DIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
ANNÉE B
(Mc 3, 20-35)
En
ce temps-là,Jésus revint à la maison, où de nouveau, la foule se
rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Sans
le chercher , Jésus galvanise les foules. Où qu'Il aille, les
foules se rassemblent ! Les uns ont faim de Sa Parole de Vérité,
ils ne se lassent pas de L'écouter. D'autres, même parmi Ses
proches, sont plus dubitatifs : Les
gens de chez lui, l’apprenant,vinrent pour se saisir de lui, car
ils affirmaient :« Il a perdu la tête. »
Les
propos tenus par Jésus, s'ils en attirent plus d'un , dérangent les
autres au point de Le croire perturbé et de vouloir se saisir de Lui
pour le ramener à la raison !
Un
comportement, une parole, qui bousculent notre fonctionnement
ordinaire nous mettent mal à l'aise , nous préférons accuser
l'auteur plutôt que de nous remettre en question , nous préférons
dire qu'il ou elle en fait trop, plutôt que de nous demander
sérieusement, si nous en faisons assez . Il est toujours plus facile
de montrer l'autre du doigt, de le dénigrer, plutôt que de rentrer
en soi , de faire silence, d'ouvrir notre évangile, et de regarder
ce que dit et fait Jésus !
Les
scribes n'échappent pas au piège, ils vont même très loin, ils
préfèrent retourner la situation à leur avantage espérant
éloigner les foules , ou du moins, les troubler et en monter
quelques uns contre Jésus !
Les
scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :« Il est
possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il
expulse les démons. » Les
scribes, nous-mêmes, pouvons aller très loin en fourberie, nous
devenons alors des alliés, des suppôts de Satan . Je ne crains pas
de le dire, de l'écrire ! Quand le témoignage d'une sœur,
d'un frère, nous remet en question, sans qu'il, elle, le veuille
d'ailleurs, nous préférons l'accuser au lieu de nous poser les
bonnes questions et d'emboîter le pas pour devenir, nous-mêmes,
serviteurs de l'Amour ! Jésus, en fin connaisseur des cœurs, a
vite perçu la faille, Il s'y engouffre pour tenter de leur permettre
de réfléchir tant soit peu :
Les
appelant près de lui,Jésus leur dit en parabole :« Comment Satan
peut-il expulser Satan ?
Jésus
n'entre pas en polémique, Il pose le problème « sur la
table » et développe Sa réflexion :
Si
un royaume est divisé contre lui-même,ce royaume ne peut pas
tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre
lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini
de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un
homme fort et piller ses biens,s’il ne l’a d’abord ligoté.Alors
seulement il pillera sa maison. Sous-
entendu, si c'est par Béelzéboul que je chasse les démons, c'est
que tous les Béelzéboul sont en guerre les uns contre les autres !
C'est absurde ! Le Mal ne peut être en opposition avec le Mal,
au contraire, ils (les maléfiques) font corps pour être forts et
détruire le Bien. Donc, Moi, Jésus, je ne peux agir par
Béelzéboul, je ne peux être en complicité avec lui, si je ne suis
pas neutralisé, bien malin serait celui qui y parviendrait, cela lui
est impossible : Dieu, (que les scribes ne reconnaissent pas en
Jésus) est vainqueur de tout Mal ! Cet homme fort, n'est autre
que Jésus qui par la grâce des sacrements, aujourd'hui, rentre dans
l'humain, pour ligoter le Mal qui l'embourbe et l'empêche de vivre
dans la liberté et la Lumière de l'Esprit de Vérité. C'est cela
le combat spirituel ! Combattre le Mal avec les armes que nous
donne l'Esprit Saint pour vivre en Enfant de Dieu, en Enfant de la
Lumière !
« Rejetons
donc les œuvres des ténèbres et revêtons
les armes de la lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans ripailles ni
beuveries, sans
coucheries ni débauches, sans querelles ni
jalousies. Mais
revêtez le Seigneur Jésus Christ et
ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour en
satisfaire les convoitises. (Romains
13) »
« En
effet les
armes de notre combat ne sont pas purement humaines,
elles
ont, de par Dieu, la puissance qui détruit les forteresses.
Nous détruisons les raisonnements fallacieux
et tout ce qui s'élève de manière hautaine contre la connaissance
de Dieu, et nous capturons toute pensée pour la conduire à
l'obéissance selon le Christ. (2Corinthiens
10) »
« Pour
que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous
veillons à ne choquer personne en rien, mais au contraire nous nous
présentons comme de vrais ministres de Dieu par notre vie entière :
toute notre persévérance, les détresses, les difficultés et les
angoisses, les coups de bâton, la prison et les émeutes, les
fatigues, les nuits sans dormir et les journées sans manger, la
chasteté, la connaissance de Dieu, la patience, la bonté, la
sainteté de l'esprit, la sincérité de l'amour, la loyauté de la
parole, la
puissance qui vient de Dieu ; nous nous présentons avec les armes
des justes pour attaquer et pour nous défendre, dans la gloire et
le mépris, dans la bonne et la mauvaise réputation. On
nous traite de menteurs, et nous disons la vérité ; de gens
obscurs, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et
nous sommes bien vivants ; on nous punit, mais sans nous faire mourir
; on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres,
et nous faisons tant de riches ; démunis
de tout, et nous possédons tout.
(2Corinthiens 6) »
Le
chrétien, au plus fort de l'épreuve, à cause du Nom de Jésus,
possède TOUT en effet, car Il a Dieu en lui, et Dieu est « Tout
- Puissant » en Amour.
Amen,
je vous le dis :Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs
péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si
quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de
pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »
Nous
y sommes ! Le péché contre l'Esprit Saint, c'est donc cette
propension que nous rencontrons, hélas assez souvent dans notre
humanité, à nier l'évidence, la railler, la détourner pour
tenter d'acculer notre frère et nous dédouaner nous-mêmes !Lui
faire appeler Mal le Bien, et Bien le Mal ! La perversion de
l'esprit humain peut aller jusque là . Persécutés de la sortes,
des sœurs, des frères, arrivent à être troublés et à se
demander où ils en sont, s'ils sont vraiment en Dieu, d'où cette
évidente nécessité de se faire accompagner spirituellement pour ne
pas tomber dans le piège.
Jésus
parla ainsi parce qu’ils avaient dit :« Il est possédé par un
esprit impur. Jésus
possédé par le Mal, voilà le comble du Mal justement ! Jésus,
le Saint de Dieu, Jésus, l'égal du Père, la deuxième Personne de
la Très Sainte Trinité, venu pour libérer l'humanité de ses
chaînes, Jésus accusé d'être sous l'emprise d'un esprit impur
cela devrait nous scandaliser ! Or nous lisons et relisons ce
passage de l’Évangile sans broncher, comme n'importe quelle autre
péricope, , nous voyons bien un abus mais rentrons-nous en
nous-mêmes, pour discerner les situations de vie, dans notre propre
vie, où nous accusons l'autre sans honte, pour détourner
l'attention de nos propres agissements !
Il est plus facile de voir la paille dans l’œil du voisin que la
poutre qui obstrue le nôtre,
dit Jésus, il est plus facile de faire d'un bien un mal pour
démolir notre sœur, notre frère quand la sainteté de
celle-ci, celui-ci, nous dérange et nous remet en question sans que
l'intéressé le veuille d'ailleurs ! Nous pouvons être très
« tordus parfois » dans nos pensées, dans nos
comportements...
Ici,
la sainteté de Jésus perturbe tellement que le bruit parcourt la
région au point que
Marie, accompagnée de ses proches se laisse
entraînée pour Le ramener à la raison :
»Alors arrivent sa mère et ses frères.Restant au-dehors, ils le
font appeler. Une foule était assise autour de lui ;et on lui
dit :« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :ils te
cherchent. » Mais il leur répond :« Qui est ma mère ? qui
sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient
assis en cercle autour de lui,il dit :« Voici ma mère et mes
frères. Celui qui fait la volonté de Dieu,celui-là est pour
moi un frère, une sœur, une mère !
Jésus,
ne se laisse pas démonter , comme dans l'épisode de ses échanges
avec les Docteurs de la loi à l'âge de 12 ans, Jésus, par son
comportement et par Sa Parole, reprend la même attitude :"
Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être
dans les choses de mon Père? (Luc 2)ce
qui est traduit ici par :«
Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du
regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,il dit :«
Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de
Dieu,celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère !
C'est
le même esprit qu'à l'époque de Ses 12 ans . Le bonheur de Jésus
est
d'être dans la volonté du Père.
Et, détrompons-nous, n'allons pas détourner Sa pensée, Jésus ne
remet pas Marie en question, Il sait que Sa Mère , dès l'instant de
Sa conception est dans la volonté du Père :"
Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon votre parole!
" (Luc
1)
Jésus
tient à affirmer d'une part qu'Il accomplit encore et toujours la
volonté de Son Père:
«
Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et
d'accomplir son œuvre.
(Jean 4)
« je
ne cherche pas à faire ma propre volonté, mais la volonté de celui
qui m'a envoyé. (Jean
5)
« je
ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire
la volonté de celui qui m'a envoyé. (Jean
6)
« que
ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » (Luc
22)
et,
sans nier ce qui Le relie à Marie Sa Mère, Il veut faire comprendre
que tous ceux qui,
comme Lui-même, comme Marie font la volonté du
Père, tous ceux-là Lui sont aussi proches que sa propre Mère ,
ils deviennent Celui
qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une
sœur, une mère !
Jésus nous montre ici que les liens familiaux, si importants
soient-ils, doivent s'effacer parfois si nous voulons, accomplir la
volonté de ce Père qui nous aime et qui sait, Lui, ce qui est le
meilleur pour nous !
Pour
devenir un vrai disciples, il nous faut regarder Marie et entendre ce
qu'elle nous dit dès le début de la vie publique de Jésus :
« faites
tout ce qu'Il vous dira »
Marie qui, avec les autres
disciples, est disponible, assidue à la prière, dans l’attente du
don de l’Esprit Saint.
Marie
est première dans la famille spirituelle. elle est à la première
place dans l’immense cortège des amis de Dieu. Elle est appelée
Reine des Apôtres, des Martyrs et des Saints de Dieu.
Suis-je,
sommes-nous sœur, frère , mère de Jésus dans notre quotidien ?
Suis-je, sommes-nous de ceux qui cherchent vraiment à accomplir la
volonté de Dieu dans tous les détails de la vie ? N'hésitons
pas à nous poser ces questions et à tenter d'y répondre , en
vérité, sous le regard de Marie ! Elle nous montrera le
chemin !
La
première en chemin,
Marie tu nous entraînes
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).
La première en chemin, en hâte tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.
Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de l'annonce,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).
La première en chemin avec l’Église en marche
Dès les commencements, tu appelles l'Esprit!
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de ce monde,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).
L'Ermite
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