CINQUIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
Jean 14
Cette conversation de Jésus
avec ses disciples au chapitre 14 de St Jean, est à la fois solennelle et
confidentielle. C’est un véritable Testament, les disciples sont un peu comme des enfants qui écoutent leur
Père au moment ultime de sa vie, quand celui-ci donne ses dernières
recommandations, ses dernières volontés ! Jésus sait que ce moment sera
difficile aussi tente-t-il de rassurer, d’apaiser, d’établir dans la confiance
et dans l’Espérance
« Ne soyez donc pas bouleversés : vous
croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup
peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars
vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai
vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Tout au long de sa vie terrestre Jésus enseigne, Jésus
forme ses disciples, sa vie tout entière est un exemple, donc un chemin à
suivre. Jésus se met entièrement au service de l’humanité, Il a souci du faible
et du pauvre, il relève l’homme écrasé, Il panse les blessures, nourrit les
affamés, pardonne largement sans demander des comptes, Jésus console, Jésus
guérit, Jésus ressuscite, Il partage son expérience Trinitaire ….Tout cela est plus ou moins accueilli, les
disciples eux-mêmes en restent à la surface, ils s’émerveillent, vivent
l’aujourd’hui immédiat mais ne se projettent nullement, on pourrait penser
qu’ils sont plus dans l’affectif que dans l’accueil concret d’une manière
évangélique de vivre. Ils apprécient Jésus, ils donneraient sa vie pour lui, en
esprit, mais les actes ne suivent pas la bonne volonté ….
N’est-ce pas aussi notre façon d’être ? Nous
voulons vivre à la manière de Jésus, mais quels moyens sérieux nous
donnons-nous ?
Nous décidons d’emboîter le pas mais superficiellement
…nous ne donnons pas le droit à la Parole de Jésus, qui est Jésus lui-même, de
labourer nos vies …nous avons peur de devoir renoncer à bien des plaisirs,
alors qu’avec Jésus, renoncer c’est gagner : « qui perd sa vie à cause de moi la retrouvera ! »
Thomas, est, encore ici notre interprète comme il
est celui de ses compagnons de vie :

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Cette remarque de Thomas révèle que les disciples
n’ont rien compris et que nous ne comprenons pas grand-chose ! Alors, sans
se lasser, Jésus enfonce le clou :
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.
Cette fois tout devrait être clair ! Mais
patatras ! A la rigueur : « Je
suis le chemin, la vérité et la vie » même si cela reste superficiel,
ça passe, mais la suite les déstabilise totalement, alors, Philippe ose encore
une parole qu’il veut être de confiance :
« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus
lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais
pas, Philippe ! Celui qui m'a vu, a vu le Père.Comment peux-tu dire :
'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le
Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ;
mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez
ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne
croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres.
Que de fois en effet, Jésus parle de son union au Père
et vice versa :
Si je juge, mon jugement est véridique, car je
ne suis pas seul, mais moi, et le Père qui m'a envoyé. (Jean 8)
Je rends
témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend aussi témoignage de
moi." (Jean 8)
Toutes choses
m'ont été remises par mon Père; et personne ne sait ce qu'est le Fils, si ce
n'est le Père, ni ce qu'est le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le
Fils aura bien voulu le révéler. (Luc 10,
Mt 11)
Mais si je
les fais, lors même que vous ne voudriez pas me croire, croyez à mes
œuvres:
afin que vous sachiez et reconnaissiez
que le Père est en moi, et que je suis dans le Père." (Jean 10)
"Père
glorifiez votre nom." Et une voix vint du ciel: "Je l'ai glorifié et
je le glorifierai encore."
La foule qui était là et qui avait entendu,
disait: "C'est le tonnerre"; d'autres disaient: "Un ange lui a
parlé." Jésus dit: "Ce n'est
pas pour moi que cette voix s'est fait entendre, mais pour vous. (Jean 12)
Les choses que je dis, je
les dis comme mon Père me les a enseignées." (Jean 12)

Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
Il en accomplira même de
plus grandes, puisque je pars vers le Père. »
Si le Fils Unique accomplit les œuvres du Père, nous
les fils adoptifs, héritiers de la Promesse ne devrions-nous pas déplacer les
montagnes de nos lourdeurs et de celles de nos frères ? Ne devrions-nous
pas nous libérer de tout complexe pour annoncer, par notre manière de vivre :
Christ est Vivant ! Christ vit en moi et je vis dans le Christ ?
Ce verset m’interroge souvent sur la densité de ma
foi, et vous ?
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