DEUXIEME
DIMANCHE DU
TEMPS ORDINAIRE
TEMPS ORDINAIRE
ANNEE
A
(Jn 1, 29-34)
Avec
ce dimanche nous entrons dans la première partie du TEMPS, dit,
« ORDINAIRE » qui sera interrompu par le Temps de CAREME
suivi du Temps Pascal, de l'Ascension et de Pentecôte , c'est après
cette fête que nous trouverons la deuxième partie du Temps
ORDINAIRE conclu par la fête du CHRIST, ROI DE L'UNIVERS qui nous
fait entrer dans un nouveau cycle liturgique avec l'Avent !
Nous
méditerons cette année l’Évangile selon Saint MATTHIEU alors que
l'an dernier nous étions à l'écoute de Saint Luc. Aujourd'hui,
c'est Saint Jean qui nous invite à accueillir le Fils Bien aimé du
Père, cet Évangile est un peu le trait d'union , la charnière
entre les Évangiles de l'Enfance et la vie Publique de Jésus qui
prend le relais de Jean le Baptiste désormais incarcéré par le
violent Hérode parce que Jean le Baptiste lui reprochait sa mauvaise
conduite !
Ce
n'est pas pour rien que Jean est appelé le Précurseur c'est lui, en
effet, qui présente Jésus, qui Lui ouvre la route :

« Tu
es mon serviteur,
Israël,
en toi je manifesterai ma splendeur. »
Maintenant le Seigneur parle,
lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère
pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob,
que je lui rassemble Israël.
Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
en toi je manifesterai ma splendeur. »
Maintenant le Seigneur parle,
lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère
pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob,
que je lui rassemble Israël.
Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
(tu
es mon fils bien-aimé)
c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
pour relever les tribus de Jacob,
ramener les rescapés d’Israël :je fais de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre. »
c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
pour relever les tribus de Jacob,
ramener les rescapés d’Israël :je fais de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre. »
Jésus,
au moment de la Passion sera bien cet agneau dont parlent Isaïe et
Jérémie :
Maltraité,
il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à
l'abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. (Is 53)
comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. (Is 53)
Moi,
j'étais comme un agneau docile qu'on emmène à l'abattoir, (Jr 11)
Par
une inspiration gratuite de l'Esprit Saint, Jean le Baptiste laisse
déjà pressentir qui sera ( qui est) Celui qui s'approche de lui
aujourd'hui. Il se fait encore plus précis dans les versets qui
suivent :
c’est
de lui que j’ai dit :L’homme qui vient derrière moi est
passé devant moi,car
avant moi il était.
Et moi, je
ne le connaissais
pas ;mais, si je suis venu baptiser dans l’eau,c’est pour
qu’il soit manifesté
à Israël. »Trois
points particulièrement importants :
1
- L’homme
qui vient derrière moi est passé devant moi,car avant moi il
était.
2
-
Et moi, je ne le connaissais pas
3
-
si je suis venu baptiser dans l’eau,c’est pour qu’il soit
manifesté à Israël. »
Jean
le Baptiste est , de quelques mois, humainement, l'aîné de Jésus,
mais le Précurseur, par grâce, reconnaît que Jésus est plus que
l'apparence et qu'Il préside à tout et cela de toute éternité !
« avant
moi il était »
Il
reconnaît aussi qu'il ne connaissait pas la vérité de l' ÊTRE-
JESUS ? Enfant, en tant que cousins, ils ont joué ensemble,mais
seule l'enveloppe humaine de Jésus lui apparaît, à ce stade le
Baptiste ne perçoit pas l'Océan de Grâce qu'est Jésus ! :
« je ne le connaissais pas » de
cette connaissance profonde, toute intérieure , qui permet d'entre
apercevoir Dieu Présent !
Enfin,
Le Baptiste reconnaît dans sa mission personnelle la Main de Celui
qui l'a envoyé pour lui permettre , le moment venu , soit au
baptême, d'être l'instrument , le serviteur de la révélation de
Celui qui est l'Envoyé : Jésus ! « pour
qu’il soit manifesté à Israël » En
acceptant sa mission singulière Jean contribue, non seulement à
l'identification du Fils, mais aussi à la manifestation de la Trinité
Sainte !
Ces
quelques versets sont d'une profondeur inouïe, et nous éclairent
sur nos missions personnelles.Dieu lève peu à peu le voile sur ce
qu'Il espère de chacun de nous. C'est peu à peu en effet que nous
découvrons notre vocation et, surtout que nos yeux s'ouvrent sur l'
ÊTRE de Jésus . Le temps est nécessaire pour se construire, le
temps est nécessaire pour découvrir qui est Jésus. Ce n'est qu'au
terme du voyage, lorsque nous serons propulsés dans les bras du Père
que nous connaîtrons le vrai Jésus , Celui qui nous aime au point
de se livrer pour nous, Celui qui qui nous tient la main et nous
accompagne, que nous le voulions ou non, sur le chemin de la vie.
Quand nous Le verrons face à face, ce sera l'émerveillement et nous
prendrons conscience, comme aujourd'hui Jean Baptiste que nous
ne Le connaissions pas,
ou, du moins très, très mal ! Et, hélas,que trop souvent,
nous Le défigurons.
Et
moi, je ne le connaissais pas Comment,
en effet reconnaître dans le compagnon de jeux d'autrefois , le
Messie attendu, l'Envoyé du Père, Celui que les peuples attendent
depuis des millénaires, seul le don de Dieu peut ouvrir et élargir
l'horizon et Jean a eu cette grâce insondable
de voir et d'entendre
et il rend témoignage de ce moment unique qui lui fera dire :
Lui,
il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. (Jean 3)
Alors
Jean
rendit ce témoignage :« J’ai
vu
l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur
lui. Et moi, je ne le connaissais pas,mais celui
qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit :‘Celui
sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer,celui-là baptise
dans l’Esprit Saint.’ Moi, j’ai vu, et je
rends témoignage :c’est lui le Fils de Dieu. »Jean
est témoin de ce qu'il a vu et entendu ! Il ne peut pas garder
cela pour lui . Sa mission était de préparer la route :C'est
lui en effet dont a parlé le prophète Isaïe, disant: Voix de celui
qui crie dans le désert: Préparez
le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers.
(Mt 3) puis
de disparaître pour laisser le champ libre à Celui qui est attendu
depuis des millénaires : « Il
faut qu'Il croisse et que je diminue ». N'est-ce
pas aussi la démarche du vieillard Siméon « Or,
il y avait à Jérusalem un homme nommé Siméon; c'était un homme
juste et pieux, qui
attendait la consolation d'Israël,
et l'Esprit-Saint était sur lui.L'Esprit-Saint lui avait révélé
qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il
vint donc dans le temple, poussé par l'Esprit. Et comme ses parents
amenaient l'enfant Jésus pour observer les coutumes légales à son
égard, lui-même le reçut en ses bras, et il bénit Dieu en
disant:
"
Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur
s'en
aller en paix, selon ta parole;
car
mes yeux ont vu le salut,
que
tu as préparé à la face de tous les peuples,
C'est
la mission de chaque chrétien : devenir « révélateur »
et s'effacer pour permettre aux frères et sœurs de faire une
expérience personnelle et unique de cette Rencontre qui transforme
une vie. Tous appelés à « être saints » comme le
rappelle Saint Paul dans le passage aux Corinthiens, parce que
sanctifiés dans et par le bain du baptême qui nous régénère et
nous envoie :
Paul,
appelé par la volonté de Dieu
pour être apôtre du Christ Jésus,
et Sosthène notre frère,
à l’Église de Dieu qui est à Corinthe,
à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus
et sont appelés à être saints
avec tous ceux qui, en tout lieu,
invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ,
leur Seigneur et le nôtre.
pour être apôtre du Christ Jésus,
et Sosthène notre frère,
à l’Église de Dieu qui est à Corinthe,
à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus
et sont appelés à être saints
avec tous ceux qui, en tout lieu,
invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ,
leur Seigneur et le nôtre.
Puissions-nous
reprendre à notre compte les versets du psaume également proposé
en ce jour , et dire du fond du cœur avec Jésus notre Premier de
cordée : « voici que je viens Seigneur pour accomplir Ta
volonté »
Tu
ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens. »
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens. »
Dans
le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles.
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles.
Vois,
je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
J’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
Seigneur, tu le sais.
J’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
l'Ermite
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