DIX NEUVIÈME DIMANCHE DU TEMPS
ORDINAIRE
« Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le
précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. »
Sans doute les apôtres insistent-ils pour rester avec Jésus et l’aider
à renvoyer les foules, d’où cette expression « obligea » pour
signifier à la fois, l’autorité de Jésus sur ses disciples, et son besoin de se
retirer un moment, seul dans la
montagne. Si Jésus recherche la solitude, n’est-ce pas pour se retrouver seul,
avec son Père dans le silence, loin du tumulte et pour échapper au projet de la foule qui
voudrait le faire Roi ? Jésus ne cherche pas la notoriété, Jésus est venu servir la Gloire de Son Père et la Gloire
de Son Père c’est le salut de l’humanité. Jésus ne veut en rien favoriser une
quelconque gloriole. Peut-être aussi veut-il protéger ses disciples de
s’installer, dans une mission accomplie, comme cela est arrivé bien d’autres
fois Il leur montre que la mission les attend ailleurs et s’il leur demande de
Le précéder c’est qu’il va suivre, le texte nous dit comment, et les
circonstances des retrouvailles.
Nous pouvons nous interroger ici, sur les raisons profondes de
notre agir, comme Jésus, cherchons-nous la seule Gloire du Père ou bien notre
intérêt personnel, une gloriole éphémère qui sera sans lendemain ?
« Quand il eut renvoyé les foules, Jésus se rendit dans
la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. »
Il est bien difficile d’imaginer
le contenu et les raisons de la prière de Jésus. Nous pouvons toutefois penser
que Jésus rend grâce à ce Père qui l’exauce toujours « Père, je te rends grâces de ce que
tu m'as exaucé pour moi je savais que tu m'exauces toujours…» Jn 11
D’autre part, Elie, dans la
première lecture, nous révèle, que le
Père ne se manifeste pas dans la violence des éléments mais dans une brise
légère qui apporte paix, calme, apaisement, silence…
« Et après ce feu, le
murmure d'une brise légère. »
Jésus brûle d’amour pour ce Père de qui Il se reçoit, pour mieux
converser Il a besoin et de solitude et de silence, car Dieu, sauf de rares
situations, se manifeste dans le silence d’une brise légère.
Savons-nous profiter de ce temps estival pour nous retirer
quelques heures, voire quelques jours, pour faire le point et mieux repartir à
la rentrée ? Nous avons tous besoin de réflexion, besoin de nous arrêter
pour mieux servir nos frères, notre famille ! « Il y eut un ouragan, si fort et
si violent qu'il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur
n'était pas dans l'ouragan ; et après l'ouragan, il y eut un tremblement de
terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre ; et après ce
tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans ce feu ; »
Notre
monde est secoué par toutes sortes d’ouragans, de tremblements de terre, de
violences, c’est dans le silence que nous ferons des provisions de paix.
« Le soir venu, Jésus était là, seul. »
Jésus
n’est jamais seul, mais ici, Jésus évoque la pression de la foule, son
brouhaha, ses revendications, ses attentes… Il a besoin de se retrouver,
seul, dans un cœur à cœur avec Son Père .« Je ne suis pas seul, parce que le Père
est avec moi. nous dit-Il dans St Jean au Ch 16 »
« La barque était déjà à une
bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était
contraire. »
Les apôtres, des professionnels
de la pêche, n’affrontent pas leur première
tempête, ce ne peut pas être les mouvements, même violents, de la barque qui les déstabilisent ; mais « quelqu’un », qu’ils prennent pour un fantôme dans l’immédiat, tant le comportement les surprend, vient vers eux, en marchant sur les eaux ! Reconnaissons que nous ne ferions pas mieux ! C’est l’inattendu qui devient un
danger et nous effraie, ce danger identifié nous retrouvons notre sérénité ! C’est la peur de l’inconnu qui nous fait construire des montagnes de fantasmes, mais l’apparent danger dépassé nous recouvrons la paix et nous disons, ou pensons : « Ce n’était vraiment pas la peine d’en faire une montagne » !
tempête, ce ne peut pas être les mouvements, même violents, de la barque qui les déstabilisent ; mais « quelqu’un », qu’ils prennent pour un fantôme dans l’immédiat, tant le comportement les surprend, vient vers eux, en marchant sur les eaux ! Reconnaissons que nous ne ferions pas mieux ! C’est l’inattendu qui devient un
danger et nous effraie, ce danger identifié nous retrouvons notre sérénité ! C’est la peur de l’inconnu qui nous fait construire des montagnes de fantasmes, mais l’apparent danger dépassé nous recouvrons la paix et nous disons, ou pensons : « Ce n’était vraiment pas la peine d’en faire une montagne » !
« Vers la fin de la nuit,
Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer,
les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la
peur leur fit pousser des cris. »
« Mais aussitôt Jésus leur
parla : « Confiance ! C’est moi ; n'ayez pas peur ! » Pierre prit alors la
parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur
l'eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha
sur les eaux pour aller vers Jésus. »
Mais, au lieu de faire une totale
confiance à cette voix familière, au lieu de regarder Jésus, et seulement
Jésus, au lieu de se laisser guider, d’être tendu vers Lui, Pierre,(et nous
pouvons placer ici notre prénom), pense au vent impétueux, au risque qu’Il court,
à la folie de cette remise de soi dans les mains de cet Autre, Jésus Lui-même,
qu’il panique, et commence à s’enfoncer, c’est là que tout bascule :

Jésus, depuis notre baptême a
pris place dans la barque de notre vie, quand la tempête fait rage en nous et
autour de nous cédons-nous à l’inquiétude, à la peur, ou bien redisons-nous
notre confiance absolue à ce Maître débordant de tendresse dans les mains de
qui nous ne risquons absolument rien.
« Et quand ils furent montés
dans la barque,(Jésus et Pierre) le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la
barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le
Fils de Dieu ! »
Là, maintenant, quelles que soient
nos situations de vie actuelles sommes-nous capables de dire à Jésus, même si
nous connaissons l’agitation du cœur, si nous avons la peur au ventre pour
mille et une raisons, acceptons-nous de dire notre foi à Jésus qui nous
aime : « VRAIMENT, TU ES LE FILS DE DIEU ! » !
L'Ermite
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