi aussi, je vousenvoie. » Ayant
ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit :« Recevez
l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés,ils seront
remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés,ils seront
maintenus. »
Jésus souffle sur Ses apôtres , Il leur transmet l'Esprit Saint : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de force et de science, Esprit de conseil et de piété , Esprit de crainte de Dieu ! Avec cette mission exceptionnelle, sur laquelle butaient Ses détracteurs, de remettre les péchés en Son nom !
Hélas, il y a un absent, sorti sans doute pour le service de la communauté ou tout simplement ,pour prendre l'air. Un frère, qui ne manque pas de personnalité à qui on ne peut pas raconter n'importe quoi . L'expérience de ses frères ne lui suffit pas, s'il est impacté dans la mission confiée, il tient à savoir si ses frères ne sont pas victimes d'un charlatan quelconque, il l'exprime haut et fort :
Or, l’un des Douze, Thomas,appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient :« Nous avons vu le Seigneur ! »Mais il leur déclara :« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Ses frères n'ont pas le temps d'aller bien loin dans le récit de la Rencontre , Thomas les arrête net, et demande à vérifier ! Voilà le groupe plongé dans un bel embarras ! Pourront-ils retrouver la trace du Ressuscité alors qu'ils ne se hasardent guère à l'extérieur par peur de représailles ? Interrompus dans leur récit Ils semblent passer sous silence cette première investiture qui sera complétée juste avant le retour de Jésus auprès du Père ! « Allez dans le monde entier ... » Les jours passent, Thomas ne semble pas changer d'avis , tous sont dans l'attente , qu'attendent-ils au juste ? On peut penser que la position de Thomas bloque la situation, c'est un moment bien douloureux pour chacun , comment sortir de cette impasse ? Nous connaissons tous ces moments de brouillard intense : que faire ? Comment agir ? Qui débloquera la situation ? Le groupe s'enfonce dans une nuit de l'esprit quand :
Huit
jours plus tard,les disciples se trouvaient de nouveau dans la
maison, et Thomas était avec eux.Jésus
vient,alors que les portes étaient verrouillées, et il était là
au milieu d’eux.Il dit : « La paix soit avec
vous ! »
Puis il dit à Thomas :« Avance
ton doigt ici, et vois mes mains ;avance ta main, et mets-la
dans mon côté :cesse d’être incrédule,sois croyant. »
Alors Thomas luidit :« Mon
Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit :« Parce
que tu m’as vu, tu crois.Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Jésus le Miséricordieux, vient déverrouiller les cœurs fermés, repliés, bloqués, figés, rivés au passé. « Il est là » Il n'a pas besoin de poser des questions. Jésus qui sonde les reins et les cœurs, qui connaît le plus caché de notre être, Jésus prend initiative d'offrir la PAIX aux cœurs troublés.Sans attendre , Jésus répond à la demande de Thomas , Il l'invite à « toucher Ses plaies lui demande de faire le saut de l'incrédulité à la foi ! Vaincu par tant d'amour,Thomas n'a plus besoin de toucher , il EST TOUCHE, RENVERSE, RETOURNE, Thomas tombe à genoux et exprime le plus bel acte d'adoration qui soit: « Mon Seigneur et mon Dieu ».
Dans sa sagesse et son honnêteté, l’Évangéliste St Jean précise :
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.
Personnellement, je n'en doute aucunement, les Évangélistes n'ont retenu et mis par écrit, que les moments forts qui permettaient la cohérence du témoignage , ce que St Jean explicite encore dans sa conclusion :
ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu,et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
Nous n'avons pas de peine à le croire : Jésus ne pouvait pas tenter de s'isoler pour s'entretenir avec son Père, ou pour se reposer, sans être rejoint par les foules qui déposaient devant Lui un grand nombre de personnes malades :
Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit par toute la Syrie, et on lui amenait tous les malades atteints d'infirmités et de souffrances diverses, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérissait. Et des foules nombreuses le suivirent de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d'au delà du Jourdain. (Mt 4)
Le soir venu, on lui amena quantité de démoniaques, et il chassa d'un mot les esprits et il guérit tous les malades, afin que fût accompli ce qui a été dit par le prophète Isaïe: Il a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies. (Mt 8) .
Jésus était attentif à chacun , Il était ému par toute détresse, nous ne pouvons pas L'imaginer guérir consoler, certains et en ignorer d' autres, si tout avait été mis par écrit Sa vie remplirait en effet une importante bibliothèque !
Ouvrez tous ces verrous fermés
(Debruynne/Grzybowski/Hautbois/Studio SM)
REFRAIN
OUVREZ
TOUS CES VERROUS FERMÉS,
L'ESPOIR A FRANCHI LES
FRONTIERES
LAISSEZ VOS PEURS AU CIMETIERE
C'EST AUJOURD'HUI
LE TEMPS D'AIMER.
1
Se parler se lève à
l’encontre
Des peurs qui traînent au froid dehors,
Menaçant
l’avenir de mort.
A nos partages et nos rencontres,
Le jour
est plus fort que la nuit.
Se parler fait naître
aujourd’hui.
2
Se parler se lève à l’encontre
De
nos peurs à broyer du noir,
Dans les hivers du désespoir.
A
nos partages et nos rencontres,
En équipe, on arrive à tout.
Se
parler nous remet debout.
3
Se parler se lève à
l’encontre
De nos peurs face aux lendemains,
Qui
voudraient nous priver de mains.
A nos partages et nos
rencontres,
Le poids des mots est toujours vrai.
Se parler
ne nous ment jamais
4
Se parler se lève à
l’encontre
De la peur appelant la peur,
Des solitudes au
mal au cœur.
A nos partages et nos rencontres,
Nous faisons
lever le soleil.
Se parler nous sert de réveil.
L'Ermite
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