Paix à chacun de vous !
Je n’avais pas
l’intention de reprendre aussi vite nos rencontres hebdomadaires. Je tenais à
laisser le temps à Monsieur mon cœur, de se remettre des maltraitances de la
potion magique, (la perfusion) et, à l’ensemble, de bien se refaire !
Si je comprends
bien le message, il semble que le Seigneur en ait décidé autrement ! Notre
jeune Père aumônier de 92 ans a chuté et se retrouve en rééducation après une
intervention chirurgicale. Quand nous n’avons pas de prêtre
la Communauté me
demande d’assurer la méditation qui suit l’Évangile de la Liturgie dominicale
sans prêtre. Nous sommes informées de la présence d’un prêtre, ou non,
seulement le vendredi, je préfère prévoir. Le public de nos célébrations vient
du village et des alentours, je ne me
livre pas à deux styles, je vous adresse donc mes réflexions et vous en souhaite
bonne utilisation. J’ai, en effet, mauvaise conscience de ne pas partager….
Je vais beaucoup
mieux mais je me repose encore un peu, je saurai si tout est rentré dans
l’ordre lors du premier contrôle fin mai. Je semble en bonne voie et quoiqu’il
en soit je (nous) suis dans la main du Seigneur. Donc TOUT VA BIEN
PREMIER
DIMANCHE DE CARÊME 2014

Le
mot CARÊME vient du mot latin « quadragésima » qui signifie quarantième jour, lequel
désigne le JOUR de Pâques.
Quarante,
ici, nous rappelle les quarante années du Peuple de Dieu au désert, en quête de
la terre Promise et, plus près de nous les quarante jours de Jésus au désert
pour se préparer à sa mission.
Cette
période qui précède la Grande fête de Pâques est, pour le chrétien, un appel au
renouvellement en mettant l’accent :
- Sur la prière
- La conversion
- Le partage
Elle
s’ouvre par le MERCREDI
dit des Cendres, où le prêtre, au cours de la Liturgie Eucharistique,
trace une croix sur le front du chrétien avec de la cendre bénite qui indique
notre fragilité, en disant : « Convertissez-vous et croyez à la
Bonne Nouvelle » et l’Évangile
de ce jour, nous incite à prier et agir, non pas de manière
orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret du cœur : je parle de
l’Évangile du mercredi des Cendres
- "Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret (...)
- Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret (...)
- Quand
tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne
sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le
secret".
Souvent, trop souvent, nous associons Carême et pénitence avec tout son
cortège d’efforts, c’est à la fois vrai et faux, ayons en mémoire les passages
d’Écriture du Mercredi des Cendres : discrétion, parfum… je préfère cette
façon positive, dynamique de l’envisager.
St Augustin parle d’un temps de
« Transfiguration » le Père Scholtes un Jésuite, de « Re
création « et un prêtre de paroisse, le Père Jacques Fournier évoque un
temps de « résurrection » ! Si l’Église nous demande deux jours
de jeûne (mercredi des Cendres et Vendredi Saint) si Elle nous demande de nous
priver de viande les vendredis de Carême c’est pour nous réveiller et nous
laisser « transfigurer » par le Christ qui ne cesse de nous inviter à
plus de Vie ! Pour nous laisser re-créer, re-façonner par l’amour, pour
faire le point, voir où nous en sommes et repartir avec plus d’élan sur le
chemin de la vie. Et l’Église nous indique les moyens :
-
Prière
-
Partage
-
Conversion
Prière :
savoir nous recueillir quelques instants remerciant Jésus du don de sa vie
Partage :
le jeûne, l’abstinence, sont prévus non pour faire des économies mais pour
soutenir des frères nécessiteux
Conversion :
c’est Dieu qui nous convertit, c’est Lui qui nous offre les moyens de nous
relever, de faire sauter les verrous des tombeaux de nos péchés….et n’allons
pas croire que le Sacrement de la confession, du pardon, de la Réconciliation
n’existe plus comme me l’affirmait une personne, en toute bonne foi d’ailleurs,
voilà quelques mois. L’Église nous demande de nous approcher de ce sacrement au
moins, une fois l’an, au temps de Pâques pour nous laisser transfigurer dans le
sang de Jésus qui donne sa Vie pour notre salut. Alors, notre visage rayonnera
de la grâce de Dieu comme rayonnait le visage de Moïse en descendant du Sinaï
où il s’était entretenu avec Dieu.
Et voici ce que dit notre Pape François
à propos de ce sacrement « Le sacrement de Réconciliation n’est pas un
lieu de torture mais le
lieu de la miséricorde dans lequel le Seigneur nous stimule à faire du
mieux que nous pouvons. »
Quant à Jésus, Il ne révèle pas autre
chose dans l’Évangile de ce jour :
Le diabolos, c’est-à-dire, le diviseur,
le Satan, veut l’amadouer en lui proposant : avoir, pouvoir et gloire
L’avoir :
tout cela je te le donnerai
Le
pouvoir : ordonne que ces pierres deviennent du pain !
La
gloire : si tu es le Fils de Dieu jette-toi en bas …
Et, vous l’avez remarqué, chaque fois,
Jésus répond par une parole de l’Écriture
L’avoir que nous pouvons placer en face
du partage, le pouvoir en face, en face de la conversion, ce retournement du
cœur, la gloire en face de la prière qui nous maintient en présence du Père.
Jésus ne fait pas semblant, Jésus en
s’incarnant devient vraiment homme et assume entièrement notre condition
humaine, Il s’en remet au Père plutôt que de se laisser dominer par le Satan et
ces passions que peuvent devenir la peur du manque, l’attrait pour
l’extraordinaire, la fascination du pouvoir.
Donne-nous Seigneur d’entrer et
d’avancer joyeux dans ce temps de renouvellement, de transfiguration, de
re-création, de Résurrection, pour nous lever joyeux, avec Jésus, en cette nuit
de Pâques. Amen
L'ermite
L'ermite
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