VINGTIÈME DIMANCHE
DU TEMPS ORDINAIRE
Année B
(Jn 6, 51-58)
51Jésus disait à la foule :« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. 48 Moi, je suis le pain de la vie 49.Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
51 je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. (47 à 51)
C'est sur ces versets que s'achevait notre méditation dimanche dernier. Versets qui ne sont vraiment pas appréciés par les compatriotes de Jésus au point d'entraîner de vifs murmures : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? Re connaissons-le, sans la foi , sans ce compagnonnage quotidien avec les évangiles dans la prière, sans culture biblique, nous avons là des propos particulièrement déstabilisants , et la remarque murmurée est tout-à-fait pertinente si, les paroles de Jésus sont prises au premier degré de manière littérale .
Vous pouvez chercher et trouver sur Internet un article que je trouve intéressant de Frédéric GUILLAUD dans France Catholique, à propos de ces versets..
Pourtant , Jésus insiste, Il utilise même, la formule d'un oracle que nous évoquions la semaine dernière , pour Lui, il est d'une importance majeure de se faire comprendre et de nous faire comprendre, que sans Lui, nous ne pouvons rien faire ce sera le thème du chapitre 15 de St Jean : Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit. Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » Jn 15 4,5.
Jésus répond aux murmures :
Nous aurions tendance à penser qu'il est prématuré de présenter le Mystère de la Sainte Eucharistie alors que la Sainte Cène et la Passion / Résurrection se situent à la fin des évangiles et signent le grand mystère de l'Incarnation ,de Dieu fait homme ! Ce sont justement ces événements qui éclairent le passage de Jésus sur la terre que nous foulons , dont, les versets qui nous sont proposés aujourd'hui! N'oublions pas que l’Évangile de St Jean fut écrit vers 95 , voire 100 après Jésus et que, par conséquent, l’Église célèbre depuis bien longtemps le Mystère Eucharistique , l’Évangéliste se permet donc certaines libertés quant à l'agencement d'une chronologie rigoureuse des faits et gestes de Jésus . Jean s'applique surtout à révéler le Verbe incarné, Dieu Lui-même, qui révèle à l'humanité le Dieu invisible.
Nous verrons en Jean 6, 60, que parmi les disciples, ceux qui suivent Jésus , certains seront choqués et murmureront à leur tour :Beaucoup de ses disciples l'ayant entendu dirent: "Cette parole est dure, et qui peut l'écouter?" Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: "Cela vous scandalise? Et quand vous verrez le Fils de l'Homme monter où il était auparavant?…C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Et c'est à ce moment que Jésus s'adresse à Ses apôtres par cette question de confiance : "Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?" Suscitant la prise de parole de Pierre au nom du groupe apostolique :
"Seigneur, à qui irions-nous? Vous avez les paroles de la vie éternelle. Versets que nous méditerons sans doute la semaine prochaine ! Revenons maintenant au contenu de ce jour :
Que retenir de ces versets si étonnants ?
Si nous voulons vivre de la Vie même de Dieu, dès ici-bas, si nous voulons vivre, de cette Vie éternellement, si nous voulons après notre « passage » continuer d'être avec ce Dieu d'amour, ce que nous appelons Résurrection, parce que Jésus l'appelle ainsi, nous sommes invités à commencer d'en vivre dès aujourd'hui, en accueillant , aussi souvent que nous le pouvons, Celui qui est la Vie, et la Vie éternelle : Jésus, Fils de Dieu, qui « par un miracle » dit un chant liturgique , se rend présent sous les espèces du Pain et du Vin, ce que l’Église qualifie de « Transsubstantiation » ! ! dogme central de la foi catholique .
« La Transsubstantiation est l’acmé de la liturgie eucharistique: au moment de la consécration, les espèces du pain et du vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, tout en conservant les caractéristiques physiques et les apparences originales. Cette doctrine de la transsubstantiation, -ou de la présence réelle-, proclamée par l’Église lors du 4e Concile du Latran (1215), fut confirmée lors de la seconde session du Concile de Trente, en 1551. (Vatican)
Se nourrir du Corps et du Sang de Jésus c'est , peu à peu, parce que nous sommes un peuple à la nuque raide, devenir Jésus , être « transsubstantier » en Christ , être à ce point saisi, qu'il n'y a plus que Jésus , nous devenons d'autres Christs, les Saints totalement abandonnés à l'Amour de Dieu font cela , tel St Paul qui écrit dans Galates, 2,20 : J'ai été crucifié avec le Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.
Quand Paul dit « crucifié » il explique plus loin : Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. Puisque l'Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l'Esprit. Ne cherchons pas la vaine gloire ; entre nous, pas de provocation, pas d'envie les uns à l'égard des autres. Gal 5,25
Ne craignons pas de nous exposer au « Soleil – Jésus », Il nous brûlera d'Amour !
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi N'est-ce pas vertigineux de penser et de savoir , qu'en nous nourrissant du Pain qui donne la Vie nous sommes transsubstantier en Jésus, et comme Jésus ne fait Qu'UN avec le Père, nous sommes peu à peu déifiés, au sens de participer à la divinité ! C'est tout simplement renversant ! Prodigieux !
C'est reconnaître en Jésus L'Envoyé du Père , Pain qui nourrit, non pour la vie terrestre seulement, comme furent nourris nos pères au désert , mais pour la vie éternelle, et c'est Jésus qui le dit :Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »Alors, oui, ne craignons pas, suivons le conseil de la Sagesse ( la Sagesse n'étant autre que le Christ Lui-même) dans la première lecture :« Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez , prenez le chemin de l’intelligence. »
La
sagesse a dressé une table
Elle invite les hommes au festin
Venez
au banquet du fils de l'homme
Mangez et buvez la Pâque de Dieu
(Ensemble vocal l'Alliance)
Ne boudons pas le festin que nous offre le Seigneur , courrons au contraire à la Table de la Vie éternelle, rendons grâce et bénissons le Seigneur dont la Table reste ouverte sans distinction de classe ou de caste ! Jetons-nous dans les bras de ce Dieu qui nous aime jusqu'à s'anéantir dans un modeste bout de pain et nous attend inlassablement à la Table de la Vie éternelle !
Celui qui a mangé de ce pain
(Servel/Le gleuher/CNPL
1
- Celui qui a mangé de ce pain chargé de joyeuse espérance :
Le
corps du Seigneur
Celui qui a mangé de ce pain, celui-là sans
faiblir marchera.
Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :
Que
ton peuple aujourd'hui connaisse ta puissance.
2 - Celui
qui a reçu le soleil au fond de son cœur misérable :
Le
corps du Seigneur
Celui qui a reçu le soleil, celui-là dans
la nuit chantera.
Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :
Que
ton peuple aujourd'hui habite dans ta gloire.
3 - Celui en
qui l'eau vive a jailli, s'il boit au rocher qui nous sauve :
Le
corps du Seigneur
Celui en qui l'eau vive a jailli, celui-là
jusqu'en Dieu fleurira.
Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous
:
Que ton peuple aujourd'hui renaisse à ton image.
4 -
Celui qui a goûté de ce fruit mûri sur la croix pour le monde
:
Le corps du Seigneur
Celui qui a goûté de ce fruit,
celui-là dans l'amour grandira.
Aujourd'hui, Seigneur, reste
avec nous :
Que ton peuple aujourd'hui revive ton mystère.
5
- Celui que l'Esprit Saint a touché du feu d'éternelle tendresse
:
Le corps du Seigneur
Celui que l'Esprit Saint a touché,
celui-là comme un feu brûlera.
Aujourd'hui, Seigneur,
reste avec nous :
Que ton peuple aujourd'hui annonce tes
merveilles.
L'Ermite
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