samedi 2 juillet 2016

PAIX A CETTE MAISON !

XIV e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

(Lc 10, 1-9)



Ce passage d’Évangile fait suite à de celui de dimanche dernier. Jésus marche vers Jérusalem, Il appelle et envoie, ce faisant, Il parle clairement, Il précise bien les conditions et montre les difficultés que rencontreront les missionnés. Jésus n'est pas de ceux qui feraient miroiter l'appel entendu, non, Jésus est vrai : « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie » , Il prévient Ses envoyés des difficultés auxquelles ils seront confrontés ! Jésus prend toutefois quelques précautions :


 « le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. "Ses messagers ne partent pas en solitaires, ils sont envoyés deux par deux. C'est une mesure de prudence, ils peuvent se concerter pour les décisions à prendre, se soutenir dans la fatigue, se relayer dans la conversation, s'entraider dans les éventuelles difficultés, s'éclairer dans les doutes, et surtout, faire Église dans la prière, se rappelant cette Parole du Maître :   « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom Je suis au milieu d'eux » Mt 18,20 Les disciples savent, que, même éloignés, l'Esprit de Jésus est avec eux !
Et nous, sommes-nous convaincus, de n'être jamais seuls ? Avons-nous foi en cette Présence du Christ au cœur de nos vies ? Faisons-nous le silence nécessaire pour L'entendre parler à notre cœur ? Lui demandons-nous Ses lumières, l'assistance de Son Esprit ? Jésus est là, dans le Temple de mon cœur et trop souvent je Le laisse seul, je L'ignore même, j'avance sans Lui demander son point de vue, ce qu'Il attend, ce qu'Il espère, ce qu'Il veut !
Dès cette heure, Jésus invite Ses disciples à une prise de conscience sur l'ampleur de la mission, et sur la pauvreté des moyens : « Il leur dit :
« La moisson est abondante,mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Nous sommes en présence de trois éléments d'envergure :

- la moisson est abondante : la Bonne Nouvelle de l'amour du Père doit être annoncée au monde entier
- nous sommes peu nombreux : face à cette immense tâche nous sommes une poignée, c'est dérisoire et toujours vrai aujourd'hui ! Nous sommes ce petit reste d'Israël !
- priez : priez qui ? Priez le Maître de la moisson, et le Maître c'est le Père c'est vers Lui que nous devons orienter nos supplications pour que des cœurs généreux se lèvent pour participer à cette œuvre du Salut. Jésus

est l'Envoyé du Père, le Maître, c'est Son Père et notre Père. Le Père ne s'impose pas, c'est pour cette raison qu'il est important de Lui demander Ses grâces, de L'appeler, de Lui exposer nos besoins et ceux du monde. C'est par respect de notre liberté que nous sommes invités à faire cette démarche. Il suffit de réfléchir tant soit peu pour le comprendre. Soi-même, dans les relations, n'attend-on pas l'éveil d'un désir chez l'autre pour nous porter à « son secours » ? N'avons-nous pas coutume de dire : « je ne veux pas m'imposer , au moindre signe, je serai là ! » Dieu Père, de qui vient tout bien, agit de la même façon, IL ne nous impose rien, Il nous espère sans cesse, écrit quelque part le Père Paul BAUDIQUEY. Alors supplions Notre Père d'envoyer des ouvriers à Sa Moisson, Il ne peut pas, ne pas répondre à notre attente.

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,et ne saluez personne en chemin.


La mission confiée n'est pas facile, Jésus ne le cache pas,« pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté.Par elle, le monde est crucifié pour moi,et moi pour le monde. » Ga 6 les disciples seront confrontés au rejet, comme Jésus l'a été Lui-même . « A partir de ce moment ils cherchaient à le faire mourir » Quoiqu'il en soit, ils doivent faire preuve de douceur, de bienveillance, d'humilité, comme Jésus «  doux et humble de cœur »  
En vivant au jour le jour, non seulement ils imiteront Jésus « qui n 'avait pas une pierre où reposer sa tête » mais ils témoigneront du seul essentiel : « Dieu ! ». «Cherchez d’abord le Royaume et sa justice et
le reste vous sera donné par surcroît » lisons-nous chez St Matthieu 
Quoiqu'il en soit, quelles que soient les situations, le disciple doit annoncer, porter , répandre la Paix de Jésus. Nous devons croire que la Paix est Signe de la Présence de Jésus, non pas une Paix facile, mais la paix que Jésus répand dans nos cœurs et communique partout où se trouve un de Ses amis ! Toutefois, certains peuvent la refuser et chercher le conflit, notre rôle est d'apaiser, de ne pas alimenter la guerre, et si nous ne sommes pas écoutés, de nous retirer en priant pour ceux qui refusent la paix , nous manifestons ainsi notre désintéressement et nos interlocuteurs, s'ils sont honnêtes, comprennent qu'ils sont libres d'accueillir ou non le message.



Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord :‘Paix à cette maison.’S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
C'est à dire qu'elle ne vous quittera pas et vous pourrez continuer à l'offrir et votre cœur restera serein.Oui, Jésus fait de chacun de nous des messagers de paix, des messagers de l'Amour, des porteurs de Lumière !
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;car l’ouvrier mérite son salaire.Ne passez pas de maison en maison.Le disciple doit apprendre à se contenter de ce qui lui est offert sans chercher une quelconque gloriole, il est au service de l'Amour et ne doit rien retenir pour lui, ne pas tenter d'en retirer un profit quel qu'il soit, le but de sa mission est de révéler l'Amour du Père, c'est pour cela que Jésus est venu, c'est pour cela qu'Il nous envoie. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur :‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »

Réjouissez-vous avec Jérusalem !

Exultez en elle, vous tous qui l’aimez !...
vous goûterez avec délices
à l’abondance de sa gloire.
    Car le Seigneur le déclare :
« Voici que je dirige vers elle
la paix comme un fleuve
et, comme un torrent qui déborde,
la gloire des nations. »
Vous serez nourris, portés sur la hanche ;
vous serez choyés sur ses genoux.
    Comme un enfant que sa mère console,
ainsi, je vous consolerai.
Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés.
    Vous verrez, votre cœur sera dans l’allégresse ;
et vos os revivront comme l’herbe reverdit.
Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs.


Isaïe

L'Ermite

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