samedi 22 mars 2014

PRIÈRE ! CONVERSION ! PARTAGE !

Paix à chacun de vous !
Je n’avais pas l’intention de reprendre aussi vite nos rencontres hebdomadaires. Je tenais à laisser le temps à Monsieur mon cœur, de se remettre des maltraitances de la potion magique, (la perfusion) et, à l’ensemble, de bien se refaire !

Si je comprends bien le message, il semble que le Seigneur en ait décidé autrement ! Notre jeune Père aumônier de 92 ans a chuté et se retrouve en rééducation après une intervention chirurgicale. Quand nous n’avons pas de prêtre

la Communauté me demande d’assurer la méditation qui suit l’Évangile de la Liturgie dominicale sans prêtre. Nous sommes informées de la présence d’un prêtre, ou non, seulement le vendredi, je préfère prévoir. Le public de nos célébrations vient du village et des alentours,  je ne me livre pas à deux styles, je vous adresse donc mes réflexions et vous en souhaite bonne utilisation. J’ai, en effet, mauvaise conscience de ne pas partager….

Je vais beaucoup mieux mais je me repose encore un peu, je saurai si tout est rentré dans l’ordre lors du premier contrôle fin mai. Je semble en bonne voie et quoiqu’il en soit je (nous) suis dans la main du Seigneur. Donc TOUT VA BIEN


PREMIER DIMANCHE DE CARÊME 2014

Il n’est sans doute pas superflu de nous mettre en présence de la signification du temps de Carême….nous savons certes, en gros, de quoi il s’agit mais peut-être avons-nous oublié certains éléments importants.

Le mot CARÊME vient du mot latin « quadragésima » qui signifie quarantième jour, lequel désigne le JOUR de Pâques.

Quarante, ici, nous rappelle les quarante années du Peuple de Dieu au désert, en quête de la terre Promise et, plus près de nous les quarante jours de Jésus au désert pour se préparer à sa mission.
Cette période qui précède la Grande fête de Pâques est, pour le chrétien, un appel au renouvellement en mettant l’accent :


  •       Sur la prière
  •       La conversion
  •       Le partage
Elle s’ouvre par le MERCREDI dit des Cendres, où le prêtre, au cours de la Liturgie Eucharistique, trace une croix sur le front du chrétien avec de la cendre bénite qui indique notre fragilité, en disant : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »  et l’Évangile de ce jour, nous incite  à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret du cœur : je parle de l’Évangile du mercredi des Cendres

- "Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret (...) 

- Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret (...)


-      Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret".
Souvent, trop souvent, nous  associons Carême et pénitence avec tout son cortège d’efforts, c’est à la fois vrai et faux, ayons en mémoire les passages d’Écriture du Mercredi des Cendres : discrétion, parfum… je préfère cette façon positive, dynamique de l’envisager.

St Augustin parle d’un temps de « Transfiguration » le Père Scholtes un Jésuite, de « Re création « et un prêtre de paroisse, le Père Jacques Fournier évoque un temps de « résurrection » ! Si l’Église nous demande deux jours de jeûne (mercredi des Cendres et Vendredi Saint) si Elle nous demande de nous priver de viande les vendredis de Carême c’est pour nous réveiller et nous laisser « transfigurer » par le Christ qui ne cesse de nous inviter à plus de Vie ! Pour nous laisser re-créer, re-façonner par l’amour, pour faire le point, voir où nous en sommes et repartir avec plus d’élan sur le chemin de la vie. Et l’Église nous indique les moyens :

-      Prière
-      Partage
-      Conversion

Prière : savoir nous recueillir quelques instants remerciant Jésus du don de sa vie

Partage : le jeûne, l’abstinence, sont prévus non pour faire des économies mais pour soutenir des frères nécessiteux

Conversion : c’est Dieu qui nous convertit, c’est Lui qui nous offre les moyens de nous relever, de faire sauter les verrous des tombeaux de nos péchés….et n’allons pas croire que le Sacrement de la confession, du pardon, de la Réconciliation n’existe plus comme me l’affirmait une personne, en toute bonne foi d’ailleurs, voilà quelques mois. L’Église nous demande de nous approcher de ce sacrement au moins, une fois l’an, au temps de Pâques pour nous laisser transfigurer dans le sang de Jésus qui donne sa Vie pour notre salut. Alors, notre visage rayonnera de la grâce de Dieu comme rayonnait le visage de Moïse en descendant du Sinaï où il s’était entretenu avec Dieu.

Et voici ce que dit notre Pape François à propos de ce sacrement « Le sacrement de Réconciliation n’est pas un lieu de torture mais le lieu de la miséricorde dans lequel le Seigneur nous stimule à faire du mieux que nous pouvons. »

Quant à Jésus, Il ne révèle pas autre chose dans l’Évangile de ce jour :
Le diabolos, c’est-à-dire, le diviseur, le Satan, veut l’amadouer en lui proposant : avoir,  pouvoir et  gloire

L’avoir : tout cela je te le donnerai

Le pouvoir : ordonne que  ces pierres  deviennent du pain !

La gloire : si tu es le Fils de Dieu jette-toi en bas …

Et, vous l’avez remarqué, chaque fois, Jésus répond par une parole de l’Écriture
Alors, le démon vaincu, et sans doute penaud quitte Jésus !

L’avoir que nous pouvons placer en face du partage, le pouvoir en face, en face de la conversion, ce retournement du cœur, la gloire en face de la prière qui nous maintient en présence du Père.

Jésus ne fait pas semblant, Jésus en s’incarnant devient vraiment homme et assume entièrement notre condition humaine, Il s’en remet au Père plutôt que de se laisser dominer par le Satan et ces passions que peuvent devenir la peur du manque, l’attrait pour l’extraordinaire, la fascination du pouvoir.

Donne-nous Seigneur d’entrer et d’avancer joyeux dans ce temps de renouvellement, de transfiguration, de re-création, de Résurrection, pour nous lever joyeux, avec Jésus, en cette nuit de Pâques. Amen

L'ermite


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