CINQUIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
(Lc 5, 1-11)
En
ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
Je
suis toujours émerveillée par l'empressement des foules pour se
tenir en présence de Jésus et « dévorer » Ses
paroles. Je m'interroge sur ma propre faim et sur l'intensité de mon
désir d'être et de rester, en Sa compagnie ! Jésus comble nos
vies, « pas un cheveu ne tombe de notre tête sans son
bon vouloir » à quel point désirons-nous nous
« perdre » en Lui ? « ne gardez
de vous rien de vous, écrit St François d'Assise, afin que vous
reçoive tout entier Celui qui se donne à vous tout entier » !
Donne-nous,
Seigneur, de nous perdre en Toi !
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.

Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Pensons-nous
que Jésus ignore cette pêche infructueuse ? Non, je ne le
crois pas, il me semble qu'Il veut permettre ici une expérience
spirituelle qui marquera Ses compagnons, et les compagnons de Ses
compagnons
jusqu'à la fin des temps. Quand Jésus parle et agit, Il
voit bien au-delà que l'immédiat, Il nous voit nous, et chacun
d'entre nous, et c'est à nous que Jésus dit aujourd'hui, et qu'Il
redira demain, et jusqu'à la fin des temps :« Avance
au large,et jetez vos filets pour la pêche. » Oui, qui
que tu sois, où que tu sois, avance au large, fais-moi confiance, tu
ne verras pas nécessairement le fruit de ton travail (prière,
annonce, visites,) mais sème largement, des graines lèveront, elles
porteront du fruit et un fruit qui demeure. Il arrivera même, que la
graine germera au dernier instant, qu'importe, l'essentiel c'est la
germination, que tu la vois ou non. D'ailleurs, il est presque
meilleur de ne pas le voir, cela nous maintient dans l'esprit « du
serviteur et du serviteur inutile » de l’Évangile.Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.

-
puisque tu le dis, je le fais ! sur ta parole, je
vais jeter les filets
-
et, sans doute le plus important, les apôtres ont pris
Jésus avec eux, Jésus est à bord et quand Jésus
est là, je ne crains rien !
Les
apôtres ne discutent pas, « nos efforts ont été vains,
mais sur TA PAROLE nous avançons, nous avons confiance en Toi, ce
que Tu nous demandes nous l'accomplissons quelles que soient nos
réticences, et les bonnes raisons de ces réticences ! »
Voilà une conduite à imiter, à faire nôtre ...nous ne comprenons
pas ce qui nous est proposé, demandé, mais après avoir prié, nous
avançons au large, Jésus est avec nous ! Là est la clef :
Jésus avec nous, Jésus en nous ! La pêche devient fructueuse
quand Jésus est bord, et cela, d'une façon ou d'un autre !
Nous ne voyons pas nécessairement le fruit, mais il y en a toujours
un, c'est le temps des longs mûrissements ! Souvent, des années
après une rencontre, la personne (le poisson) touchée témoigne,
elle fait même des prouesses pour rejoindre la personne qui, au nom
de Jésus, a marqué sa vie ! Prenons Jésus dans
l'embarcation de notre vie, et avançons avec Lui, notre vie
portera de fruit et un fruit qui demeure. Il faudra même parfois
appeler à l'aide :
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.

et jetez vos filets pour la pêche. ». Oui, bien sûr, il le serait, Jésus n'a pas vraiment besoin de nous, Il nous honore quand Il nous appelle à participer à l’Évangélisation de l'humanité, mais Jésus trouvera toujours la manière d'annoncer l' Amour du Père,toutefois, Il ne veut pas le faire sans nous !
à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
les associés de Simon.
Quand
Jésus est VRAIMENT à bord, Sa sainteté, Sa générosité,
deviennent le révélateur de notre indigence, nous prenons
conscience (comme Pierre ici) de nos manques et nous tombons à ses
pieds, comme Pierre, comme Isaïe :« Malheur à
moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, »
Et c'est quand je me crois sincèrement perdu, que je suis
réellement sauvé parce que Jésus a toute la place, et peut
travailler, ciseler, façonner Son œuvre, la Sienne,
je ne suis plus, c'est Lui, Jésus, qui vit, pense, agit, aime en
moi ! « si je vis, ce n'est plus moi qui
vis, c'est le Christ qui vit en moi ». Écrit St Paul
aux Galates ch 2 v 20.
Demandons
cette grâce , les uns pour les autres. Et ne croyons pas qu'elle
soit réservée aux seuls consacrés, prêtres, religieux,
religieuses, cette grâce c'est celle de notre baptême à faire
fructifier .
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
Jésus,
nous le verrons bien des fois dans l’Évangile, a l'art de
retourner les situations : Matthieu, Zachée, Marie Madeleine,
la Samaritaine...

Avec
Pierre, Paul, Augustin, François, Charles de Foucault, Thérèse
d'Avila, et tant d'autres, réjouissons-nous de prendre Jésus à
bord, Il fera de grandes choses en nous, avec nous pour la gloire du
Père, car c'est cela l'important : la gloire du Père !
L'Ermite
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