XXe DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Lc 12, 49-53)
"Jésus disait à ses
disciples :
« Je suis venu apporter
un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà
allumé !"
Feu
de l'Esprit, feu de l'amour, l'Esprit Saint n'est il pas l'Amour au
sein de la Trinité Sainte ? Et n'est-ce pas sous l'apparence de
langues de feu qu'Il descend sur les apôtres ? Mais pour nous
donner pleinement cet Esprit Saint, Jésus doit passer par la
Passion, la mort et ressusciter le troisième jour. Le don de
l'Esprit est à ce prix ! Jésus doit remonter vers le Père !
"Quand
Jésus eut pris le vinaigre, il dit: "Tout est consommé",
et baissant la tête il rendit l'esprit." (Jean 19)
"Il
disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en
lui; car l'Esprit n'était pas encore donné, parce que Jésus
n'avait pas encore été glorifié." (Jean 7)
« Lorsque
le Consolateur que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de
vérité qui procède du Père, sera venu, il rendra témoignage de
moi. (Jean 15)
Sa
mission est de nous enseigner et de nous rappeler tout ce que Jésus
a dit durant son cheminement sur la terre des hommes.
"Mais
le Consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je
vous ai dit." (Jean 14)
Grâce
à la Présence de l'Esprit que nous recevons dès notre baptême –
d'où l'importance du baptême des tout petits – non seulement nous
ne sommes pas orphelins mais Jésus demeure avec nous, en nous !
"Je
ne vous laisserai point orphelins; je viendrai à vous."
(Jean 14)
Jésus
veut voir ce « feu allumé » Il a hâte, parce
qu'Il sait Lui, quelles souffrances L'attendent, Il ne veut pas
reculer, cette Heure est redoutable, mais Jésus, marche délibérément
vers Son Heure , celle du don sans retour pour notre salut. C'est de
« ce baptême de feu » dont Il parle .
Jésus le redoute et le désire !
" Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne
jusqu’à ce qu’il soit accompli !"
Jésus
connaît le prix et le poids de l'Amour et Il ne veut pas que nous
nous trompions d'Amour , car aimer c'est prendre des risques, c'est
s'exposer , Jésus ne l'a-t-il pas expérimenté tout au long de la
Passion ? Qui veut aimer vraiment, doit être prêt au combat :
" Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?"
Pourtant,
ailleurs Jésus nous dit :
"Je
vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne la donne pas comme
la donne le monde. Que votre cœur ne se trouble point et ne
s'effraye point." (Jean 14)
"Je
vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous avez
des tribulations dans le monde, mais prenez confiance, j'ai vaincu le
monde." (Jean 16)
Chaque
fois que Jésus annonce la Paix Il fait justement allusion au combat
qu'elle suppose. La Paix de Jésus a le goût d'une conquête, elle
s'obtient en effectuant des choix, parfois, souvent même,
douloureux. Choisir Dieu, c'est renoncer à la facilité , au laxisme
sous toutes ses formes .
"La
main de notre Dieu fut sur nous, et nous sauva des mains de l'ennemi
et des embûches pendant la route. (Esdras 8)"
"Passez,
passez par les portes; aplanissez le chemin du peuple. Frayez, frayez
la route, ôtez-en les pierres; élevez un étendard sur les peuples".
(Isaïe 62)
"Ton
Dieu, t'a porté, ainsi qu'un homme porte son fils, sur toute la
route que vous avez parcourue jusqu'à votre arrivée en ce lieu.»
(Dt 1)
"Dresse-toi
tes signaux, pose-toi des jalons; Fais attention à la route, Au
chemin par lequel tu as marché. Reviens, vierge d'Israël, Reviens
dans tes villes. Jusques à quand seras-tu errante, Fille rebelle?
Car Jéhovah a créé une chose nouvelle" (Jr.31)
La
paix est un fruit de l'Esprit. Nous avons besoin de l'Esprit Saint
pour devenir et être des femmes et des hommes de paix.
"Le
fruit de l'Esprit, au contraire, c'est la charité, la joie, la paix,
la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la
tempérance. "(Galates 5)
Et
ce fruit, comme tous les autres d'ailleurs, réclame un combat
acharné contre toutes les formes de mal en nous.
"Ceux
qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et
ses convoitises." (Galates 5)
C'est
crucifiant, nous devons nous battre contre nos penchants mauvais et
ceux des autres parfois. Je me souviens de ce prêtre que
j'appréciais vraiment beaucoup, une émule et un successeur du Saint
Curé d'Ars , il avait une organiste au caractère épouvantable, qui
dérangeait pas mal son ministère. Pour ne pas sortir de ses gonds,
bien des fois il serrait son poing dans sa poche, jusqu'à éprouver
de terribles migraines qui se terminaient en crise de foie !
Quels combats ! Jeune religieuse j'ai beaucoup reçu en le
regardant vivre. Jamais une parole blessante ne franchissait ses
lèvres, jamais un mouvement d'humeur, une impatience !
Jésus
parle souvent de la paix, Jésus offre la paix, donne la paix,
rassure avec des paroles de paix
"
Ta foi t'a sauvée, va en paix. (Luc 7)
Après
la résurrection lorsqu'Il se manifeste aux apôtres Jésus offre
cette paix qui vient de son être profond, qui vient du Père :
"Il
leur dit une seconde fois: "Paix avec vous!" Comme mon Père
m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." (Jn 20)
"
Paix à vous ! " Saisis de stupeur et d'effroi, ils croyaient
voir un esprit. » (Lc 24)
Il
demande à ses disciples et, par conséquent à chacun de nous, de
répandre la paix, d'annoncer la paix, de faire la paix :
"Et
s'il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui; sinon,
elle reviendra sur vous. Demeurez dans cette maison, mangeant et
buvant de ce qu'il y aura chez eux, car l'ouvrier mérite son
salaire. Ne passez pas de maison en maison."
(Lc 10)
Jésus
serait-Il en contradiction avec Lui-même quand Il précise :
"Non,
je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront
divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :le père contre le fils et le fils
contre le père,
la mère contre la fille et la fille contre la
mère,la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre
la belle-mère. »
Non,
bien sûr, Jésus n'est pas en contradiction, mais Il sait, qu'au
sein – même des familles Sa Parole entraînera des divisions, Elle
ne sera pas partagée par tous les membres. Certains respecteront les
engagements des
uns, d'autres s'y opposeront et nourriront des
tensions qui pourront devenir haineuses. Je me souviens de cet
adolescent qui envisageait le sacerdoce et qui est d'ailleurs allé
au bout de son désir. Sa maman, le soutenait discrètement, mais son
papa partageait les oppositions de cousins très proches qui, pour le
provoquer, venaient souvent le vendredi en apportant une partie du
repas . Pendant le Carême, ils apportaient de la charcuterie et bien
sûr de la viande, lui, malgré les sarcasmes prenaient seulement des
légumes ce jour-là ! Suivre Jésus, je le disais plus haut
suppose des choix radicaux qui, malgré notre bonne volonté nous
opposent et peuvent, parfois nous marginaliser ! Ailleurs, Jésus
nous avertit :
« Le
frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les
enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir.
Mc 13,12
« Quand
on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les
autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous
défendrez ni de ce que vous direz; Lc 12,
11 »
« Mais,
avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous
persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en
prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à
cause de mon nom." Lc 21,12
Et
la Lettre aux Hébreux de ce jour nous dit quelque chose de très
profond :
courons
avec endurance
l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l’origine et au
terme de la foi.
Méditez
l’exemple
de celui qui a enduré de la part des pécheurs une
telle hostilité,
et vous ne serez pas accablés par le
découragement.
Vous
n’avez pas encore résisté jusqu’au sang
dans votre lutte
contre le péché.
Ce
dernier verset s'impose souvent à ma prière, à mon esprit. Qui
d'entre nous peut affirmer avoir, ne serait-ce qu'une fois, lutter
jusqu'au sang contre le péché ? Alors, chers amis, retroussons
les manches de notre cœur et jetons-nous sérieusement dans ce
combat pour répandre autour de nous, la paix de Jésus !
(Ps
39, 14b)
D’un
grand espoir,
j’espérais le Seigneur :
il s’est
penché vers moi
pour entendre mon cri.
Il
m’a tiré de l’horreur du gouffre,
de la vase et de la
boue ;
il m’a fait reprendre pied sur le roc,
il a
raffermi mes pas.
Dans
ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre
Dieu.
Beaucoup d’hommes verront, ils craindront,
ils auront
foi dans le Seigneur.
Je
suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es
mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !
L'Ermite
P.S
Peut-être trouverez-vous qu'il y a beaucoup de références
bibliques dans cette réflexion ! L’Écriture Sainte ne
doit-elle pas être notre référence constante, notre nourriture de
base, notre Pain quotidien ? Donne-nous, s'Il te plaît
Seigneur, notre Pain quotidien, fais-nous vivre de et par ce Pain !
Amen !
" Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !"
" Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?"
monde." (Jean 16)

"Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :le père contre le fils et le fils contre le père,
la mère contre la fille et la fille contre la mère,la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
uns, d'autres s'y opposeront et nourriront des tensions qui pourront devenir haineuses. Je me souviens de cet adolescent qui envisageait le sacerdoce et qui est d'ailleurs allé au bout de son désir. Sa maman, le soutenait discrètement, mais son papa partageait les oppositions de cousins très proches qui, pour le provoquer, venaient souvent le vendredi en apportant une partie du repas . Pendant le Carême, ils apportaient de la charcuterie et bien sûr de la viande, lui, malgré les sarcasmes prenaient seulement des légumes ce jour-là ! Suivre Jésus, je le disais plus haut suppose des choix radicaux qui, malgré notre bonne volonté nous opposent et peuvent, parfois nous marginaliser ! Ailleurs, Jésus nous avertit :
« Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz; Lc 12, 11 »
« Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom." Lc 21,12
l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l’origine et au terme de la foi.
de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité,
et vous ne serez pas accablés par le découragement.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang
dans votre lutte contre le péché.
j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi
pour entendre mon cri.
de la vase et de la boue ;
il m’a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d’hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !
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