CINQUIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
ANNÉE B
(Mc 1, 29-39)
En
ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la
maison de Simon et d’André. Jésus, nous le
savons, n'a pas de lieu à lui pour se reposer. « Il n'a pas où
reposer sa tête, »
Les
renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des abris, mais le
Fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. (Luc 9)
Jésus
vit libre à l'égard de tout bien , Il fait ce qu'Il dit, et c'est
ce qu'Il demande à Ses apôtres et à tous ceux qui s'engagent dans
ses pas. Il accepte ici, l'hospitalité de Pierre. Or, en rentrant
dans la demeure ils découvrent que :
la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre.
Cela tombe plutôt mal. Les convives sont en nombre , c'est assez
embarrassant !
Pierre,
ou l'un des invités, sans faire la moindre pression, exprime
simplement la situation :
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Je
trouve cette manière de présenter la situation assez intéressante
pour notre vie quotidienne ! Il n'y a pas ici d'agitation, de
gesticulation, de déconvenue, on constate un fait :
« la belle-mère de Pierre est alitée, elle est malade »,
et on partage avec Jésus ce désagrément. Comment
réagissons-nous quand nos plans sont contrariés ?
Laissons-nous
paraître notre déconvenue, ou prenons-nous la mesure de la
situation, prenons-nous le temps de réfléchir pour trouver la
solution la mieux adaptée, le plus discrètement possible pour ne
gêner personne ? Jésus semble ne rien dire, par contre,
sensible à ce qui vient de lui être confié, «
La gloire de Dieu, dira St Irénée, c'est l'homme vivant, l'homme
debout »
Jésus ne peut qu'être heureux, de nous voir et savoir en situation
de service ! Il constate l'embarras de Ses nouveaux amis, et
agit immédiatement, sans se perdre en toutes sortes de
considérations :
Jésus
prend l'initiative de s'approcher . Un agir familier à Jésus
, quand Jésus s'incarne c'est Lui qui s'approche de l'humain
, Il quitte le cocon Trinitaire pour s'approcher de notre humanité,
jusqu'à l'épouser, la faire sienne, devenir l'un de nous pour mieux
comprendre ce que nous vivons. Jésus ne reste pas à la périphérie
de nos vies, Jésus est l'un de nous , Il épouse toute notre
humanité avec ses grandeurs et ses limites, hormis le péché !
Jésus
saisit ici la main de cette femme épuisée par la fièvre.
Jésus ne craint pas de la toucher comme Il le fera souvent au cours
de Sa vie, l'aveugle-né, le sourd-muet , la fillette décédée …
et la fit lever. Quand Jésus touche quelqu'un Il
est efficace, Il remet debout, en état de service, c'est ce que
fait immédiatement cette personne. Avec la santé, elle retrouve la
joie du service, la joie de donner de la joie aux autres, à ceux qui
l'entourent !
Et
moi, et vous, sommes-nous heureux, joyeux de servir nos frères ?
Savons-nous partager notre joie, nos joies telle cette femme qui
ayant perdu une drachme dit: "
Réjouissez-vous avec moi, car
j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue. " (Luc 15)
Nous
partageons assez facilement nos peines pour alléger notre fardeau,
mais nos joies, savons-nous les partager, pour associer nos amis à
notre action de grâce ?

Souvenons-nous
, l’Évangile de dimanche dernier, se terminait par ces mots : »Sa
renommée se répandit aussitôt partout,dans toute la région de la
Galilée. »Le
Sabbat se termine avec le coucher de soleil, les propos de Jésus à
la synagogue et la nouvelle de l'expulsion d'un démon, tout cela
s'est répandu comme une « traînée de poudre » ceux qui
ont entendu et vu, ne tardent pas à venir vers Jésus en qui ils ont
découvert leur
libérateur ! Ils
ne viennent pas seuls, ils sont accompagnés par des personnes
atteintes de toutes sortes de maladies. La libération du possédé
la semaine dernière donne envie de se laisser « toucher »
par Jésus. A ce stade il s'agit, surtout, et sans doute
essentiellement, de trouver ou retrouver un bien-être physique. Par
la suite nous entendrons Jésus, poser la question ou simplement dire
:"Crois-tu
au Fils de l'homme?"
(Jean 9)
Et
quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours.
Le croyez-vous?" (Jean 11)
"
Ne crains pas, crois seulement et elle sera guérie.
(Luc 8)
"
Ne crains pas, crois seulement. (Marc 5)
« Ta
foi t'a sauvée, va en paix. (Luc 7)
« Ma
fille, ta foi t'a guérie; va en paix. (Luc 8)
"
Vois! Ta foi t'a sauvé. " (Luc 18)
« Jésus,
voyant leur foi, dit au paralytique (Marc 2)
"
Qu'il vous soit fait selon votre foi! " (Matthieu
9)

« Jésus
apprit qu'ils l'avaient ainsi chassé, et l'ayant rencontré, il lui
dit: "Crois-tu au Fils de l'homme?" Il répondit: "Qui
est-il, Seigneur, afin que je croie en lui?" Jésus lui dit: "Tu
l'as vu; et celui qui te parle, c'est lui-même." "Je
crois, Seigneur" dit-il, et se jetant à ses pieds, il
l'adora. (Jean 9)
Quand
nous prions , quand nous appelons Jésus à l'aide, où nous
situons-nous ? Sommes-nous de ceux qui tirent les ficelles pour
obtenir du secours en tournant aussitôt le dos pour vaquer à nos
occupations ne pensant au Seigneur que dans la besoin ou bien
cherchons-nous à mieux Le connaître pour mieux comprendre et mieux
aimer ?
Le
lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.Il sortit et se rendit
dans un endroit désert, et là il priait.

Savons-nous,
nous mêmes prendre ces temps de recul pour repenser, dans le silence
et à la lumière de l’Évangile, nos engagements apostoliques et
autres ? C'est une nécessité vitale pour durer mais aussi pour
rectifier notre service !
Ici c'est intéressant de voir que
Jésus manque lorsqu'Il s'éloigne. Les apôtres et d'autres
d'ailleurs ne peuvent plus se passer de Sa Présence !
Éprouvons - nous ce même
sentiment quand Jésus nous paraît absent ? Nous posons-nous
pour comprendre ce qui se passe ? Cherchons-nous à ranimer la
flamme qui vacille dans notre vie spirituelle ? Regardons
Simon-Pierre :
Simon
et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
« Celui
qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s'ouvre. (Luc 11) »
dira
Jésus dans St Luc. En effet, Jésus se laisse trouver par ceux qui
Le cherchent en vérité.
Le
cherchons-nous vraiment ? Prenons-nous tous les moyens que
l’Église met à notre disposition pour Le trouver ?
Sacrements, liturgie, lecture assidue de l’Écriture Sainte,
notamment celle de l’Évangile, formation continue ….
C'est
parce qu'ils sont sortis, ils ne sont pas restés à attendre, qu'
Ils le trouvent et lui disent :« Tout
le monde te cherche. »Jésus leur
dit :« Allons ailleurs, dans les
villages
voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis
sorti. »
La
question à se poser , en écoutant la réponse de Jésus, n'est-elle
pas de savoir la raison de cette quête, de cette recherche ?
Lui, Jésus ne veut pas se laisser enfermer, Il ne refuse pas ce
service de libération mais Son Incarnation n'est-elle pas l'Annonce
de la BONNE NOUVELLE ? Les actes qu'Il pose pour soulager
l'humanité blessée ne sont-ils pas le SIGNE par excellence de ce
qu'Il disait il y a quinze jours, en parcourant la Galilée ; «
Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Marchons-nous
dans les pas de Jésus pour ce qu'Il nous donne , ou pour vivre en
étroite union avec Lui pour apprendre de Lui, à faire la volonté
du Père ? Sommes-nous prêts à sauter dans l'inconnu pour
continuer la route avec Lui ? A prendre des chemins qui nous
déstabilisent un moment mais élargissent notre horizon ?
:«
Allons ailleurs, dans les villages
voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis
sorti. »
Jésus
est venu pour que les hommes, TOUS LES HOMMES aient la Vie et qu'ils
l'aient en abondance, Ce n'est pas en restant à Capharnaüm, bien
calés dans nos pantoufles, que la Bonne Nouvelle se frayera un
chemin, Jésus se doit d'aller AILLEURS , tous les hommes ont droit
de savoir que le Père les aime et qu'Il leur ouvre des chemin
nouveaux . »c’est pour cela que je
suis sorti. » C'est aussi
l'urgence décrite dans la deuxième lecture de ce jour où St Paul
affirme « Annoncer l’Évangile,ce n’est
pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais
pas l’Évangile !Certes, si je le
fais de moi-même,je mérite une récompense.Mais je ne le fais
pas
de moi-même,c’est une mission qui m’est confiée.Alors quel est
mon mérite ? C’est d’annoncer
l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel,et sans faire
valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile.
Annoncer
l’Évangile, est-ce pour chacun de nous une priorité ? Cette
annonce est possible de bien des façons et, déjà en essayant de le
mettre dans nos vies, en devenant chaque jour Bonne Nouvelle dans nos
milieux de vie. Je peux l'annoncer aussi dans mes conversations par
mes paroles imprégnées de son esprit !
Réveillons-nous,
il n'est jamais trop tard,mettons-nous en marche avec Jésus Et
parcourons toute la Galilée, (de notre temps) proclamant l’Évangile
au monde entier.
Louez
le Seigneur car il est bon de célébrer notre Dieu,
car
il est doux, il est bienséant de le louer.
Le
Seigneur rebâtit Jérusalem, il rassemble les dispersés d'Israël.
Il
guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il panse leurs blessures.
Il compte le nombre des étoiles, il les appelle toutes
par leur nom.
(Psaume
147)
Oui,
libre à l’égard de tous,
je me suis fait l’esclave de tous
afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible,
pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous
pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile,
pour y avoir part, moi aussi.
je me suis fait l’esclave de tous
afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible,
pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous
pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile,
pour y avoir part, moi aussi.
1Cor
9.
L'Ermite
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