vendredi 8 juin 2018

REVETONS LES ARMES DE LA LUMIERE

DIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
 
ANNÉE B
(Mc 3, 20-35)
En ce temps-là,Jésus revint à la maison, où de nouveau, la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.



Sans le chercher , Jésus galvanise les foules. Où qu'Il aille, les foules se rassemblent ! Les uns ont faim de Sa Parole de Vérité, ils ne se lassent pas de L'écouter. D'autres, même parmi Ses proches, sont plus dubitatifs : Les gens de chez lui, l’apprenant,vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient :« Il a perdu la tête. » 
 
Les propos tenus par Jésus, s'ils en attirent plus d'un , dérangent les autres au point de Le croire perturbé et de vouloir se saisir de Lui pour le ramener à la raison !
 
Un comportement, une parole, qui bousculent notre fonctionnement ordinaire nous mettent mal à l'aise , nous préférons accuser l'auteur plutôt que de nous remettre en question , nous préférons dire qu'il ou elle en fait trop, plutôt que de nous demander sérieusement, si nous en faisons assez . Il est toujours plus facile de montrer l'autre du doigt, de le dénigrer, plutôt que de rentrer en soi , de faire silence, d'ouvrir notre évangile, et de regarder ce que dit et fait Jésus ! 
 
Les scribes n'échappent pas au piège, ils vont même très loin, ils préfèrent retourner la situation à leur avantage espérant éloigner les foules , ou du moins, les troubler et en monter quelques uns contre Jésus !

Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :« Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les scribes, nous-mêmes, pouvons aller très loin en fourberie, nous devenons alors des alliés, des suppôts de Satan . Je ne crains pas de le dire, de l'écrire ! Quand le témoignage d'une sœur, d'un frère, nous remet en question, sans qu'il, elle, le veuille d'ailleurs, nous préférons l'accuser au lieu de nous poser les bonnes questions et d'emboîter le pas pour devenir, nous-mêmes, serviteurs de l'Amour ! Jésus, en fin connaisseur des cœurs, a vite perçu la faille, Il s'y engouffre pour tenter de leur permettre de réfléchir tant soit peu :

Les appelant près de lui,Jésus leur dit en parabole :« Comment Satan peut-il expulser Satan ? 

Jésus n'entre pas en polémique, Il pose le problème « sur la table » et développe Sa réflexion :

Si un royaume est divisé contre lui-même,ce royaume ne peut pas tenir.  Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.  Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.  Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens,s’il ne l’a d’abord ligoté.Alors seulement il pillera sa maison. Sous- entendu, si c'est par Béelzéboul que je chasse les démons, c'est que tous les Béelzéboul sont en guerre les uns contre les autres ! C'est absurde ! Le Mal ne peut être en opposition avec le Mal, au contraire, ils (les maléfiques) font corps pour être forts et détruire le Bien. Donc, Moi, Jésus, je ne peux agir par Béelzéboul, je ne peux être en complicité avec lui, si je ne suis pas neutralisé, bien malin serait celui qui y parviendrait, cela lui est impossible : Dieu, (que les scribes ne reconnaissent pas en Jésus) est vainqueur de tout Mal ! Cet homme fort, n'est autre que Jésus qui par la grâce des sacrements, aujourd'hui, rentre dans l'humain, pour ligoter le Mal qui l'embourbe et l'empêche de vivre dans la liberté et la Lumière de l'Esprit de Vérité. C'est cela le combat spirituel ! Combattre le Mal avec les armes que nous donne l'Esprit Saint pour vivre en Enfant de Dieu, en Enfant de la Lumière !

« Rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans
coucheries ni débauches, sans querelles ni jalousies. Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ et ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour en satisfaire les convoitises. (Romains 13) »

« En effet les armes de notre combat ne sont pas purement humaines, elles ont, de par Dieu, la puissance qui détruit les forteresses. Nous détruisons les raisonnements fallacieux et tout ce qui s'élève de manière hautaine contre la connaissance de Dieu, et nous capturons toute pensée pour la conduire à l'obéissance selon le Christ. (2Corinthiens 10) »

« Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien, mais au contraire nous nous présentons comme de vrais ministres de Dieu par notre vie entière : toute notre persévérance, les détresses, les difficultés et les angoisses, les coups de bâton, la prison et les émeutes, les fatigues, les nuits sans dormir et les journées sans manger, la chasteté, la connaissance de Dieu, la patience, la bonté, la sainteté de l'esprit, la sincérité de l'amour, la loyauté de la parole, la puissance qui vient de Dieu ; nous nous présentons avec les armes des justes pour attaquer et pour nous défendre, dans la gloire et le mépris, dans la bonne et la mauvaise réputation. On nous traite de menteurs, et nous disons la vérité ; de gens obscurs, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ; on nous punit, mais sans nous faire mourir ; on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout. (2Corinthiens 6) »

Le chrétien, au plus fort de l'épreuve, à cause du Nom de Jésus, possède TOUT en effet, car Il a Dieu en lui, et Dieu est « Tout - Puissant » en Amour.

Amen, je vous le dis :Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.  Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » 

Nous y sommes ! Le péché contre l'Esprit Saint, c'est donc cette propension que nous rencontrons, hélas assez souvent dans notre humanité, à nier l'évidence, la railler, la détourner pour tenter d'acculer notre frère et nous dédouaner nous-mêmes !Lui faire appeler Mal le Bien, et Bien le Mal ! La perversion de l'esprit humain peut aller jusque là . Persécutés de la sortes, des sœurs, des frères, arrivent à être troublés et à se demander où ils en sont, s'ils sont vraiment en Dieu, d'où cette évidente nécessité de se faire accompagner spirituellement pour ne pas tomber dans le piège.

Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :« Il est possédé par un esprit impur. Jésus possédé par le Mal, voilà le comble du Mal justement ! Jésus, le Saint de Dieu, Jésus, l'égal du Père, la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, venu pour libérer l'humanité de ses chaînes, Jésus accusé d'être sous l'emprise d'un esprit impur cela devrait nous scandaliser ! Or nous lisons et relisons ce passage de l’Évangile sans broncher, comme n'importe quelle autre péricope, , nous voyons bien un abus mais rentrons-nous en nous-mêmes, pour discerner les situations de vie, dans notre propre vie, où nous accusons l'autre sans honte, pour détourner l'attention de nos propres agissements ! Il est plus facile de voir la paille dans l’œil du voisin que la poutre qui obstrue le nôtre, dit Jésus, il est plus facile de faire d'un bien un mal pour démolir notre sœur, notre frère quand la sainteté de celle-ci, celui-ci, nous dérange et nous remet en question sans que l'intéressé le veuille d'ailleurs ! Nous pouvons être très « tordus parfois » dans nos pensées, dans nos comportements...

Ici, la sainteté de Jésus perturbe tellement que le bruit parcourt la région au point que
Marie, accompagnée de ses proches se laisse entraînée pour Le ramener à la raison : »Alors arrivent sa mère et ses frères.Restant au-dehors, ils le font appeler.  Une foule était assise autour de lui ;et on lui dit :« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :ils te cherchent. »  Mais il leur répond :« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »  Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,il dit :« Voici ma mère et mes frères.  Celui qui fait la volonté de Dieu,celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère !

Jésus, ne se laisse pas démonter , comme dans l'épisode de ses échanges avec les Docteurs de la loi à l'âge de 12 ans, Jésus, par son comportement et par Sa Parole, reprend la même attitude :" Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être dans les choses de mon Père? (Luc 2)ce qui est traduit ici par :« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »  Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,il dit :« Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu,celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ! C'est le même esprit qu'à l'époque de Ses 12 ans . Le bonheur de Jésus est d'être dans la volonté du Père. Et, détrompons-nous, n'allons pas détourner Sa pensée, Jésus ne remet pas Marie en question, Il sait que Sa Mère , dès l'instant de Sa conception est dans la volonté du Père :" Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon votre parole! " (Luc 1) Jésus tient à affirmer d'une part qu'Il accomplit encore et toujours la volonté de Son Père:
 
« Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre. (Jean 4)

« je ne cherche pas à faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. (Jean 5)

« je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé. (Jean 6)

« que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » (Luc 22)

et, sans nier ce qui Le relie à Marie Sa Mère, Il veut faire comprendre que tous ceux qui,
comme Lui-même, comme Marie font la volonté du Père, tous ceux-là Lui sont aussi proches que sa propre Mère , ils deviennent Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ! Jésus nous montre ici que les liens familiaux, si importants soient-ils, doivent s'effacer parfois si nous voulons, accomplir la volonté de ce Père qui nous aime et qui sait, Lui, ce qui est le meilleur pour nous !

Pour devenir un vrai disciples, il nous faut regarder Marie et entendre ce qu'elle nous dit dès le début de la vie publique de Jésus : « faites tout ce qu'Il vous dira »
Marie qui, avec les autres disciples, est disponible, assidue à la prière, dans l’attente du don de l’Esprit Saint.

Marie est première dans la famille spirituelle. elle est à la première place dans l’immense cortège des amis de Dieu. Elle est appelée Reine des Apôtres, des Martyrs et des Saints de Dieu.

Suis-je, sommes-nous sœur, frère , mère de Jésus dans notre quotidien ? Suis-je, sommes-nous de ceux qui cherchent vraiment à accomplir la volonté de Dieu dans tous les détails de la vie ? N'hésitons pas à nous poser ces questions et à tenter d'y répondre , en vérité, sous le regard de Marie ! Elle nous montrera le chemin !



La première en chemin, Marie tu nous entraînes
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.

Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


La première en chemin, en hâte tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.

Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de l'annonce,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


La première en chemin avec l’Église en marche
Dès les commencements, tu appelles l'Esprit!
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ

Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de ce monde,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


L'Ermite

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