FÊTE
DU TRES SAINT SACREMENT
(Jn 6, 51-58)
Cette
fête, du Corps du Christ a été instituée au XIIIe siècle, le but
était de valoriser la dévotion à la Sainte Eucharistie. Le Saint
Curé d'Ars, en son temps, disait : « Il
n'y a rien de plus beau que l'Eucharistie, on en mourrait d'amour. »
Avant
de passer ses journées au confessionnal, le Saint Curé, les passait
à prier silencieusement dans son église face au tabernacle. « Si
le Seigneur a institué le sacrement de l’Eucharistie c’est pour
nous faciliter l’accès à sa personne, à sa grâce, à ses
bienfaits, encore faut-il le reconnaître et le respecter pour
bénéficier de ses secours. »
disait-il.
Quant
à Saint Pie X, en 1910, il ouvre l’accès à la communion dès
l'âge de raison :

Il demande et encourage la communion des petits enfants : « Dès qu’un petit enfant sait discerner le pain Eucharistique du pain ordinaire, il a ce qu’on appelle l’âge de raison. Or, à l’âge de raison, l’enfant doit, comme tous les fidèles, se confesser et communier une fois par an. Les petits enfants peuvent communier, les petits enfants doivent communier. Jésus les aime d’un amour de prédilection. »
En 1912, la France eut un geste d’une délicatesse unique dont Pie X fut bouleversé : quatre cents petits français, garçons et filles, venaient en pèlerinage à Rome pour remercier le Pape qui leur avait permis de recevoir la Sainte Eucharistie. Pie X les reçut tous au Vatican et leur parla lui-même en français : « Puisque Dieu est la pureté sans tache, celui qui s’unit à Jésus dans la Sainte communion, s’élevant comme une innocente colombe des eaux fangeuses de ce monde misérable, s’envole et va se réfugier dans le sein de Dieu, de celui qui est plus pur que les neiges immaculées qui couvrent
Je
rends grâce pour mes parents, mes éducateurs qui m'ont donné, dès
la petite enfance ce goût, cet attrait, pour la Très sainte
Eucharistie,ce don merveilleux que Jésus fait de Lui-même à notre
humanité. C'est une grâce insigne, Jésus est vraiment avec nous
comme Il nous le déclare dans l’Évangile,
jusqu'à la fin des temps. Il
n'est pas rare que montent à ma mémoire, des cantiques
eucharistiques de cette enfance : « le
voici l'Agneau si doux, le vrai pain des anges, du ciel, Il descend
pour nous, adorons-Le tous »
Quand on a été nourri très jeune de cette manière on est marqué
jusque dans les plus minuscules fibres de son être, c'est dire notre
responsabilité vis–à-vis des enfants que nous enseignons ou que
nous côtoyons ! Donne-nous, Jésus, d'être de véritables
passeurs d'amour, du véritable amour !
Jésus
disait aux foules des Juifs : « Moi, je suis le pain
vivant,qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce
pain, il vivra éternellement.
Pourquoi
dire
« il vivra éternellement » ! Parce
que recevoir l'Eucharistie, c'est recevoir Jésus, qui est l'Alpha et
l'Oméga de tout ! Recevoir l'Eucharistie, c'est recevoir le
ciel !
Le
pain que je donnerai,c’est ma chair, donnée pour la vie du
monde. »Les Juifs se querellaient entre eux « Comment
celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus
leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si
vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,et si vous ne buvez
pas son sang,vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma
chair et boit mon sang a la vie éternelle ;et moi, je le
ressusciterai au dernier jour.
Nous
passons de
« vivra éternellement » à « a la vie éternelle »
Jésus est Dieu, Jésus comme tel « EST » de toujours à
toujours, Il est cette vie éternelle, L'accueillir dans
l'Eucharistie, c'est Le recevoir tout entier tel qu'Il est ! Les
mots sont très limités pour exprimer la grandeur de ce qui se
passe en recevant L'Eucharistie : le ciel, la vie éternelle en
soi ! Quelle merveille ! Quelle grandeur ! C'est un
vrai miracle, et ce miracle est quotidien pour qui le désire !
C'est chaque jour que nous pouvons accueillir ce don si nous le
voulons ! On ne le dit pas assez, pourtant de nombreux
chrétiens, de toutes conditions, de tous âges, sont aimantés par
ce don et s'organisent pour en vivre au maximum !
En
effet, ma chair est la vraie nourriture,et mon sang est la vraie
boisson. Comme
le pain
le
Seigneur ton Dieu te l’a imposée
pour te faire passer par la pauvreté ;
il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur :
allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim,
et il t’a donné à manger la manne
– cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue –
pour que tu saches que l’homme
ne vit pas seulement de pain,
mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
pour te faire passer par la pauvreté ;
il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur :
allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim,
et il t’a donné à manger la manne
– cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue –
pour que tu saches que l’homme
ne vit pas seulement de pain,
mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
Dt
8
N'est-ce
pas ce qu'annonce ce très beau passage du Deutéronome ? Ne
préfigure-t-il pas Jésus PAIN DU CIEL. Comme Dieu Trine nourrit Son
peuple affamé dans le désert, Jésus nourrit son peuple sur sa
route terrestre ! La différence ? Le Peuple de Moïse
était affamé , le sommes-nous aujourd'hui, gavés comme nous le
sommes matériellement ? Hélas, même quand nous avons peu,
nous avons trop et si nous manquons nous cherchons les biens de ce
monde et non le seul Bien qui peut combler notre être. Demandons à
Jésus Lui-même de nous donner ce goût, cette faim de l'âme qui
veut vivre de tout son être en union avec ce Dieu d'amour !
Demandons-Lui de nous saisir profondément, de faire de chacun de
nous des témoins de ce don merveilleux ! Et par respect de la
conscience d'autrui,(faux respect) , par timidité, ne privons pas
nos malades de cette grâce sans pareille, éveillons au moins le
désir en proposant, la réponse appartient évidemment à la
personne concernée. Que de personnes partent aujourd'hui sans le
viatique, des deux côtés, on a peur, soit de demander, soit
d'offrir ! Demandons la grâce d'être ou de devenir des apôtres
de l'Eucharistie !
L’Eucharistie
(du grec ancien "eukharistia" = action de grâce) est, pour
les Orthodoxes, les Catholiques, les Anglicans, et d'autres Églises
chrétiennes qui y reconnaissent un sacrement, l’actualisation du
sacrifice du Christ, offert en sacrifice sur la croix et ressuscité.
Elle se fonde sur la Cène, le dernier repas de Jésus avec
ses apôtres
Le
passage qui s’opère du pain au Corps et du vin au Sang reproduit à
sa manière sacramentelle le passage de l'ancien monde au monde
nouveau, qu'a franchi le Christ en allant par la mort vers la vie.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père,de même celui qui me mange,lui aussi vivra par moi.Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père,de même celui qui me mange,lui aussi vivra par moi.Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Quand
nous mangeons le Corps du Christ nous sommes assimilés à qui Il
est, Christ nous transforme, nous éduque. Quand nous mangeons du
pain , base de notre alimentation, ce pain façonne notre corps, nous
devenons lui, il devient nous ! Quand nous mangeons le corps du
Christ nous sommes transformés mais, comme nous avons la nuque
raide, comme le disait l'un des textes de dimanche dernier, il faut
du temps, beaucoup de temps pour cette transformation ;

En
effet, quand le grand prêtre portait dans le sanctuaire le sang des
animaux en sacrifice pour le péché, c’est en dehors de l’enceinte
que leurs corps étaient brûlés.
C’est
pourquoi Jésus, lui aussi, voulant sanctifier le peuple par son
propre sang, a souffert sa Passion à l’extérieur des portes de la
ville.
Eh
bien ! pour aller à sa rencontre, sortons en dehors de
l’enceinte, en supportant l’injure qu’il a subie.Car la ville
que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous
recherchons la ville qui doit venir.En toute circonstance, offrons à
Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire les
paroles de nos lèvres qui proclament son nom.
(Hébreux 13,10-15).
Le
fait de manger un repas en souvenir du Seigneur et de croire en la
présence du Christ en rompant le pain est universel dès les
premiers temps de l'Église chrétienne. La Didachê,
un apocryphe des premiers temps chrétiens, se réfère deux fois
assez longuement à l'Eucharistie.
La
fête du Corpus Christi, la Fête-Dieu, s’est développée pour
mettre en valeur la dévotion à la Sainte Eucharistie. Elle s’est
employée à célébrer la présence toute spéciale
de Jésus à
travers les signes que sont le pain et le vin qui deviennent à
chaque messe le Corps et le Sang du Christ. Présence incroyable,
présence mystérieuse, accessible dans la foi au Saint-Sacrement du
Corps et du Sang du Christ.
Frères,
la coupe de bénédiction que nous bénissons,
n’est-elle pas communion au sang du Christ ?
Le pain que nous rompons,
n’est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu’il y a un seul pain,
la multitude que nous sommes est un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
la coupe de bénédiction que nous bénissons,
n’est-elle pas communion au sang du Christ ?
Le pain que nous rompons,
n’est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu’il y a un seul pain,
la multitude que nous sommes est un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
1
Co 10
Ce
passage de Saint Paul dit l'incomparable grâce de l'Eucharistie et,
elle montre aussi notre immense responsabilité ! Recevoir le
Corps du Christ c'est être incorporé, c'est devenir très
réellement Son Corps au sens de la personne du Christ comme au sens
du corps constitué des croyants ! Quelle responsabilité est la
nôtre ! Devenir le Corps du Christ, c'est témoigner avec Lui
de l'amour du Père, c'est révéler cet amour, c'est le manifester,
l'exprimer dans toutes nos paroles et nos actes, nous agenouillant
aux pieds de nos frères pour montrer jusqu'où le Père les aime !
C'est aussi, en Jésus, comme Jésus,
s'exposer aux moqueries, aux
crachats, aux violences de toutes sortes, sans mot dire : « Moi,
j'étais comme un agneau docile qu'on emmène à l'abattoir, et je ne
savais pas ce qu'ils préparaient contre moi. » (Jérémie
11) Comme
Jésus, en Jésus, c'est demander la grâce d'aller jusqu'au bout de
l'amour, sans jamais nous décourager, sans baisser les bras « les
yeux fixés sur Jésus » pour
qu'Il ne cesse de nous attirer . Avec Jésus, nous devons devenir
pain, nous laisser manger pour qu'advienne le Royaume de l'Amour.
Prions
les uns pour les autres afin qu'en nous approchant de l'Eucharistie
nous devenions ce que nous recevons :
.
Devenez ce que vous recevez,
Devenez le corps du Christ,
Devenez ce que vous recevez,
Vous êtes le corps du Christ.
1. Baptisés en un seul Esprit,
Nous ne formons tous qu´un seul corps,
Abreuvés de l´unique Esprit,
Nous n´avons qu´un seul Dieu et Père.
2. Rassasiés par le pain de Vie,
Nous n´avons qu´un cœur et qu´une âme ,
Fortifiés par l´amour du Christ,
Nous pouvons aimer comme il aime.
3. Purifiés par le sang du Christ,
Et réconciliés avec Dieu,
Sanctifiés par la vie du Christ,
Nous goûtons la joie du Royaume.
4. Rassemblés à la même table,
Nous formons un peuple nouveau :
Bienheureux sont les invités
Au festin des Noce(s) éternelles.
5. Appelés par Dieu notre Père
À devenir saints comme lui,
Nous avons revêtu le Christ,
Nous portons la robe nuptiale.
6. Envoyés par l´Esprit de Dieu
Et comblés de dons spirituels,
Nous marchons dans l´amour du Christ,
Annonçant la Bonne Nouvelle.
Devenez le corps du Christ,
Devenez ce que vous recevez,
Vous êtes le corps du Christ.
1. Baptisés en un seul Esprit,
Nous ne formons tous qu´un seul corps,
Abreuvés de l´unique Esprit,
Nous n´avons qu´un seul Dieu et Père.
2. Rassasiés par le pain de Vie,
Nous n´avons qu´un cœur et qu´une âme ,
Fortifiés par l´amour du Christ,
Nous pouvons aimer comme il aime.
3. Purifiés par le sang du Christ,
Et réconciliés avec Dieu,
Sanctifiés par la vie du Christ,
Nous goûtons la joie du Royaume.
4. Rassemblés à la même table,
Nous formons un peuple nouveau :
Bienheureux sont les invités
Au festin des Noce(s) éternelles.
5. Appelés par Dieu notre Père
À devenir saints comme lui,
Nous avons revêtu le Christ,
Nous portons la robe nuptiale.
6. Envoyés par l´Esprit de Dieu
Et comblés de dons spirituels,
Nous marchons dans l´amour du Christ,
Annonçant la Bonne Nouvelle.
Puissent,
ces paroles nous saisir totalement et faire de chacun de nous, et du
corps tout entier le miroir du Christ Vivant et vrai, comme jésus
est le miroir du Père : « Philippe,
qui me voit, voit le Père! »Jn
14 Quand , chaque chrétien pourra-t-il dire : « Qui
me voit, voit Jésus ! »
*ce
paragraphe est tiré de notes de lectures.
L'Ermite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire