vendredi 1 octobre 2021

EN RAISON DE LA DURETE DE VOS COEURS

 

XXVII e DIMANCHE


DU TEMPS ORDINAIRE


Année B


(Mc 10,  2-16




Des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :L'attitude des pharisiens n'est pas nouvelle, s'ils abordent Jésus ce n'est ni pour le remercier ,ni pour le complimenter , ni pour lui demander de les éclairer, ils sont persuadés d'être dans la vérité. Plusieurs fois, les évangélistes les montrent s'adressant à Jésus pour le mettre à l'épreuve, et, ce n'est pas pour juger de Sa valeur en tant que personne, ou, en tant que penseur, mais ils cherchent à le mettre en contradiction avec la loi pour Le faire trébucher et pouvoir Le dénoncer aux autorités dans le but de L'arrêter. Jésus est dérangeant, Jésus est gênant, Jésus est embarrassant, Il doit disparaître de leur paysage !

Cette simple expression pourrait être pour nous, si nous sommes honnêtes, une occasion de réfléchir sur la qualité de nos motivations : pour quelle raison je pose telle question, à telle personne, est-ce pour la faire parler et utiliser son propos par la suite ? Est-ce pour sonder son point de vue, ses opinions, et les retourner contre elle par la suite ? Mes intentions sont-elles vraiment pures? A chacun de nous de faire le point, de réfléchir sur ses comportements !

« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Notons le côté misogyne de la question. Les pharisiens posent ici l'homme en être supérieur qui a des droits sur la femme or, dans la Genèse, dès l'origine nous trouvons : Et Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu: il les créa homme et femme. Et Dieu les bénit, (Gn 1) Si l'homme a des droits, la femme n'en a pas moins ! Première subtilité qui ne peut échapper au perspicace Jésus ! qui répondit :« Que vous a prescrit Moïse ? » Jésus n'engage aucune parole personnelle. Les pharisiens connaissent très bien la Loi, aussi, Jésus les renvoie à celle-ci, Il les sait capables de trouver une réponse par eux-mêmes.

Ils lui dirent :« Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

L'inverse n'est pas évoqué ! J'ai cherché le texte cité bien sûr, et voilà ce que je trouve :

Lorsqu'un homme aura pris une femme et l'aura épousée, si elle vient à ne pas à trouver grâce à ses yeux, parce qu'il a découvert en elle quelque chose de repoussant, il écrira pour elle une lettre de divorce et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison.(Dt 24) (d'autres traductions parlent de répudiation, quoiqu'il en soit, il s'agit de rupture, de séparation)

    Jésus répliqua :« C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.    Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.    À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,    il s’attachera à sa femme,et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.    Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

Jésus, peut avancer .Si la Loi selon Moïse est la référence des pharisiens, avant celle-ci , en remontant aux origines de la Création, nous avons Dieu Créateur, et ce qu'Il veut pour le bonheur de l'humanité. Jésus leur rappelle ce « Commencement », ce que le Père a voulu dès l'origine. Quand Dieu eut préparé le monde : la lumière, le jour, la nuit , le firmament, les eaux, la terre , la végétation, les luminaires, soleil, lune, étoiles, les oiseaux, les animaux regardant Son œuvre Dieu vit que tout cela était bon mais insuffisant, il fallait compléter par des êtres vivants capables de penser , d'organiser, cette création, c'est alors qu'Il décide de donner l'existence à des êtres à Sa ressemblance : Dieu les fit homme et femme, il n'y a aucune référence à la supériorité de l'un sur l'autre , homme et femme Il les fit, dans un état de complémentarité ! « Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici cela était très bon. (Gn1)

L'homme, dès l'origine, doit quitter la maison parentale pour s'attacher à sa femme et ne former désormais qu'une seule chair. Le couple ainsi constitué , a tout en commun, chacun se situe évidemment selon ses attributs et ses compétences. « À cause de cela,l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme,
et
tous deux ne feront plus qu’un ».(1ère Lecture)

Jésus souligne que Moïse en est venu à adoucir l'expression de la volonté de Dieu en raison de la fragilité humaine :« C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle ». Et dans le sermon sur la montagne Jésus la radicalise quand Il proclame :  « Vous avez entendu qu’il a été dit : “tu ne commettras pas l’adultère”, mais moi je vous dis : quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. » (Mt 5,28) Nous le savons, Jésus n'est pas venu abolir, mais accomplir, accomplir tout dans l'amour. Pour Jésus en effet, la loi des lois, la dette des dettes, c'est celle de L'AMOUR. Oui, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas par caprice, par volonté de puissance, par besoin de changement, …; mais nous savons tous qu'il est des situations où « l'être ensemble » n'est plus qu'une apparence (et encore!) destructrice pour les conjoints et pour les enfants, alors que faire ? Nous savons aussi que Dieu est Père et non un

tyran, qu'Il veut le bonheur de Ses enfants et rien d'autre alors! Rien d'autre que leur bonheur ! Je vous livre ces notes d'un Professeur d'Exégèse biblique elles peuvent aider notre réflexion. Je nous invite tous, dans les situations de divorce à ne jamais juger, mais à rester proches de nos amis au premier bonheur brisé, quelle que soit sa situation actuelle, remarié ou pas, en nous répétant sans cesse la loi d'amour. « Je vous donne un commandement nouveau: c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13, 34-35). Dieu seul CONNAÎT LE COEUR !

« 1. L’Église catholique a choisi d’accepter la radicalisation de Jésus et de continuer à l’imposer. Tout mariage est donc indissoluble et tout remariage est un adultère. Cette position suit l’avis de Jésus de façon littérale. Cependant, elle a pour conséquence un jugement sévère à l’égard de toutes les personnes qui ne peuvent pas suivre ce commandement. Cette lecture fait de l’évangile une règle morale qui opère une exclusion. Si on pousse cette logique à l’extrême, le comportement marital devient critère de salut. Ironiquement, cette option rejoint la logique d’exclusion décriée tout au long de l’évangile.


2. On peut comprendre la parole de Jésus concernant le divorce comme une

critique d’Hérode Antipas. Lorsque cette parole survient dans l’Évangilele lecteur a déjà pris connaissance d’un divorce et d’un remariage problématique. Ce remariage était contesté et considéré par Jean Baptiste comme un adultère. Il s’agit du mariage entre Hérode Antipas et Hérodiade, qui était précédemment mariée à Philippe, le frère d’Hérode 14,3-4. Hérodiade était par ailleurs la nièce de ses deux maris. Flavius Josèphe, un historien de l’époque, indique que l’endogamie et le divorce étaient des pratiques courantes dans la dynastie d’Hérode. Jean Baptiste est mort après avoir critiqué ce remariage. Ainsi, la critique de Jésus peut être comprise comme un rappel et une généralisation de la critique de Jean Baptiste à l’endroit d’Hérode.

3. Selon une autre interprétation, la position prise par Jésus reflète les préoccupations éthiques des premiers chrétiens, un idéal pour la fin des temps. Les lettres de Paul nous informent qu’il pensait que la fin des temps allait arriver d’un jour à l’autre. Dans ce contexte apocalyptique, les séparations et remariages étaient inutiles puisque la fin était proche.


4. À l’époque, le divorce plaçait la femme dans une position extrêmement difficile. Si son mari la renvoyait, elle n’avait aucun recours et pouvait se retrouver dans la rue sans protection, sans droits, sans argent. Contrairement aux veuves envers qui, selon la Loi, la communauté devait se montrer généreuse, la femme divorcée perdait son honneur et ne suscitait nulle compassion. Une interprétation possible voudrait donc mettre l’accent sur la compassion de Jésus, qui s’élève contre le divorce à cause des difficultés qu’il entraîne pour les femmes et les enfants. Jésus défend la cause des femmes dans une société patriarcale en condamnant le divorce, qui laisse ces dernières sans recours. Selon cette interprétation, Jésus ne veut pas nécessairement parler de l’indissolubilité du mariage, mais en finir avec une forme d’arbitraire considérée comme normale à son époque où les hommes peuvent dominer leur femme.

Ce passage controversé relatif à la condamnation du divorce montre que Jésus sait que la tradition biblique n’est pas unanime sur le sujet. Jésus utilise un texte du Pentateuque pour en critiquer un autre, selon son système de valeurs. Pour réfléchir sur le mariage et le divorce aujourd’hui, à partir de la Bible, je crois que nous pouvons nous inspirer de l’attitude de Jésus en considérant la pluralité des positions de la Bible sur cette question. Ainsi, nous pouvons réfléchir aux conséquences des séparations de couples dans nos contextes contemporains.

Sébastien Doane est professeur d’exégèse biblique à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval (Québec). »


[1] Voir l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du pape François publiée en 2016. Ce document tente d’offrir des solutions pastorales à ce problème.

De retour à la maison,les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.    Il leur déclara :« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

Les apôtres, comme beaucoup de nos frères d'hier et d'aujourd'hui, sont mobilisés par cette question épineuse, ils ne peuvent s'empêcher d'en reparler dans le privé avec Jésus qui donne une réponse radicale et générale. Notons toutefois , et c'est très intéressant, que Jésus place homme et femme sur le même plan. La décision de la séparation peut venir, de l'un ou de l'autre, et c'est chacun qui est placé face à sa responsabilité, et non pas seulement l'homme. Ceci montre clairement que Jésus ne fait aucune différence entre les droits et les devoirs de l'un comme de l'autre.

Mais la réponse de Jésus disais-je, est générale , comment pourrait-Il prendre en compte tous les cas de figure auxquels nous sommes confrontés , plus nos sociétés ont l'air d'avancer , plus nombreux sont les problèmes générés par notre monde qui se dit moderne. De plus, combien de mariages ne sont qu'une apparence, il y a la fête, mais le sacrement est nul dès le départ, ou bien on découvre des vices de forme qui le révèlent inexistant. C'est ce qu'étudie l’Église , et de plus en plus, pour permettre, non un remariage, mais un vrai mariage cette fois ! N'oublions pas que Jésus, avant de remonter vers le Père, a confié le « pouvoir des clefs » à Pierre et à Ses successeurs :

Tu es heureux, Simon Bar-Jona, car ce n'est pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux: tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. " Alors il défendit sévèrement aux disciples de dire à personne qu'il était le Christ. (Mt 16)

L’Église, en la Personne du Saint Père, détient cette terrible responsabilité de lier et délier, de réfléchir en Concile pour continuer d'interpréter le message évangélique dans et pour le monde de notre temps ! Responsabilité éminemment délicate, car toucher un  « iota », déstabilise une multitude, souvenons-nous, pour les plus anciens, de l'après Concile Vatican II ! La plus minime évolution demande beaucoup, beaucoup, de réflexion et de temps, car il s'agit, non d'un îlot, mais de l'univers ! Dès lors , pour notre part, cultivons avec un ferme acharnement notre ressemblance avec notre Créateur sachant qu'il s'agit de Lui ressembler en AMOUR ! Je vous donne un commandement nouveau: c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés,Jn 13

Je me souviens, de ce tout jeune couple, en 1976, deux trentenaires en coopération,

parents de deux enfants de 3 et 4 ans. Jamais cette famille ne manquait la messe dominicale. J'étais responsable de la paroisse, ( par grâce j'ai toujours trouvé un célébrant pour la messe du dimanche dans les couvents des dominicains ou des franciscains voisins dont deux se sont fidélisés) .J'avais observé que ces deux jeunes ne communiaient jamais. Ils étaient si jeunes que je ne pensais pas au divorce . Un jour, je me suis permis de leur parler de cette situation, j'ai appris, à ce moment-là, leur statut de divorcés remariés. Avec leur permission, j'en ai parlé à notre Père Évêque, qui leur a donné un rendez-vous et les a autorisés à recevoir l'Eucharistie avec des conditions précises d'accompagnement. Quelle joie pour ces deux personnes de pouvoir participer vraiment !

J' ai été sensibilisée à cette question , sans qu'on en parle devant moi. Très tôt j'avais une oreille qui traînait près des adultes . Le jumeau de Papa, rentré de six années de captivité, avait trouvé sa place occupée. Homme profondément bon, il pardonnait tout, mais son épouse, blessée par son erreur, rongée par la culpabilité,  le regard et les bavardages de plusieurs de ses belles sœurs, n'a pu accepter. Elle est partie avec l'enfant qui était né , et le nouveau compagnon. Cet oncle est venu chez mes parents pour se refaire une santé . Il a pu reprendre son travail à Bordeaux après quelques mois , puis s'est remarié .J'ai entendu, cette nouvelle tante expliquer à maman, en particulier , que son confesseur lui permettait ( en 1947 ! ) de communier, mais en dehors de sa paroisse pour éviter de scandaliser !

Nous accusons, souvent , l’Église hiérarchique d'intolérance, en ce qui concerne le divorce, est-ce l’Église ou bien notre regard, notre verbe qui obligent notre Mère à une infinie discrétion, à une immense prudence ? Quel regard portons-nous sur nos frères blessés ? Quelles paroles émettons-nous ? Que connaissons-nous de la souffrance , du déchirement, de ceux qui, à un moment, n'ont pas pu faire autrement que de briser cette Alliance parfois prometteuse, d'autres fois simple mascarade !

L’Évangile est un tout évitons de prendre seulement ce qui nous convient , souvenons-nous :

Ne jugez point afin de n'être point jugés, car de la façon dont vous jugez, vous serez jugés, et avec la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré. Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et ne remarques-tu la poutre qui est dans ton œil? Ou comment (peux-tu) dire à ton frère: " Laisse-moi ôter la paille de ton œil, " lorsqu'il y a une poutre dans ton œil? Hypocrite, ôte d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras à ôter la paille de l'œil de ton frère. (Mt 7)

Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le aussi pour eux; car c'est la Loi et les Prophètes. (Mt 7)

L'homme bon tire de son trésor de bonté des choses bonnes, et l'homme mauvais, de son trésor de malice, tire des choses mauvaises. (Mt 12)

Il y a bien d'autres versets qui pourraient nous aider à rester dans l'humilité . Je n'hésite pas à conclure avec la règle d'or édictée par Jésus Lui-même et déjà évoquée :

Je vous donne un commandement nouveau: c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés,Jn 13

Devenons des serviteurs de l'AMOUR

Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes. (Jn 13)

Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.

Le disciple doit se contenter d'être comme son maître, et le serviteur d'être comme son seigneur. (Mt 10)

La péricope suivante peut nous étonner, on s'interroge sur le lien avec ce qui précède .Je me hasarde à penser et à croire, que l'indissolubilité du mariage n'est pas étrangère à l'attention que Jésus nous demande de porter aux enfants !

Les enfants, dans ce passage, semblent déranger, au point que les apôtres veulent les écarter , de plus, vivement ! Cet adjectif « vivement » manifeste clairement que ces « petits  bougeons » ne sont pas les bienvenus dans l'environnement du Maître et des adultes en général.

Ailleurs, le Seigneur nous dit « on reconnaît l'arbre à ses fruits »Mt 7,16, le fruit de l'Amour humain, n'est-ce pas l'enfant ? Il me semble que lorsque Jésus reprend les apôtres en ces termes  « celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »    Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. » Il nous invite, les uns et les autres à nous simplifier, à regarder avec un cœur et un regard purs et en voie de purification, tout notre environnement et tout particulièrement nos frères en souffrance, quelle que soit leur souffrance. Le divorce est un déchirement, même chez ceux qui les multiplient, peut-être d'ailleurs par dépit, « le premier pas étant franchi, on n'a plus rien à perdre » pense-t-on, alors , Jésus nous invite à retrouver ce cœur simple de l'enfant, de l'enfant qui désire et accepte l'aide d'un frère pour sortir de l'ornière et relever la tête. De l'enfant qui ne voit pas le mal et aime inconditionnellement !

    Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ;mais les disciples les écartèrent vivement.    Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.    Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »    Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Un enfant , quand il n'est pas traumatisé dès le départ, vit dans la confiance et l'abandon, c'est cela que Jésus nous demande . Pour rencontrer Dieu, le meilleur, c'est avoir et développer ce cœur d'enfant qui est spontanément ouvert, qui ose demander en toute simplicité, qui veut être aimé ! Développons en nous cette fraîcheur de l'enfance , cette simplicité, cette ouverture, permettons à Dieu de nous aimer, faisons-lui une absolue confiance, abandonnons - nous dans Ses bras aimants comme un enfant s'abandonne dans les bras de ses parents. Sachons Lui dire, je ne sais pas, je ne vois pas, je ne comprends pas, ou plus :

 Seigneur, je n'ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ; *

je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.

 Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; *

mon âme est en moi comme un enfant,

comme un petit enfant contre sa mère.

Attends le Seigneur, Israël, *

maintenant et à jamais.

Ps 130

Dieu nous conduira aux portes du Royaume, quelle que soit notre situation si nous aimons comme Dieu nous aime en nous souvenant de la consigne du Seigneur :

VEILLEZ ET PRIEZ ! Mt 26,41


L'Ermite

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