vendredi 17 mars 2023

SERIONS-NOUS AVEUGLES NOUS AUSSI ?

 

QUATRIEME DIMANCHE


DE CARÊME


Année A


(Jn 9, 1-41)



Après avoir parcouru la Galilée Jésus est monté discrètement à Jérusalem parce que les Juifs cherchaient à Le faire mourir. C'était la fête des Tentes et Il se mit à enseigner dans le Temple, les Juifs lui dirent :

"Vous n'avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham?" Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, je suis."Alors ils prirent des pierres pour les lui jeter; mais Jésus se cacha, et sortit du temple. (Jn 8)

En sortant du Temple,    Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.    Ses disciples l’interrogèrent :« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
pour qu’il soit né aveugle ? »
Il me semble juste de prendre quelques instants pour entendre cette question des apôtres qui peut résonner encore dans certains milieux de nos jours et d'accueillir avec foi, la réponse de Jésus :Jésus répondit :« Ni lui, ni ses parents n’ont péché.Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.Jésus veut attirer notre attention sur les épreuves de nos vies au terme desquelles la gloire de Dieu sera manifestée.Jésus révèle que la souffrance n'est jamais une malédiction, une punition, mais une occasion pour chacun de nous, de nous interroger sur le sens de cette épreuve dans notre vie personnelle ? Il s'agit, avec la grâce de l'Esprit Saint, de découvrir le message que le Seigneur Dieu nous adresse à travers cette situation précise. Dieu est Parole dans les événements de nos vies. Avec le temps, nous comprendrons que telle épreuve m'a protégé(e) du pire personnellement ou la personne éprouvée dans ma famille, mon entourage Retenons essentiellement , que Dieu est PAROLE dans tous les événements de nos vies , qu'ils soient heureux ou douloureux, à nous de les accueillir dans la foi et d'essayer d'en découvrir le message. 

Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé,tant qu’il fait jour ;la nuit vient la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.    Aussi longtemps que je suis dans le monde,je suis la lumière du monde. » Nous avons parlé de l'Oeuvre du Père dimanche dernier . Pour Jésus, « tant qu'il fait jour » est ce temps où Il accomplit les Écritures, « la nuit » sera le temps de la Passion / Résurrection, quant à Sa Mission de Lumière du Monde elle est de toujours à toujours, mais plus manifeste , là, au milieu de Ses apôtres. Jésus EST toujours notre Lumière mais nous devons nous efforcer , avec Sa grâce, de discerner, car l'ange des ténèbres peut très bien se faire passer pour un ange de lumière , ne soyons pas crédules mais croyants  Saint Paul fait cette recommandation :N'éteignez pas l'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties; mais éprouvez tout, et retenez ce qui est bon; abstenez-vous de toute apparence de mal. (1Th 5)

Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ;puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,    et lui dit :« Va te laver à la piscine de Siloé »– ce nom se traduit : Envoyé.L’aveugle y alla donc, et il se lava ;quand il revint, il voyait.    Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant– car il était mendiant –dirent alors :« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »    Les uns disaient :« C’est lui. »Les autres disaient :« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »Mais lui disait :« C’est bien moi. »    Et on lui demandait :« Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »    Il répondit :« L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue,il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :‘Va à Siloé et lave-toi.’J’y suis donc allé et je me suis lavé ;alors, j’ai vu. »    Ils lui dirent :« Et lui, où est-il ? »Il répondit :« Je ne sais pas. »    On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.    Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.Il leur répondit :« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,et je vois. »    Parmi les pharisiens, certains disaient :« Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »D’autres disaient :« Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? »Ainsi donc ils étaient divisés.    Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »Il dit :« C’est un prophète. »    Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir.C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents    et leur demandèrent :« Cet homme est bien votre fils,et vous dites qu’il est né aveugle ?Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »    Les parents répondirent :
« Nous savons bien que c’est notre fils,et qu’il est né aveugle.    Mais comment peut-il voir maintenant,nous ne le savons pas ;et qui lui a ouvert les yeux,nous ne le savons pas non plus.Interrogez-le,il est assez grand pour s’expliquer. »    Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs.En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.    Voilà pourquoi les parents avaient dit :« Il est assez grand, interrogez-le ! »    Pour la seconde fois,les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle,et ils lui dirent :« Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »    Il répondit :« Est-ce un pécheur ?Je n’en sais rien.Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »    Ils lui dirent alors :« Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »  

La semaine dernière Jésus rencontrait la Samaritaine, une femme installée, si j'ose dire, dans une vie désordonnée, mais une femme de désir, prête à boire l'eau vive proposée par Jésus . C'est Jésus qui prend l'initiative de la rencontre en occupant la margelle du puits où la femme venait puiser l'eau.En avançant pas à pas avec Jésus, cette samaritaine devient missionnaire de la Bonne Nouvelle, en invitant le village à rencontrer Celui qui lui a rendu sa liberté originelle.

Aujourd’hui, nous contemplons une nouvelle rencontre du Verbe Incarné , c'est encore Lui qui a l'initiative, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. C'est Jésus, en effet qui voit . Première question : savons-nous VOIR ce qu'il est juste et bon de voir ? Savons-nous REGARDER avec un regard aimant les hommes et les femmes de notre temps ? Savons-nous , quand c'est nécessaire, leur apporter le secours qui leur offrira une vie meilleure ? Les apôtres , bien enracinés dans la culture de leur temps,cherchent la raison de cette cécité , Jésus, venu accomplir l'Oeuvre du Père, sans attendre la moindre demande de l'aveugle intervient et , l'envoie se laver à la piscine pour le rendre acteur de sa guérison, car Dieu ne fait rien sans notre participation : quand il revint, il voyait ! Et là, tout bascule . Jusque-là cet homme était observé , il n'était pas regardé amicalement avec compassion, mais observer avec ce que ce terme véhicule de questionnement : est-il vraiment aveugle ? Joue-t-il avec les sentiments des passants pour remplir son escarcelle ? Subitement, il existe pour ceux qui le dévisageaient sans lui adresser la parole . D'ailleurs, s'il commence à exister, il suscite bien des commentaires, nous dirions même qu'il  « fait jaser ».

Quand une situation nouvelle, inattendue, nous surprend quelle est notre réaction ? A chacun de « se » répondre !

L'ancien aveugle n'est pas dupe, il sent bien qu'il dérange , il a l'intelligence de clarifier espérant, peut-être, calmer les esprits :« C’est bien moi. » Ses interlocuteurs non seulement veulent en savoir davantage , mais les Pharisiens ne sont jamais bien loin et «On l’amène » à ces derniers ! L'expression est intéressante , on ne lui demande pas son avis, on le conduit , comme pour lui faire rendre des comptes , c'est dire le bouillonnement sous-jacent dans les esprits, la cocotte est prête à éclater ! Nous n'allons pas tarder à savoir qui sont les vrais aveugles: trois fois l'homme qui a recouvré la vue, va devoir raconter son aventure, ses parents eux-mêmes sont convoqués pour rendre des comptes ! Son récit reste inchangé : « L’homme qu’on

appelle Jésus a fait de la boue,il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :‘Va à Siloé et lave-toi.’J’y suis donc allé et je me suis lavé ;alors, j’ai vu. » C'est aussi simple que ça ! Sauf que, Jésus a guéri cet homme un jour de Sabbat et, pour les Pharisiens, la Loi passe avant l'amour, et tout œuvre interprétée comme servile est interdite le jour du Sabbat, Jésus, le Saint de Dieu , le Fils Bien-Aimé du Père dès lors qu'Il a fait de Ses mains de la boue, qu'Il l'a appliquée sur les yeux de Son nouvel ami , JESUS, oui, JESUS est un pécheur ! Il a déjà, bien des fois, essayer d'ouvrir les yeux du cœur de Ses compatriotes , tel ce jour au début de Son ministère où Il a, en face de Lui, un homme à la main desséchée Est-il permis, le jour du sabbat, demande-t-Il , de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de tuer? " Et ils ( ses compatriotes) se taisaient. (Mc 3) . Personne ne répond ! Aujourd'hui, on cherche à le mettre au ban des accusés, de Le confondre d'imposture auprès de la population, parce qu'il faut l'éliminer , le faire disparaître « Dieu a parlé à Moïse ;mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »  La plupart sont enfermés dans un passé,que jésus ne réfute pas puisqu’il est venu l'ACCOMPLIR, mais leurs yeux sont aveuglés, leurs oreilles bouchées, leurs cœurs fermés « C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce que voyant ils ne voient pas, et entendant ils n'entendent ni ne comprennent. Pour eux s'accomplit la prophétie d'Isaïe qui dit: Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point; vous verrez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple s'est épaissi, et ils sont durs d'oreilles, et ils ferment leurs yeux: de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse. (Mt 13) déclare Jésus en St Matthieu. Ils sont figés, ils attendent bien un Messie libérateur, mais pas celui-là, qui est « doux et humble de cœur »(Mt 28,30) qui place l'homme au-dessus de la Loi, non pour la contourner, mais pour la parfaire, aimer la Loi, oui, la respecter, oui, mais comme Il le dira du Sabbat « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat; si bien que le Fils de l'homme est maître même du sabbat. (Mc 2) et nous pouvons remplacer Sabbat par Loi ! N'est-ce pas un risque pour nous aussi aujourd'hui ? N'oublions-nous pas souvent que nous sommes un Peuple, une Église en marche et non statique ? « On a toujours fait comme ça » ! Certes, mais l'évolution saine ça existe non ? La société évolue, ne la laissons pas prendre les commandes seule , soyons présents, actifs, imaginatifs pour semer la Bonne nouvelle dans tous les milieux, dans toutes les strates de la société : Jésus allait partout, rendons-Le présent partout !

Cet ancien aveugle se retrouve bien seul, ses parents eux-mêmes craignent d'engager une parole de foi, ils ont peur « Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs.En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.    Voilà pourquoi les parents avaient dit :« Il est assez grand, interrogez-le ! » Ici encore il est bon de nous interroger sur notre manière de nous comporter quand des proches, des amis, remettent en question notre appartenance à l’Eglise, nos engagements au service de nos frères, nos choix fondés sur l’Évangile de Jésus-Christ !

Les Pharisiens n'arrivent pas à déstabiliser notre ancien aveugle,qui maintient sa version, il ne varie pas d'un iota, il va les piquer au vif :

Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ?Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ?

En réplique, se sentant pris à leur propre piège, les Pharisiens n'ont d'autre défense que l'injure ! L' homme les ignore, il ne s'abaisse pas à répondre sur le même ton mais enfonce malicieusement le clou ! :« Voilà bien ce qui est étonnant !Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.    Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.    Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.    Si lui n’était pas de Dieu,il ne pourrait rien faire. » Le voilà éclairé, non seulement grâce à ses yeux mais par l'Esprit qui visite les personnes droites Lorsqu'on vous livrera, ne vous préoccupez ni de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous aurez à dire: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même. 20 Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. (Mt 10) dira Jésus chez St Matthieu .Vexés, leur réplique ne se fait pas attendre, et nous retrouvons sous forme d'affirmation, le questionnement des apôtres au tout début

Ils répliquèrent :« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,et tu nous fais la leçon ? »Pour les Pharisiens, le handicap est la rançon du péché ! Cet homme était aveugle, donc, lui ou ses parents, ont péché et ils ne manquent pas l'occasion de le lui jeter à la figure ! Il n'y en a pas un pour envisager une autre façon de penser ,de « voir », ils sont dans leur bon droit, dans la (leur) vérité ! Ils se croient justes,saints, irréprochables ! Ils ne savent pas, ils ne peuvent pas se remettre en question, les aveugles, ce sont eux ! Jésus les gêne , Jésus doit disparaître, ils ne veulent rien savoir d'autre, ils enferment l'ancien aveugle dans un supposé péché et ferment leurs yeux à une possible nouveauté : cette Bonne Nouvelle que vient annoncer le Fils de Dieu :

" Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! (Mt 11)

A qui est-ce que je ressemble ?

Aux voisins cités plus haut ? Dubitatifs, curieux,qui, sans lui demander son avis l'amènent aux Pharisiens dont ils connaissent les prétentions et les agissements  ?

Aux Pharisiens ? Qui cherchent à le déstabiliser, à mettre en doute l'honnêteté de Celui qui a guéri et que personne ne nomme , qui se permettent même de convoquer ( le terme est fort) ses parents ?

A ses parents ? apparemment peu courageux qui laissent le nouveau « voyant » se débrouiller seul parce qu'ils ont peur d'éventuelles représailles ?

A l'ancien aveugle qui ne sait pas, mais garde son cœur ouvert pour découvrir ?

Oui, quelles sont mes réactions quand une personne subit une forme de rejet de discrimination? J'aboie et vocifère avec les loups, je m'en « lave les mains » et me défile ,je tente des stratégies de déstabilisation, d'intimidation ? Oui, quelle est mon attitude ?

En attendant, les Pharisiens furieux de se sentir floués : le jetèrent dehors. A cours d'arguments valables, les Pharisiens posent un acte, non d'autorité mais autoritaire , ils préfèrent éloigner de leurs yeux aveuglés celui qui titille, leur regard, leur intelligence, leur âme , l'ancien aveugle n'a pas tort :

Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ?

Ce n'est pas encore leur heure ! Par contre, c'est peut-être bien celle de notre ami, car Jésus n'est jamais loin de celui que l'on rejette :

Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.Il le retrouva et lui dit :« Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit :« Et qui est-il, Seigneur,pour que je croie en lui ? »    Jésus lui dit :« Tu le vois,et c’est lui qui te parle. »    Il dit :« Je crois, Seigneur ! »Et il se prosterna devant lui.    Jésus dit alors :« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :que ceux qui ne voient pas puissent voir,et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

Pendant tout ce temps, comme souvent, Jésus est resté dans l'ombre , ce qui évoque dans mon esprit, ce passage de la vie de Catherine de Sienne, en butte à toutes sortes d'épreuves. La tempête calmée elle interroge Jésus : mais où étiez-vous Seigneur tandis que je me débattais, ? J'étais au cœur de tes épreuves mais tu étais absente ! »  

Notre ancien aveugle est bien présent , quand Jésus l'interroge il conserve la même simplicité, il ne joue pas à l'homme bien informé, il exprime sans faire de manières, son ignorance, sa pauvreté. Comme la Samaritaine dimanche dernier il est ouvert à la nouveauté :« Et qui est-il, Seigneur,pour que je croie en lui ? » Jésus peut se manifester à cet homme sans prétention, sans à-priori, sans préjugé :« Tu le vois,et c’est lui qui te parle. » 

Peut alors jaillir l'adhésion, la reconnaissance , la foi pure, simple, vraie suivie de d'une prosternation qui exprime la reconnaissance, la soumission, l'adoration :

« Je crois, Seigneur ! »Et il se prosterna devant lui. 

« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :que ceux qui ne voient pas puissent voir,et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

Certains Pharisiens ont une oreille qui traîne,de loin ils observent, regardent écoutent et tendent la perche à Jésus pour être fustigés à bon escient :   

Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent :« Serions-nous aveugles, nous aussi ? »    Jésus leur répondit :« Si vous étiez aveugles,vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,votre péché demeure. »

En ce temps de Carême qui nous est offert pour nous renouveler au service de Jésus le Bien-Aimé du Père, au service de l'évangélisation du monde de ce temps, ne disons pas :« Serions-nous aveugles, nous aussi ? » mais supplions Jésus de mettre un peu de boue sur nos yeux infirmes afin de voir le monde et nos frères, comme Lui les voit et prions – Le avec foi : Seigneur, s'Il te plaît, fais que je voie !


Ouvre mes yeux, Seigneur
(IEV 16-09)

R. Ouvre mes yeux, Seigneur, fais que je voie !
Jésus Sauveur, je crois en toi !
Ouvre mes yeux, Seigneur, fais que je voie !
Ton amour me conduira.

1. J’étais dans la nuit, dans la détresse et dans la mort.
Du fond de l’abîme j’ai crié vers toi, Seigneur.
Tu m’as délivré, tu m’as guéri, tu m’as sauvé,
Mon âme est en paix, car tu m’aimes.


2. Aux pauvres, aux petits, Dieu garde toujours son appui.
Il guérit l’aveugle, à l’affligé il rend la joie.
Lui qui a créé tout l’univers entend ma voix,
Jamais il n’oublie ceux qu’il aime

      .Je veux te louer, Seigneur, Dieu de fidélité,
      Chanter ta bonté, te célébrer tant que je vis.
      J’ai confiance en toi, Seigneur, tu es toute ma joie,
      Je veux proclamer tes merveilles !




l'Ermite

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