jeudi 30 octobre 2014

NOTRE VRAIE NAISSANCE !


2 NOVEMBRE
COMMÉMORATION DE TOUS LES FIDÈLES DÉFUNTS


ENTRE DANS LA  JOIE ! »

Luc 2,25-32 ou 12, 35-38.40

Appelée communément « le jour des morts » cette commémoration a été instituée pour obtenir de Dieu qu’Il soulage les âmes du Purgatoire. Cet office prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient, à l’exemple des Juifs. Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes sont célébrées pour les défunts. Les premiers textes qui parlent d’un office  spécifique pour les morts datent du IX e siècle. En 998, l’Abbé de Cluny institue le 2 novembre une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés et c’est au XIIIe siècle qu’elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l’Église.

Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants ! L’Église catholique professe la foi en l’immortalité de l’âme. « Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même »

La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l’Espérance. « Ceux qui sont passés sur l’autre rive, sont aussi et davantage, vivants que nous » même lorsqu’ils sont encore au Purgatoire.

Nos apparemment absents sont en effet bien plus vivants que nous, de cela j’en suis absolument persuadée. 

Apparemment absents, parce que la plupart du temps nous les considérons comme tels mais ils nous sont bien plus présents que nous le pensons ! Ils sont là, ils nous sont tout proches, leur horizon est illimité. Certes, nous ne pouvons pas les toucher physiquement mais ils se laissent toucher spirituellement, bien plus même qu’au, temps où ils marchaient sur la terre des hommes ! Prenons l’habitude de leur parler, de les invoquer, de les remercier, confions-leur nos « commissions » pour le Seigneur, pour la Vierge Marie, ils sont là, et continuent de nous aimer, bien plus et bien mieux qu’avant d’ailleurs, car ils ne sont plus dans l’opacité du terrestre !


Bien plus vivants, oui parce qu’ils partagent la Vie même de la Trinité Sainte. Notre vie, à nous est limitée par nos passions non canalisées, par nos peurs, par notre matérialité, nos doutes, eux, sont esprits, leur combat a pris fin, ils chantent sans cesse la Gloire de Dieu, ils Le louent, Le bénissent et Lui rendent grâce de les avoir sanctifiés ! Ils voient Celui que nous espérons, Celui vers qui nous tendons. Nous avons tort de gémir sur eux, nous nous trompons de sens ! Quand nous demeurons inconsolables, excusez-moi, c’est notre égoïsme qui domine, c’est sur nous que nous pleurons ! Nous devrions, au contraire, nous réjouir de leur béatitude, ils sont sur la montagne, ils viennent de naître pour de bon à la Vie éternelle, c’est leur vraie naissance, nous sommes encore tout en bas de la montagne des Béatitudes ! Il est bien sûr normal qu’ils nous manquent, mais, en même temps nous ne pouvons pas ne pas nous réjouir de ce qui fait leur bonheur : ils ont fini de souffrir, ils vivent pleinement, c’est le total épanouissement de leur être véritable ! La mort, n’est pas la mort ! La mort est ce passage sur l’autre rive, sur la terre des vrais vivants, nous sommes bien plus morts qu’eux parce que, empêtrés que nous sommes dans nos contingences terrestres, enfermés dans les limites de notre corps encore soumis à la maladie, à toutes sortes d’épreuves.

Et n’allez pas imaginer que je reste indifférente à nos séparations apparentes, non, comme chacun j’éprouve un manque, j’aime regarder leurs photos, mais je me réjouis de leur joie, de leur paix, de leur bonheur d’éternité, je sais qu’ils en ont terminé avec la souffrance, ils sont fixés en Dieu, c’est ma consolation !

« La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux. Celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts ; leur départ de ce monde a passé pour un malheur ; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont dans la paix. »
Même quand ils attendent leur libération totale au Purgatoire ils sont heureux parce qu’ils sont dans l’antichambre du Royaume de la Vie ! Ils se savent accueillis, ils savent que l’heure de la béatitude ne tardera pas d’où cette nécessité pour nous, de hâter leur libération par la prière, par l’offrande de messes. Je ne pense pas, pour ma part, que ceux pour qui on ne prierait pas ou peu, puissent traîner longtemps au Purgatoire, le cœur de Dieu est trop grand pour ne pas compenser nos manques ! Si par négligence, par manque de foi, par rancune parfois, nous ne les présentons pas dans la prière, là encore Dieu, qui aime les pauvres et les petits, suppléera à nos indigences !
Quand nous proclamerons le « je crois en Dieu » pensons très fort à ceux qui nous ont précédés en disant « je crois en la résurrection de la chair »

« Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix,(celle de Jésus) et ils sortiront : ceux qui ont fait le bien, ressuscitant pour entrer dans la vie ; ceux qui ont fait le mal, ressuscitant pour être jugés. »

La Vie, la vraie Vie c’est celle que nous connaîtrons quand nous arriverons à « La Maison », notre seule vraie Maison étant le Royaume. Nous franchirons la Porte pour nous jeter dans les bras de notre Père et l’entendre nous dire : « viens, tu es mon fils, ma fille, je te connais et te reconnais comme mon bien le plus précieux, entre dans la joie » !

« Ils (nous) verront sa face, et son nom sera sur leurs (nos) fronts. Il n'y aura plus de nuit, et ils (nous) n'auront besoin ni de la lumière de la lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les (nous) illuminera; et ils (nous) régneront aux siècles des siècles. (Apocalypse 22)
                                                         

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec vous (nous) tous ! Amen ! (Apocalypse  22) »


L'Ermite

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