QUATRIÈME DIMANCHE DE CARÊME
(Jn 3, 14-21)
Dieu a tant aimé le monde
En
ces jours-là,
tous les chefs des prêtres et du peuple
multipliaient les infidélités,
en imitant toutes les abominations des nations païennes,
et ils profanaient la Maison
que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem.
Le Seigneur, le Dieu de leurs pères,
sans attendre et sans se lasser,
leur envoyait des messagers,
car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure. 2 Ch
tous les chefs des prêtres et du peuple
multipliaient les infidélités,
en imitant toutes les abominations des nations païennes,
et ils profanaient la Maison
que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem.
Le Seigneur, le Dieu de leurs pères,
sans attendre et sans se lasser,
leur envoyait des messagers,
car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure. 2 Ch
Le
livre des Chroniques est un complément des livres historiques. A ce
titre, il relit l'histoire du peuple de Dieu. L'auteur n'a rien de
l'historien amateur, mais il écrit pour la gloire de Dieu, les
péripéties de ceux qui ont construit sa maison et la desservent.
Le
Seigneur dit à Moïse "Je vois que ce peuple est un peuple au
cou raide. Maintenant
laisse-moi: que ma colère s'embrase contre eux et que je les consume! Mais je ferai de toi une grande nation." (Exode 32)
laisse-moi: que ma colère s'embrase contre eux et que je les consume! Mais je ferai de toi une grande nation." (Exode 32)
«Je
vois que ce peuple est un peuple au cou raide.
(Deutéronome 9)
Même
quand ce peuple se rebelle, qu'il se montre dur et raide, Dieu qui
s'est engagé à son égard reste fidèle, Il intervient quand
c'est nécessaire pour l'empêcher de sombrer.
Toute
l'histoire de l'humanité nous montre que ce peuple oscille
constamment, Dieu le porte à bout de bras jusqu'au moment où il
envoie Son propre Fils, ce Fils unique pour lui manifester Son amour.
Dieu est fidèle, l'homme, nous en faisons l'expérience , l'est
beaucoup moins. L'humanité est centrée sur elle-même, pourtant
Dieu n'a qu'un désir, qu'une volonté, lui faire partager le bonheur
éternel.
«
Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a
donné tous les royaumes de la terre ; et il m’a chargé de lui
bâtir une maison à Jérusalem, en Juda . Quiconque parmi vous fait
partie de son peuple,que le Seigneur son Dieu soit avec lui,et qu’il
monte à Jérusalem ! »(2 Ch 36, 14-16.19-23)
Malgré
l'infidélité de son peuple, malgré ses tergiversations, malgré sa
rébellion constante, Dieu continue à espérer ce peuple :
Dieu
est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous
a aimés,nous qui étions des morts par suite de nos fautes,il nous a
donné la vie avec le Christ :c’est bien par grâce que vous
êtes sauvés.
Oui
c'est par grâce , par pur amour , parce que Dieu ne se renie pas,
que nous sommes sauvés, mais à quel prix !
C’est
bien par la grâce que vous êtes sauvés,et par le moyen de la
foi.Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.Cela ne
vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.C’est Dieu
qui nous a faits,il nous a créés dans le Christ Jésus,en vue de
la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance
pour que nous les pratiquions. (Ep 2, 4-10)
Pour
cela, Dieu a envoyé Son Unique nous montrer la route à suivre,
Jésus s'est fait le plus petit des petits pour tenter d'élever le
cœur de l'homme, un homme qui après 2000 ans reste bien raide, bien
dur, rongé par le désir de pouvoir, d'avoir, de supériorité, de
faire-
valoir, de paraître, oubliant que l'être est la seule brèche qui ouvre à l'amour ! Apprenons à lire, à écouter, à entendre , Jésus qui nous parle, fixons notre regard sur ce signe qui nous est proposé aujourd'hui, oui, regardons Jésus et vivons avec Lui, cette Passion d'Amour. Chaque Rencontre, est pour Jésus une Passion d'Amour, car c'est pour CHACUN que Jésus se donne, se livre « ma vie, nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne ». Jésus se donne et se donne encore et toujours parce qu'Il sait aimer. Ne détachons pas notre regard du « serpent » de la croix !
valoir, de paraître, oubliant que l'être est la seule brèche qui ouvre à l'amour ! Apprenons à lire, à écouter, à entendre , Jésus qui nous parle, fixons notre regard sur ce signe qui nous est proposé aujourd'hui, oui, regardons Jésus et vivons avec Lui, cette Passion d'Amour. Chaque Rencontre, est pour Jésus une Passion d'Amour, car c'est pour CHACUN que Jésus se donne, se livre « ma vie, nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne ». Jésus se donne et se donne encore et toujours parce qu'Il sait aimer. Ne détachons pas notre regard du « serpent » de la croix !
Nicodème,
dont le nom signifie « vainqueur du Peuple » est ce
Pharisien qui était venu rencontrer Jésus de nuit, il
est aussi chef des Juifs. Il s'agit donc d'un homme très important
dans la société de son temps , apparemment riche, puisqu'il
apportera au moment de l'ensevelissement de Jésus, un mélange de
myrrhe et d'aloès d'environ cent livres.
Il
s'agit d'un homme en recherche de Vérité, il reconnaît que Jésus
accomplit de grandes choses et que nul ne peut agir de la sorte si
Dieu n'est pas avec lui !
St
Augustin commente ce passage : « Nicodème vient vers
le Seigneur, mais il vient de nuit. Il vient vers la lumière, et il
vient dans les ténèbres. Dans les ténèbres, il cherche le jour
(…) mais c’est encore à partir des ténèbres de sa chair qu’il
parle. »
Suit
un très bel échange sur naître et renaître et la difficulté des
Pharisiens à accueillir le message évangélique « nous
témoignons de ce que nous avons vu, et vous n'acceptez pas notre
témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses
de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses
du ciel ? Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu
du ciel, le Fils de l'homme. (Jean 3)
Pour le P.
Zundel, naître à nouveau, ou entrer dans la vie éternelle, c'est
devenir vivants dès ici-bas.
Il ne s'agit pas d'attendre la vie éternelle, mais d'y entrer dès
maintenant : «Il
est donc bien clair que la vraie question, c’est d’être un
vivant avant la mort. Il est bien vrai qu’on entre pas dans le ciel
comme s’il s’agissait d’aller quelque part.
Il faut devenir le ciel…Et
la référence à l'épisode de la marche des Hébreux dans le désert
où Moïse est conduit à élever un serpent de bronze . Le peuple
était en effet aux prises avec des serpents venimeux »
Le
peuple arraché à l’Égypte par Moïse est en marche vers la Terre
Promise ; mais une fois passée l’exaltation, il faut bien
affronter le quotidien dans le désert.L'épisode du
serpent de
bronze se situe un des mauvais jours : les Hébreux sont
assaillis par des serpents venimeux, et comme ils n’ont pas la
conscience très tranquille (parce qu’une fois de plus ils ont «
récriminé », comme dit souvent le livre de l’Exode), ils sont
convaincus que c’est une punition du Dieu de Moïse ; ils vont donc
le supplier d’intercéder pour eux.
L’objectif de Moïse, c’est
de convertir ce peuple toujours soupçonneux,
toujours méfiant
à une attitude de foi, c’est-à-dire de lui faire confiance à tout moment.Pour éduquer son peuple à cette attitude de foi, Moïse s’appuie sur une pratique qui existait déjà : la coutume d’adorer un dieu guérisseur ; ce dieu était représenté par un serpent de bronze enroulé autour d’une perche ; c’était ni plus ni moins une pratique magique : il suffit, croit-on, de regarder un objet magique et tout s’arrange. Moïse va convertir ce qui était jusqu’ici un acte magique en acte de foi : il leur dit : « Faites-vous un serpent, et regardez-le (en langage biblique, regarder veut dire adorer) ; alors vous serez sauvés ; mais sachez que celui qui vous guérit, c’est le Seigneur, ce n’est pas le serpent.
à une attitude de foi, c’est-à-dire de lui faire confiance à tout moment.Pour éduquer son peuple à cette attitude de foi, Moïse s’appuie sur une pratique qui existait déjà : la coutume d’adorer un dieu guérisseur ; ce dieu était représenté par un serpent de bronze enroulé autour d’une perche ; c’était ni plus ni moins une pratique magique : il suffit, croit-on, de regarder un objet magique et tout s’arrange. Moïse va convertir ce qui était jusqu’ici un acte magique en acte de foi : il leur dit : « Faites-vous un serpent, et regardez-le (en langage biblique, regarder veut dire adorer) ; alors vous serez sauvés ; mais sachez que celui qui vous guérit, c’est le Seigneur, ce n’est pas le serpent.
L'humanité, dans son
ensemble ne sait pas que Dieu est AMOUR et qu'Il n'a d'autre but que
notre bonheur :lequel consiste à vivre, aimer, partager. Et
parce qu’elle ne le sait pas, elle s’enfonce dans son propre
malheur, en recherchant avec frénésie des satisfactions trompeuses
: posséder, dominer. En conséquence, haine, violence et meurtre
jalonnent son histoire. Pire que tout, dans son ignorance, l’homme
accuse Dieu de tous ses malheurs, qu’il prend pour des punitions
divines. Grâce à cette radicale incompréhension des hommes, Jésus
est venu «
pour rendre témoignage à la vérité »,
comme il le dira à Pilate. Il paiera de sa vie ce témoignage, car
les hommes n’acceptent pas cette révélation d’un Dieu trop
différent de celui qu’ils imaginent ; mais jusque sur la croix il
restera fidèle à lui-même : aimant
et pardonnant. Il
y aura donc désormais deux manières de regarder la croix du Christ
: elle est la preuve de la haine et de la cruauté de l’homme,
mais elle est, bien plus encore, l’emblème de la douceur et du
pardon du Christ.
C’est pour cela qu’on peut dire que la croix est glorieuse :
parce qu’elle est le lieu où se manifeste l’amour parfait,
c’est-à-dire
Dieu lui-même.
:« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le
désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,afin
qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.Car Dieu a
tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,afin que
quiconque croit en lui ne se perde pas,mais obtienne la vie éternelle
De
la même manière que, dans le désert,
il
suffisait de lever les yeux avec foi vers le Dieu de l’Alliance
pour
être guéri physiquement, désormais, il suffit de lever les yeux
avec foi vers le Christ en croix «
« Ils
lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19,
37)pour
obtenir la guérison intérieure. C’est bien l’histoire de celui
que nous appelons « le bon larron » dont nous parle l’Évangile.
Parce qu’il a « levé les yeux » avec foi vers Jésus, il s’est
entendu dire :« Je
te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le
paradis. » (Luc 23)
»
Voilà la bonne
nouvelle apportée au monde par Jésus : le Royaume de l’amour est
accessible à tous, sans exception.Jésus, par Sa vie prend à son
compte les paroles du Prophète « Si
vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la
neige. S'ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de
la laine. (Isaïe 1)
Car
Dieu a envoyé son Fils dans le monde,non pas pour juger le
monde,mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Celui
qui croit en lui échappe au Jugement,celui qui ne croit pas est déjà
jugé,du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.Et
le Jugement, le voici :la lumière est venue dans le monde,et les
hommes ont préféré les ténèbres à la lumière,parce que leurs
œuvres étaient mauvaises.Celui qui fait le mal déteste la lumière
:il ne vient pas à la lumière,de peur que ses œuvres ne soient
dénoncées ;mais celui qui fait la vérité vient à la lumière,pour
qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union
avec Dieu. »
Faire la vérité, préférer la
lumière c'est choisir, bien choisir ! C'est vouloir le bien,
tout le bien, seulement
le bien rien que le bien, donc l'Amour,
vouloir le beau, au sens de la pureté des lignes, de leur
simplicité, de leur vérité, vouloir le grand au sens de larges
horizons, loin du repliement sur soi , tourné vers l'autre et vers
l'Autre qui se nomme Jésus, car qui voit son frère, voit Jésus !
Or, chaque jour, nous sommes confrontés à nos mesquineries, à nos
petitesses, à nos ténèbres, celles des bas fonds de notre être,
là où grouillent les serpents venimeux qui s'entrelacent les uns
les autres jusqu'à former de gros paquets de nœuds de jalousies, de
comparaisons, de rivalités, de propriétés des services qui ne sont
plus des services mes des appropriations qui éloignent les autres et
vont jusqu'à les détourner, les éloigner !Il n'y a plus de
place pour le frère, la sœur ! Nous
restons ce peuple à la nuque raide, nous n'avons toujours rien compris , nous ne savons pas regarder, adorer Jésus caché dans le Tabernacle ( la tente de la Rencontre de dimanche dernier) Jésus sur la croix, les pieds et les mains percés, le Cœur ouvert déversant sur CHACUN des fleuves d'eau vive !
restons ce peuple à la nuque raide, nous n'avons toujours rien compris , nous ne savons pas regarder, adorer Jésus caché dans le Tabernacle ( la tente de la Rencontre de dimanche dernier) Jésus sur la croix, les pieds et les mains percés, le Cœur ouvert déversant sur CHACUN des fleuves d'eau vive !
Quand
comprendrons-nous que ce n'est pas ce que l'on fait, ni QUI le fait
qui est important mais ce que l'on EST, Quand
comprendrons-nous L'AMOUR ?Quand comprendrons-nous que «
c’est bien par grâce que vous êtes sauvés » (Ep 2,
4-10) ? « Nous n'avons en propre que
notre péché » disait St François
d'Assise !
« Pitié
pour moi, mon Dieu, dans ton
amour,
Selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
Dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
Lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit Saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. »
Selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
Dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
Lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit Saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. »
(
Psaume 50, 3-20)
L'Ermite
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