XV
e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Lc 10, 25-37)
« Au
même moment, il tressaillit de joie par
l'Esprit-Saint, et il dit: " Je vous bénis, Père, Seigneur du
ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages
et aux prudents, et les avez révélées aux simples. Oui, Père, car
tel fut votre bon plaisir. Toutes choses m'ont été remises par mon
Père; et personne ne sait ce qu'est le Fils, si ce n'est le Père,
ni ce qu'est le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils
aura bien voulu le révéler. "
Et
se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier: "
Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le dis,
beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous, vous
voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont
pas entendu. (Luc 10)
Telle
était la conclusion de l’Évangile de dimanche dernier (version
longue). Les disciples ont vécu des moments très forts, Jésus en
est bouleversé, Il
éprouve
une joie profonde qu'Il fait remonter vers le Père puis Il leur
adresse une béatitude se réjouissant des grâces qui leur sont
accordées !

Son
intention n'est pas de découvrir, mais de gêner Jésus, de Le
mettre dans l'embarras. Nous rencontrons cela plusieurs fois
dans les Évangiles, c'est dire la prétention de l'entourage de
Jésus et nous ne devons pas hésiter à nous arrêter pour regarder
au plus profond de notre être, les raisons qui nous font parler,
agir … Il n'est pas inutile de se demander ce qui motive nos
démarches, nos questions … Désirons-nous grandir dans l'Amour et
faire grandir nos frères ou bien cherchons-nous à colporter
des nouvelles, à mettre dans l'embarras, à écraser nos semblables … Nous sommes seuls à pouvoir répondre et, en cette année de la Miséricorde, nous sommes invités à ajuster nos vies aux paroles vivifiantes et dynamisantes de l’Évangile. Acceptons de nous remettre en question, d'être vrais, profondément vrais et lucides, avec nous-mêmes et avec nos frères.
des nouvelles, à mettre dans l'embarras, à écraser nos semblables … Nous sommes seuls à pouvoir répondre et, en cette année de la Miséricorde, nous sommes invités à ajuster nos vies aux paroles vivifiantes et dynamisantes de l’Évangile. Acceptons de nous remettre en question, d'être vrais, profondément vrais et lucides, avec nous-mêmes et avec nos frères.
« Maître,
que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
Jésus
ne se laisse pas enfermer. Comme souvent, Il ne répond pas à la
question, mais renvoie son interlocuteur à la loi de Moïse, n'a
t-il pas dit : « Je ne
suis pas venu abroger la loi mais la
parfaire ».Tout ce que dit la Loi est bon, mais Jésus
va plus loin.
L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
Pour
le moment Jésus s'arrête là, Il sait que cet homme cherche le
conflit, aussi avance-t-Il à son pas.
Savons-nous
régler notre marche au rythme de celui de nos frères ?
Savons-nous attendre le « bon moment » pour poser la
bonne question ? Pour permettre à l'autre de grandir.
Le
P.Leclerc ancien Curé de Notre Dame de Paris, écrivait dans son
livre « Sous le soleil de Dieu » (je cite de mémoire)
« il ne sert à rien de tirer sur les pétales d'une fleur pour
hâter son éclosion, agir ainsi c'est la faire faner avant de
naître. »
L'éducation
demande beaucoup de patience, beaucoup de délicatesse, de finesse,
de respect. C'est ainsi qu'agit Jésus avec chacun de nous, ne
craignons pas de faire de même ! Et nous vivrons !
Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
Que
de fois ne cherchons-nous pas à avoir le dernier mot ! C'est
une attitude puérile, de
domination aussi. Là encore, Jésus ne se laisse pas prendre au
piège, Il répond par une histoire – notons Sa présence d'esprit
– qui devrait retourner la situation et, s'il est honnête, notre
homme, comme « une crêpe » !
Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
‘Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.’
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »
Jésus
avance finement, Il met en scène, un prêtre sensé donner
l'exemple, un Lévite lequel dans le service synagogal est appelé à
la lecture de la Loi immédiatement après un cohen,
le prêtre par excellence, dont le lévite est le desservant. Vient
enfin le Samaritain un étranger, quelqu'un qui, comme tel, est
regardé de travers, quelqu'un de qui on n'attend
rien et que l'on évite. Et c'est celui-là que Jésus choisit pour
donner une discrète leçon à notre Docteur de la Loi ! Le
prêtre, le Lévite sont passés sans prêter attention à cet homme
en difficultés, le Samaritain non seulement panse ses plaies mais il
prend en charge l'ensemble des soins. Il le met en sécurité dans
une hôtellerie et se chargera de la note !
Jésus
peut maintenant interroger le Docteur, lui demander d'exercer son
discernement et, de cette façon, retourner la situation. « Lequel
des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux
mains des bandits ? »
Celui
qui voulait piéger Jésus n'a pas d'échappatoire, il ne peut nier
l'évidence et sa réponse tombe , sans équivoque :« Celui
qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Celle
de Jésus ne tarde pas et met son interlocuteur face à
lui-même :« Va,
et toi aussi, fais de même. »
L'incident est clos, notre homme n'a plus rien à dire !
Car
Dieu a jugé bon
qu’habite en lui (Jésus)toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
qu’habite en lui (Jésus)toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
Mais
que veut nous dire Jésus à nous, les chrétiens de tous les temps à
travers cette Parabole ? Jésus, comme toujours, ne parle pas au
seul Docteur de la Loi en question, Jésus nous rejoint chacun là où
nous sommes et dans notre cheminement tel qu'il est et là où
nous en sommes. Je pense que Jésus nous invite à ne pas faire
de différences entre les hommes, comme l'écrit Saint Paul dans sa
lettre aux Galates :
«Il
n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni
esclaves, vous êtes tous un en Jésus-Christ»
.
Dieu n'établit aucune différence entre les hommes, chaque personne
est unique, chaque personne est précieuse, elle a du prix à Ses
yeux : « Parce
que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t'aime" (Isaïe
43)
A
nous d'entendre le message, de le faire vivre en notre chair« Elle
est tout près de toi, cette Parole, afin que tu la mettes en
pratique » (Dt
30, 10-14). e terroriste lui-même a
du prix , nous avons le devoir de le prendre en charge dans la prière
pour qu'il se convertisse et qu'il vive ! Jésus a versé son
sang pour lui, pour moi, pour
chacun de nous
.
« Le
Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme
certains le pensent; au contraire, il fait preuve de patience envers
nous, voulant qu'aucun ne périsse mais que tous parviennent à la
repentance. » P
2,9
«
Dans toutes ces épreuves nous sommes
plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. Car j'ai
l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les
anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses
à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni
aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu
dans le Christ Jésus Notre-Seigneur. (Romains
8)
N'oublions
pas la recommandation de Jésus :
« Va,
et toi aussi, fais de même. »
Les
préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
AMEN !
L'Ermite
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