vendredi 24 mars 2023

JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE !

 

CINQUIEME DIMANCHE


DE CARÊME


Année A


(Jn 11, 1-45 )



 Il y avait quelqu’un de malade,Lazare, de Béthanie,le village de Marie et de Marthe, sa sœur. Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux.C’était son frère Lazare qui était malade.
Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus :« Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,elle est pour la gloire de Dieu,afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade,il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.

Nous sommes en présence d'une fratrie liée à Jésus et leur amitié est telle, que les deux sœurs se permettent de dépêcher un messager auprès de Jésus pour qu'Il vienne auprès de Son ami Lazare, pour le guérir. Les deux sœurs expriment ainsi leur immense confiance en Jésus. Jésus ne panique pas, Il ne se précipite pas, Il continue ce qu'Il est entrain de vivre en précisant qu'il s'agit d'une maladie qui ne conduit pas à la mort elle est pour la gloire de Dieu,afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Il arrive que le Seigneur fasse la sourde oreille quand nous L'appelons, et nous nous impatientons, parfois nous nous révoltons , souvent, nous agissons en enfants capricieux : « je veux tout, et tout de suite » ! Ces comportements induisent plusieurs réflexions :

Quand je reconnais un appel du Seigneur dans mon cœur,ou bien quand un membre de ma famille, un ami, me demande un service, quelle est ma réponse ? « Aussitôt » comme les apôtres, ou bien je laisse traîner jusqu'à oublier parfois ?

Est-ce que je sais reconnaître un message du Seigneur quand Sa réponse tarde à venir ? Soit, Il attend que je sois prêt(e) à recevoir Ses dons, soit, Il attend les conditions qui feront éclater Sa gloire pour moi, pour mon entourage !

Peut-être ma demande est-elle inadaptée et je comprendrai par la suite où le Seigneur me conduit !

Demandons la grâce, les uns pour les autres de rester dans la confiance, de cultiver la confiance et l'abandon, Notre Père nous aime et sait, Lui, ce qui est le meilleur pour chacun et chacune de nous.

Puis, après cela, il dit aux disciples :« Revenons en Judée. »    Les disciples lui dirent :« Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider,et tu y retournes ? »    Jésus répondit :« N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ?Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas,parce qu’il voit la lumière de ce monde ;    mais celui qui marche pendant la nuit trébuche,parce que la lumière n’est pas en lui. » 

Les apôtres , et c'est justifié, veulent protéger leur Maître, plusieurs fois déjà, ils L'ont vu confronté aux reproches de Ses opposants et tout récemment, lors de la fête de la Dédicace « Là-dessus, ils cherchèrent de nouveau à se saisir de lui, mais il s'échappa de leurs mains ». (Jn 10) Jésus n'a en tête et dans Son cœur, qu'une seule chose l'accomplissement de l’œuvre du Père rien ne l'arrêtera avant Son heure. N'est-Il pas « la lumière du monde », c'était l'un des messages de dimanche dernier !

Après ces paroles, il ajouta :« Lazare, notre ami, s’est endormi ;mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »    Les disciples lui dirent alors :« Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »    Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. Alors il leur dit ouvertement :« Lazare est mort,  et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais, allons auprès de lui ! »    Thomas,appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),dit aux autres disciples :« Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

Il est intéressant de constater, qu'au-delà de l'amitié qui lie Jésus à la famille de Béthanie, en se déplaçant à Son rythme, Jésus voit surtout la formation de Ses apôtres et l'enracinement de leur foi. Certaines expériences sont indispensables pour fortifier les apôtres ; quand l'Heure de Jésus sera venue, ils accepteront mieux l'incompréhensible ! Et c'est celui qui dira « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20) qui, aujourd'hui, entraîne ses frères à se risquer de retourner en Judée avec Jésus !

À son arrivée,Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.    Comme Béthanie était tout près de Jérusalem– à une distance de quinze stades(c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,    beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre,tandis que Marie restait assise à la maison.

Nous retrouvons Marthe, la femme d'action et Marie plus contemplative, recueillie à la maison.Marthe ne se déplace pas uniquement pour accueillir Jésus, elle a hâte de lui faire remarquer Sa lenteur à réagir, nous ne tarderons pas à l'entendre. On ne sait pas ce que couvre l'attitude de Marie ! Sans doute retrouve-t-elle son bien-aimé frère dans la prière et le souvenir, peut-être nourrit- elle une pointe d'amertume à l'égard de Jésus qui a tardé.Ce qui est certain, c'est Marthe, la meneuse, l'aînée aussi,qui prend les choses en mains !

 Marthe dit à Jésus :« Seigneur, si tu avais été ici,mon frère ne serait pas mort.    Mais maintenant encore, je le sais,tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »    Jésus lui dit :« Ton frère ressuscitera. »    Marthe reprit :« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,au dernier jour. »    Jésus lui dit :« Moi, je suis la résurrection et la vie.Celui qui croit en moi,même s’il meurt, vivra ;    quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.Crois-tu cela ? »   Elle répondit :« Oui, Seigneur, je le crois :tu es le Christ, le Fils de Dieu,tu es celui qui vient dans le monde. »

Arrêtons-nous sur le doux dialogue entre Marthe et Jésus , c'est Marthe qui ouvre la conversation, elle est pressée d'exprimer son regret de l'absence de Jésus au moment précis où la famille avait vraiment besoin de Lui, toutefois, sans permettre à Jésus de s'exprimer, elle enchaîne, dans le cas où Il n'y penserait pas , « maintenant encore, je le sais,tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Affectueuse simplicité qui exprime le fond de sa pensée, merveilleuse foi qui force un peu la main de Jésus et en même temps qui affirme la relation unique qu'Il entretient avec le Père, Son Père et notre Père! Jésus , d'ailleurs, dira un peu plus tard : « Je savais que tu m'exauces toujours » Marthe montre qu'elle connaît bien Jésus, qu'elle a en Lui,une immense confiance . Avons-nous cette spontanéité dans nos rencontres avec Jésus, lui parlons-nous librement , simplement, lui livrons-nous le fond de nos pensées, avec cette foi , cette confiance inébranlable !

Cette fois Jésus répond, mais en maintenant le suspens. Il ne dit pas si c'est maintenant ou à la fin des temps« Ton frère ressuscitera. » ce qui n'échappe pas à Marthe qui répond promptement « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,au dernier jour. »  Sous-entendu moi, je te parle de l'instant ! En même temps Jésus conduit Marthe à dire sa foi en la résurrection devant tous les amis présents, et elle n'hésite pas ! Ce qui permet à Jésus de Se présenter , comme étant en personne, Résurrection et vie, de quoi troubler bien des esprits chagrins, et Il demande à Marthe de se prononcer là, en l'instant , devant tous :« Moi, je suis la résurrection et la vie.Celui qui croit en moi,même s’il meurt, vivra ;    quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.Crois-tu cela ? »  C'est très subtil de la part de Jésus, Il annonce en effet ce qui se passera dans quelques jours pour Lui, au terme de la Passion et pour nous à l'Heure du Père ! A Marthe, Jésus révèle qu'Il est la RESURRECTION ET LA VIE , a-t-elle mesuré la densité de ces réalités ? Dire cela, c'est affirmer ÊTRE EN SOI, RESURRECTION ET VIE , c'est tout simplement divin ! Qui peut dire qu'il est la VIE , qu'il est la RESURRECTION sinon DIEU ? Et Jésus affirme que celui, l'humain, qui croit, vit ( sous-entendu de Sa vie, de Son Évangile) ne mourra JAMAIS ! La mort n'étant que l'accés à l'autre rive !Et Marthe, dans son élan, dans sa confiance, dans la profondeur de sa foi, affirme ce que nous proclamerons la nuit de Pâques :« Oui, Seigneur, je le crois :tu es le Christ, le Fils de Dieu,tu es celui qui vient dans le monde. » Quelle est belle et profonde la Profession de Foi de Marthe : Je crois que Tu es l'oint du Père, je crois que tu es Son Fils , je crois que tu es Son envoyé sur terre , c'est ce que nous proclamons chaque Dimanche au cours de la célébration Eucharistique : « Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :Il est Dieu, né de Dieu,lumière, née de la lumière,vrai Dieu, né du vrai Dieu Engendré non pas créé, consubstantiel au Père ;et par lui tout a été fait.Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel.

Sans attendre Marthe s'éclipse, en sœur aimante, elle va chercher sa sœur Marie  :

Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie,et lui dit tout bas :« Le Maître est là, il t’appelle. »    Marie, dès qu’elle l’entendit,se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.    Il n’était pas encore entré dans le village,mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe L'avait rencontré !

Marie n'était pas seule à la maison de Béthanie,des amis la soutenaient et tentaient d'alléger sa douleur, ils ne la laissent pas partir seule, ils l'accompagnent :

Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient,la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ;ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit,elle se jeta à ses pieds et lui dit :« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »Quand il vit qu’elle pleurait,et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,    et il demanda :« Où l’avez-vous déposé ? »Ils lui répondirent :« Seigneur, viens, et vois. »    Alors Jésus se mit à pleurer.    Les Juifs disaient :« Voyez comme il l’aimait ! »    Mais certains d’entre eux dirent :« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »    Jésus, repris par l’émotion,arriva au tombeau.

Marie,qui ignore tout du contenu de la rencontre de Marthe avec le Maître ,dès qu'elle Le voit, sans autre entrée en matière, parce que sa douleur est immense et qu'elle ne peut plus que penser à cette absence, Marie, se jette aux pieds de Jésus et, parce qu'elle a confiance en Lui, parce qu'elle reconnaît, et connaît Sa compassion, Son

amour de l'humain, parce qu'elle a en tête ce qu'Il est capable de faire pour quiconque est en détresse ( ce que souligneront certains amis de la famille) Marie exprime sa douleur « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »Marie, à son tour exprime sa foi en la puissance d'amour de Jésus avec une limite, cependant ; pour elle désormais, c'est terminé ! Quant à Jésus Il laisse apparaître toute Son humanité, Il ne transcende pas la situation, Il laisse monter en Lui et apparaître Ses émotions : fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,et quand à Sa demande on Lui montre le lieu de la « déposition » Jésus se mit à pleurer. Jésus est pleinement homme,Il souffre vraiment avec ceux qui souffrent, Il pleure avec ceux qui pleurent . Parce qu'il a compris cet aspect du cœur de Jésus, St Paul écrira aux Romains :

Bénissez ceux qui vous persécutent: bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie; pleurez avec ceux qui pleurent.Ayez les mêmes sentiments entre vous; n'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux; ne rendez à personne le mal pour le mal; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. (Rm 12)

Jésus pleurera sur Jérusalem juste avant la semaine de la Passion et après Son entrée triomphale dans la ville Sainte :Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, (Lc 19) et par la Lettre aux Hébreux nous apprenons qu'Il a pleuré durant la Passion « dans les jours de sa chair, ayant avec de grands cris et avec larmes offert des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé pour sa piété, a appris, tout Fils qu'il est, par ses propres souffrances, ce que c'est qu'obéir; et maintenant que le voilà au terme, il sauve à jamais tous ceux qui lui obéissent. (Hb 5)

Jésus est pleinement homme, Il S'est réellement chargé de nos souffrances ( cf Le Serviteur Souffrant ) et quand il arrive au tombeau de Lazare Il est sincèrement saisi par l'émotion, Ses détracteurs eux-mêmes le reconnaissent :« Voyez comme il

l’aimait ! »C’était une grotte fermée par une pierre.    Jésus dit :« Enlevez la pierre. »Marthe, la sœur du défunt, lui dit :« Seigneur, il sent déjà ;c’est le quatrième jour qu’il est là. »    Alors Jésus dit à Marthe :« Ne te l’ai-je pas dit ?Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »    On enleva donc la pierre.  Après cela, il cria d’une voix forte :« Lazare, viens dehors ! » 

La grotte, comme tout tombeau, était évidemment fermée, de plus, par une lourde pierre qu'on pouvait faire rouler pour accéder à l'intérieur . Dans quelques jours, Jésus, le mal-aimé, connaîtra la même situation, sans doute se projette-t-il vers ce qui L'attend, mais en ce moment, c'est Lui qui est , si j'ose dire, de service . Jésus demande que cette pierre soit retirée , Marthe lui rappelle que Lazare est dans ce lieu de mort, depuis quatre jours, au fond d'elle-même, elle espère, mais à sa façon, ouvrir le tombeau n'est-ce pas disproportionné ? Oui Marthe sait, elle vient même de redire à Jésus « Mais maintenant encore, je le sais,tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » mais Lazare est enfermé depuis quatre jours, elle a peur . Peut-être est-elle sous pression en raison du pur et de l'impur de la Loi Mosaïque, comment vont réagir les amis qui les entourent ? Devant l'apparemment impossible , nous reconnaissons le combat qui se joue dans son esprit et dans le nôtre, quand nous croyons sans croire vraiment, quand il y a au fond de notre être ce petit pincement qui nous empêche de lâcher prise , de nous abandonner , de croire que Dieu est le Dieu de l'impossible ! «Cela est impossible aux hommes, mais tout est possible à Dieu. (Mt 19) Devant le trouble de Marthe, Jésus Lui rappelle ce qu'Il lui disait plus haut :« Ne te l’ai-je pas dit ?Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »  L'entourage à la fois impatient et curieux et dubitatif n'attend pas davantage et roule la pierre et Jésus comme lors de la multiplication des pains, où de la grande et belle Prière Sacerdotale Jésus commence par se tourner plus explicitement vers Son Père et notre Père de qui Il Se reçoit, et de qui Il reçoit tout à tout instant pour rendre grâce de l'exaucement de Sa prière.Dans Son Cœur Il sait que Son Père ne Lui refuse rien parce qu'Il accomplit constamment Sa Volonté . Jésus donc prie, non pour Lui, mais pour que ceux qui attendent , sans savoir ce qu'ils attendent : qui peut en effet imaginer la suite. Lazare , gît, enfermé dans un tombeau et ligoté , enserré, dans des bandelettes . Tous sont en haleine et voient et entendent :

Jésus leva les yeux au ciel et dit :« Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »  

Prenons le temps de nous arrêter personnellement sur la prière de Jésus, de nous demander si nous savons rendre grâce avant d'avoir reçu sachant que d'une façon ou d'une autre, nous sommes toujours exaucés, pas nécessairement en recevant ce que nous demandons, notre demande étant parfois à l'image de l'enfant de deux ans qui veut un couteau alors qu'il ne saura pas s'en servir. Croyons-nous vraiment que Dieu est le Maître de l'impossible ? Demandons, les uns pour les autres la foi , cette foi à déplacer les montagnes de nos difficultés, de nos attentes , de nos espérances et, comme Jésus qui poursuit Sa mission , ayant prié agissons, sûrs que Dieu est à l’œuvre :

 Après cela, il cria d’une voix forte :« Lazare, viens dehors ! » Instant de frémissement, de souffle coupé , certains ferment les yeux parce qu'ils ne croient pas à l'impossible et pourtant : le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire.

Je te dis que si tu crois tu verras la Gloire de Dieu, tu verras la gloire de Dieu, tu verras, la gloire de Dieu ! Je te dis que si tu crois tu verras la gloire de Dieu (Motet liturgique) tous sont sans voix, tous sont dépassés et nous aussi ! A ce moment, nous n'avons que l'adoration :Et ravis d'une admiration sans bornes, ils disaient : " Il a fait tout très bien : il a fait entendre les sourds et parler les muets. (Marc 7) et nous ajoutons et ressusciter les morts ! En réalité, ici il s'agit plutôt d'un retour à la vie, , Lazare a son même corps, il reprend sa vie familiale comme auparavant , Jésus n'avait-il pas dit :« Cette maladie ne conduit pas à la mort,elle est pour la gloire de Dieu,afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » A la fin des temps lorsque nous ressusciterons St Paul explique :Aussi bien, quiconque est en Jésus-Christ est une nouvelle créature; les choses anciennes sont passées, voyez tout est devenu nouveau. (2C 5) Nous serons des êtres nouveaux !

Jésus leur dit :« Déliez-le, et laissez-le aller. » Tiens ! Jésus ne le délie pas Lui-même ? Pourquoi?Jésus a guéri récemment l'aveugle de naissance en apposant, sur ses yeux , de la boue fabriquée avec de la terre et Sa salive, Il s'est laissé toucher par un lépreux, Il a mis de Sa salive sur la langue d'un muet pour lui permettre de parler, avec le sourd ….pourquoi ne délie-t-il pas Lazare ? Pour nous très certainement ! Il arrive, en effet, que nous ligotons des frères, des sœurs, dans un acte, une parole que nous n'admettons pas, nous leur tournons le dos et parfois jusque à leur mort et au-delà Jésus nous demande semble-t-il ici de délier nos frères, vivants ou défunts, de faire taire nos rancunes, nos vengeances , parce que seul, l'Amour a « droit de cité » quand on est fils et fille de Dieu ! Les défunts , pensez-vous, c'est terminé ! Mais non, mais non ! Je te dis que si tu crois les défunts, sont vivants en Dieu, dans notre prière, nous pouvons les rejoindre et leur souhaiter la « Paix de Dieu » les assurant de notre affection, leur accordant notre pardon, en leur demandant le leur , ils trouveront la paix totale et nous également ! De plus, surtout en ce temps où Jésus se livre nous pouvons déposer ce « fardeau » au sacrement de la réconciliation et notre paix sera entière ! Je te dis que si tu crois tu verras la Gloire de Dieu !

Aujourd'hui Jésus vient, par contre, de signer « Sa condamnation ! Si beaucoup de juifs , comme le dit notre péricope , crurent en lui, comme lors de la merveilleuse rencontre avec la Samaritaine

Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

D'autres par contre : allèrent trouver les Pharisiens, et leur racontèrent ce que Jésus avait fait. Les Pontifes et les Pharisiens assemblèrent donc le Sanhédrin et dirent: "Que ferons-nous? Car cet homme opère beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire notre ville et notre nation." L'un d'eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit: "Vous n'y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas." Il ne dit pas cela de lui-même; mais étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation; Et non seulement pour la nation, mais aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu qui sont dispersés. Depuis ce jour, ils délibérèrent sur les moyens de le faire mourir. (Jn 11)

Dans une semaine nous célébrerons l'Entrée de Jésus à Jérusalem , entrons avec Lui, ne Le Laissons pas seul !



Voici que s'ouvrent pour le roi

(Rimaud/Berthier/

REFRAIN


Dieu sauveur,Oublie notre pêché.
Mais souviens-toi de ton amour.
Quand tu viendras dans ton Royaume.

1
Voici que s'ouvrent pour le Roi les portes de la ville :
Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!
Pourquoi fermerez-vous sur moi la pierre du tombeau,
dans le jardin?

2
Je viens, monté sur un ânon en signe de ma gloire:
Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!
Pourquoi me ferez-vous sortir au rang des malfaiteurs,
et des maudits?

3
Vos rues se drapent de manteaux jetés sur mon passage :
Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!
Pourquoi souillerez-vous mon corps de pourpre et de crachats,
mon corps livré?

4
Vos mains me tendent les rameaux pour l'heure du triomphe :
Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!
Pourquoi blesserez-vous mon front de ronce et de roseaux,
en vous moquant?


L'Ermite

Les illustrations sont la propriété de Bernadette LOPEZ

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