PREMIER DIMANCHE DE CARÊME 2016
(Lc 4, 1-13)
Merveille,
merveille que fit pour nous le Seigneur !
Merveille,
merveille que fit pour nous le Seigneur !
Puissions-nous
aborder ce Carême dans l'action de grâce, car il s'agit, vraiment
d'un temps de grâce offert par l’Église pour descendre
sérieusement en soi, au plus profond de soi, pour prendre le temps
de se recueillir, c'est-à-dire de rassembler toutes ses énergies,
pour vivre cette étape liturgique le regard fixé sur Jésus .
Je demande cette grâce à votre intention, merci de la
demander pour votre servante.

REGARDONS
Jésus, ne Le quittons pas des yeux, marchons avec Lui là où
Il nous entraîne, allons avec Lui, cette semaine, au désert
de notre monde pour témoigner que Dieu est amour, pour
inviter nos frères à se réjouir d'être à l'école d'un Dieu dont
le Nom est MISÉRICORDE. Laissons-nous
remplir d'Esprit Saint, conduire par Lui, soyons attentifs à
Ses motions ; ce que nous comprenons, mettons-le immédiatement
en pratique, les saints agissent ainsi !
En
ce temps-là,
après son baptême,
Jésus, rempli d’Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
après son baptême,
Jésus, rempli d’Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
Jésus,
qui n'en a pas besoin, demande et accueille le baptême des mains de
Jean le Baptiste, Il prie, le ciel s'ouvre, l'Esprit descend sur Lui
sous forme corporelle et du ciel, il y eut une voix : « Tu
es mon Fils bien-aimé en Toi, j'ai mis tout mon amour ».
Et
c'est ce même Esprit qui conduit Jésus à travers le désert :
dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.

Il
ne mangea rien durant ces jours-là,
et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Jésus
est affaibli, durant quarante jours, Il s'est privé pour se
préparer à Sa mission. Lui, le Fils de Dieu, ne néglige pas la
préparation, et, tout au long de Sa vie, nous le verrons très
souvent se retirer dans la montagne pour « consulter »
Son Père et notre Père.
Nous
pouvons, ici, nous interroger personnellement, sur notre manière de
préparer les événements de notre vie, les changements, les prises
de responsabilités, tous ces moments forts où nous devons prendre
une décision, une orientation nouvelle … Le Fils de Dieu, Lui,
s'est longuement retiré, et continuera de consulter son Père pour
être en totale adéquation avec Sa volonté. Puissions-nous agir de
même !
Subtilité
du malin, c'est quand Jésus est affaibli, qu'il vient rôder … De
plus, il sait lui, qui est Jésus, il fait donc allusion à
Son identité, en
insinuant un doute (si tu es ...)
pour donner de la force à sa provocation, pour pousser Jésus, dans
un éventuel soubresaut d'orgueil, à succomber afin de prouver
qui Il est, et comme il sait que Jésus a faim, il L'invite à
démontrer Sa divinité, en transformant des pierres en pain.
N'est-ce
pas là un piège dans lequel nous tombons facilement ? Vouloir
relever des défis absurdes et illustrer, au risque de notre vie
parfois, que nous sommes capables. Ce « t'es pas cap »
est familier chez les jeunes mais cette expression n'est pas absente
chez les aînés !
Dans
nos vies comme pour Jésus, le démon use et abuse de subtilités et
de grossièretés pour nous prendre dans son filet et nous y
enfermer. Si
nous manquons de vigilance, nous sautons à pieds joints et nous
voilà ligotés, enserrés, enfermés, entraînés sur une pente
enduite de savon où nous glissons imperceptiblement à notre perte !
Et vient le moment où aveuglés, nous
appelons bien, ce qui est mal,
ou nous ne savons plus où nous en sommes et comment retrouver notre
dignité de fils ! La proposition faite à Charles de Foucault
qui cherchait à discuter, voire « discutailler » fut de
se mettre à genoux
et
d'accueillir le Pardon, il
se releva renouvelé il
n'avait plus rien à dire sinon, à rendre grâce !

Le diable lui dit alors :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain. »
Jésus,
calmement, sans la moindre polémique ce
qui ouvrirait une brèche où s'engouffrerait l'adversaire, (on
ne discute surtout pas avec le Mal)
le renvoie à l'essentiel, Jésus
lui montre la supériorité indiscutable de la vie selon l'Esprit.
Les Martyrs, les Saints ont compris cela,
« c'est l'Esprit qui vivifie ! » « C'est
l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je
vous ai dites sont esprit et vie. » Jn
6, 63
Quand je stigmatise la grossièreté du démon, je ne crois pas me tromper. Même devant Jésus, notre Maître et Seigneur, il ose récidiver. L’Évangile ne dit-il pas : « Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos. N'en trouvant point, il dit: " Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti. " et revenu, il la trouve nettoyée et ornée. Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui et, étant entrés, ils y fixent leur demeure, et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. Lc 11,26

« L'Amour
est patient, il est bonté ; l'amour n'est pas envieux, l'amour
n'est point inconsidéré, il ne s'enfle point d'orgueil; il ne fait
rien d'inconvenant, il ne cherche point son intérêt, il ne s'irrite
point, il ne tient pas compte du mal; il ne prend pas plaisir à
l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il excuse tout, il
croit tout, il espère tout, il supporte tout.L'amour de charité ne
passera jamais. 1
Cor 4
Que
le plus aimant fasse le premier pas !
Alors
le diable l’emmena plus haut
et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir
et la gloire de ces royaumes,
car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi,
tu auras tout cela. »
et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir
et la gloire de ces royaumes,
car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi,
tu auras tout cela. »

Cette
fois encore Jésus oppose à cette vaine gloire « l'adoration
en Esprit et Vérité « Dieu
est esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en
vérité."Jn
4,24 « Il
est écrit : C’est
devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,à lui seul tu
rendras un culte. »
Sommes-nous
conscients que tout nous est prêté, que rien ne nous appartient
même quand nous défendons nos avoirs becs et ongles sortis !Que
personne donc ne mette sa gloire dans les hommes; car tout est «
à
vous, et Paul, et Apollos, et Céphas, et le monde, et la vie, et la
mort, et les choses présentes, et les choses à venir. Tout est à
vous, mais vous vous êtes au Christ, et Christ est à Dieu. »
1
Cor 3,23
Tout
nous est prêté, nous sommes, comme l'écrit le Pape François, les
administrateurs
des biens de ce monde, non les propriétaires ! C'est tellement
vrai, que lors de l'ultime passage nous repartons comme nous sommes
venus : nus ! «Nu
je suis sorti du sein de ma mère, et nu j'y retournerai. » ma
mère la terre ! Pourquoi
nous crisper sur des biens éphémères ? Pourquoi
nous battre comme des chiffonniers, pourquoi ces procès qui n'en finissent pas, ces réserves qui semblent nous donner pignon sur rue,
pourquoi ???
Éconduit,
le démon ne reconnaît pas sa défaite, il s'accroche, il se
cramponne, il jette sa dernière carte « montre donc que Tu es
dans de bonnes mains ! Que ces mains-là te garderont quoique tu
fasses ! « Il
donnera, pour toi, ordre à ses anges » La
raillerie entre dans la danse, Il oublie simplement que Celui qu'il
attaque outrageusement est Dieu Lui-même ! Qu'Il peut le
déstabiliser d'un instant à l'autre !
Puis le diable le conduisit à Jérusalem,
il le plaça au sommet du Temple
et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi, à ses anges,
l’ordre
de te garder ;
et encore :
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
et encore :
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Sans
paroles superflues, Jésus lui fait remarquer effectivement, qu'il
perd son temps car Celui qu'il tourmente est Lui-même: « le
Seigneur ton Dieu. »
Jésus lui fit cette réponse :
« Il est dit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations,
le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
Le
voilà réduit à lâcher prise, vaincu, il abandonne la partie mais
« Soyez sobres, veillez; votre adversaire, le diable,
comme un lion rugissant, rode autour de vous, cherchant qui dévorer.
Résistez-lui, fermes dans la foi. Recommande Pierre dans sa
première lettre au chapitre 5. S'il
a perdu la partie auprès du « chef de file » il continue
sa course folle auprès des
frères de
Jésus,
que nous sommes. Serons-nous
à ce point déraisonnables, absurdes pour continuer à en prendre
et en laisser, pour trier ce que nous demande l’Évangile, comme
l'animal trie ce qui lui convient dans son plat et laisse le reste ?
« Nous
avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères.
Il a entendu notre voix,
Il a entendu notre voix,
il a vu que nous étions dans la misère, la peine et l’oppression.
Le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte »
Première
lecture
Quels
que soient notre misère, notre enfermement, notre souffrance, Dieu
nous accueille les bras ouverts, et dépose (comme le disait notre
Curé à l'homélie du mercredi des cendres) un
bisou de Père sur notre tête de lépreux.Et ce bisou, c'est Son pardon !
Qu'il en soit ainsi !
L'Ermite
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